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incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

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papy
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Josué
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philippe83
samuel
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Josué

Josué
Administrateur

Incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris





Avecincendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Vignette-focus le Lundi 15 Avril 2019 : 19h14




Une intervention des pompiers est en cours dans l'édifice religieux en proie aux flammes peu avant 19 heures, lundi.

[url=https://twitter.com/intent/tweet?text=Incendie en cours dans la cath%C3%A9drale Notre-Dame de Paris | Tous les sites][/url]




incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Vignette-focus
 
Les pompiers de Paris étaient en cours d’intervention, peu après 19 heures, lundi 15 avril, alors que des flammes et de la fumée s’échappaient de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
« Incendie important en cours à Notre-Dame, il faut rester à l’écart et évacuer la zone et laisser les secours intervenir », a réagi sur Twitter le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire.


[ltr][/ltr]

samuel

samuel
Administrateur

C'est impressionnant les images la telivion.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Alerte info - Notre Dame de Paris en flammes
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Px
[url=x-apple-msg-load://E207F5EF-FD2D-4192-86F0-22A2CEF5AE3E/#]incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. 18408795-18408858-article-jpg_6136703[/url]
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Px
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Px
Lundi 15 avril 2019 - 20h19
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Px
La cathédrale de Paris est en flammes depuis le début de la soirée. Toute la charpente est attaquée par le feu : la flèche et le clocher central se sont effondrés. Emmanuel Macron a annulé son allocution et se rend sur les lieux du sinistre aux côtés du Premier ministre Edouard Philippe et de la maire de Paris Anne Hidalgo. Le monde entier est sous le choc. Suivez notre direct.
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Px

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Les pompiers étaient toujours à l’œuvre ce lundi 15 avril en fin de soirée mais la cathédrale de Paris sera rebâtie « car c’est sans doute une part du destin français », a annoncé Emmanuel Macron ce lundi 15 avril vers 23h30 lors d’un point presse sur le parvis de Notre-Dame.


Cliquez ici pour ouvrir le diaporama


C’est un spectacle surréaliste qui s’est donné à observer ce lundi 15 avril, aux alentours de minuit, sur l’île de la Cité. Si la structure de Notre-Dame de Paris « est sauvée et préservée », c’est ce qu’ont annoncé les pompiers sur le vers 23h, la prudence reste de mise. Les hommes du feu, ou plutôt les lampes qu’ils tiennent à la main, s’observent d’en bas. Ils balayent l’air, vérifient, contrôlent pour s’assurer que d’autres départs de feu ne sont pas en cours. Tout autour, une brume étrange, légèrement teintée de jaune, entoure l’édifice.

BenFis

BenFis

Je ne voudrais pas être à la place de l'assureur qui assurait les travaux en cours sur la cathédrale. On peut d'ailleurs se demander si la mairie de Paris avait contrôlé ce point ?

Josué

Josué
Administrateur

Les cathédrales sont sur la responsabilité de l'état français.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Normalement pour celle qui sont construite avant 1905 e semble t-il.
A+

Josué

Josué
Administrateur

Il aura fallu des heures pour parvenir à éteindre l'incendie qui a ravagé une partie de Notre-Dame de Paris. Une importante partie de la célèbre cathédrale est partie en fumée, mais sa structure a pu être sauvée.« Le pire a été évité, même si labataille n'est pas encore totalement gagnée », a déclaré Emmanuel Macron sur le parvis de l'édifice sinistré. Mais « cette cathédrale, nous la rebâtirons », s'est-il engagé.



Les pompiers de Paris, à l'œuvre depuis le départ du feu, aux alentours de 19 heures, font état d'un bilan matériel dramatique : « L'ensemble de la toiture est sinistré, l'ensemble de la charpente est détruit, une partie de la voûte s'est effondrée. » La célèbre flèche s'est elle aussi effondrée vers 19 h 50, sous les yeux horrifiés de la foule des Parisiens venus voir le dramatique incendie. Des messages de sympathie arrivent du monde entier.
Suivez l'évolution de la situation en direct sur Le Point.

13 h 17 - Le groupe Total et Laurent Wauquiez (région Auvergne-Rhône-Alpes) annoncent à leur tour un don spécial


      Le groupe français Total "fait un don spécial de 100 millions d'euros pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris", a annoncé le PDG de l'entreprise, Patrick Pouyanné, sur son compte Twitter mardi. Plusieurs grandes fortunes et entreprises françaises, notamment du secteur du luxe, ont annoncé dès mardi qu'elles débloquaient des centaines de millions d'euros pour financer la reconstruction de la cathédrale.
Laurent Wauquiez a également annoncé mardi que la région Auvergne-Rhône-Alpes, qu'il préside, verserait 2 millions d'euros pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée lundi soir par un gigantesque incendie. Notre-Dame de Paris, c'est la France. Les collectivités doivent aider à sa reconstruction", estime dans un communiqué le président (Les Républicains) de la région, qui s'engage "sur deux millions d'euros pour le programme de stabilisation et de reconstruction de cet édifice remarquable".

      

13 h 12 - Laurent Nuñez : "Globalement, la structure tient bon, quelques vulnérabilités ont été identifiées"


      Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a donné quelques précisions sur la suite des événements pour Notre-Dame de Paris. "Globalement, la structure tient bon, quelques vulnérabilités ont été identifiées, notamment au niveau de la voûte et d'un pignon. Les travaux de sécurisation à l'intérieur vont durer environ 48 heures", a indiqué le ministre lors d'une prise de parole devant l'édifice. 

chico.

chico.

philippe83 a écrit:Normalement pour celle qui sont construite avant 1905 e semble t-il.
A+
C'est le cas pour cette cathédrale. Surprised

BenFis

BenFis

On peut déjà se demander si le propriétaire de l’édifice (l'état français ?) était assuré contre l’incendie ? Il faut espérer que oui.

Mais cela ne dédouane pas l’entreprise ou le maître d’œuvre qui était en charge des travaux de souscrire une assurance « tous risques chantier » suffisante pour garantir une reconstruction à l’identique en cas de destruction par le feu.

Et là, c’est en l’occurrence au commanditaire des travaux (Mairie de Paris ? Ministère de la culture ? ECR ? ) qu’il incombait de le vérifier.

Il serait intéressant que les journalistes cherchent de savoir ce qu’il en est !?

chico.

chico.

C'est un peut tôt pour cela, mais c'est l'enquête qui va suivre qui le dira.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Notre-Dame de Paris : Viollet-le-Duc, l'architecte qui fit de la cathédrale un chef-d'œuvre[/size]

Par Léo Pajon - Publié le 16/04/2019 à 12h08 - Mis à jour le 16/04/2019
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Notre-Dame de Paris : Viollet-le-Duc, l'architecte qui fit de la cathé...
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  • https://www.geo.fr/histoire/notre-dame-de-paris-viollet-le-duc-larchitecte-qui-fit-de-la-cathedrale-un-chef-doeuvre-195296?utm_source=welcoming&utm_medium=paid&utm_campaign=emailwelcoming



incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Notre-dame-de-paris-viollet-le-duc-larchitecte-qui-fit-de-la-cathedrale-un-chef-doeuvreGravure colorisée de F. Hoffbauer : la cathédrale au 19e siècle, après la restauration de la flèche par Eugène Viollet-le-Duc.© DEA / G. DAGLI ORTI / De Agostini / Getty Images.
Voir le diaporama 



[size=15]On lui doit la restauration de la flèche de Notre-Dame, celle qui s'est effondrée le 15 avril 2019, ravagée par un gigantesque incendie. Portrait du jeune architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui, au milieu du XIXe siècle, sauva la cathédrale.[/size]


Un beau jour de 1820, un vieux domestique entre dans Notre-Dame de Paris en tenant par la main un garçon de 6 ans. Ce jour-là, une foule compacte circule dans les travées de la cathédrale, obligeant l’homme à prendre le garçonnet dans ses bras. Le regard de l’enfant court alors sur les vitraux : le soleil filtre à travers la rosace sud, une pièce spectaculaire du XIIIe siècle de 13 mètres de diamètre, qui semble s’embraser dans la lumière. Soudain, le grand orgue rugit. Pour le petit garçon, c’est comme si les vitraux se mettaient à chanter, que les panneaux, ensorcelés, vibraient de sons graves et aigus. Le domestique tente de le rassurer, mais rien n’y fait : le jeune Eugène Viollet-le-Duc, comme il le racontera dans ses Mémoires, est saisi d’une telle terreur qu’il faut le conduire aussitôt vers la sortie.
1844. Vingt-quatre ans plus tard, un trentenaire en redingote, à la barbe sombre et fournie, les cheveux bouclés plaqués sur son large front, fait face à l’édifice. Eugène Viollet-le-Duc n’est plus un petit garçon. Et il ne se laisse plus impressionner par la majesté de Notre-Dame. Au contraire, cette fois, c’est plutôt le mauvais état général de la cathédrale construite il y a plus de cinq siècles, entre 1163 à 1345, qui lui saute aux yeux. De toute évidence, le temps et les hommes ont sévèrement malmené le vaisseau de pierre.

