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La longue marche vers l’unité entre catholiques et orthodoxes.

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Lechercheur



[size=45]La longue marche vers l’unité entre catholiques et orthodoxes[/size]

François-Xavier Maigre , le 29/06/2012 à 18h14



[size=20]Une délégation du Patriarcat de Constantinople a pris part à la solennité des saints Pierre et Paul à Rome. Malgré des progrès, le dialogue entre catholiques et orthodoxes se heurte à la question de la primauté romaine[/size]


La longue marche vers l’unité entre catholiques et orthodoxes. Le-29-juin-2008-Benoit-XVI-recevait-patriarche-oecumenique-Bartholomeos-Ier-Vatican-La-question-role-aurait-pape-dans-hypothese-retour-Eglise-unifiee-reste-epineuse_0_730_767ZOOM 
Le 29 juin 2008, Benoît XVI recevait le patriarche œcuménique Bartholomeos Ier au Vatican. La question du rôle qu’aurait le pape dans l’hypothèse d’un retour à une Église unifiée reste épineuse. / ANDREAS SOLARO/AFP


C’était il y a presque quarante ans. Le 7 juillet 1972, s’éteignait à Istanbul le patriarche Athénagoras Ier de Constantinople. Comme nul autre, ce primat orthodoxe avait été l’un des artisans du rapprochement entre Orient et Occident chrétiens. 

En 1965, c’est lui qui promulgua avec Paul VI le décret de levée des excommunications prononcées en 1054. Les deux hommes s’appréciaient, au point que leurs échanges ont été publiés sous l’appellation de Tomos Agapis (livre de la charité). Un ouvrage récent (1) retrace cette amitié spirituelle dans une époque marquée par un élan œcuménique d’une rare intensité. 

À la lumière d’archives inédites, son auteur révèle qu’en 1970 la possibilité d’une célébration eucharistique commune entre Paul VI et Athénagoras avait été étudiée de très près. Malgré des conclusions positives de cette « commission secrète », ils durent y renoncer, conscients qu’une telle démarche risquait de provoquer l’incompréhension d’une grande partie du monde orthodoxe. L’existence de ce projet souligne cependant le degré d’engagement des deux hommes.


Travail de la Commission mixte



Aujourd’hui, les rapports entre les patriarches orthodoxes et Rome peuvent sembler moins spectaculaires. Est-ce à dire que la recherche de l’unité n’est plus à l’ordre du jour ? Que le désir se serait émoussé de part et d’autre ? Évidemment non. 

Tout d’abord, le décret conciliaire sur l’œcuménisme de 1964 a durablement insufflé cette exigence parmi les catholiques. Ensuite, la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe mène depuis plus de trente ans un travail capital, préalable indispensable à toute union future. 

 « Une étape remarquable a été accomplie sur les sacrements et la place centrale de l’Eucharistie dans la vie de l’Église, précise le P. Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe d’Épinay-sous-Sénart. La succession apostolique ne pose plus vraiment de problème non plus. La commission se concentre à présent sur l’articulation entre primauté et conciliarité à tous les niveaux de la vie de l’Église. » 

Ou, pour le dire plus simplement, sur le rôle qu’aurait le pape dans l’hypothèse d’un retour à une Église unifiée.


La primauté de l’évêque de Rome au centre des questionnements



Le sujet est épineux. Attachés à leur fonctionnement collégial, les orthodoxes considèrent avec méfiance ce qu’ils voient comme une hypercentralisation romaine, même s’ils reconnaissent la nécessité d’une primauté universelle. Reste à savoir ce que l’on met derrière cette idée. 

Dès 1982, le cardinal Joseph Ratzinger lui-même, en bon théologien et historien de l’Église ancienne, était parvenu à la conclusion que « Rome ne doit pas exiger de l’Orient, au sujet de la primauté, plus que ce qui a été formulé et vécu durant le premier millénaire (2) ». Ce passé commun fait actuellement l’objet d’une étude minutieuse. 

 « La question de la primauté de l’évêque de Rome demeure le nœud gordien de notre dialogue », reconnaît le théologien orthodoxe Michel Stavrou, cosecrétaire du comité mixte de dialogue théologique catholique-orthodoxe en France. S’il admet que la notion de primauté « appartient à la structure essentielle de l’Église », ce spécialiste estime que le fait de considérer que la primauté universelle revient à Rome « de droit divin » ne saurait être « une doctrine de foi contraignante pour l’Orient chrétien ». 

Autrement dit, les orthodoxes sont prêts à reconnaître une autorité au pape, pour peu qu’elle s’articule avec leur conception synodale.


