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Complotisme et fake news

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chico.
samuel
BenFis
Mikael
Lechercheur
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1Complotisme et fake news Empty Complotisme et fake news Dim 25 Mar - 9:30

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Complotisme et fake news : mode d'emploi[/size]


Thomas Huchon, auteur d'un faux documentaire conspirationniste, nous livre les réflexes à adopter pour démêler le vrai du faux sur la Toile. Entretien.


PROPOS RECUEILLIS PAR ANNA BRETEAU
Modifié le 05/02/2018 à 12:57 - Publié le 17/01/2018 à 17:49 | Le Point.fr


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Attentats du World Trade Center, le 11 septembre 2001 à New York



Selon une étude menée par Conspiracy Watch, l'Ifop et la fondation Jean Jaurès, huit Français sur dix adhèrent au moins à une théorie du complot. Thomas Huchon, journaliste pour le site média Spicee a coréalisé en 2015 un faux documentaire alimentant une théorie conspirationniste montée de toutes pièces : le sida aurait été inventé par la CIA comme une arme bactériologique pour justifier le blocus de Cuba, et un vaccin aurait été découvert par les autorités sanitaires cubaines, ce qui explique le rapprochement récent entre les deux pays.
Intitulé Cuba/Sida, la vérité sous blocus, ce film a été accompagné par un documentaire pédagogique révélant le faux et initiant les internautes à reconnaître les théories du complot qui pullulent sur la Toile. Cible privilégiée de ces vidéos qui font florès sur la Toile : les jeunes dont l'esprit critique n'est pas encore formé. Thomas Huchon intervient donc régulièrement dans les collèges et les lycées afin de les aider à démêler le vrai du faux. Quels réflexes sont à adopter pour reconnaître une théorie conspirationniste ? Des explications valables aussi pour les moins jeunes...




Le Point : Comment vous est venue l'idée de ce documentaire, monté de toutes pièces et nourri de fake news ?
Thomas Huchon : En novembre 2014, nous avons décidé de lancer Conspi Hunter et les débats qui ont suivi, notamment après les attentats contre Charlie Hebdo, nous ont encouragés dans notre démarche. L'idée est de débusquer les théories complotistes. Les attentats de janvier 2015 ont enregistré un énorme pic dans la diffusion de théories du complot, de fausses informations. Elles reposaient sur des supports et des documents divers et variés : des photos interprétées, des vidéos détournées, des rapports historiques erronés, etc. À travers plusieurs prises de paroles très différentes, nous avons vu se mettre en place une musique sur les réseaux. Cela nous a permis de mieux comprendre le phénomène.
Le film s'est fait en deux temps : d'abord ce faux film, qui dure environ 8 minutes, et ensuite un documentaire explicatif et pédagogique sorti en décembre 2015. C'est le premier projet dont je me suis occupé à Spicee, ce site média qui était en train de se lancer. Nous avions d'abord l'idée de regarder qui étaient nos voisins sur Internet. Ces sites qui faisaient « l'info », mais que l'on ne connaissait pas très bien. Comme je travaillais sur la question des fake news, des théories conspirationnistes, j'ai voulu faire de cette question un phénomène de société qu'il fallait suivre.
Comment définir le complot ?
Le complot est l'action d'un petit groupe de personnes secrètes afin de nuire au plus grand nombre. C'est une définition simple qui marche assez bien auprès des jeunes. Mais je rappelle qu'il existe de vrais complots ! Pour comprendre le mécanisme de création d'une théorie conspirationniste, je leur fais faire un exercice. Je dis, sans m'appuyer sur aucun fait tangible, que le premier rang monte un complot contre le dernier rang. Ainsi, le dernier rang commence à critiquer et insulter le premier rang. Et à la fin, ce dernier rang va toujours inventer une histoire absolument démente sur le premier rang, responsable de tous ses maux. Ils ont beau savoir que c'est un exercice, à un moment la frontière se brouille, c'est imparable. Le film monté il y a deux ans est aussi très utile pour éveiller leur esprit critique. On leur projette d'abord le faux film : ils se font tous avoir. Puis nous entamons une discussion, on leur donne des outils pour distinguer une vraie d'une fausse information.

[size=33]L'établissement d'un fait est toujours le fruit d'une enquête, d'un travail recoupé, critiqué (et critiquable aussi !), fait par plusieurs personnes
 [/size]

Comment reconnaître une fausse information sur Internet ? Quels sont les premiers réflexes à adopter ?
Plusieurs éléments concrets et « tout bêtes » sont à vérifier. Ce sont des réflexes très basiques, mais que les gens ont finalement très peu. L'article est-il signé ? Les informations sont-elles datées ? Créditées ? Les sources sont-elles précises ? Les preuves que l'on peut nous montrer dans une vidéo par exemple, a-t-on le temps de les lire ? Qui gère le site qui diffuse cette information ? Il est par exemple facile de savoir à qui l'on a affaire sur un site, en regardant simplement l'onglet « qui sommes-nous ? » ou les mentions légales. Pour avoir une publication ou un site de publication en France, il faut un numéro officiel, une domiciliation en France, des mentions légales, etc. Ainsi, lorsqu'il ne figure pas sur le site des mentions légales et que l'onglet « qui sommes-nous ? » est soit inexistant, soit relatif à la volonté de « faire éclater la vérité par un groupe de citoyens éclairés », on doit se méfier. Lorsqu'on est face à une photo, il faut faire une recherche de photo en inversé par exemple, dans Google Images : on entre le fichier de la photo et on remonte jusqu'à celui qui l'a posté. Ensuite, on remonte jusqu'à la source, le profil de la source, etc. Ce sont des gestes très simples, mais, dans l'instantanéité de l'info et des moyens de communication, peu de gens prennent le temps de faire ces manipulations. Il faut sans cesse rappeler cela aux jeunes : la liberté d'expression est un droit, mais aussi un devoir ! Donc une parole, un propos doivent être identifiables, sans quoi il nous manque un élément fondamental pour les croire.




Comment marche la désinformation ? Peut-on toujours remonter à la source d'une fake news ?
Oui, c'est toujours possible, surtout avec le numérique. Sur Internet, sur Twitter, nous pouvons assez facilement retrouver le compte qui a émis la fausse information. C'est d'ailleurs daté. En revanche, si l'info provient d'un site obscur, sans mentions légales, il devient plus compliqué de remonter à la source. La désinformation passe aussi par une croyance en une personne qui n'est absolument pas légitime à parler d'un sujet, comme Thierry Meyssan qui va critiquer les États-Unis sans jamais y avoir mis les pieds, depuis Damas. Ce n'est pas un savoir, mais une croyance qu'il délivre.
Comment différencier une croyance d'un savoir sur un site « d'infos » ?
La croyance est une opinion qui a à voir avec l'émotionnel, qui ne repose pas sur des critères objectifs. Le savoir est l'établissement par des recherches d'un fait, d'un fait objectif. Dans les classes, j'entends souvent : « Monsieur, on veut nous imposer la vérité. » Mais non, soit la vérité s'impose à nous parce que les faits ou l'enquête réalisés vont dans ce sens, soit ce n'est pas prouvé et alors ça ne marche pas. L'établissement d'un fait est toujours le fruit d'une enquête, d'un travail recoupé, critiqué (et critiquable aussi !), fait par plusieurs personnes. Le problème, c'est qu'Internet a cassé cette frontière entre la croyance et le savoir. Aujourd'hui, quand vous posez une question sur le savoir, ce sont des croyants qui vont répondre sur la Toile. Un phénomène qui peut se comprendre ainsi : si vous savez que la terre est ronde, comme tout le monde l'admet scientifiquement, vous n'allez pas vous lancer dans une croisade pour prouver que la terre est ronde, c'est un fait établi. En revanche, si vous pensez qu'elle est plate et qu'il y a un complot pour empêcher les gens de découvrir la vérité, vous allez enclencher une véritable propagande pour faire éclater cette « vérité », poster des messages, partager des « preuves » venant étayer votre thèse, commenter, etc. Et, si vous en parlez tout le temps, vous allez monter dans les algorithmes Google et vous allez avoir plus de visibilité. Des algorithmes qui répondent à 47 critères, dont on ne connaît ni la nature ni la façon dont ils interagissent entre eux. C'est un vrai problème.
Lire aussi Post vérité : les platistes contre la Nasa

2Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Jeu 29 Mar - 19:37

Lechercheur



Il faut savoir faire la par des choses concernant toutes les informations qui circules sur le web et autres médias.

3Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Jeu 29 Mar - 23:32

Invité


Invité

Cet article ne m'interpelle pas du tout et il manque de transparence. L'une de ses pires carences étant celle-ci :

La croyance est une opinion qui a à voir avec l'émotionnel, qui ne repose pas sur des critères objectifs.

Faux en ce qui concerne plein de gens, moi y incluse. Quand un auteur tente de dissocier la croyance de l'objectivité, c'est direction poubelle et sans droit au recyclage en plus !

That's it, that's all. dubalai

4Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mer 23 Mai - 18:07

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]La loi sur les fake news : vaine, liberticide ou utile ?[/size]

La proposition de loi, voulue par Macron et portée par les députés LREM, arrive devant l'Assemblée. Les avis sont souvent tranchés sur son utilité.

Par Thierry Noisette
Publié le 23 mai 2018 à 17h40

[size=33]SUR LE MÊME SUJET[/size]



  • Complotisme et fake news 16450546


    Faut-il une loi sur les “fake news” ?






  • Complotisme et fake news 16121154


    Propagande et fake news : Facebook et Twitter sont utilisés pour manipuler


Les députés de la commission des lois examinent actuellement les deux propositions de loi "anti-fake news" (leur appellation officielle est "lutte contre les fausses informations"), qui seront discutées en séance publique jeudi 7 juin.
Il s'agit en fait d'un projet de loi maquillé en propositions, puisque l'on sait qu'il a été voulu par le président de la République et préparé au ministère de la Culture, même s'il est présenté formellement par des députés LREM.



[size=42]Un texte examiné en accéléré[/size]

Lors de ses vœux à la presse, le 3 janvier, Emmanuel Macron déclarait : "En période électorale, en cas de propagation d'une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé."
Le gouvernement ayant engagé la procédure accélérée sur ces deux textes (proposition de loi organique n° 772 et proposition de loi n° 799), ils ne feront donc l'objet que d'une seule lecture à l'Assemblée puis au Sénat.

Complots et rumeurs : comment la presse d'Etat russe s'attaque à Emmanuel Macron
Ce projet a suscité de nombreuses réactions, souvent critiques. Deux reproches sont fréquemment adressés aux deux textes : ils ajoutent encore une loi alors qu'il existe déjà dans le droit français un délit de diffusion de fausses nouvelles (article 27 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse), et ils vont confier à un juge, en procédure d'urgence, la tâche de déterminer si une nouvelle est fausse ou non.

Lors de l'audition de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, mardi 22 mai par les députés, rapporte Euractiv, le député Nouvelle Gauche Hervé Saulignac s'est inquiété : "Comment un juge en 48 heures peut-il qualifier une information ? […] Va-t-on remettre en cause le secret des sources ?"

[size=42]"Un concept fourre-tout"[/size]

La rapporteure pour la commission des lois, Naïma Moutchou, a annoncé que des précisions seraient apportées au texte au travers d’amendements notamment pour définir clairement le terme de "fausse information".
Nicolas Vanderbiest, animateur du blog Reputatio Lab, qui analyse les crises et l'e-réputation sur les réseaux sociaux, était très critique lors de l'annonce présidentielle, sur le terme même de fake news :
"C'est un mot qui ne devrait même pas exister. C'est un concept fourre-tout qui a le sens qu'on lui donne. Est-ce une rumeur ? Une fausse information ? Une opération de déstabilisation comme on a pu en voir pendant l'élection présidentielle ?"

5Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mar 12 Juin - 11:22

Josué

Josué
Administrateur


Fake news, journalistes et universitaires

Partir de l'idée qu'un journal de référence est objectif et exhaustif est une erreur de base, imaginer que ce journal s'excuse toujours pour ses erreurs est soit naïf soit une preuve d'incompétence.


  • Pierre GuerlainProfesseur émérite de civilisation américaine à l'Université Paris Ouest Nanterre





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[size=7]JOSHUA ROBERTS / REUTERS

Fake news, journalistes et universitaires.



Le 11 juin 2018 France Culture avait invité deux spécialistes de la communication pour débattre des mérites ou de l'absence de mérites de la proposition de loi sur leur réglementation. Bien que les deux chercheurs, Divina Frau-Meigs et, plus tard, Romain Badouard aient dit beaucoup de choses intéressantes et expliqué pourquoi une loi ne leur semblait pas appropriée, un moment a particulièrement illustré le fait que les dénonciateurs des fausse informations ou de la "malinformation" selon le mot de D. Frau-Meigs sont eux-mêmes et inévitablement pris dans les biais de confirmation ou bulles de filtrage qu'ils lient aux fausses nouvelles.

A une question portant sur le New York Times et son soutien à la guerre en Irak en 2003, soutien totalement dépendant de la désinformation mise en place par l'administration Bush, laquelle a joué de la crédulité des médias de qualité, un intervenant a parlé de l'objectivité du New York Times et l'autre du fait que ce journal corrigeait ses erreurs. Il s'agit là de deux fake news qui ne sont pas dues à un désir de tromper mais à une mauvaise appréhension du phénomène étudié. Des erreurs donc.

Tout d'abord, l'objectivité n'existe pas, dans les médias ou ailleurs. Le New York Times, comme les grands journaux dominants de qualité, n'est pas objectif même s'il essaie de refléter un grand nombre de points de vue (mais pas tous). Il vaudrait mieux, comme le recommande Glenn Greenwald, prix Pulitzer, afficher ses préférences idéologiques ou politiques plutôt que de prétendre ne pas en avoir. Lire le débat qu'il a eu sur ce sujet avec un journaliste du New York Times. Le journaliste Chris Hedges, également Prix Pulitzer, qui travaillait au New York Timesa été poussé à la démission par ses collègues qui n'appréciaient pas ses opinions, pourtant plus justes que les leurs sur l'Irak.

D'autre part, le New York Times a certes admis ses écarts déontologiques au moment de la guerre en Irak mais sur de très nombreux problèmes ce journal ne publie qu'une partie des faits pertinents, par exemple sur la fameuse affaire russe, sur l'affaire Skripal, sur les morts à Gaza de nombreux organes de presse et surtout l'organisme FAIR (Fairness and Accuracy in Reporting) montrent les manquements du journal de référence qui ne sont suivies d'aucune correction. Un exemple qui porte sur la politique américaine. Ceci ne veut pas dire que le New York Times n'est pas d'une grande importance ni que tous ses articles sont mauvais, loin de là. Mais lorsqu'il affirme imprimer toutes les nouvelles qui méritent de l'être (all the news that's fit to print) c'est de la com' qui renvoie à une impossibilité.