En 1857, le jeune architecte se retrouve seul aux commandes du chantier


Le siècle précédent, notamment, n’a pas été tendre avec le monument. Sous Louis XV, les chanoines ont fait détruire les vitraux du Moyen Age, jugés trop sombres, remplacés par du verre blanc. Le trumeau, ce pilier central soutenant le portail du Jugement dernier, a été amputé par Jacques-Germain Soufflot, alors architecte en chef de Notre-Dame, pour faciliter le passage des processions. Durant la Révolution, des sculptures sur la façade ont tout bonnement été décapitées : les sans-culottes avaient confondu les monarques bibliques avec les rois de France ! Les grandes statues des trois portails ont été pulvérisées, la flèche sur le toit, anéantie, le trésor de la cathédrale, pillé. Tout objet en métal précieux ou en bronze a été envoyé à la fonte.
En 1804, Notre-Dame est dans un tel état de décrépitude que, pour accueillir le sacre de Napoléon, il faut construire à la hâte un portique en bois, carton et stuc. On blanchit également les murs à la chaux et on dissimule les parties les plus abîmées sous des draperies de soie et de velours. Lors de la révolution de 1830, la cathédrale subit de nouveaux assauts. Les émeutiers détruisent les vitraux et dégradent le monument en incendiant l’archevêché voisin. De démolitions en saccages, Notre-Dame n’est plus que l’ombre d’elle-même, à tel point que les autorités parisiennes envisagent alors sa destruction pure et simple.
C’est un formidable engouement populaire pour la cathédrale qui va stopper les pelles et les pioches des démolisseurs. "A l’origine de ce mouvement, on trouve la revue Annales archéologiques créée par l’archéologue français Didron, explique Jean- Michel Leniaud, spécialiste de l’architecture des XIXe et XXe siècles. Le périodique fédère aussi bien des ecclésiastiques que des laïcs. On y trouve des passionnés d’histoire de l’art, des médiévistes, des architectes, des savants…" Ces militants dénoncent les actes de vandalisme et les restaurations ratées dont sont victimes les monuments.

Victor Hugo, un allié de poids


Ces croisés du patrimoine ont un allié de taille : Victor Hugo, très lié à Didron. Son roman Notre-Dame de Paris, publié en 1831, connaît un succès immédiat et permet de sensibiliser l’opinion. Hugo, lyrique, ressuscite la gloire du monument médiéval. Notre-Dame devient, sous sa plume, "une vaste symphonie en pierre", "une création […] puissante et féconde comme la création divine dont elle semble avoir dérobé le double caractère : variété, éternité". La parution du roman accélère la prise de conscience : la restauration de l’édifice est fondamentale et urgente. En théorie, la mission incombe à un certain Etienne-Hippolyte Godde, architecte en charge des églises de Paris. Mais sous la pression du clan des Annales, qui considère que Godde est un incapable, ce dernier est écarté et un concours organisé pour désigner un projet de restauration.
L’une des trois équipes en lice retient particulièrement l’attention : celle de Jean-Baptiste-Antoine Lassus, un architecte connu pour avoir déjà travaillé sur plusieurs édifices religieux de la capitale, et d’Eugène Viollet-le-Duc, un quasi-inconnu. Certes, ce fonctionnaire des Monuments historiques a su, à seulement 26 ans, sauver la basilique de Vézelay, que beaucoup annonçaient condamnée. Mais Vézelay reste loin de la capitale, où tout se décide. Et cet autodidacte n’a pas suivi les cours de l’Ecole des beaux-arts. Son apprentissage à lui s’est déroulé sur les routes d’Italie, qu’il a parcourues de la Sicile à Venise, carnet de dessin à la main. A l’appui de leur projet, Lassus et Viollet-le-Duc proposent une sorte de charte déontologique, une profession de foi. Les auteurs s’engagent, lors de la restauration, à faire preuve "d’une religieuse discrétion", d’une "abnégation complète", bref à sacrifier leur ego pour relever la cathédrale originelle. Et ce sont eux qui seront finalement désignés, le 11 mars 1844, pour venir au chevet de la vieille dame de pierre. La restauration de Notre-Dame propulse soudain le jeune homme sur le devant de la scène. "C’est un chantier énorme, le plus en vue du pays, et un dossier éminemment politique : à la fois sous la jumelle de l’opinion parisienne, de la critique parlementaire et de la sphère gouvernementale", précise Jean-Michel Leniaud.

Afin de mieux diriger les opérations, il s’aménage un bureau dans la tour sud


Le budget est colossal. En 1845, les crédits votés par les chambres s’élèvent très précisément à 1 973 882,67 francs pour la réfection de Notre-Dame et à 664 491,83 francs pour la reconstruction de la sacristie incendiée. Mais les fonds se révèlent rapidement insuffisants. Après une interruption de huit ans, les travaux reprennent en 1859 grâce à une dotation supplémentaire de 3 millions de francs. Au total, c’est l’équivalent de plus de 14 millions d’euros qui sont dépensés.
Seul cette fois, car Lassus est décédé durant l’interruption du chantier en 1857, Viollet-le-Duc se remet à la tâche avec une énergie folle. Son journal des travaux révèle une présence constante sur le chantier. Il a installé son bureau dans la tour sud de la façade de la cathédrale. Dans ce décor sobre – parquet et papier peint gris – chauff é par un poêle à bois, le jeune architecte dessine et consigne la vie du chantier, enseveli sous la paperasse : devis, factures, rapports… des milliers de documents sont signés ou visés par les responsables. Mais le plus souvent, on le voit s’affairer aux côtés des ouvriers et des artisans. Travailleur insatiable, il dessine les échafaudages (une tâche théoriquement réservée aux charpentiers), vérifie la préparation des mortiers et des enduits, prend parfois le pinceau pour fignoler des décorations. Le "patron" est proche de ses employés, qu’il forme et défend le cas échéant. Il veille, par exemple, à ce qu’ils restent rémunérés lorsqu’ils sont arrêtés, victimes d’un accident du travail. Mais c’est aussi un homme à poigne qui n’hésite pas, lorsque des grèves perturbent les travaux de Notre-Dame, à faire appel à une main-d’œuvre militaire.

Il s’entoure de collaborateurs et d’employés dévoués et n’hésite pas à casser les grèves


La façon dont cet architecte aborde la réfection de l’édifice est du jamais-vu, comme le souligne Christine Lancestremère, du commissariat de l’exposition que la Cité de l’architecture consacre à Viollet-le-Duc [entre novembre 2014 et mars 2015, ndlr]. "C’est l’un des premiers de sa génération à travailler réellement dans une optique de restauration historique", explique-t-elle. Il sait presque tout des matériaux, des techniques de construction, du style du Moyen Age, et il parfait ses connaissances en se basant sur des dessins anciens, en étudiant profondément le monument et en analysant les secrets que dévoilent les travaux. Il consignera d’ailleurs ses observations dans son épais Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XIVe siècle. Viollet-le-Duc reprend aussi des techniques de travail médiévales.


Notre-Dame de Paris



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En ce milieu de XIXe siècle, la révolution industrielle et le boom ferroviaire permettent d’acheminer sur les sites des matériaux produits ailleurs. Viollet-le-Duc, lui, exige que certains artisans installent leurs ateliers au pied de la cathédrale, comme aux siècles précédents. Les pierres, par exemple, arrivent en gros blocs sur le chantier et sont façonnées sur place. Il est entouré d’une quinzaine de sculpteurs, de verriers, d’orfèvres, de menuisiers… Excellent pédagogue, le jeune architecte leur enseigne des savoir-faire médiévaux. Il se voit ainsi entouré de collaborateurs chevronnés, fidèles, et qui finissent par penser exactement comme leur patron. Ce sont eux qui le remplacent lorsqu’il s’absente pour visiter d’autres chantiers, écrire, ou satisfaire aux exigences de la vie mondaine.

Un coup de jeune pour Notre-Dame


L’intervention de Viollet-le-Duc est un formidable bain de jouvence pour Notre-Dame. Les pierres abîmées sont remplacées. Toutes les statues de la façade, y compris celles de la galerie des rois, sont rétablies dans leur aspect du XIIIe siècle. La rose méridionale, qui avait tant impressionné l’architecte enfant, est restaurée. La sacristie, surtout, est entièrement reconstruite dans le style du XIIIe siècle, non sans mal : il faut au préalable creuser à 9 mètres pour poser les fondations. Pourtant, quelques voix s’élèvent pour critiquer cette restauration. Certains la jugent trop rigoriste. On reproche à Viollet-le-Duc, dans une sorte de processus de "purification", de détruire des éléments existants, au prétexte qu’ils ne seraient pas de l’époque médiévale.
L’architecte se défend et explique dans son Dictionnaire raisonné(dix volumes, publiés entre 1854 et 1868) en quoi sa philosophie de travail a évolué durant le chantier : "Restaurer un édifice n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné."Certains de ses choix sont remis en cause. Comme ce Christ qu’il fait apparaître en façade, pour combler le vide au-dessus du trumeau central, sculpture hybride d’un Jésus observé à Amiens (bénissant la foule) et d’un autre à Chartres (tenant un livre).
D’autres critiques, enfin, font remarquer que Viollet-le-Duc, contrairement aux grands principes affichés lors du concours, s’approprie l’architecture de Notre-Dame. Et qu’il n’hésite pas, à l’occasion, à inventer des éléments qui n’ont jamais existé. Ainsi, pour remplacer les tuyaux de plomb installés au XVIIIe siècle, Viollet-le-Duc dessine et fait sculpter des gargouilles. Ces créatures fantastiques, qui trônent aujourd’hui au-dessus de l’édifice et contemplent Paris du haut de la façade, sont tout droit sorties de son imagination. Il fait également remplacer la flèche initiale, en bois, par une nouvelle flèche nettement plus grande (elle s’élève à 93 mètres depuis le sol), en chêne, recouverte de plomb, d’un poids de 750 tonnes [laquelle flèche a disparu dans l'incendie du 15 avril 2019, ndlr].

