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Comment l'héritier de Sitting Bull voit la vie

2 participants

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Josué

Josué
Administrateur

[size=32]Comment l'héritier de Sitting Bull voit la vie

Propos recueillis par Virginie Larousse - publié le 03/07/2019
Porte-parole de la culture amérindienne, Ernie LaPointe est le descendant du chef sioux Sitting Bull. Il voyage dans le monde entier pour en diffuser le message de sagesse.
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:copyright: Léa Crespi

Arrière-petit-fils de Sitting Bull (1831-1890), Ernie LaPointe vient de publier la biographie de son ancêtre, qui n'était alors connue qu'à partir de sources secondaires. L'occasion de mieux connaître Tatanka Iyotake - le vrai nom du vainqueur de la bataille de Little Big Horn - et de découvrir les traditions spirituelles du peuple lakota, plus connu sous l'appellation de « sioux ». Une spiritualité profondément écologique, en phase avec les besoins de notre planète.
Qui est Sitting Bull pour le peuple lakota ?
Mon arrière-grand-père était un guérisseur, un homme-médecine qui prenait soin des gens. Il n'est pas le chef de guerre que l'histoire américaine dépeint : il y a là un profond malentendu. C'est en raison de sa nature bienveillante que les gens se sont rassemblés autour de lui. Bien sûr, Sitting Bull était aussi un combattant. Cependant, lorsque vous donnez votre douleur, votre sueur, vos larmes et votre sang, vous le faites devant une Entité, le Grand Mystère. Vous ne souffrez pas pour vous-même mais pour votre peuple. C'est notre manière de faire survivre notre culture.
En quoi consiste la religion des Indiens lakota ?
Ce n'est pas une religion mais un mode de vie spirituel. Quand les Occidentaux sont arrivés sur nos terres, ils ont essayé de faire de nous des chrétiens, de nous amener à l'église pour prier, alors que notre habitude est de purifier l'air pour parler aux esprits de la Nature. Tous nos rites passent par le chant. La vie est un chant. La mort aussi. Nous n'avons pas peur de la mort, car les Esprits prendront soin de nous. Alors que dans les religions organisées, on nous dit souvent de craindre la mort. Or, on ne devrait pas craindre Dieu. Je dis aux gens qu'ils doivent cesser de s'abriter sous le parapluie de la peur. La peur est ce qui détruit notre planète. C'est d'elle que naissent le racisme, les discriminations religieuses, la colère, le goût de l'argent. J'essaie aussi d'enseigner aux gens la compassion, l'humilité, la générosité envers les vivants et la Nature. Nous appartenons tous au même écosystème et nous le détruisons !
Avez-vous grandi dans le culte du grand chef ?
J'ai grandi à écouter les histoires sur mon arrière-grand-père. Néanmoins, si je suis relié à Sitting Bull par le sang, je ne suis pas lui et je suis devenu moi-même. Ma mère me disait tout le temps de regarder en moi. Nous ne capitalisons pas sur le passé, mais en comprenant qui nous sommes au regard des autres créatures. Malheureusement, la plupart des sociétés vivent sur le passé et craignent le futur. Dès l'âge de 18 ans, j'ai voulu découvrir le monde. C'est ce que j'ai fait, dans le cadre de l'armée américaine. Je suis allé en Corée, en Turquie, en Allemagne, au Vietnam. Aujourd'hui, je voyage à nouveau à travers le monde, en portant ce message que j'essaie de faire partager au plus grand nombre.
La spiritualité lakota est-elle toujours vivante aujourd'hui ?
Notre spiritualité est très difficile à pénétrer pour ceux qui ne comprennent pas le sens réel de nos rites. Même parmi les Lakotas, beaucoup ne font plus les cérémonies. Mes rituels m'aident à guider ma vie et à comprendre qui je suis. Chacun, bien sûr, peut avoir sa propre conception, ce n'est pas à moi de décider pour les autres. Nous n'avons pas de Livre sacré qui décrète telle ou telle chose.