Le monde intellectuel des journalistes ou universitaires est lui aussi pris dans des bulles d'informations ou des silos informationnels avec biais de confirmation. Ce monde a tendance à placer les grands journaux de référence en arbitres de la vérité, à les considérer comme "objectifs" alors que les sites dits alternatifs ou les organes moins prestigieux seraient le centre de diffusion des fausses nouvelles. Cette division ne fonctionne que pour les sites complotistes dont les informations sont constamment infirmées par des recherches sérieuses. Des sites comme Truthdig, fondé par Chris Hedges après son départ du New York Times avec l'excellent Robert Scheer ou The Intercept, créé par Greenwald avec Jeremy Scahill sont divers, de très grande qualité et font souvent le travail d'investigation que ne font plus les grands médias, surtout audiovisuels. Ils complètent les vides informationnels de la presse de référence. Ce sont ces médias dissidents ou alternatifs qui ont permis les révélations sur l'affaire Irangate ou les mensonges de l'administration George W. Bush.
Greenwald offre une version plus crédible de l'affaire russe que le New York Times qui a décidé de reprendre les arguments d'Hillary Clinton, en dehors de toute objectivité ou exhaustivité. Jeremy Scahill, quant à lui a fait un remarquable travail d'investigation montrant que l'Arabie saoudite, Israël et les Émirats arabes avaient bien plus influencé Trump que la Russie durant la campagne et que cette collusion avait visiblement porté ses fruits lorsque l'on analyse les décisions prises.
Si les spécialistes de communication ainsi que les journalistes des médias dominants de qualité sont, à juste titre, d'accord pour se méfier d'une loi disant s'attaquer aux fake news, ils et elles ne sont pas toujours ouverts à l'information contradictoire émanant de certains de leurs collègues. Parmi ces collègues on peut citer, en France, Pierre Conesa, aux États-Unis Noam Chomsky ou les lanceurs d'alerte admirables comme John Kiriakou, en Grande-Bretagne Craig Murray, ancien ambassadeur qui connaît les ficelles et combines du pouvoir.
Partir de l'idée qu'un journal de référence est objectif et exhaustif est une erreur de base, imaginer que ce journal s'excuse toujours pour ses erreurs est soit naïf soit une preuve d'incompétence.
L'information est une guerre permanente entre l'intox et le vrai, la croyance et la démonstration factuelle et seule la confrontation démocratique entre les points de vue peut éliminer l'erreur. Chomsky et Herman ont analysé les filtres des médias dominants dans leur livre La Fabrication du consentement qui n'a pas pris une ride aujourd'hui. On ne peut pas parler des médias sans évoquer les forces financières et idéologiques qui les soutiennent.
La mauvaise foi ou les préjugés ne s'arrachent pas facilement et c'est dans la diversité républicaine que celles et ceux qui cherchent la vérité peuvent s'informer. Même si France Culture a, bien sûr, ses biais et un moule idéologique préféré qui, en gros est libéral-libertaire, sa multiplicité de points de vue est, comme le dit sa pub, une manifestation de son ouverture. Les grands médias dominants de qualité ont encore de gros efforts d'ouverture à réaliser, ce qui serait un moyen de lutte contre la prolifération de bobards. Mais peuvent-ils se libérer de leurs filtres?
À voir également sur Le HuffPost:

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6Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mer 29 Aoû - 19:58

papy

papy

Un prof en guerre contre les "fake news"



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Selon Iannis Roder, le grand public a pris conscience du penchant pour les théories du complot de la jeunesse française après l'attentat contre "Charlie Hebdo".

REUTERS/Charles Platiau


Pour Iannis Roder, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis, l'école a un rôle à jouer pour lutter contre le complotisme.


Depuis près de vingt ans, Iannis Roder, coauteurs des Territoires perdus de la République et professeur agrégé d'histoire en poste dans un collège de Seine-Saint-Denis, observe la prolifération des théories du complot et autres "fake news" parmi ses élèves. Dans son nouveau livre, Allons z'enfants, la République vous appelle, qui paraît ce mercredi aux éditions Odile Jacob, il s'appuie sur son expérience de terrain pour expliquer ce phénomène, mais aussi donner des pistes d'actions concrètes.  
L'Express. Pourquoi la société française a-t-elle longtemps fermé les yeux sur la prolifération des fake news chez les jeunes ?  

Iannis Roder : Effectivement, ce phénomène ne date pas d'hier. Dès le lendemain du 11-Septembre 2001, un élève de ma classe, à Saint-Denis, est arrivé en me disant : "Monsieur, vous savez qu'il n'y avait aucun juif dans les tours ? C'est sûr, c'est un coup des juifs !" Alors qu'on ne connaissait même pas le nombre de victimes à ce moment-là ! Régulièrement revient aussi cette idée que Ben Laden ne serait pas mort. Au mois de mai dernier, encore, un élève m'a affirmé très sérieusement que "la Terre est plate". Il y croyait mordicus. Tant que ce phénomène se limitait aux cercles de sociabilité de ces adolescents et qu'il n'avait pas réellement d'influence ni de poids dans l'actualité et la société, il a été ignoré. Tout a basculé au moment de l'attentat de Charlie Hebdo, quand on a vu tous ces jeunes affirmer qu'il s'agissait d'un coup monté, rapporter des choses vues ou entendues sur Internet, mettre en doute la version dite "officielle". A partir de là, tout ce que les enseignants, comme moi, répétions depuis le début des années 2000, a explosé à la figure des politiques, des médias et de la société tout entière.  
Comment expliquez-vous que les jeunes soient plus sensibles que leurs aînés à toutes ces théories du complot ?  

L'un des facteurs importants est la méconnaissance de ce qu'est une information. Certains d'entre eux ignorent comment elle est sélectionnée, retranscrite, mise en circulation. Persuadés que les journalistes mentent et manipulent tel ou tel pan de la population, ils préfèrent piocher des infos sur Internet ou se fier à des on-dit. Il y a là un paradoxe très étonnant. D'un côté, ces élèves éprouvent une vraie méfiance à l'égard des médias reconnus qui iraient dans le sens d'un pouvoir en place ou occulte. De l'autre, il prennent pour argent comptant ce qu'ils trouvent sur le web, perçu comme un espace de liberté. L'esprit critique qu'ils exercent d'une part disparaît totalement d'autre part. Le fait que les thèmes tournant autour des conspirations, des théories du complot soient très présents sur YouTube ou dans les séries dont ils sont particulièrement férus joue aussi. Ils ont parfois du mal à faire la différence entre ce qui relève de la fiction et de la réalité. Enfin, lorsqu'on manque de connaissances sur le monde qui nous entoure, qu'on a du mal à le comprendre, le complot apparaît un peu comme une pensée magique qui fournit une explication facilement compréhensible et qui rassure à peu de frais.  
Quel est le rôle de l'école dans tout ça ? Est-ce aux enseignants de lutter contre ce phénomène ?  
Même si elle ne doit pas être la seule à agir, l'école doit prendre sa part de responsabilité. En expliquant ce qu'est un fait historique, un événement, une information. En montrant comment un historien ou un journaliste - leurs méthodes sont très proches - travaillent. Comment ils prennent soin, notamment, de multiplier et de croiser leurs sources pour s'assurer de la fiabilité d'un événement. L'enseignant doit prendre le temps de la mise en perspective historique de façon à montrer que certains discours ou phénomènes reviennent régulièrement. Par exemple, la construction de la figure de l'Autre comme ennemi absolu n'a rien de neuf. On retrouve cette idée quand on étudie les guerres de religion, les crimes de masse ou les génocides. C'est ce que je m'efforce de faire depuis près de vingt ans et les élèves le comprennent très bien. Au lendemain des assassinats perpétrés par Mohamed Merah en 2012, un élève m'a dit : "Monsieur, vous avez vu ce type, il est rentré dans l'école, il a attrapé une petite fille par les cheveux et il lui a mis une balle dans la tête. En fait, il est comme les nazis, il est convaincu de tuer son ennemi." A seulement 14 ans, il avait tout compris.  
Ce type de travail suppose d'inventer de nouvelles méthodes pédagogiques...  
Il s'agit en effet d'aborder des sujets citoyens qui vont au-delà des sujets historiques, philosophiques, politiques traditionnellement étudiés. Cela nécessite donc de s'asseoir ensemble et de réfléchir à la manière dont on peut faire travailler les élèves autrement. Par groupes, à travers une pédagogie de projet qui va souder les élèves, créer des rapports différents et peut-être moins verticaux entre eux et nous, les enseignants. Mais le problème auquel on se heurte aujourd'hui - particulièrement dans le secondaire - est le manque de temps. Or, apprendre aux élèves à à construire une réflexion, à penser par eux-mêmes, c'est quelque chose qui demande beaucoup de temps. Faire appel à des intervenants ou à des supports extérieurs également, alors que cette ouverture est, à mon sens, souhaitée voire indispensable.  
Un rapport sur la lutte contre les "fake news" préconise l'instauration d'une plateforme commune entre l'Education nationale et les médias audiovisuels publics. Qu'en pensez-vous ?  
J'y suis favorable sous certaines conditions. Je ne crois pas au genre d'intervention isolée qui consiste, par exemple, à faire venir un journaliste pour qu'il explique, face à une classe passive, en quoi consiste son métier et comment se fabrique un journal. Un travail, pour être véritablement formateur, doit s'insérer dans un projet plus long et ambitieux. Aujourd'hui, beaucoup d'établissements scolaires mettent en place des web radios ou bien passent des partenariats avec des médias locaux. Pour ma part, le projet InterClass', que j'ai eu la chance de mener avec France Inter en 2016, a été une aventure extraordinaire. L'idée était d'initier mes élèves d'un collège de Saint-Denis aux reportages radiophoniques. Epaulés par des journalistes de la station, ils ont appris à chercher les bons interlocuteurs, à sélectionner les meilleurs sons, à construire un sujet de 4 minutes 30 secondes. A leur tour, ils ont été interviewés par Emmanuelle Davier, la responsable du projet, et l'émission d'une heure a été diffusée dans la grille d'été de la station.  
Qu'est-ce que cette expérience a apporté à vos élèves ?  
D'abord ce projet, dont ils ont été acteurs, les a valorisés, ce qui est très important. Certes, tous les élèves doivent l'être mais certains en ont encore plus besoin que d'autres. A cette occasion, ils ont pu entrer dans certains lieux ou rencontrer des personnes auxquels ils n'ont en général pas accès. Et puis, bien sûr, le fait de découvrir les coulisses des médias leur a permis de déconstruire certaines idées reçues ou de dégommer certains fantasmes. Voilà un bel exemple de ce qui peut-être fait en matière de lutte contre les fake news. Même si d'autres belles idées restent à inventer. 

7Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 28 Jan - 22:41

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Rose-Marie Farinella fait la guerre aux "fake news"
Par Jean-Pierre Montanay,publié le 22/01/2019 à 17:00 , mis à jour le 26/01/2019 à 14:08

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Institutrice, elle apprend à ses élèves de CM2 comment ne pas se faire piéger par de fausses informations.

Emmanuel Macron va-t-il vendre L'Alsace-Lorraine à l'Allemagne ? Bien sûr que non... Il s'agit tout simplement d'une des dernières fake news publiées par des sites d'extrême droite sur les réseaux sociaux. Et si l'école apprenait aux jeunes citoyens à les repérer ? À Taninges, en Haute-Savoie, une institutrice a décidé de former ses élèves à débusquer les infox ! 
Avant d'être professeure des écoles, elle était journaliste ; ce qui explique, sans doute, pourquoi, très tôt, elle s'est mis en tête d'expliquer à ses jeunes élèves de 10 ans comment fonctionnaient les médias. Parce que Rose-Marie Farinella apprend à des classes entières à débusquer les fausses nouvelles, elle a reçu le prix mondial de l'Unesco de l'éducation aux médias. Cette idée est née en 2014 lorsque, lassée de recevoir sur sa boîte mail des informations erronées ou mensongères, elle s'est demandé comment les jeunes générations allaient faire pour démêler le vrai du faux. Constatant qu'il n'existait pas de programmes ad hoc dans l'arsenal de l'Éducation Nationale, elle a décidé de créer son propre outil pédagogique. 

VIDÉO >> LES FIGURES DE L'EXPRESS : Chaque semaine, découvrez en 5 minutes des personnalités inspirantes en vous inscrivant ici 
Rose-Marie Farinella commence par enseigner ce qu'est une vraie information en obligeant ses élèves à se poser les bonnes questions : d'où vient l'info ? Quelle est la source ? Quel moteur de recherche faut-il utiliser ? Qui a écrit le papier ? Sur quel média est-il publié ? En classe, elle dissèque la mission des journalistes et organise des rencontres avec eux. L'enseignante s'appuie sur le contenu des réseaux sociaux très visités par ses jeunes élèves pour étayer ses démonstrations. Elle leur apprend à réagir face à des contenus diffamatoires, haineux, voire complotistes. Et afin de rendre les cours ludiques, elle transforme les élèves en apprentis reporters qui doivent créer du contenu, réaliser des vidéos, des interviews pour mieux appréhender les difficultés et les pièges de ce métier. Rose-Marie Farinella est convaincu qu'elle s'adresse à la bonne cible en éduquant de jeunes élèves. Elle se dit d'ailleurs "impressionnée par la pertinence de leurs questions." 
https://www.lexpress.fr/actualite/medias/rose-marie-farinella-elle-fait-la-guerre-aux-fake-news_2057998.html?utm_source=ocari&utm_medium=email&utm_campaign=20190128180101_05_nl_nl_lexpress_videos_5c4f35134c964dc7448b4567&xtor=EPR-850-[20190128180101_05_nl_nl_lexpress_videos_5c4f35134c964dc7448b4567_002DHM]-20190128-[_0053U7P]-[RB2D106H0014YABA]-20190128050300#EMID=109614767c7d427

8Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mar 29 Jan - 8:24

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Et bien elle va avoir beaucoup à faire avec toues ses fausses nouvelles qui circulent dans le monde.

9Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mar 29 Jan - 8:56

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]Fake news : en finir avec l'industrie de la crédulité[/size]
Complotisme et fake news PlaceholderDes élèves suivent une leçon sur les fake news, à Sao Paulo, en juin 2018. Des cours d'"éducation médiatique" sont au programme dans toutes les écoles brésiliennes. (Photo d'illustration.) (Miguel SCHINCARIOL/AFP)

EDITO. Combattre les théories conspirationnistes ne passera pas par la limitation du droit d'informer, mais par la responsabilisation des acteurs, l'éducation, et la réanimation de la démocratie.


Par Pascal Riché
Publié le 29 janvier 2019 à 07h12

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La bête de Gévaudan, "les Protocoles des Sages de Sion", la rumeur d'Orléans… Les fausses rumeurs et théories conspirationnistes ont toujours existé. Mais depuis deux ans, c'est un tsunami auquel on assiste. Et en cette période nimbée de jaune et de violences, on a atteint les sommets. Pas une journée ne passe sans fausses informations, qu'elles viennent d'un camp ou d'un autre, d'ailleurs. Nous sommes plongés jusqu'au cou dans l'ère de la "post-vérité", dans laquelle s'ébattent avec délice les démagogues de tout poil.
Qui sont les responsables ? Ils sont légions.