A la base de la flèche, une plaque célèbre le "Grand Architecte de l’Univers"


"Cette flèche est un chef-d’œuvre, tempère Jean-Michel Leniaud. Et le fait de disposer les apôtres autour, le long des quatre rampants, stimule l’effet ascensionnel. Cela fait de Notre-Dame une sorte de pyramide en mouvement." L’un de ces apôtres a un air familier. Saint Thomas, sur le flanc sud, est le seul à ne pas regarder Paris. Tourné vers la flèche, il prend les traits… de Viollet-le-Duc lui-même ! L’architecte s’est fait représenter vêtu d’une toge médiévale, contemplant son œuvre. Dans sa main droite, la règle des compagnons porte une inscription latine signifiant "Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc a édifié cette flèche". On le reconnaît aussi sur l’une des statues de pierre de la galerie des rois en façade.
Plus troublant, à l’achèvement des travaux de la flèche, une plaque en fer est vissée à la base du pilier la soutenant. A l’abri des regards, elle est très peu connue des visiteurs et des Parisiens… et comporte des symboles maçonniques : l’équerre et le compas se croisant, ainsi qu’un acronyme à la gloire du "Grand Architecte de l’Univers". Cette plaque n’a pas pu être posée sans l’accord de Viollet-le-Duc, ce qui peut laisser penser qu’il était franc-maçon, comme son artisancharpentier, Auguste Bellu, chargé de la réalisation de la flèche.
Les travaux prennent fin le 3 janvier 1865. Eugène Viollet-le-Duc aura consacré vingt ans de sa vie à ce chantier. Ses travaux archéologiques et ses doctrines en matière de restauration ont révolutionné l’architecture. Pour autant, nombre de ses pairs refusent de le reconnaître comme l’un des leurs. Quant au bilan très critique du travail de Viollet-le-Duc, il perdurera jusqu’après sa mort, le 17 septembre 1879. Alors qu’on lui a longtemps reproché ses anachronismes, ses mutilations, voire de s’être approprié Notre-Dame, on loue aujourd’hui le travail du créateur qui, en cherchant à exalter l’architecture du Moyen Age, a fait de Notre-Dame de Paris l’un des plus beaux édifices de la capitale.
➤ Article paru dans le magazine GEO Histoire de février-mars 2015 (n°19).

jc21



Pour reconstruire une église, même si c'est Notre Dame, ils sont prêt à donner des millions d'euros, par contre pour aider des populations qui souffrent de la faim, des guerres, les pauvres etc..., il n'y a plus beaucoup d'argent et ils sont bien impuissants...

Vraiment le monde est au pouvoir du méchant !

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Les mécènes commencent à ouvrit leurs chéquiers.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

BenFis a écrit:On peut déjà se demander si le propriétaire de l’édifice (l'état français ?) était assuré contre l’incendie ? Il faut espérer que oui.

Mais cela ne dédouane pas l’entreprise ou le maître d’œuvre qui était en charge des travaux de souscrire une assurance « tous risques chantier » suffisante pour garantir une reconstruction à l’identique en cas de destruction par le feu.

Et là, c’est en l’occurrence au commanditaire des travaux (Mairie de Paris ? Ministère de la culture ? ECR ? ) qu’il incombait de le vérifier.

Il serait intéressant que les journalistes cherchent de savoir ce qu’il en est !?
Aux infos il était question qu'il n'y pas d'assurance pour ce genre de bâtiments qui appartient à l'état.

Josué

Josué
Administrateur

Les grands patrons ont déjà annoncé qu’ils débloqueraient plus d’un milliard d’euros pour reconstruire la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce mouvement ne fait que commencer.
 
 
C’est un drame national, vécu en mondovision, qui a frappé le cœur historique de Paris, de la France et de l’Europe. Chacun gardera en mémoire les images terrifiantes de l’imposante flèche de la Cathédrale Notre-Dame, transformée en torche géante, s’effondrant sur elle-même, comme au ralenti. Autre instantané, cette fois au petit matin, avec la croix dorée et l’autel restés intacts au milieu d’un amas de bois cramés et de fumées. 
 
Dans cette soirée de feu et de cendres, Emmanuel Macron, venu sur place,  a vite réagi : « Cette cathédrale, nous la rebâtirons », annonçant immédiatement le lancement d’une souscription nationale. 
 
Plusieurs grands dirigeants de groupes français ont immédiatement répondu avec force face à cette tragédie nationale. Ainsi, la famille Pinault a annoncé qu’elle débloquerait cent millions d’euros, via sa société d’investissement Artemis.
Quasi simultanément, le groupe LVMH et son fondateur Bernard Arnault ont aussi fait montre d’une générosité sans précédent, promettant 200 millions. « La famille Arnault et le Group LVMH, solidaires de cette stratégie nationale s’associent à la reconstruction de cette extraordinaire cathédrale, symbole de la France ». 
 
La famille Bettencourt Meyers (Groupe L’Oréal), via la Fondation Bettencourt Schueller, promet encore un soutien exceptionnel de 100 millions. D’autres patrons de grands groupes, parfois sur leurs fortunes personnelles, ont annoncé des dons très importants, comme Martin et Olivier  Bouygues (10 millions d’euros). Patrick Pouyanné a fait savoir que le groupe Total débloquerait lui aussi 100 millions. A ce stade, c’est déjà un milliard récolté pour Notre-Dame !
 
Cet élan de solidarité inédit ouvre la voie à une forme de patriotisme patrimonial et culturel jamais vu en France. Les musées et institutions français ont encore du mal avec le mécénat privé, pourtant très prometteur. A quelques kilomètres de la Cathédrale Notre-Dame, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris trône sur la colline du Trocadéro. L’histoire est peu connue, mais en son sein, la plus grande salle d’exposition a été entièrement rénovée, il y a deux ans, grâce à la contribution généreuse de Maurice Amon, industriel suisse. 
Une opération de naming, gagnant-gagnant, a été menée avec succès : le musée a ainsi une salle flambant neuve et Maurice Amon, au nom de sa Fondation d’art contemporain, a pu donner le nom de son père (Albert Amon) à cette magistrale pièce muséale. Elle accueille chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Maurice Amon et quelques 400 autres mécènes font partie d’un club des Amis du musée, permettant au MAM-VP d’acquérir de œuvres et d’améliorer sans cesse le confort du musée. A côté des subventions publiques de l’Etat et de la Ville, ainsi, ce club de donateurs privés (souvent des entrepreneurs), permet à ce musée de rester attractif.
 
En Grande-Bretagne et surtout aux Etats-Unis, la forte implication des grands entreprises est une réalité, acceptée depuis longtemps. Et, du drame de Notre-Dame, c’est finalement une occasion rêvée pour que les entreprises, quelle que soit leur taille, investissent activement dans le champ du mécénat. 
 
Au passage, les dirigeants entraînent avec eux leurs salariés, à l’heure où justement les entreprises cherchent de plus en plus à incarner leur raison d’être.
 
Evidemment, comme souvent en France, les mauvaises langues ont ironisé sur les futurs dons pour reconstruire la Cathédrale, pointant les éventuelles réductions d’impôt des donateurs. Les mécanismes de « donations » ont justement été mis en place pour aider les secteurs culturel et patrimonial qui manquent cruellement d’argent pour entretenir ses monuments et musées. Un mariage gagnant-gagnant.
Dans un pays, la France, première destination mondiale touristique, où des millions de visiteurs viennent découvrir chaque année son patrimoine. Le drame de Notre-Dame aidera surement à accélérer le mouvement du mécénat.
 
Par Stéphane Grand, conseil en stratégie et communication (www.stephane-grand-conseil.fr)

Josué

Josué
Administrateur

Ce soir un film sur Notre Dame.

  • 1939

  • Avec : Charles Lauthton, Maureen O'Hara, Cedric Hardwicke, Edmond O'Brien, Alan Marshall, Harry Davenport...


Résumé de Quasimodo, le bossu de Notre-Dame


[size=33]Paris, sous le règne de Louis XI. Esmeralda, une jeune bohémienne, réussit à franchir le barrage des forces de l'ordre et à s'introduire en ville pour défendre la cause de son peuple persécuté par les institutions royales. La beauté de la jeune femme suscite aussitôt la convoitise de trois hommes : l'archidiacre Frollo, qui ordonne son enlèvement au sonneur de cloches difforme de Notre-Dame, Quasimodo, le capitaine Phoebus, qui la sauve, et le poète Gringoire. Condamné au pilori sur la place publique, Quasimodo tombe à son tour sous le charme de la bohémienne. Frollo, jaloux de l'amour qu'Esmeralda porte à Phoebus, assassine ce dernier[/size]

papy

papy

Il existe une version plus récente avec Gina Lolobrigida.

[size=46]Incendie de Notre-Dame de Paris : l'émotion de Gina Lollobrigida, inoubliable Esmeralda[/size]
Notre-Dame de Paris est connue dans le monde entier grâce à l'œuvre de Victor Hugo et ses adaptations au cinéma. L’actrice Gina Lollobrigida, qui avait joué le rôle d'Esmeralda en 1956, a fait part de son émotion.
France 3France Télévisions

Mis à jour le 17/04/2019 | 12:39
publié le 17/04/2019 | 12:39



LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin

La cathédrale Notre-Dame de Paris a acquis sa renommée mondiale grâce notamment à l'adaptation cinématographique de 1956 du célèbre roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris. Dans le film de Jean Delannoy, le bossu Quasimodo était interprété par Anthony Quinn et la bohémienne Esmeralda par Gina Lollobrigida.

Lollobrigida "les larmes aux yeux"


Jointe par France 3, l'actrice, qui vit à Rome (Italie), a réagi à l'incendie du monument historique. "Quand j'ai vu le désastre à Notre-Dame, j'avais les larmes aux yeux. C'est un chef d'œuvre inoubliable. C'est une chose qui doit rester toujours. Je suis contente qu'il y ait eu immédiatement des offres pour la reconstruire. Cela signifie que tout le monde a été choqué par cette catastrophe vraiment", a déclaré par téléphone l’Italienne, âgée de 91 ans.
Le JT

papy

papy

[size=39]Notre-Dame : le casse-tête des assurances[/size]
Par Béatrice Mathieu et Nathalie Samson,publié le 19/04/2019 à 15:40 , mis à jour à 16:54
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Notre-dame-echaffuadage_6172494
L'entreprise Le Bras frères avait raflé les trois lots de l'appel d'offres - échafaudage, charpente et couverture - de la rénovation de la flèche de Notre-Dame de Paris.
 
