[size=40]L'OCDE appelle les Etats à se préparer à "des temps plus difficiles"[/size]
[size=14][size=14]Par Challenges.fr le 21.11.2018 à 11h15
L'organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a confirmé le ralentissement de la croissance mondiale
[size=12]AFP/ARCHIVES - ERIC PIERMONT
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Les nuages s'accumulent pour la croissance mondiale: l'OCDE a appelé mercredi les Etats à se préparer à "des temps plus difficiles" et à jouer collectif plutôt que de s'engager dans une escalade commerciale.
L'organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a confirmé le ralentissement de la croissance mondiale, en amputant de 0,2 point pour la deuxième fois en deux mois sa prévision de croissance mondiale pour l'an prochain, la ramenant à 3,5%, alors qu'elle tablait encore sur 3,9% en juin.
En revanche, elle a maintenu sans changement sa prévision pour cette année à 3,7%, qu'elle avait légèrement abaissée de 0,1 point en septembre.
"Une accumulation de risques pourrait créer les conditions d'un atterrissage plus brutal que prévu", a-t-elle prévenu, identifiant trois dangers majeurs pour l'économie mondiale.
Le premier est "la recrudescence des tensions commerciales" qui "pourrait peser sur la croissance des échanges et du Produit intérieur brut (PIB), et générer encore plus d'incertitude pour l'investissement des entreprises".
Cette guerre commerciale, principalement entre les Etats-Unis et la Chine, pourrait aussi accélérer l'inflation, sous l'effet des taxes douanières qui renchériraient le prix des produits, ce qui pourrait entraîner une hausse plus rapide que prévu des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
Le resserrement brutal de la politique monétaire américaine constitue le second risque majeur, car il "pourrait accélérer les sorties de capitaux en provenance des économies émergentes et faire reculer encore la demande", a alerté Mme Boone.
Les tensions commerciales comportent un troisième risque, celui "d'un net ralentissement de l'activité en Chine (qui) frapperait non seulement les économies émergentes mais aussi les économies avancées, si ce choc entraînait un repli des cours des actions et une augmentation des primes de risque dans le monde", a souligné Mme Boone.
"Nous invitons instamment les responsables politiques à rétablir la confiance dans les institutions internationales et dans le dialogue entre tous les pays, notamment pour apporter une solution coopérative aux discussions sur les échanges commerciaux", a plaidé Mme Boone.
La cheffe économiste a notamment estimé "qu'une relance budgétaire coordonnée au niveau mondial serait un moyen efficace de réagir rapidement à un ralentissement plus marqué que prévu".
Dans le détail, l'OCDE a maintenu sans changement ses prévisions pour l'économie américaine, qui poursuivrait ainsi l'un des cycles de croissance les plus longs de son histoire au rythme de 2,9% cette année et de 2,7% l'an prochain.
En revanche, elle a encore taillé dans ses prévisions pour la zone euro, dont l'économie ne devrait croître cette année que de 1,9% et de 1,8% en 2019, soit 0,1 point de moins dans les deux cas par rapport aux pronostics de septembre.
En Europe, l'institution s'attend d'ailleurs à ce que l'Allemagne et la France connaissent cette année et la prochaine une croissance identique de 1,6%.
L'OCDE, en effet, a fortement abaissé ses prévisions pour la première économie de la zone euro de 0,3 point cette année et de 0,2 en 2019, après la chute surprise du PIB allemand de -0,2% au troisième trimestre.
Si elle a maintenu la prévision pour la France sans changement pour cette année, elle l'a amputée de 0,2 point pour l'an prochain.
Pour la Chine, l'institution a légèrement abaissé ses prévisions à 6,6% cette année et à 6,3% en 2019, enlevant 0,1 point dans les deux cas.
Pour la Grande Bretagne, l'OCDE a maintenu sans changement sa prévision de 1,3% pour cette année, mais elle a relevé de 0,2 point à 1,4% celle de 2019, l'année où devrait se concrétiser le Brexit.
(avec AFP)
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[size=14][size=14]Par Challenges.fr le 21.11.2018 à 11h15
Les nuages s'accumulent pour la croissance mondiale: l'OCDE a appelé mercredi les Etats à se préparer à "des temps plus difficiles" et à jouer collectif plutôt que de s'engager dans une escalade commerciale.