Les évêques orientaux tous sur le même plan



Pour les Orientaux, c’est le consensus des évêques qui manifeste la communion de l’Église, et non la subordination de tous à un seul, comme l’établit Vatican I. Dès lors, les orthodoxes considèrent que les dogmes latins prononcés après 1054 (Assomption, Immaculée Conception, infaillibilité pontificale) ne doivent pas leur être imposés comme des vérités de la foi nécessaires au salut, puisque formulés unilatéralement par la seule Église latine ; ils pourraient néanmoins les tolérer comme des traditions propres à l’Occident chrétien. 

Mais Rome admettrait-elle cette réserve ? Les meilleurs théologiens catholiques estiment qu’en s’appuyant sur la hiérarchie des vérités de la foi définie par Vatican II, ces divergences seraient surmontables, comme semble se désamorcer la querelle du Filioque. 

 « On a vu plus de progrès dans le rapprochement au cours des cinquante dernières années que pendant les cinq siècles précédents, résume l’un des plus fins connaisseurs du dossier, le dominicain Hervé Legrand. Mais ces progrès doctrinaux ne sont pas toujours suivis d’une pratique favorable à l’œcuménisme. » 


Contradictions dans les textes



Ainsi, certains relèvent chez les Occidentaux des contradictions entre la conception de l’Église (ecclésiologie) et l’ensemble des règles qui la régissent (droit canonique). La façon dont les catholiques orientaux sont considérés par le Saint-Siège suscite le malaise chez les orthodoxes. 

Alors que la constitution sur l’Église Lumen gentium (1964) reconnaît que les Églises établies en divers lieux par les Apôtres et leurs successeurs jouissent, « sans préjudice pour l’unité de la foi », de leur « propre discipline, de leur propre usage liturgique, de leur patrimoine théologique et spirituel », curieusement, le code des canons des Églises orientales (1990) dispose que « l’érection, le rétablissement, la modification et la suppression des Églises patriarcales sont réservés à l’autorité suprême de l’Église ». 

Et les primats orthodoxes ne sont pas prêts à faire l’unité avec Rome dans de telles conditions, même si l’encyclique de Jean-Paul II Ut unum sint (1995) semble avoir ouvert un vrai débat sur le rôle du pape.


Craintes de l’Église russe



Il reste un autre point délicat : quand, après la chute de l’URSS, les catholiques ont envoyé des missionnaires en Ukraine et en Roumanie, et renforcé les Églises uniates, certains orthodoxes ont douté de la sincérité de l’œcuménisme catholique, y voyant un retour du prosélytisme. Bien sûr, la déclaration adoptée à Balamand en 1993 marque un progrès considérable, en affirmant que l’uniatisme n’est pas un modèle d’unité. 

Mais la création, par Jean-Paul II, de cinq diocèses catholiques de plein exercice sur le territoire du Patriarcat de Moscou, accompagnée chez certains du slogan de « la conversion de la Russie », a renouvelé les craintes de l’Église russe, éloignant encore aujourd’hui le projet de rencontre entre le patriarche Kirill et Benoît XVI. D’où la nécessité de rétablir, dans ces pays, la confiance entre les deux Églises. Avant même de parler d’unité.

De leur côté, les primats orthodoxes sont paralysés par leurs propres difficultés à s’entendre, notamment au sujet de la diaspora, où ils entretiennent des juridictions plus d’une fois concurrentes. Si bien que la convocation d’un concile panorthodoxe, espérée depuis des années, demeure en suspens. Cette incapacité à prendre des décisions communes pèse sur les travaux de la commission. Ce fut encore le cas en 2007, où un litige entre Moscou et Constantinople a provoqué le départ de la délégation russe. 


Écouter les « gémissements de l’Esprit saint »



Par ailleurs, chaque accord devant être ratifié au sein des 14 Églises orthodoxes autocéphales (indépendantes), le dialogue ne progresse pas de façon synchrone avec chacune. D’autant que des penchants nationalistes empêchent souvent une véritable ouverture au sein de ces Églises. Le clergé y est encore peu au fait de la sécularisation, à la différence de celui d’Occident.

Ce qui fait dire à Michel Stavrou qu’« il semble humainement plus facile à nos Églises de continuer à vivre dans la désunion, tout en prêchant l’unité ; nous devrions tous écouter les gémissements de l’Esprit Saint ». Pour le P. Siniakov, au-delà du dialogue institutionnel, il n’en est que plus urgent de sensibiliser les croyants, qui se sentent rarement concernés : « Pour voir naître un désir d’unité, nos fidèles ont à redécouvrir que nous ne sommes pas deux versions distinctes du christianisme, mais les membres séparés d’un même corps. Alors seulement ils éprouveront ce manque… » 

François-Xavier Maigre

papy

papy

L'article date de 2012 et depuis quelle sont les avancées ?

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