Reuters/Benoit Tessier
Article Abonné

La cathédrale, propriété de l'Etat, n'était pas assurée. Et le montant maximal d'indemnisation prévu dans le contrat de l'entreprise en charge des travaux est ridicule.

Depuis le drame, il ne dort plus. Il a même coupé son téléphone. Julien Le Bras, le jeune PDG du groupe Le Bras Frères, spécialisé dans la restauration de monuments historiques, est effondré. "Je ne sais pas, je ne sais pas...", répétait-il en boucle le lundi 15 avril au soir découvrant les images terribles de la cathédrale en flamme. Fin 2017, il avait explosé de joie après avoir raflé les trois lots de l'appel d'offres - échafaudage, charpente et couverture - de la rénovation de la flèche de Notre-Dame de Paris. Le contrat du siècle. Un cauchemar, aujourd'hui, pour cette grosse PME de Jarny en Meurthe-et-Moselle qui emploie près de 200 salariés. Pour Julien Le Bras, le chemin de croix juridique ne fait que commencer. Son entreprise est-elle responsable de l'incendie qui a ravagé "la forêt", la charpente du joyau gothique ? Une question essentielle pour les assurances... et l'Etat. 
L'Etat, justement. Depuis la loi de 1905, ce dernier est propriétaire de Notre-Dame qu'il assure lui-même, tout comme une partie des biens dont le fameux Trésor (la sainte Couronne d'épines, la tunique de Saint-Louis...). Le diocèse avait, lui, pris une assurance pour les autres joyaux. Reste la question de la responsabilité civile de l'entreprise. D'après nos informations, l'entreprise avait signé le 1er avril dernier un contrat flambant neuf avec Axa. Problème: le montant maximum d'indemnisation négocié ne dépasserait pas quelques dizaines de millions d'euros. Une somme habituelle, selon Nicolas Kaddeche, responsable Art chez Hiscox France, malheureusement ridicule au regard des centaines de millions voire du milliard d'euros que nécessitera la reconstruction de l'édifice. 

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

L'incendie en direct de NDP a été diffusé dans le monde entier. En Asie et en Afrique, tous les médias ont interrompu leurs programmes pour montrer ce qui leur apparaît comme la catastrophe totale. On est sur un évènement planétaire de même ampleur que le 911.
Les français ne peuvent comprendre. Pour ces autres continents, "Dieu est en colère" et Macron se retrouve dans une situation explosive de partout.
On se fait une idée des autres qui ne correspond pas aux réalités, c'est comme ça.
Les témoins de Jéhovah ne pourraient pas non plus comprendre, même français. J'en parlerai dans le secte ou chapitre concernant l'Asie où les informations et les commentaires sont incroyables.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

papy

papy

Oui il se passe plus rien d'autre dans le monde.
Plus de morts plus de catastrophe.rien d'autre .

BenFis

BenFis

papy a écrit:[size=39]Notre-Dame : le casse-tête des assurances[/size]
Par Béatrice Mathieu et Nathalie Samson,publié le 19/04/2019 à 15:40 , mis à jour à 16:54
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Notre-dame-echaffuadage_6172494
L'entreprise Le Bras frères avait raflé les trois lots de l'appel d'offres - échafaudage, charpente et couverture - de la rénovation de la flèche de Notre-Dame de Paris.
 
Reuters/Benoit Tessier
Article Abonné

La cathédrale, propriété de l'Etat, n'était pas assurée. Et le montant maximal d'indemnisation prévu dans le contrat de l'entreprise en charge des travaux est ridicule.







Depuis le drame, il ne dort plus. Il a même coupé son téléphone. Julien Le Bras, le jeune PDG du groupe Le Bras Frères, spécialisé dans la restauration de monuments historiques, est effondré. "Je ne sais pas, je ne sais pas...", répétait-il en boucle le lundi 15 avril au soir découvrant les images terribles de la cathédrale en flamme. Fin 2017, il avait explosé de joie après avoir raflé les trois lots de l'appel d'offres - échafaudage, charpente et couverture - de la rénovation de la flèche de Notre-Dame de Paris. Le contrat du siècle. Un cauchemar, aujourd'hui, pour cette grosse PME de Jarny en Meurthe-et-Moselle qui emploie près de 200 salariés. Pour Julien Le Bras, le chemin de croix juridique ne fait que commencer. Son entreprise est-elle responsable de l'incendie qui a ravagé "la forêt", la charpente du joyau gothique ? Une question essentielle pour les assurances... et l'Etat. 
L'Etat, justement. Depuis la loi de 1905, ce dernier est propriétaire de Notre-Dame qu'il assure lui-même, tout comme une partie des biens dont le fameux Trésor (la sainte Couronne d'épines, la tunique de Saint-Louis...). Le diocèse avait, lui, pris une assurance pour les autres joyaux. Reste la question de la responsabilité civile de l'entreprise. D'après nos informations, l'entreprise avait signé le 1er avril dernier un contrat flambant neuf avec Axa. Problème: le montant maximum d'indemnisation négocié ne dépasserait pas quelques dizaines de millions d'euros. Une somme habituelle, selon Nicolas Kaddeche, responsable Art chez Hiscox France, malheureusement ridicule au regard des centaines de millions voire du milliard d'euros que nécessitera la reconstruction de l'édifice. 

Merci pour l'info. C'est bien ce que j'avais dit plus haut, c'est-à-dire que l'entreprise chargée des travaux devait être assurée. Mais vu son faible montant, on dirait que l'assurance ne couvrait que l'échafaudage ...qui à l'air d'être ignifugé.

Maintenant, il reste quand même à savoir qui était plus précisément le commanditaire des travaux (la maire de Paris ? le ministre de la culture? un secrétaire d'état ? ...?); bref, qui a signé en bas du devis, car c'est cette personne qui avait la responsabilité de vérifier si la dite Société était correctement assurée !?

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Restauration de Notre-Dame : le projet de loi critiqué arrive à l'Assemblée
Par LEXPRESS.fr ,publié le 10/05/2019 à 07:04 , mis à jour à 14:05
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incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Du-materiel-de-construction-devant-notre-dame-de-paris-le-2-mai-2019_6176198
Du matériel de construction devant Notre-Dame de Paris le 2 mai 2019
 
afp.com/Thomas SAMSON


Le texte, qui doit encadrer la reconstruction de la cathédrale, est examiné ce vendredi. Les dispositions dérogatoires pour aller plus vite font débat, notamment l'article 9.


Au menu de l'Assemblée nationale ce vendredi 10 mai : l'examen du projet de loi pour la conservation et la restauration de Notre-Dame de Paris, après l'impressionnant incendie qui a gravement endommagé la cathédrale le 15 avril dernier.  

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Notre-Dame : la ville de Lyon retire sa subvention de 200 000 euros
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le 20/05/2019 à 15:11 , mis à jour à 15:20

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incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Notre-dame-echaffuadage_6172494
"Si l'on peut avoir uniquement l'effet d'annonce et pas mettre la main à la poche, c'est encore mieux", a ironisé le chef de file de l'opposition LR, Stéphane Guilland (photo d'illustration).
 
Reuters/Benoit Tessier


La ville de Gérard Collomb renonce à verser son aide à la reconstruction de la cathédrale, conséquence de l'arrêt de la collecte par la Fondation du patrimoine.


Conséquence de l'arrêt de la collecte de dons par la Fondation du Patrimoine, la ville de Lyon a retiré ce lundi la subvention de 200 000 euros qu'elle avait prévu de voter pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dont la flèche et la toiture sont parties en fumée le 15 avril dernier. 

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Les vendeurs du temple qui gravitent autour de la cathédrale grincent des dents depuis qu'il y a moins de visiteurs.

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Les incertitudes qui pèsent encore sur la restauration de Notre-Dame de Paris[/size]
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Web3-france-fire-notre-dame-000_1fp09r
Ludovic Marin | AFP



Caroline Becker | 30 mai 2019

Après l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai le texte encadrant la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Et celui-ci a été largement modifié, les différents groupes mettant en garde contre un chantier qui serait mené dans la précipitation. Députés et sénateurs vont maintenant tenter de se mettre d’accord sur une version commune du texte, mais des questions importantes restent en suspens quant à la volonté et la transparence du gouvernement sur ce sujet.


Création d’un établissement public, utilisations des dons, règles du patrimoine, délai de la restauration… pendant plusieurs heures, les sénateurs ont débattu lundi sur le projet de loi sur la restauration de la cathédrale Notre-Dame — adopté par l’Assemblée nationale — relevant les incohérences du gouvernement et les incertitudes qui pèsent encore sur le chantier.



POURQUOI LA CRÉATION D’UN ÉTABLISSEMENT PUBLIC ?


Parmi les éléments les plus controversés du projet de loi, celle qui habilite le gouvernement à créer, par ordonnance, un établissement public destiné à assurer la conduite des études et travaux. Si le ministre de la Culture, Franck Riester, a précisé que le gouvernement se dirigeait, en effet, « plutôt » vers un établissement public, il a cependant souligné, le 16 mai dernier, que le dispositif n’était pas encore arrêté. Chose qu’il a réitérée le 27 mai au Sénat, en évoquant la possibilité de créer un Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Une ambiguïté qui n’a pas manqué de faire réagir, beaucoup s’interrogeant sur le côté « commercial » de Notre-Dame. Si les sénateurs ont accepté que la restauration soit confiée à un établissement public à caractère administratif (EPA), ils souhaitent cependant qu’il soit placé sous la tutelle du ministère de la Culture et demandent que la durée de vie de la nouvelle entité soit strictement liée à la durée des travaux.

QUI VA DIRIGER CET ÉTABLISSEMENT PUBLIC ?