[/size]L'organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a confirmé le ralentissement de la croissance mondiale
[size=12]AFP/ARCHIVES - ERIC PIERMONT
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Les nuages s'accumulent pour la croissance mondiale: l'OCDE a appelé mercredi les Etats à se préparer à "des temps plus difficiles" et à jouer collectif plutôt que de s'engager dans une escalade commerciale.
L'organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a confirmé le ralentissement de la croissance mondiale, en amputant de 0,2 point pour la deuxième fois en deux mois sa prévision de croissance mondiale pour l'an prochain, la ramenant à 3,5%, alors qu'elle tablait encore sur 3,9% en juin.
En revanche, elle a maintenu sans changement sa prévision pour cette année à 3,7%, qu'elle avait légèrement abaissée de 0,1 point en septembre.
"Un atterrissage plus brutal que prévu"
"Négocier un atterrissage en douceur a toujours été délicat, mais l'exercice est particulièrement difficile aujourd'hui", a prévenu la cheffe économiste de l'OCDE, la Française Laurence Boone, à l'occasion de la présentation des prévisions actualisées de l'institution basée à Paris."Une accumulation de risques pourrait créer les conditions d'un atterrissage plus brutal que prévu", a-t-elle prévenu, identifiant trois dangers majeurs pour l'économie mondiale.
Le premier est "la recrudescence des tensions commerciales" qui "pourrait peser sur la croissance des échanges et du Produit intérieur brut (PIB), et générer encore plus d'incertitude pour l'investissement des entreprises".
Cette guerre commerciale, principalement entre les Etats-Unis et la Chine, pourrait aussi accélérer l'inflation, sous l'effet des taxes douanières qui renchériraient le prix des produits, ce qui pourrait entraîner une hausse plus rapide que prévu des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
Le resserrement brutal de la politique monétaire américaine constitue le second risque majeur, car il "pourrait accélérer les sorties de capitaux en provenance des économies émergentes et faire reculer encore la demande", a alerté Mme Boone.
Les tensions commerciales comportent un troisième risque, celui "d'un net ralentissement de l'activité en Chine (qui) frapperait non seulement les économies émergentes mais aussi les économies avancées, si ce choc entraînait un repli des cours des actions et une augmentation des primes de risque dans le monde", a souligné Mme Boone.
Rétablir la confiance
Face au risque d'un atterrissage plus brutal que prévu de la croissance mondiale, l'institution a appelé les gouvernements à "renforcer leur coopération et à se préparer à des temps plus difficiles", notamment pour réagir conjointement avec de la "relance budgétaire"."Nous invitons instamment les responsables politiques à rétablir la confiance dans les institutions internationales et dans le dialogue entre tous les pays, notamment pour apporter une solution coopérative aux discussions sur les échanges commerciaux", a plaidé Mme Boone.
La cheffe économiste a notamment estimé "qu'une relance budgétaire coordonnée au niveau mondial serait un moyen efficace de réagir rapidement à un ralentissement plus marqué que prévu".
Dans le détail, l'OCDE a maintenu sans changement ses prévisions pour l'économie américaine, qui poursuivrait ainsi l'un des cycles de croissance les plus longs de son histoire au rythme de 2,9% cette année et de 2,7% l'an prochain.
En revanche, elle a encore taillé dans ses prévisions pour la zone euro, dont l'économie ne devrait croître cette année que de 1,9% et de 1,8% en 2019, soit 0,1 point de moins dans les deux cas par rapport aux pronostics de septembre.
En Europe, l'institution s'attend d'ailleurs à ce que l'Allemagne et la France connaissent cette année et la prochaine une croissance identique de 1,6%.
L'OCDE, en effet, a fortement abaissé ses prévisions pour la première économie de la zone euro de 0,3 point cette année et de 0,2 en 2019, après la chute surprise du PIB allemand de -0,2% au troisième trimestre.
Si elle a maintenu la prévision pour la France sans changement pour cette année, elle l'a amputée de 0,2 point pour l'an prochain.
Pour la Chine, l'institution a légèrement abaissé ses prévisions à 6,6% cette année et à 6,3% en 2019, enlevant 0,1 point dans les deux cas.
Pour la Grande Bretagne, l'OCDE a maintenu sans changement sa prévision de 1,3% pour cette année, mais elle a relevé de 0,2 point à 1,4% celle de 2019, l'année où devrait se concrétiser le Brexit.
(avec AFP)
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