  • Certains politiques d'abord : ils n'hésitent plus à relayer des théories fumeuses, en suivant le modèle de Donald Trump, l'inventeur des "vérités alternatives".
  • Les réseaux sociaux, ensuite, bien sûr. Ils sont guidés par le profit, et se laissent diriger aveuglément par leurs mystérieux algorithmes, nouveaux dieux abstraits. Pour faire plus de clics, de partages, de viralité, ces robots favorisent l'info-émotion, l'info-scandale, l'info-bidon.  
  • Autres accusés, les médias, et les chaînes d'info continue en particulier : ils ont perdu leur crédibilité, sont considérés comme les alliés des pouvoirs.
  • Les Russes enfin, qui ont laissé tomber la propagande d'antan au profit d'industries répandant un poison diffus dans de nombreux pays démocratiques, jusqu'à fausser certaines élections… La chaîne RT plonge sur toute info-bidon qui sert son propos, sans vérifier. Dernier exemple en date, ce week-end : l'interview d'un imposteur parlant au nom des "foulards rouges", ces militants qui prônent l'arrêt des violences.



[size=42]Le revers de la crise des représentations[/size]


Mais la racine des fake news est plus profonde. Face à la profusion des informations, à la complexification des problèmes économiques, au chômage qui semble ne jamais régresser, à la montée de l'exclusion et des inégalités, les citoyens ont perdu le sentiment de contrôler leur destin. Ils constatent que les pouvoirs (locaux, nationaux, européens…) sont impuissants à les aider dans leur vie concrète, et le monde leur est devenu indéchiffrable.

Plongée au cœur du système des fake news

Dans la revue "Esprit" de décembre, le philosophe Philippe de Lara analyse parfaitement le phénomène. L'on passe insensiblement "d'une indignation contre l'injustice et les connivences supposées entre les élites politiques, économiques et médiatiques à une sorte de complotisme diffus, sans idéologie". A quoi bon la vérité, puisqu'elle est inaccessible ? résume-t-il. La crise des représentations et le complotisme seraient donc les deux revers de la même médaille.

[size=42]Réglementer l'information, une impasse[/size]


Que faire ? Réglementer les informations, comme certains pays ont commencé à le faire, serait une impasse : le cœur battant de la démocratie, c'est le champ libre laissé à l'expression de tous. Forcer la "vérité" par des lois est le propre des régimes totalitaires. Mais chacun peut agir.

Faut-il une loi sur les fake news ?

Les médias, qui ne sont pas exempts de tout reproche, doivent redoubler de sérieux et de vigilance, savoir "penser contre eux-mêmes", cesser de cacher des faits qui ne vont pas dans le sens de leur sensibilité (la violence policière chez les uns, celle des "gilets jaunes" chez les autres), continuer à donner la priorité à l'enquête et au reportage. Et être davantage à l'écoute de leurs téléspectateurs, auditeurs, lecteurs ; à l'ère du web, et "l'Obs" en est convaincu, l'époque d'une information "octroyée" de haut en bas est révolue.
Les géants numériques, ensuite, doivent cesser de faire croire à la prétendue neutralité de leurs algorithmes, cette billevesée, et assumer leurs responsabilités.
L'apprentissage de l'information est une troisième nécessité : dès l'école primaire, il est impératif d'enseigner aux enfants comment travaillent les médias et comment fonctionne le web, les aider à faire le tri entre les sources.
Mais pour se débarrasser de cette "post-vérité" qui mine nos démocraties, il faudra revivifier en profondeur celles-ci : réinstaurer des mécanismes de délibération collective, à différents niveaux, pour que les citoyens ou leurs représentants retrouvent voix au chapitre et, collectivement, puissent faire des choix réfléchis et suivis d'effets.
Pascal Riché

10Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Jeu 7 Fév - 13:40

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]TRIBUNE. Comment prospèrent les fake news de la fachosphère sur les "gilets jaunes"[/size]
Complotisme et fake news PlaceholderVideo amateur (Twitter)

L'historien Sylvain Boulouque a décortiqué les fake news créées par l'extrême droite en utilisant des vidéos diffusées sur internet. Elles visent à créer un lien entre le gouvernement et les antifas.

Par Sylvain Boulouque
Publié le 07 février 2019 à 11h36

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Samedi 1er février, c'est une scène surprenante pour le promeneur non averti qui s'est déroulée peu avant midi, entre la place Félix-Eboué et l'avenue Daumesnil, dans le 12e arrondissement parisien. Des "gilets jaunes" en sont venus aux mains entre eux et Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement, a été évacué temporairement.
Que s'est-il passé ce jour-là ? Sur les réseaux sociaux, une explication se diffuse et prospère vite : celle d'antifas (des antifascistes, s'opposant à l'extrême droite) qui auraient attaqué Jérôme Rodrigues et Eric Drouet. Les vidéos et les témoignages des personnes présentes montrent plusieurs scènes et des impressions fugaces.



Des "gilets jaunes" et des K-Way noirs sont en train de courser d'autres "gilets jaunes". Il faudra plusieurs heures pour pouvoir reconstituer la scène suite aux diverses revendications et communiqués. La réalité est finalement tout autre : des antifas ont simplement voulu déloger les militants identitaires et nationalistes du service d'ordre des manifestations parisiennes des "gilets jaunes".

[size=42]La fachosphère en émoi

Sur les réseaux, les images filmées permettent d'entrevoir une première scène de bagarre. Une deuxième vidéo est rapidement visible. Elle montre un mouvement de foule, de quelques dizaines de "gilets jaunes" qui demandent aux antifas de quitter les abords de l'avenue Daumesnil.
Quelques minutes plus tard, plusieurs comptes Twitter appartenant à des personnalités de l'extrême droite se font l'écho de cette deuxième vidéo et l'accompagnent d'une rumeur. En quelques minutes, la fachosphère est en émoi : les Black Blocs et les antifas ont voulu attaquer Jérôme Rodrigues et Eric Drouet ! Cette nouvelle est fausse : Jérôme Rodrigues a annoncé que personne n'avait voulu l'agresser. De même, les antifa démentent catégoriquement avoir voulu s'en prendre à lui.
Cet épisode vient prouver comment la fachosphère crée intentionnellement des fake news et les relaie. Il montre également comment, derrière le phénomène "gilet jaune", s'affrontent des conceptions diamétralement opposées de la politique. Dans la rue, ce sont aussi des ultras, de gauche et de droite, qui s'opposent.
Factuellement, il s'agit d'un nouvel affrontement dans les cortèges hebdomadaires des "gilets jaunes", depuis le début du mois de décembre. La présence massive de l'extrême droite dans ces cortèges n'est plus à rappeler. La couverture de "Paris Match" l'a immortalisée.
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11Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Jeu 7 Fév - 21:40

André222



Complotisme et fake news suite.

Il est en effet pas facile de démêler le juste du faux .

Il me semble que nos dirigeants sont très souvent dans les fake news, avec les drames qui se suivent :
l'Irak et la Libye en sont des exemples assez parlant.
Face à des dictateurs un peu fous nos dirigeants ont semé le cahot dans la moitié de l'Afrique et l'Asie occidentale.

Beaucoup de nos concitoyens pensent que les fake news sont des infos qui ne plaisent pas à nos dirigeants.

Allez prouver le contraire .... difficile non ?

12Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 8 Fév - 8:26

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

C'est à nous de vérifier toutes choses pour ne pas tomber dans ce genre de panneau.

13Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 8 Fév - 21:32

André222



Dans plusieurs affaires de fake news la presse a tout gober et nous a induit en erreur.

Il faut vraiment plusieurs sources d'infos et du discernement pour ne pas tomber dans les pièges.

14Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 9 Fév - 8:10

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

C'est à nous de faire la part des choses et de ne pas tout avaler.

15Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 10 Fév - 12:22

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

En français il faut dire "légendes urbaines", c'est tellement plus beau.
Il existe trois moteurs de recherche avec les lises à jour continuelles contre les légendes urbaines qui circulent sur internet. J'en ai déjà parlé.
Vous avez les outils donnés dans ce forum, utilisez-les au lieu de vous agiter.
C'est tellement simple d'avoir la paix et d'être efficace.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

16Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 10 Fév - 19:19

Josué

Josué
Administrateur

Plus beau mais avec le même résultat.

17Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 15 Fév - 10:34

André222



Personnellement, en dehors de mon sens critique,

je m'informe (au niveau politique) aussi bien dans nos médias

que dans ceux de nos chers ennemis.

18Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 15 Fév - 17:19

BenFis

BenFis

Il faut aussi se méfier des intox gouvernementales, plus difficiles à détecter. Suspect

19Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 16 Fév - 17:37

André222



En effet, car cela va dans le sens de la politique du gouvernement,
qui justifie de futurs actions du ou des gouvernements.

Alors que les Fake news des journalistes sont avant tout liées à leurs propres lacunes et partis-pris.

20Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 16 Fév - 17:39

samuel

samuel
Administrateur

Le but et de vendre et vendre n'importe quoi du moment que cela rapporte.
Au Diable le déontologie des journalistes.

21Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 16 Fév - 17:45

André222



Surtout qu'en d'un manière générale leurs manques de culture.
Géographie. économie et même politique.

La plupart ne connaissent pas les enjeux dont ils nous abreuvent.

22Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mar 19 Fév - 18:08

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

André222 a écrit:Surtout qu'en d'un manière générale leurs manques de culture.
Géographie. économie et même politique.

La plupart ne connaissent pas les enjeux dont ils nous abreuvent.
Malheureusement beaucoup de personnes s'en abreuvent.

23Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 22 Fév - 15:26

André222



En effet, partager son ignorance avec détermination c'est presque la vérité !
..... pour beaucoup.

24Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Jeu 28 Fév - 18:47

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]87% des Français veulent que les réseaux sociaux rectifient les fake news[/size]
Complotisme et fake news PlaceholderFake news: des fausses infos à la loupe (Marco Verch / Flickr / CC by)

SONDAGE EXCLUSIF. 74% des Français considèrent que ces fake news sont une menace pour les prochaines élections européennes.

Par L'Obs
Publié le 28 février 2019 à 16h00

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Vecteur de fausses infos et d'intox en tous genres (qui circulent plus vite que la vérité), souvent montrés du doigt pour cela, les réseaux sociaux pourraient rectifier le tir en travaillant avec des "fact-checkers" et en publiant des rectificatifs. C'est ce qu'indique un sondage Yougov réalisé dans plusieurs pays d'Europe, dont la France, pour l'ONG Avaaz, qui veut combattre la désinformation avant les élections européennes.
Voici les résultats de cette enquête, pour la France (1.001 personnes) :

  • 87% des sondés pensent que les entreprises comme Facebook ou Twitter devraient travailler avec des fact-checkers indépendants pour offrir des rectificatifs vérifiés à toute personne exposée à du contenu faux ou trompeur (48% tout à fait d'accord, 39% assez d'accord).
  • 74% pensent que les fausses informations sont une menace pour les élections européennes de mai (32% tout à fait d'accord, 42% assez d'accord) – ce total reste le même pour les utilisateurs de Facebook (31% tout à fait d'accord et 43% assez d'accord).
  • 88% estiment que les plateformes de réseaux sociaux devraient être régulées pour protéger nos sociétés de la manipulation, des fausses informations et d'une utilisation abusive des données (52% tout à fait d'accord, 35% assez d'accord).
  • 81% disent que cette mesure améliorerait leur image des entreprises de réseaux sociaux (39% tout à fait d'accord, 42% assez d'accord).

[size]
Selon un précédent sondage (Yougov-L'Obs) il y a trois semaines, 51% des utilisateurs français de Facebook ne lui font pas confiance (par ailleurs 74% des sondés indiquaient avoir un compte actif sur Facebook – loin devant tous les autres réseaux sociaux, le deuxième étant Instagram, avec 28% − ; ils sont 75% dans le sondage Yougov-Avaaz présenté ici).

[size=42]Mêmes attentes dans quatre pays[/size]

Les sondages conduits dans trois autres pays européens (Espagne, Allemagne et Italie) révèlent des réponses proches. Au moins 86% des répondants des quatre pays sont d'accord avec l'idée de publier des correctifs pour les contenus faux et trompeurs − et avec le principe de voir les réseaux sociaux travailler avec des fact-checkers indépendants pour offrir des rectificatifs vérifiés à toute personne exposée à une fausse information ; 84% disent que cela améliorerait leur image des réseaux sociaux.
Et plus de 7 répondants sur 10 s'inquiètent de la menace que les fausses informations représentent pour les résultats des élections européennes.
Avaaz a lancé une pétition, le 25 février, pour demander que les réseaux sociaux "rectifient les intox" − une rencontre de l'association avec Facebook est annoncée pour cette semaine −, signée à présent par plus de 374.000 personnes.
Sauf mention contraire, les données ont été fournies par YouGov Deutschland GmbH. 1.001 personnes ont répondu au sondage, qui s'est déroulé du 13 au 14 février 2019. Les résultats ont été pondérés et sont représentatifs de la population française de plus de 18 ans.[/size]

25Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 1 Mar - 14:46

André222



Je incroyablement surpris et déçu par nos médias,

Quand j'entends un journaliste parler (c'est un exemple entendu !) : d'une nouvelle d’Istanbul capitale de la Turquie, Alors que la capitale en est Ankara.
je me dis que le reste de ses infos seront certainement aussi erronées !

même sur une chaîne de reportage, défile devant nous des élans du cap (très grandes antilopes), le reporter traducteur nous dit qu'il s'agit d'un oryx !

Nos journalistes, reporters, traducteurs ne peuvent-ils pas contrôler leurs infos ????

26Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 1 Mar - 15:08

samuel

samuel
Administrateur

Des perles de ce genre dans les médias n'est pas rare.

27Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 4 Mar - 16:11

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]« Fake news » : le retour en grâce de la Vérité[/size]
Complotisme et fake news Shutterstock_1040165275
© De Seasontime | Shutterstock

Image d'illustration.


Jean-Michel Castaing | 03 mars 2019

La puissance des réseaux sociaux à colporter de fausses informations a réhabilité la notion de « Vérité », naguère diabolisée comme instrument d’oppression de « l’ordre moral ». Jusqu’où ira cette conversion ?


Pendant longtemps, la notion de vérité n’a pas été en odeur de sainteté parmi l’intelligentsia progressiste. Le Vrai était soupçonné de porter la vision du monde des classes dominantes (ou du sexe dominant), et cela dans le but de justifier cette domination.

Le Vrai soupçonné d’être au service des dominants


D’après la vulgate marxiste, la culture n’était que le reflet, dans les esprits, de structures matérielles d’oppression. La « vérité » constituait la caution intellectuelle de la suprématie de la classe dominante. Par exemple, la prétention à l’universalité des vérités énoncées par la culture occidentale, servait en fait de camouflage et de justification à son entreprise de colonisation.
Complotisme et fake news Shutterstock_220540039 
Lire aussi :
La vérité, cette notion priée de s’effacer au profit de l’opinion
Autre cas de figure : toute tentative d’analyse des rapports entre les sexes était accusée de véhiculer des « stéréotypes » visant à maintenir la femme dans une position d’infériorité. Dans ce domaine également, la moindre tentative d’énoncer une « vérité » était d’emblée disqualifiée comme la légitimation du pouvoir de l’homme sur la femme. Ce que l’on présentait comme un état de fait « naturel » était tenu pour le produit de l’histoire de l’asservissement progressif de la femme.
Un domaine mobilisait particulièrement l’attention des « déconstructeurs » : la religion. Selon eux, la « vérité » était l’apanage de la confession dominante, le « faux » étant, quant à lui, le lot des hétérodoxes proscrits des palais somptueux de l’Orthodoxie…


C’est ainsi qu’il devenait impossible d’énoncer la moindre thèse qui pût s’apparenter à une « vérité ». À celui qui était assez téméraire pour prétendre dire le Vrai, on rétorquait qu’il était soit le laquais de ses maîtres phallocrates ou impérialistes, soit, au mieux, le jouet des superstructures par lesquelles ce qui était le résultat d’un devenir historique essayait de se faire passer pour naturel et éternel. N’étaient dupes de la « vérité » que les fils de Platon qui croyaient de bonne foi que la culture de la classe sociale dominante à un certain moment de l’histoire, était le reflet de réalités éternelles, ayant toujours existé.
Pour les tenants de la Déconstruction (Deleuze, Foucault et leurs sectateurs), la « réalité », à proprement parler, n’existe pas. Seul transparaît à notre conscience la façon dont l’esprit l’appréhende. Et cette appréhension est souvent orientée en fonction de rapports de forces. L’aphorisme de Nietzsche tenait lieu de profession de foi : « Il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations. » Dans ces conditions, chercher la vérité relevait d’une duperie. Le « vrai » était tenu pour le reflet d’une situation fluctuante et incertaine où des forces antagonistes se combattent.