Si le dispositif de l’établissement n’est pas encore arrêté, le ministre de la Culture a cependant déclaré devant les sénateurs que le cas échéant, « le général Jean-Louis Georgelin en prendrait la présidence ». Rappelons que le 17 avril 2019, il a été nommé en Conseil des ministres à la tête d’une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l’avancement des procédures et des travaux qui seront engagés ». Âgé de 70 ans, et compte tenu des règles de limite d’âge prévues pour les dirigeants de la fonction publique, il ne devrait pas pouvoir prendre la tête d’un tel établissement. Raison pour laquelle le gouvernement a prévu dans son texte une dérogation spéciale : « L’ordonnance peut prévoir que les dirigeants de l’établissement public ne sont pas soumis aux règles de limite d’âge applicables à la fonction publique de l’État ». Si certains pointent du doigt cette faveur, qui pourrait créer des précédents, d’autres se questionnent sur la légitimité de l’ancien chef d’état-major des armées à occuper ce poste et estiment qu’un expert en patrimoine aurait été plus habilité à superviser ce type de chantier.


QUI AURA SON MOT À DIRE SUR LA RESTAURATION ?


L’article 8 prévoit « la mise en place d’un conseil scientifique, placé auprès du président de l’établissement public de l’État » et qui sera « consulté sur les études et opérations de conservation et de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ». Là dessus, pas plus de précisions, mais le ministre de la Culture, Franck Riester, a réaffirmé devant les sénateurs qu’il travaillait quotidiennement et étroitement avec les meilleurs experts et les architectes des monuments historiques actuellement à pied d’œuvre pour consolider Notre-Dame.


COMMENT S'ORGANISENT LES DONS ?


Le Sénat a entériné l’ouverture d’une souscription nationale pour gérer les dons de particuliers, entreprises ou collectivités. Si le projet de loi prévoit une majoration de la réduction d’impôt applicable aux dons des particuliers (portée à 75 % dans la limite de 1.000 euros), le texte initial, validé par l’Assemblée nationale, fixait la période du 16 avril au 31 décembre — date à laquelle le président Macron a officiellement lancée la souscription nationale. Mais le Sénat a modifié le texte, prévoyant qu’elle s’applique dès le 15 avril pour ne pas pénaliser les premiers contributeurs. L’appel sera-t-il entendu par le gouvernement ? Franck Riester est resté sur ce point relativement évasif affirmant que la souscription nationale devait être prise en compte au moment de la déclaration du Président et non pas au moment du départ de l’incendie.


FAUT-IL DÉROGER AUX RÈGLES ADMINISTRATIVES EN VIGUEUR ?



Très controversé, l’article 9 habilitant le gouvernement à déroger aux règles d’urbanisme, d’environnement, de construction, de préservation du patrimoine ou encore de commande publique a été purement et simplement supprimé du projet de loi avec l’assentiment de quasiment tous les groupes siégeant au Sénat. Nombreux sont ceux qui estiment que les règles en vigueur n’ont pas à être remises en cause et, qu’au contraire, elles garantissent le sérieux de la restauration. Ce type de dérogation se révèlerait également dangereux. Comment garantir la crédibilité de l’État quand ce dernier exige des propriétaires de monuments historiques de se soumettre aux contraintes légales fixées sans appliquer cette exigence à lui-même ? Se voulant rassurant, le ministre a déclaré qu’il s’agissait essentiellement de « questions de procédure » et qu’il n’était « pas question de piétiner le droit ». Des « questions de procédure » qui n’ont jusque là pas été clairement circonscrites par le gouvernement.


QUEL DÉLAI POUR LA RESTAURATION ?


Le délai de cinq ans pour reconstruire Notre-Dame de Paris, « est possible sans jamais transiger sur la qualité du chantier », a réaffirmé, vendredi dernier, Emmanuel Macron, en réponse aux doutes émis par plusieurs experts. Le Président a cependant avoué que « cette décision n’a reposé sur aucune analyse détaillée et forme d’expertise ». Un aveu étonnant, pointé par les sénateurs, qui souhaitent que la restauration de Notre-Dame ne soit pas celle de « Notre-Dame de l’Élysée ». Pour de nombreux spécialistes, la question du temps est un faux problème et beaucoup souhaitent que la restauration de Notre-Dame ne soit pas calée sur un calendrier politique, au risque de rogner sur la qualité du chantier. Entre ceux qui veulent aller vite et ceux qui ne souhaitent pas de calendrier, la durée des travaux se pose encore. Il faudra certainement attendre un diagnostic précis du chantier de restauration par les experts pour répondre à cette question. Pour le moment, Notre-Dame est encore dans une phase de consolidation.

samuel

samuel
Administrateur

« Aucun élément » ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle pour l’incendie de Notre-Dame en avril, vient d’annoncer mercredi le parquet de Paris à l’issue de l’enquête préliminaire. Une information judiciaire a été ouverte ce mercredi pour « dégradations involontaires ».

Plus de deux mois après l’incendie qui a ravagé partiellement Notre-Dame, le parquet de Paris a indiqué qu’aucun élément, au cours de l’enquête préliminaire, n’a permis d’accréditer la thèse d’un incendie criminel. Il a ouvert ce lundi 24 juin une information judiciaire contre X, notamment pour « dégradations involontaires par incendie, par violation manifestement délibéré d’une obligation de sécurité ».

 
Lire aussi :
« Si Notre-Dame est le fruit du travail des hommes, cela a toujours été pour la gloire de Dieu »

Aucun élément, au cours de l’enquête préliminaire, n’a permis d’accréditer la thèse d’un incendie criminel, a indiqué le parquet. Néanmoins, la première phase d’enquête a permis de mettre en lumière une série de dysfonctionnements. « Plusieurs hypothèses ont retenu l’attention des enquêteurs parmi lesquelles celles d’un dysfonctionnement du système électrique ou celle d’un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte », précise le communiqué. Aucune de ces pistes n’a pour le moment pu être étayée, des investigations « plus approfondies » et « justifiant notamment un important travail d’expertise » vont désormais devoir être menées.

Josué

Josué
Administrateur

Le texte encadre la restauration de la cathédrale, endommagée par un incendie, et prévoit des dérogations aux règles d'urbanisme. Ce qui fait grincer des dents.

Création d'un établissement public, dérogations à des règles du droit commun... L'Assemblée nationale a adopté en nouvelle lecture le projet de loi de restauration de Notre-Dame de Paris dont certaines dispositions contestées ont été précisées, sans toutefois convaincre les oppositions.  
Le texte a été adopté avec 32 voix pour, 7 contre et 8 abstentions. Dès l'ouverture des débats, le ministre de la Culture Franck Riester a rappelé l'enjeu du texte : "Offrir à Notre-Dame une restauration à la hauteur de la place qu'elle occupe dans le coeur des Français et dans le monde entier".  

Le texte retournera au Sénat avant de revenir à l'Assemblée


Le projet de loi était examiné en seconde lecture, après un premier passage à l'Assemblée nationale et au Sénat courant mai et l'échec, début juin, d'une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs. Il va retourner au Sénat avant de revenir à l'Assemblée qui aura le dernier mot.  
LIRE AUSSI >> Notre-Dame : l'incendie a-t-il été causé par de nombreuses négligences ? 

Le texte prévoit notamment l'ouverture d'une souscription nationale pour recueillir les dons qui ont afflué après l'incendie qui a détruit le 15 avril la charpente et la flèchede ce monument emblématique. Le président Emmanuel Macron avait fixé le début de cette souscription au 16 avril et le ministre a refusé de reculer cette date, comme le réclamait l'opposition, en assurant que "les dons intervenus entre le début de l'incendie et minuit seront pris en compte".  

"Un peu plus de 10% des promesses de dons concrétisés"

"Certains avancent que nous aurions déjà plus de fonds collectés qu'il n'en faut. C'est faux. Seuls un peu plus de 10% des promesses de dons ont été concrétisés", a indiqué le ministre rappelant que le coût des travaux n'est pas encore chiffré.  
L'Assemblée a rétabli la déduction fiscale de 75%, dans la limite de 1000 euros, pour les donateurs particuliers, contre 66% dans le droit commun, qui avait été supprimée en commission. Ce dispositif a été contesté par Jean-Luc Mélenchon (LFI) qui a défendu, sans succès, une motion de rejet arguant que ces dégrèvements d'impôts seront payés au final par le reste des contribuables.  

D'autres dans l'opposition ont critiqué le délai de cinq ans fixé par le président Macron pour les travaux jugé "peu raisonnable" ou la nécessité de passer par une loi spécifique pour gérer les fonds et créer un établissement public pour suivre les travaux.  

Des dérogations aux règles d'urbanisme qui ne passent pas

Mais la principale pomme de discorde a, une nouvelle fois, porté sur les dérogations aux règles d'urbanisme et de protection de l'environnement, prévues dans le texte, pour accélérer les travaux.  
LIRE AUSSI >> "Pour Notre-Dame, l'idéal serait une reconstruction à l'identique" 
Enfin certains ont exprimé leurs craintes sur "le geste architectural contemporain" évoqué par le président Macron et réclamé, notamment pour la flèche, une reconstruction "à l'identique" ou une restauration fidèle à son "dernier état visuel connu".  

Création d'un établissement public administratif

Tenant compte des critiques, le gouvernement a présenté des amendements précisant son projet en limitant le recours aux ordonnances. L'article 8 prévoit ainsi la création d'un établissement public administratif sous la tutelle du ministre de la Culture chargé de restaurer Notre-Dame et son environnement immédiat avec l'appui d'un conseil scientifique.  

Mikael

Mikael
MODERATEUR
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[size=40]38 millions d'euros de dons effectifs[/size]
[size=14][size=14]Par Challenges.fr le 08.07.2019 à 09h40
L'argent effectivement dans les caisses des fondations chargées de collecter les dons pour financer les travaux de réfection de Notre-Dame de Paris se monte à 38 millions, a déclaré lundi l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit.[/size]
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Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Mgr Chauvet, recteur de Notre-Dame : « ll faut de la patience et de la détermination »[/size]
incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Web2-mgr-chauvet-afp-000_1hh3qc
[url=https://fr.aleteia.org/2019/08/22/mgr-chauvet-recteur-de-notre-dame-ll-faut-de-la-patience-et-de-la-determination/AFP or licensors]Thomas SAMSON I AFP[/url]
Mgr Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame.
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Caroline Becker | 22 août 2019

Après trois semaines d’interruption en raison de risques sanitaires, le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris a repris le lundi 19 août. Un soulagement pour Mgr Chauvet, recteur de la cathédrale, qui confie à Aleteia les grands défis qui vont s’ouvrir dans les prochains mois.

