[size=38]En Grèce, l’Église orthodoxe instaure une journée de « l’enfant à naître »[/size]
Les faits
Après la mobilisation d’un mouvement pro-vie, l’Église orthodoxe grecque a décidé de consacrer une journée à « l’enfant à naître », le premier dimanche après Noël.
L’Église représente plus de 80 % des Grecs et les membres du clergé bénéficient du statut de fonctionnaires.[size=12]YORGOS KARAHALIS/AP
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Le saint-synode, l’organe décisionnel de l’Église orthodoxe grecque, a adopté l’initiative venant d’un groupe anti-avortement de consacrer un jour de l’année à « l’enfant à naître ». L’Église, qui représente plus de 80 % des Grecs dans un pays où les membres du clergé bénéficient du statut de fonctionnaires, a instauré cette journée le premier dimanche après Noël.
Cette décision signée le 9 juillet répond à la mobilisation d’un mouvement pro-vie baptisé « Laissez-moi vivre » auprès de l’Église. Dans un communiqué de presse publié le 24 juillet, l’association se félicite de cette « décision historique » qui défend « la vérité selon laquelle un enfant à naître est un être humain à l’image de Dieu, dès le moment de la conception ».
Le saint-synode a justifié l’instauration de cette journée par la protection de l’enfance mais aussi pour contribuer à résoudre les difficultés démographiques du pays.
En Grèce, comme dans la majorité des pays membres de l’Union européenne, l’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse. Selon plusieurs études, le nombre d’avortements a augmenté ces dernières années en raison de la crise économique.
La décision de l’Église orthodoxe s’inscrit dans un contexte d’« hiver démographique » pour la Grèce. Le pays connaît un faible taux de fécondité, loin du renouvellement des générations : 1,35 enfant par femme en 2017 selon l’autorité hellène de statistique (Elstat). Le nombre de naissances était d’un peu moins de 90 000 en 2017, contre 103 000 en 2000. A cela s’ajoutent les près de 500 000 Grecs ayant quitté le pays pour échapper au chômage après la grave crise économique qui a durement éprouvé le pays.
Pour tenter d’enrayer ce déclin démographique, le nouveau gouvernement de droite dirigé par le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis une subvention de « 2 000 € » pour chaque enfant né en Grèce et « 1 000 € » pour les mères de moins de 30 ans. Cette mesure a provoqué la colère des mouvements féministes qui ont dénoncé « la politique sexiste » du gouvernement.
Les faits
Après la mobilisation d’un mouvement pro-vie, l’Église orthodoxe grecque a décidé de consacrer une journée à « l’enfant à naître », le premier dimanche après Noël.
Elle explique avoir pris cette décision pour la protection de l’enfance mais aussi pour contribuer à résoudre les difficultés démographiques du pays.
- Arnaud Bevilacqua,
- le 26/07/2019 à 12:45
L’Église représente plus de 80 % des Grecs et les membres du clergé bénéficient du statut de fonctionnaires.[size=12]YORGOS KARAHALIS/AP
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Le saint-synode, l’organe décisionnel de l’Église orthodoxe grecque, a adopté l’initiative venant d’un groupe anti-avortement de consacrer un jour de l’année à « l’enfant à naître ». L’Église, qui représente plus de 80 % des Grecs dans un pays où les membres du clergé bénéficient du statut de fonctionnaires, a instauré cette journée le premier dimanche après Noël.
Mobilisation pro-vie
Cette décision signée le 9 juillet répond à la mobilisation d’un mouvement pro-vie baptisé « Laissez-moi vivre » auprès de l’Église. Dans un communiqué de presse publié le 24 juillet, l’association se félicite de cette « décision historique » qui défend « la vérité selon laquelle un enfant à naître est un être humain à l’image de Dieu, dès le moment de la conception ».
Le saint-synode a justifié l’instauration de cette journée par la protection de l’enfance mais aussi pour contribuer à résoudre les difficultés démographiques du pays.
En Grèce, comme dans la majorité des pays membres de l’Union européenne, l’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse. Selon plusieurs études, le nombre d’avortements a augmenté ces dernières années en raison de la crise économique.
Démographie en berne
La décision de l’Église orthodoxe s’inscrit dans un contexte d’« hiver démographique » pour la Grèce. Le pays connaît un faible taux de fécondité, loin du renouvellement des générations : 1,35 enfant par femme en 2017 selon l’autorité hellène de statistique (Elstat). Le nombre de naissances était d’un peu moins de 90 000 en 2017, contre 103 000 en 2000. A cela s’ajoutent les près de 500 000 Grecs ayant quitté le pays pour échapper au chômage après la grave crise économique qui a durement éprouvé le pays.
Pour tenter d’enrayer ce déclin démographique, le nouveau gouvernement de droite dirigé par le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis une subvention de « 2 000 € » pour chaque enfant né en Grèce et « 1 000 € » pour les mères de moins de 30 ans. Cette mesure a provoqué la colère des mouvements féministes qui ont dénoncé « la politique sexiste » du gouvernement.