Pensez-vous qu'il était plus simple de vivre à l'époque de Sitting Bull qu'aujourd'hui ?
Je suppose que si nous devions vivre à la manière de Sitting Bull, cela nous semblerait très difficile. Mais pour eux, c'était ainsi. La chasse, la construction des tipis... Ils n'avaient pas tout cet équipement moderne qui peut nous faciliter la tâche. Pour autant, cela ne rend pas nos existences plus aisées. À l'époque, on accomplissait quelque chose et on en était heureux. Aujourd'hui, ce qui est difficile, c'est la cadence. Nous sommes toujours à courir après quelque chose, sans comprendre pourquoi nous sommes ici.
La société occidentale n'est-elle pas malade de la perte du sens du sacré, omniprésent dans la religion amérindienne ?
Oui, je le pense. Fut un temps où tout le monde avait un cheminement spirituel. Et soudain, les religions organisées sont apparues. Or, elles ne sont pas à proprement parler des spiritualités, car elles enseignent la même chose à chacun, à partir du même Livre, ce qui les a éloignées d'une essence spirituelle. Les gens vont à l'église pour entendre un prêtre prêcher alors qu'ils pourraient lire la Bible par eux-mêmes. Pour ma part, je n'ai pas besoin d'aller voir un homme-médecine pour lui demander de me guider. J'ai ma Pipe ! Avec elle, je peux parler directement au Créateur.
Justement, quel est le sens de la cérémonie de la Pipe ?
Nous pensons que chaque culture à travers le monde a reçu un objet lui permettant de communiquer avec le Créateur - le Grand Mystère. Nous, c'est la Pipe. Elle nous a été donnée par la Femme Bison Blanc, il y a environ dix-neuf générations de cela. Cette Pipe doit aider l'homme à comprendre sa vraie nature. Son usage se fait dans le cadre de cérémonies n'acceptant que les hommes. Mais les femmes ont une cérémonie qui leur est propre - sans la Pipe. Quand elles ont ce que nous appelons leurs « lunes » - leurs règles -, les femmes s'éloignent du campement. Pendant ce temps, elles apprennent à faire usage de la sagesse, à être de bonnes mères et de bonnes maîtresses de maison. Elles sont bien plus fines que les hommes ! Avant que les Blancs n'interviennent dans notre culture, nous tenions des conseils dans lesquels les femmes avaient le dernier mot. Chez nous, quand une femme se marie, elle garde son propre nom.
Un chef indien du Brésil, Raoni, vient de faire une tournée en Europe pour appeler les peuples à s'engager en faveur de l'écologie. Les sagesses indigènes peuvent-elles aider à sauver la planète ?
Ce doit être l'affaire de tous. Mais je ne pense pas que nous puissions sauver la planète : à force de blesser la Terre Mère, elle va se purifier par elle-même. C'est ce que nous appelons « la Grande Purification ». Nous sommes actuellement dans le Quatrième monde ; trois ont déjà été détruits, et le nôtre arrive à son terme. D'ici-là, chacun doit travailler à faire grandir son âme. 
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ERNIE LAPOINTE
Né en 1948, il est l'auteur de Sitting Bull, sa vie, son héritage (Flammarion, 2019, préface Claire Barré).[/size]

Lechercheur



J'aime bien cette pensée.
Pensez-vous qu'il était plus simple de vivre à l'époque de Sitting Bull qu'aujourd'hui ?
Je suppose que si nous devions vivre à la manière de Sitting Bull, cela nous semblerait très difficile. Mais pour eux, c'était ainsi. La chasse, la construction des tipis... Ils n'avaient pas tout cet équipement moderne qui peut nous faciliter la tâche. Pour autant, cela ne rend pas nos existences plus aisées. À l'époque, on accomplissait quelque chose et on en était heureux. Aujourd'hui, ce qui est difficile, c'est la cadence. Nous sommes toujours à courir après quelque chose, sans comprendre pourquoi nous sommes ici.

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