C’est dans une capitale encore délaissée par bon nombre de ses habitants toujours en vacances, que le chantier le plus observé au monde a repris ce lundi 19 août. Pour les architectes et les ouvriers, la sauvegarde de Notre-Dame n’attend pas la rentrée de septembre. Fragile, la cathédrale se trouve toujours dans une phase de consolidation et le risque d’effondrement est encore présent.

incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. 000_1fo2zi 
Lire aussi :
Oui, Notre-Dame a bien failli s’effondrer

Durant trois semaines le chantier avait en effet dû être interrompu, sur ordre du préfet d’Île-de-France, en raison de risques sanitaires. L’inspection du travail avait tiré la sonnette d’alarme en déclarant insuffisante la protection des ouvriers face à une éventuelle contamination au plomb. Depuis, une procédure de décontamination plus rigoureuse a été mise en place afin d’assurer la bonne tenue du chantier et la santé des travailleurs. Mgr Chauvet, recteur de Notre-Dame, qui suit quotidiennement et avec une grande attention le chantier de Notre-Dame, témoigne auprès d’Aleteia : « Pour entrer dans la cathédrale, nous devons nous déshabiller, mettre des vêtements jetables, les jeter en sortant, prendre une douche et remettre nos habits de ville. C’est une procédure plus longue mais qui est nécessaire ».

« Cette reprise est un signe d’espérance pour tout le monde »

Rassuré de voir le chantier reprendre, Mgr Chauvet y voit un signe d’espérance : « Cette reprise est un signe d’espérance pour tout le monde, chrétiens ou non. Je suis confiant car les architectes et les compagnons du devoir qui œuvrent sur la cathédrale sont compétents. Ils réalisent un travail merveilleux ». Interrogé sur le calendrier à venir, celui-ci reste prudent : « Notre-Dame est toujours dans une phase de consolidation. Les travaux de restauration ne débuteront pas avant quatre ou cinq mois. Depuis quatre jours, les ouvriers s’attèlent à la partie la plus délicate du chantier, à savoir le démantèlement de l’échafaudage à la croisée du transept. Il faut agir vite car il risque de tomber sur les voûtes qui sont encore en bon état. » Depuis lundi 19 août, un plancher a commencé à être installé sur le toit. « On ne perd pas de temps et c’est très bien », confie encore avec enthousiasme le recteur.

« Je vois des petits groupes qui chantent des Ave Maria près de la cathédrale, qui prennent quelques minutes pour réaliser un temps de prière. »
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Interrogé sur son souhait de voir s’ériger sur le parvis de Notre-Dame un sanctuaire marial éphémère durant toute la durée des travaux, Mgr Chauvet affirme sa détermination : « Ce n’est pas encore fait mais je me bats et j’ose espérer que je vais y arriver. Malheureusement, il faut l’accord de nombreuses personnes. La mairie, la préfecture, le ministère de la Culture, le nouvel établissement public, les bâtiments de France… Il faut donc de la patience et de la détermination. » Si l’idée est, en général, bien acceptée par l’ensemble des acteurs, le recteur souhaite que tous y voient les bienfaits pour Notre-Dame : « Cela permettra aux chrétiens de venir se recueillir auprès de la Vierge mais cela aura aussi des bienfaits pour les visiteurs, les commerçants. Il faut redonner de la vie autour de la cathédrale ».
Désireux d’y installer une copie de la Vierge du pilier, la recteur confie l’affection toute particulière qu’il lui porte : « Elle représente Notre-Dame de Paris. C’est elle qu’on appelle. Je trouve cela beau qu’elle sorte de sa cathédrale pour venir au devant de ses enfants bien-aimés. » Un désir partagé par bon nombres de chrétiens qui continuent, depuis l’incendie, de venir se recueillir autour de la cathédrale. « Les fidèles attendent ce sanctuaire avec impatience. Je vois des petits groupes qui chantent des Ave Maria près de la cathédrale, qui prennent quelques minutes pour réaliser un temps de prière. Peux eux, c’est important de se rapprocher de la Vierge, de lui offrir des fleurs ou de déposer un cierge. »

Quand reverra-t-on le Trésor de Notre-Dame ?

Interrogé sur l’éventualité de voir un jour le Trésor de Notre-Dame à nouveau exposé, le recteur confie que celui-ci se trouve toujours en sécurité dans les réserves du Louvre, là où il a été entreposé à la suite de l’incendie. « Nous espérons toujours qu’il soit exposé durant la durée des travaux mais rien n’est acté pour le moment. Il faut déjà trouver un lieu qui puisse l’accueillir. Pour le moment, rien n’est fait ! » Une information confirmée par le régisseur de Notre-Dame, Laurent Prades, qui a confié à Aleteia que cette question était toujours en réflexion.

Pour le personnel de la cathédrale, l’incertitude demeure


À la différence du chantier de Notre-Dame qui vient de reprendre, le sort du personnel de la cathédrale, laïc ou religieux, qui travaille à l’année au bon fonctionnement de la cathédrale, est plus incertain. « Il y a encore du travail à faire », résume Mgr Chauvet. « Tout le monde n’a pas été redirigé. Concernant les prêtres, la plupart sont professeurs aux Bernardins et continueront leur mission. À partir du 1er septembre, nous irons à Saint-Germain-l’Auxerrois et toute la liturgie de la cathédrale va être transférée là-bas. Messes, vêpres et laudes seront célébrés et Kto reprendra également sa diffusion régulière », assure-t-il.
En images : dans les coulisses de la première messe à Notre-Dame
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Lechercheur



[size=48]Notre-Dame de Paris : six mois après, 922 millions de promesses de dons
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le 15/10/2019 à 17:09
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incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Des-echaffaudages-sur-le-chantier-de-reconstruction-de-notre-dame-le-9-juillet-2019-a-paris_6207108
Des échaffaudages sur le chantier de reconstruction de Notre-Dame, le 9 juillet 2019 à Paris.
 
afp.com/BERTRAND GUAY


Au total, 350 000 personnes ont participé. La totalité des dons s'élève actuellement à 104 millions d'euros.


C'est une coquette somme. Six mois après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame, 922 millions d'euros de dons et promesses de dons ont été reçus pour rebâtir la cathédrale, a annoncé mardi le ministre français de la Culture Franck Riester. 
"Cent quatre millions d'euros ont déjà été versés par les donateurs, qui sont au total 350 000", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Paris, faisant le point sur le sort de la cathédrale. "Il est bien trop tôt pour dire si le montant des dons suffira, l'Etat assumera ses responsabilités, on ne va pas laisser Notre-Dame en plan", a-t-il souligné. 

Trois fondations - Fondation Notre-Dame, Fondation du patrimoine, Fondation de France - et le Centre des monuments nationaux (CMN), ont été chargés de recueillir les fonds dans le cadre de la souscription nationale lancée pour la reconstruction de ce joyau gothique. 

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Chantier de Notre-Dame : des bonnes surprises et des inquiétudes[/size]

Grue de 90 mètres de haut, ascenseur pour démonter l’orgue… Devant les députés, l’architecte en chef Philippe Villeneuve a détaillé les travaux entrepris pour restaurer la cathédrale parisienne.



  • Bernard Gorce, 
  • le 19/12/2019 à 10:03




incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au-centre-larchitecte-monuments-historiques-Philippe-Villeneuve-accompagne-Franck-Riester-ministre-culture-17-juillet-2019_0_729_486



Au centre, l’architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve, accompagné de Franck Riester, ministre de la culture, le 17 juillet 2019.[size=12]STÉPHANE DE SAKUTIN/EPA/MAX
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Aux pieds de Notre-Dame, on a retrouvé des traces du quai médiéval ! Dans la course contre la montre engagée par les architectes des monuments historiques pour sécuriser un édifice encore menacé, il est parfois d’heureuses surprises. En préparant les fondations du socle sur lequel a été installée, cette semaine, la grue géante du chantier de la cathédrale, les ouvriers sont tombés sur les vestiges du quai qui, il y a, des centaines d’années, bordait le sud de l’île de la Cité.
L’architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve, accompagné d’un autre architecte chargé du chantier, Rémy Fromont, était auditionné mercredi 18 décembre à l’Assemblée par la mission d’information sur la restauration de Notre-Dame. L’occasion, pour les députés de faire le point sur l’avancement du chantier.

Une grue de 90 mètres



On va entrer dans les jours à venir dans une des étapes les plus sensibles de la sécurisation de l’édifice. La grue de 90 mètres qui sera opérationnelle à partir du lundi 23 décembre va permettre de dégager les déchets restés coincés dans les parties hautes de l’édifice et, surtout, de démonter l’échafaudage qui a été tordu et soudé dans le brasier.
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Notre-Dame de Paris, le chantier s’accélère

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Le travail de découpe de l’installation sera réalisé par des cordistes tandis que de multiples capteurs surveilleront la moindre réaction de l’ensemble métallique.
L’autre priorité du moment est de nettoyer l’édifice de toute trace de plomb dont la présence ralentit les travaux. « On est sur un monument historique fracassé de partout, la voûte et l’échafaudage menacent toujours de s’effondrer », a rappelé l’architecte soulignant la difficulté de concilier cette urgence avec les précautions sanitaires qui imposent, par exemple, aux ouvriers de prendre des douches cinq ou six fois par jour.