Ainsi a raisonné pendant longtemps le progressisme. La vérité était laissée aux soins de ceux qui étaient assez naïfs pour y croire. Le camp du Progrès, de son côté, s’occupait de démasquer les rapports de dominations qui se cachaient sous les mythes que les premiers tenaient pour des vérités éternelles. Or, on assiste à un retour en grâce du Vrai dans la sphère progressiste. À quoi est dû ce retournement idéologique ?

C’est la puissance des réseaux sociaux à colporter de fausses informations, ce que l’on traduit en anglais par fake news, qui explique ce revirement à 180°. Les intellectuels se sont soudain aperçus que le mensonge, et l’invention de fictions qui se faisaient passer pour des vérités, étaient des réalités, et qu’elles pouvaient avoir un impact considérable sur la marche du monde ! Les contempteurs de toutes les oppressions découvraient soudain la lune !
Mais ils n’auraient pas réagi avec tant de virulence contre ces fake news si ces dernières n’avaient pas contribué, selon eux, à l’élection de Donald Trump, leur ennemi juré ! Soudain, le Vrai rentrait en grâce. Le « faux » n’était plus la « vérité », non consacrée par la culture dominante, des opprimés. Le faux était maintenant une « post-vérité », nocive et manipulatrice. La vérité retrouvait droit de cité sur les campus, après avoir été tenue longtemps en lisières par les gardiens du temple de la Déconstruction !

Conversion à la vérité


Les émules de Derrida, Foucault et consorts, qui considéraient jadis que la vérité servait de paravent à des rapports de domination, sont-ils les mieux qualifiés pour dénoncer le torrent de fausses informations qui dévale chaque jour des sommets d’Internet ? La prudence est de mise dans cette affaire : il semble que ce soit l’inversion du rapport de force qui explique que le progressisme regarde maintenant la vérité avec les yeux de Chimène.
Mais quelle « vérité » veut promouvoir le camp du Progrès, pour lequel elle n’a représenté jusqu’à maintenant qu’un mythe ? L’avenir le dira. Cependant, misons sur la force révélatrice de l’histoire, et parions qu’il n’est jamais trop tard pour se convertir à la vérité, tout au moins à la croyance qu’il en existe objectivement une.

28Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 4 Mar - 22:29

André222



De Josué Administrateur :

"Mais quelle « vérité » veut promouvoir le camp du Progrès, pour lequel elle n’a représenté jusqu’à maintenant qu’un mythe ? L’avenir le dira. Cependant, misons sur la force révélatrice de l’histoire, et parions qu’il n’est jamais trop tard pour se convertir à la vérité, tout au moins à la croyance qu’il en existe objectivement une."

Une seule remarque concernant l'histoire, elle est généralement écrite par les vainqueurs, donc souvent très partiale !

ce qui ne doit pas nous empêcher de faire des recherches, pour être au plus près de vrai.

29Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Mer 13 Mar - 13:41

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]Les fake news partagées sur Facebook par les "gilets jaunes" visionnées plus de 105 millions de fois[/size]
Complotisme et fake news PlaceholderGroupe Facebook de gilets jaunes (Facebook)

C'est l'estimation de l’ONG internationale Avaaz depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" en novembre.

Par L'Obs
Publié le 13 mars 2019 à 09h06




Les fausses nouvelles circulant dans les groupes de "gilets jaunes" sur Facebook ont été visionnées au total plus de 105 millions de fois entre les mois de novembre et mars, selon une estimation publiée ce mercredi 13 mars par l'ONG internationale Avaaz.
L'association cite plusieurs exemples, notamment celui d'une publication mêlant plusieurs images présentées comme le témoignage de violences policières contre les "gilets jaunes" alors même que certaines photos en question avaient été prises lors de manifestations en Espagne.
Partagée 136.818 fois, cette seule publication a dépassé les 3,5 millions de vues sur Facebook, selon les estimations.
Autre "fake news" qui a connu un grand succès, une vidéo d'Emmanuel Macron en train de danser sur de la musique orientale diffusée le 17 novembre, avec la légende "et pendant que la France va mal". Elle avait été en fait filmée un mois plus tôt lors du sommet de la Francophonie en Arménie, comme l'a expliqué France 24. Toujours en ligne, elle comptabilise plus de 5,7 millions de vues.
Troisième exemple cité par Avaaz, une publication du 25 novembre appelant à "publier en masse" la photo d'une manif sur les Champs-Elysées qui serait censurée sur Facebook, vue près de 9 millions de fois. Les décodeurs du "Monde" avaient pourtant démontré que ce cliché d'un photographe indépendant n'a aucunement été censuré par le réseau social.

30Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 15 Mar - 16:08

André222



Qu-est-ce qu'une fake news ?

Des centaines de SDF sont morts dans la rue, ou juste après en hôpital en 2018, comme en 2017.

Dire que Mr. Macron ou Mr. Kastaner s'amusent pendant ce temps n'a rien d'original.
Il est normal que ces gens (les dirigeants) se détendent aussi.

Ce qui est révoltant c'est que des centaines de gens meurent dans la rue,
dans la grande FRANCE, une des grandes puissances mondiales,
avec une armée en action dans plusieurs champs de guerre.

31Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 15 Mar - 16:18

Josué

Josué
Administrateur

Par définition C'est une fausse nouvelle

32Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 15 Mar - 16:42

samuel

samuel
Administrateur

C'est aussi de prendre une bride d'un fait et en rajouter pour alimenter le sujet.

33Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 16 Mar - 16:20

André222



Exacte Samuel !

34Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Sam 16 Mar - 17:31

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]europlanète : « Fake news, l'ère du mensonge généralisé »[/size]


[size=33]Invités du forum organisé par « Le Point », Michèle Cotta et Robert Namias reviennent sur l'importance prise par les fake news dans le débat public.[/size]


Propos recueillis par Antoine Grenapin
Publié le 16/03/2019 à 11:33 | Le Point.fr


Complotisme et fake news 18225020lpw-18225085-article-fake-news-neuroplanete-jpg_6058809_660x281

« Jamais le mensonge n’a été à ce point mêlé à la vérité », explique Michèle Cotta à propos des fake news. « Nous sommes au bord du gouffre si tout le monde ne décide pas de changer radicalement sa pratique », ajoute Robert Namias. 
© Sandra Fastre / Hans Lucas

Elles s'immiscent dans tous les thèmes de l'actualité. Politique, économie, société, international : pas un nouveau fait n'est relayé sans que des fake news, des fausses informations, ne fleurissent sur le Web. Le terme est désormais entré dans le vocabulaire courant, tant il parvient à lui seul à déstabiliser les opinions, les démocraties et l'idée même de la vérité. Michèle Cotta, ex-directrice générale de France 2 et contributrice régulière du Point, et Robert Namias, ancien directeur de l'information de TF1, ont publié un roman, Fake News (aux éditions Michel Laffont) où il est justement question des manipulations entre États à coup de fausses informations. Les deux journalistes, qui portent un regard avisé sur le débat public, échangeront ce samedi lors de Neuroplanète, à Nice, au cours d'une conférence intitulée « Pourquoi nos cerveaux aime-t-il les fake news ? ». Auparavant, ils ont pris le temps de répondre aux questions du Point.
Le Point : Comment expliquer que les fake news soient autant présentes dans le débat public ?



