[size=59]Pour Achille Mbembe, l’humanité est entrée dans l’ère du « brutalisme »[/size]
Par Xavier de La Porte
Publié le 16 février 2020 à 11h00 Mis à jour le 16 février 2020 à 11h17
Temps de lecture 16 min
(Pep Montserrat pour l'Obs)
Achille Mbembe est un penseur mondial. Pour une fois le cliché convient, tant son travail - aux confins de l’histoire, de l’anthropologie et de la philosophie politique - englobe à la fois toute la planète et une grande part des problèmes qui s’y posent.
Au commencement, il y a l’Afrique, où Achille Mbembe est né (au Cameroun, en 1957), où il a étudié, milité, voyagé, avant d’y enseigner ; il dirige aujourd’hui un institut de recherches au sein de l’université du Witwatersrand à Johannesburg. L’Afrique est aussi au cœur de ses réflexions. Il a examiné les résidus de son passé colonial et la manière dont elle pourrait s’en défaire, ses imaginaires politiques, les mutations à l’œuvre dans ses sociétés, la fonction de laboratoire qu’elle a toujours exercée dans l’histoire. C’est aussi en Afrique, à Dakar, qu’avec l’économiste et écrivain sénégalais Felwine Sarr il organise depuis 2016 des Ateliers de la pensée qui sont en passe de devenir un rendez-vous important de la vie intellectuelle.
A l’occasion de son dernier livre, le grand intellectuel camerounais nous parle de la vie intellectuelle en France, mais aussi de l’Afrique, des migrants. Et de son nouveau concept, le « brutalisme ».
Par Xavier de La Porte
Publié le 16 février 2020 à 11h00 Mis à jour le 16 février 2020 à 11h17
Temps de lecture 16 min
(Pep Montserrat pour l'Obs)
Achille Mbembe est un penseur mondial. Pour une fois le cliché convient, tant son travail - aux confins de l’histoire, de l’anthropologie et de la philosophie politique - englobe à la fois toute la planète et une grande part des problèmes qui s’y posent.
Au commencement, il y a l’Afrique, où Achille Mbembe est né (au Cameroun, en 1957), où il a étudié, milité, voyagé, avant d’y enseigner ; il dirige aujourd’hui un institut de recherches au sein de l’université du Witwatersrand à Johannesburg. L’Afrique est aussi au cœur de ses réflexions. Il a examiné les résidus de son passé colonial et la manière dont elle pourrait s’en défaire, ses imaginaires politiques, les mutations à l’œuvre dans ses sociétés, la fonction de laboratoire qu’elle a toujours exercée dans l’histoire. C’est aussi en Afrique, à Dakar, qu’avec l’économiste et écrivain sénégalais Felwine Sarr il organise depuis 2016 des Ateliers de la pensée qui sont en passe de devenir un rendez-vous important de la vie intellectuelle.