Protocoles rigoureux


Des protocoles extrêmement rigoureux ont été établis pour le démontage de l’échafaudage, le traitement des déchets. Philippe Villeneuve souligne toutefois une perspective positive pour le traitement des murs. « On a fait des tests dans deux chapelles. Il se trouve que les murs n’ont pas été nettoyés, peut être depuis Viollet-le-Duc. L’épaisseur de poussière a donc empêché le plomb de s’incruster dans la pierre ». Un dispositif d’aspiration pourrait permettre de venir plus rapidement à bout de la dépollution.
Philippe Villeneuve a souligné deux sujets d’inquiétude : l’état très incertain des piliers de la croisée du transept sur lesquels reposait la flèche écroulée. De plus, en tombant, la corbeille d’acier qui ornait la flèche, juste sous la grande croix, s’est encastrée dans la voûte et demeure dans une situation instable.

Diagnostic complet


Quant à l’état général de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, tout en restant « extrêmement prudent », se montre plutôt encourageant. « On n’a pas eu de mauvaises surprises », assure-t-il. Avec les tonnes d’eau déversées sur le monument, les piliers ne se sont pas enfoncés, l’édifice a bien séché. Les capteurs posés montrent que la cathédrale n’a pas été déstabilisée.
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L’étape du diagnostic complet viendra toutefois après celle de la dépollution et de la sécurisation des lieux, d’ici l’été, « mais on voit déjà des choses » a souligné l’architecte. Concernant les murs, c’est le pignon ouest qui a le plus souffert du brasier, le vent ayant soufflé, le 15 avril, d’est en ouest. Il va falloir vérifier l’état de pierres qui ont pris une couleur rose et ont pu se fendre de l’intérieur. L’orgue va quant à lui être totalement démonté grâce à l’installation d’un ascenseur dans la nef.

« Je m’entends très bien avec le général »


En somme, le chantier est titanesque et supposera, pour être mené à bien, une bonne coopération de tous les acteurs. Sur ce point, Philippe Villeneuve a définitivement clos la polémique provoquée par les propos rugueux du général Jean-Louis Georgelin devant la commission de la culture du Sénat, le 13 novembre.
Le militaire chargé de conduire les opérations de restauration de Notre-Dame par Emmanuel Macron, avait conseillé à Philippe Villeneuve de « fermer sa g… » concernant le choix qui devait être fait pour la restauration de la flèche du monument, déclenchant une tempête médiatique.
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« Je n’ai pas pris les propos du général Georgelin pour une insulte, a tenu à préciser Philippe Villeneuve. Je m’entends très bien avec le général. On a tous les deux la même passion de Notre-Dame, la même envie d’aller vite », a commenté l’architecte, assurant que cette polémique l’avait « ennuyé ».
Maintenant, l’installation de l’établissement public se passe de manière « fluide », commente Philippe Villeneuve qui conclue par une jolie formule : « On est tous consacrés à Notre-Dame ».

grandjean

grandjean

une grue de 90 metre cest drolement haut.

Josué

Josué
Administrateur

Notre-Dame n'accueillera pas la messe de minuit, une première depuis 213 ans. Frappée par un terrible incendie qui restera l'une des images fortes de l'année 2019, la cathédrale est toujours dans une phase de consolidation. Le chantier est très soutenu. 

"J'ai été frappé, étonné et dans l'action de grâce, la reconnaissance", a expliqué le recteur de la cathédrale Monseigneur Patrick Chauvet. "On est à 900 millions avec les promesses de dons. Il y a des dons qui continuent d'arriver. 110 pays ont participé à cette cagnotte."
Invité de RTL, le "gardien des clefs" de la cathédrale a confié une anecdote. "Je me souviens d'un enfant qui a donné 1 euro à l'archevêque, c'est autant que les 200 millions de Monsieur Pinault", explique Monseigneur Chauvet. "Cela montre qu'il y a une dimension affective" vis-à-vis de Notre-Dame, "cœur de la France et de l'Histoire de France."

"L'échafaudage menace toujours"


Revenant sur les travaux de l'édifice, très surveillé par les fidèles "bien qu'on ne voit pas grand-chose si ce n'est la construction de la grue qui vient de se terminer", le recteur de Notre-Dame a rappelé que "l'échafaudage menace toujours" la cathédrale. "Il va falloir plusieurs mois" pour le démonter, rappelle-t-il, "parce qu'il ne faut pas déstabiliser l'ensemble de la cathédrale." 
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Pour la première fois depuis 213 ans, Notre-Dame ne célébrera pas de messe de Noël






L'objectif d'une réouverture dans moins de 5 ans reste d'atualité, le général Georgelin, en charge de la supervision du chantier, ayant promis un Te Deum en 2024. En attendant, la messe de minuit sera célébrée cette année par Monseigneur Patrick Chauvet en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, alors que l'archevêque de Paris la célébrera lui dans un cirque.

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Que sont devenus les salariés de Notre-Dame ?[/size]


[size=33]Ils étaient près de 60, ils ne sont plus que 7 presque un an après l'incendie. Histoire d'un licenciement – et d'un oubli – massif…[/size]


 Par Violaine de Montclos
Publié le 07/03/2020 à 09:15 | Le Point.fr


incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. 20131002lpw-20131414-article-jpg_6959367_660x281

Les travaux de reconstruction ont commencé quelques semaines après le drame. Paris, France
:copyright: Edouard Richard / Hans Lucas

La directrice administrative et financière a fait ses cartons il y a une dizaine de jours, dernière de la liste des licenciés. Ils étaient une soixantaine de salariés avant l'incendie, dont 47 employés à temps plein. Moins d'un an plus tard, ils ne sont plus que sept. Le 15 avril, découvrant les flammes sur leur écran de télévision, certains ont gardé le lit plusieurs jours, incapables de venir sur les lieux du sinistre. D'autres sont venus prêter main-forte dans la nuit, errant encore au petit matin, hagards, aux abords de « leur » cathédrale. Car cet édifice sur lequel les caméras du monde entier se sont brusquement braquées, c'était leur lieu de travail et même un peu leur « famille », comme le deviennent souvent au fil des ans les petites entreprises.
Une drôle de famille pour un bâtiment hors normes, une famille qui comptait des catholiques, bien entendu, mais aussi de farouches athées et des musulmans se croisant et vivant en bonne intelligence. Beaucoup travaillaient là depuis des années. Joachin, le gardien d'origine hindoue, vivait dans le presbytère depuis trente ans. Abdel, le surveillant, était là depuis vingt-cinq ans, comme Jean Oscar, l'un des sacristains d'origine camerounaise, qui, quelques jours après l'incendie, a bravé l'interdiction d'entrer, s'est faufilé jusqu'au chœur, et a pleuré devant l'autel. Tous connaissaient l'état déplorable de la cathédrale, les pierres disjointes et attaquées par la pollution, les remplages rongés, les pinacles en danger, tous savaient quel risque ils prenaient s'ils garaient leur voiture au pied de l'édifice. Une gargouille, en 2016, s'était écrasée au sol. Qui s'en souciait alors ? Il était si difficile, à l'époque, de trouver des mécènes ! Et qui s'est préoccupé d'eux, les salariés, quand Notre-Dame a flambé et que, brusquement, les millions se sont déversés sur la cathédrale ? « Ceux qui sont importants, souvent, on les oublie », philosophe Jean Oscar.



Notre-Dame, c'était une petite entreprise tournant sept jours sur sept et s'appuyant sur quantité de métiers plus ou moins improbables. Les classiques organistes, régisseur, secrétaires, hôtesses d'accueil, comptables, agents de caisse et femmes de ménage. Mais aussi une cuisinière concoctant depuis trente ans les repas de la dizaine de prêtres qui officiaient là. Mais aussi un « facteur d'orgue » qui accordait inlassablement, chaque fois qu'ils avaient servi – autrement dit plusieurs fois par jour – les deux orgues de la cathédrale. Mais aussi un imprimeur qui au sous-sol mettait en page les livrets de messe. Mais aussi deux dénommés aides-comptables, en fait des « videurs de troncs » qui, chaque soir, faisaient le compte épuisant des offrandes.
Lire aussi À Notre-Dame, l'inspectrice du travail est-elle trop zélée ?

« La famille Notre-Dame »


« Beaucoup étaient là depuis très, très longtemps, et étaient extrêmement attachés à cette maison », raconte un employé. « Nous avons tous été marqués par la personnalité du précédent recteur, Monseigneur Jacquin, qui se préoccupait beaucoup de ses salariés et nous appelait la famille Notre-Dame. » Nommé depuis deux ans seulement, Mgr Chauvet semble après l'incendie un peu dépassé par les événements. Il faut coûte que coûte, malgré le chômage technique, maintenir les salaires à taux plein durant quelques mois, s'occuper des employés, les replacer aussi humainement qu'on le peut. Avec l'aide de l'Inspection du travail et d'un cabinet de conseils, c'est la directrice administrative et financière qui se démène comme un beau diable. Le gardien est replacé au parc de Saint-Cloud. L'un des quatre sacristains, Patrick, retrouve vite du travail à Saint-Sulpice. Certains se reconvertissent avec bonheur. Abdel, le surveillant, redevient cuisinier. Jean Oscar, qui, tandis qu'il était sacristain, a trouvé le moyen de soutenir une thèse en psychopathologie clinique, devient psy à temps plein. Chacun se débrouille, personne ne se plaint devant des caméras qui d'ailleurs ignorent superbement tous ces gens. « Tout ce déferlement d'argent, c'était un peu comme si les personnes que nous étions étaient reléguées au second plan », s'étonne encore aujourd'hui Patrick.



Sur les barricades qui entourent aujourd'hui Notre-Dame, de belles photos ont été placardées pour raconter la cathédrale : ce qui a été préservé, ce qui est perdu, ce qui fait l'objet de travaux, tous les détails architecturaux qui ont fait et referont un jour sa magnificence. Mais il manque les visages. Les traits de ces dizaines d'employés qui ont été licenciés et que personne, dans ce grand récit national et ronflant qu'est devenue la restauration, n'a jugé utile d'intégrer.

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Chantier Notre-Dame : ce qui cloche en coulisse[/size]


[size=33]Un an après l'incendie de la cathédrale, Rémi Desalbres, le président de l'Association des architectes du patrimoine, tire la sonnette d'alarme.[/size]


 Par Marc Fourny
Modifié le 15/04/2020 à 08:36 - Publié le 15/04/2020 à 

Plus de 90 millions d'euros d'engloutis alors qu'on attend toujours un diagnostic précis et le début des réparations… Pour Rémi Desalbres, le président de l'Association des architectes du patrimoine, l'avancée du chantier est loin d'être satisfaisante : encore trop de lourdeur, d'enlisement, de tracas administratifs et donc de gaspillage à la clé. « Il faut remettre de l'intelligence collective et du bon sens », plaide-t-il. Une voix dans le désert ?
Le Point : On a l'impression que le chantier de Notre-Dame ne fait que s'embourber, et ce, bien avant la crise du Coronavirus : toujours pas de diagnostic et de calendrier précis… Pourquoi tant de lenteur ?



Rémi Desalbres : Il semble qu'il y ait plusieurs raisons à cela. D'abord, le chantier de Notre-Dame est hors norme, et exige donc une organisation importante. Est-ce bien le cas aujourd'hui ? Au vu des enjeux, un tel chantier nécessite de recourir à des logisticiens afin de mener plusieurs taches à la fois. L'organisation n'est pas forcément défectueuse, mais il faut la renforcer. L'argent est là, plus de 900 millions annoncés, c'est bien plus que suffisant, mais il y a certainement un défaut d'ingénierie. De nombreux professionnels en lien avec le chantier me font part d'un climat général peu favorable à une bonne dynamique où des ego prennent trop fréquemment le devant de la scène… Le chantier de Notre-Dame mérite d'être exemplaire, d'autant plus qu'il est largement financé par des dons. Enfin, la réglementation autour de la sécurité des personnes vient peu à peu figer le chantier : elle est nécessaire, bien sûr, mais on est tombé dans un excès de zèle inadapté.
Vous faites allusion au problème du plomb, qui nécessite un protocole très poussé…
C'est l'exemple parfait de la paralysie administrative. L'inspection du travail applique les normes avec une rigidité excessive, qui impose parfois jusqu'à six douches par jour aux compagnons, à chaque fois qu'ils changent de zone de travail sur place. Vous imaginez ? Certains ont fini par jeter l'éponge et ont préféré partir travailler ailleurs ! C'est d'autant plus regrettable qu'un guide pratique sur l'organisation des chantiers patrimoniaux exposés au plomb avait été élaboré en 2018 à la demande du ministère de la Culture et des professionnels de la restauration. Les protocoles définis étaient contraignants, mais beaucoup moins lourds, avec notamment des prises de sang régulières pour surveiller la santé du personnel. Mais l'inspecteur du travail n'a pas jugé bon de le suivre…

L'architecte en chef des monuments historiques ne peut passer outre ?
Impossible, un inspecteur du travail a tout pouvoir et peut décider seul d'arrêter un chantier, avec des délais qui s'allongent et des coûts qui augmentent… Depuis une vingtaine d'années, nous subissons une extrême normalisation et l'application sans recul de textes réglementaires. C'est la conséquence du sacro-saint principe de précaution appliqué à l'excès, ou pire, d'une mauvaise connaissance des textes appliqués parfois à tort. Les chantiers sont de plus en plus soumis à un nombre croissant de normes et de réunions accaparées par des interlocuteurs de plus en plus nombreux. On se noie sous la paperasse et parfois l'incompétence. Les chefs de service n'ont plus le temps de se déplacer et délèguent leurs représentants, pas toujours formés ni expérimentés, ce qui n'arrange rien… L'ouverture quasi systématique du « parapluie » sur les chantiers est devenue une vraie plaie.
Revenons à Notre-Dame : le chantier bute aussi sur des problèmes concrets, comme le démantèlement de l'échafaudage, mis en place avant l'incendie.
Avait-on vraiment besoin d'édifier un tel échafaudage pour restaurer la flèche ? Quand on regarde l'histoire de la cathédrale, des échafaudages bien plus légers ont été mis en place autrefois, notamment au XIX[size=11]e
 siècle pour construire la flèche, et en 1935 pour la restaurer. Et cela a très bien fonctionné. Résultat : on se retrouve aujourd'hui avec cette structure surdimensionnée de 500 tonnes qui fait peser une menace sur le monument… Cet échafaudage a non seulement été coûteux à mettre en place, mais il a failli terminer ce que l'incendie n'avait pas achevé ! Cela doit nous questionner.
Pensez-vous qu'on connaîtra vraiment un jour la cause de l'incendie ?
Il le faut, à la fois pour calmer les esprits et éviter demain de nouvelles catastrophes. Pour l'instant, les hypothèses concernant des mégots ou des problèmes électriques ne sont guère convaincantes. L'hypothèse du point chaud, à savoir l'utilisation d'un chalumeau suivie d'une combustion très lente par pyrolyse, est sans doute la plus vraisemblable. L'enquête mettra peut-être du temps, mais je reste confiant : l'incendie de Notre Dame est sans doute le plus documenté de toute l'histoire des monuments. La police a un matériel considérable à sa disposition, elle peut faire des reconstitutions, des essais pour comprendre le sinistre. On est simplement en droit d'attendre plus de transparence.
Plus de 90 millions ont déjà été engloutis… À titre de comparaison, la rénovation complète de l'imposante cathédrale de Tournai coûte 60 millions sur plus de vingt ans. Comment expliquer une telle dépense ?
Il y a eu des coûts d'urgence, notamment de consolidation, auxquels se sont greffées des investigations poussées, pour trier et analyser, scanner les décombres… Mais à cela s'ajoute un coût lié au principe de précaution appliqué à l'excès, qui dissipe beaucoup d'énergie, générant lenteur et frais supplémentaires. Il est certain que le métier s'interroge aujourd'hui sur des délais qui ne font que s'allonger. Pour stopper le dérapage et éviter le gaspillage, il est temps de disposer d'un diagnostic, d'arrêter un calendrier et un coût provisionnel de la restauration, et de faire jouer la concurrence entre les entreprises.
Comment sortir de cet enlisement ?
Il y a eu une réelle volonté du gouvernement d'accélérer les procédures avec sa loi spécifique encadrant la restauration du monument. Mais le projet a été beaucoup amendé, des possibilités de dérogation ont finalement été retirées… Le gouvernement a sans doute payé cher une mauvaise communication, qui a effrayé le métier, c'est dommage. Il est urgent aujourd'hui de remettre du bon sens et de l'intelligence collective dans les chantiers, d'apprendre à travailler ensemble efficacement. On pourrait mettre ainsi à profit cette pause imposée par le Covid-19 pour modifier des lois, assouplir des normes, qualifier des experts dans le domaine des monuments historiques…
Le délai des cinq ans pourra-t-il être tenu pour une réouverture ?
Très certainement. Il faut s'atteler à restaurer rapidement les voûtes, qui ont bien tenu, ce qui permettra une ouverture rapide pour le culte et la visite. Un immense parapluie fera office de toit en attendant la restitution de la toiture, qui peut intervenir dans un second temps, même une fois l'édifice ouvert aux Parisiens. Mais tout cela suppose une organisation fluide et de ne pas s'embourber à nouveau dans la paperasse…
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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Pour Notre-Dame, l’État prié de faire un effort de transparence[/size]

Analyse 

La Cour des comptes dresse un premier bilan de l’immense élan de générosité qui a suivi l’incendie de Notre-Dame de Paris et appelle l’État à faire preuve de davantage de transparence.



  • Mathieu Castagnet, 
  • le 30/09/2020 à 11:32 
  • Modifié le 30/09/2020 à 16:33




incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Notre-Dame-Paris-338-086-donateurs-participe-collecte-nationale-confiee-quatre-organismes_0_730_494



Pour Notre-Dame de Paris, 338 086 donateurs ont participé à la collecte nationale, confiée à quatre organismes.[size=12]MICHEL EULER/AP

[/size]



La Cour des comptes avait très rapidement fait savoir qu’elle suivrait de très près la collecte record qui a suivi l’incendie de Notre-Dame. Son premier rapport, publié mercredi 30 septembre, ne révèle pas de problèmes majeurs lors des opérations de collectes. Il soulève toutefois plusieurs points qui mériteraient une clarification et appelle l’État à mieux assurer la transparence dans l’utilisation des fonds récoltés.

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Amaytois

Amaytois

Bonjour

Ce pourrait-il que qlqs donateurs fassent du blanchiment d'argent dans cet élan de générosité ?

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Amaytois a écrit:Bonjour

Ce pourrait-il que qlqs donateurs fassent du blanchiment d'argent dans cet élan de générosité ?
L'avenir nous le dira car tout ce dévoile un jour ou l'autre.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Notre-Dame de Paris : la restauration de la charpente est lancée Abonnés[/size]

Enquête 

Détruite par l’incendie du 15 avril 2019, la charpente sera reconstruite dans sa forme médiévale pour la nef et le chœur, sans les réparations ultérieures. Des techniques de sciage moderne seront utilisées, puis les finitions réalisées à la hache.



  • Élodie Maurot, 
  • le 29/03/2021 à 06:53 
  • Modifié le 29/03/2021 à 10:07





incendie en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Charpente-Notre-Dame-Paris-constituee-plusieurs-milliers-pieces_0



La charpente de Notre-Dame de Paris est constituée de plusieurs milliers de pièces.[size=12]DARRAULT/ANDIA
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La destruction de la charpente médiévale de la cathédrale Notre-Dame de Paris, baptisée « la forêt », figure parmi les pertes inestimables de l’incendie du 15 avril 2019. En juillet 2020, la décision du président de la République d’une reconstruction « à l’identique », utilisant le chêne, avait fixé l’orientation générale du chantier. Restait à entrer dans les détails…
Après avoir auditionné les architectes, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) a

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