Robert Namias : Elles se sont imposées d'elles-mêmes. Les fake news, le principe même de détourner des faits d'actualité visant à nuire politiquement, ont pris de l'importance proportionnellement au développement des réseaux sociaux. Désormais, nous sommes « enveloppés » par les fake news d'autant que les politiques eux-mêmes les relaient parfois.
Michèle Cotta : Ces derniers jours, la presse regorge d'exemples de ces fake news. Un groupe américain tente de déstabiliser l'Europe par de fausses informations, des États sont accusés d'ingérence dans des élections, des Gilets jaunes mettent en doute les images de mise à sac de centres-villes, des internautes s'interrogent sur la véracité du crash d'Ethiopian Airlines… Jamais le mensonge n'a été à ce point mêlé à la vérité.




« Dans l'ADN des fake news, il y a une forme de complotisme »


D'où vient ce nouveau besoin de déformer la vérité ?
Michèle Cotta : Grâce aux réseaux sociaux, certains, qui n'avaient pas la parole ou qui se plaignaient que l'information ne vient que d'en haut, peuvent eux-mêmes devenir vecteurs d'informations. Ainsi, ils ont la capacité affirmer que leur parole vaut autant et même plus que celles des journalistes ou des responsables politiques.
Robert Namias : Nous assistons aussi, dans les démocraties occidentales, à une volonté de décrédibiliser fortement le système médiatico-politique. La montée en puissance des fake news en est la conséquence. Dans leur ADN, il y a une forme de complotisme. Tous ceux qui s'adonnent à leur fabrication sont persuadés que ce qui émane des médias et des dirigeants politiques est faux.




« L'absence totale de source est le cœur du problème »


D'après une enquête de l'Ifop publiée en février dernier, les électeurs de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont plus enclins à croire aux thèses complotistes. Les fake news sont-ils l'apanage des extrêmes ?
Robert Namias : Non, mais il y a une forme de logique puisque le RN comme LFI se disent hors système. Leurs électeurs le sont aussi. Ils pensent que ce qui provient du système n'est que mensonge et qu'il faut y faire face en avançant leur vérité. Mais celle-ci n'est pas un gage de véracité d'autant qu'une fake news, par essence, implique qu'il n'y a jamais de vérification ou de source !
Michèle Cotta : L'absence totale de source est le cœur du problème. Les journalistes se doivent de trouver les sources et plusieurs formats de chroniques ou d'émissions existent désormais pour dénoncer les fausses informations. Mais cela doit être aussi le travail de tous les Français d'exiger la source de chaque information.




« La France se morcelle en petites communautés »


La prolifération de ces fake news est-elle à ce point dangereux dans notre société ?
Robert Namias : Nous sommes dans l'ère du mensonge généralisé. Il est d'autant plus grave qu'il est accompagné par des discours politiques qui, eux–mêmes, sont mensongers : accord d'Aix-la-Chapelle, traité de Marrakech… Or, quand un dirigeant politique conteste ce type de fait, il décrédibilise non seulement le monde politique, mais aussi le fait politique (un texte de loi, un traité). Il s'agit de pure démagogie à des fins purement électoralistes et populistes.
Michèle Cotta : D'une certaine façon, cela renforce les communautarismes. Avec les réseaux sociaux, les gens sont désormais entourés de personnes qui pensent comme eux. La France se morcelle en petites communautés qui ne se supportent plus les unes des autres.

« De réelles menaces contre la démocratie »


Concrètement, comment lutter contre les fake news ? Est-ce qu'il est pertinent de légiférer comme l'a fait le gouvernement avec la loi contre les fausses informations ?
Michèle Cotta : La loi est impossible à faire respecter. Il faudrait apporter la preuve que ce qui est avancé est faux. Mais si ce qui est dit n'existe pas, ça devient donc délicat d'en apporter la preuve ! Cela ne se combattra pas par la législation, mais par une mobilisation totale, notamment des journalistes. Il convient aussi de démontrer aux Français qu'ils doivent aussi douter de tout ce qui leur semble être la vérité. L'heure est grave : il s'agit de réelles menaces contre la démocratie.
Robert Namias : Je ne suis pas vraiment optimiste. Nous sommes au bord du gouffre si tout le monde ne décide pas de changer radicalement sa pratique, notamment chez les journalistes ou les dirigeants politiques. Par ailleurs, en plus des fake news du quotidien, il convient de se prémunir des fake news organisées par les États pour en déstabiliser d'autres. Les conséquences peuvent, là aussi, être dramatiques.

35Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 17 Mar - 17:02

chico.

chico.

Les journaux seraient_il plus que les autres médias comme la radio ou la télévision et autres ?

36Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 17 Mar - 19:51

BenFis

BenFis

Ce qui est amusant, c'est qu'à entendre les membres du gouvernement, il semblerait que les fake news n'existaient pas il y a quelques années en arrière. Alors que les fausses nouvelles existaient déjà dans la presse ...depuis que la presse existe.

37Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 17 Mar - 19:58

Josué

Josué
Administrateur

Oui il ne faut pas se leurrer les fausses nouvelles ont toujours existés .
Une connue c'est la fameuse dépêche d'Ems du temps de Napoléon trois.

38Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 18 Mar - 16:56

André222



Ce qui me gène le plus,
c'est la disparition des médias d'orientations, politiques ou économiques claires,
Maintenant,
nos médias se veulent neutres et ouverts à tous....
Alors que justement,
ils défendent des causes qui nous sont le plus souvent cachées,
et que nous n'apercevons pas facilement.

39Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Dim 31 Mar - 19:38

Josué

Josué
Administrateur

Ce soir sur France-5 la fabrique du mensonge.

40Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 1 Avr - 16:50

Lechercheur



[size=48]Des médias s'érigent contre le poisson d'avril, ce propagateur de fake news
Par Audrey Kucinskas,publié le 01/04/2019 à 12:06 .[/size]

Complotisme et fake news Poisson-sortir-du-lot-lentreprise_5835413
Le poisson d'avril, une tradition d'internet qui brouille encore plus les pistes de l'information.
 
Getty Images/Blend Images


En ce jour officiel de la blague, des journaux ont décidé de boycotter les articles humoristiques. Ils jugent la tradition dangereuse à l'heure des fake news.


Mounir Mahjoubi conseiller de Jeff Bezos, patron d'Amazon. Un bouton pour passer les scènes de sexeembarrassantes. Ou encore Cyril Hanouna et Yann Barthès qui échangent leur talk-show ce lundi soir... Vous avez du mal à y croire ? C'est normal : il s'agit de canulars respectivement publiés sur le site Maddyness - spécialisé dans l'info des start-up -, sur le compte Twitter de la BBC ou sur le blog média de Jean-Marc Morandini, dans la pure tradition du poisson du 1er avril. 
En ce temps de multiplication des fausses nouvelles, de soft power de certains médias venus de Russie et donc d'informations à prendre avec la plus grande précaution, certains journalistes ont décidé de ne pas se lancer dans cette course à la blague facile, comme l'a indiqué le site Numerama sur Twitter. "Comme chaque année, Numerama ne créera pas de fausses informations pour la blague du premier avril. Cela ne colle pas avec le job d'un média", indique la rédaction. 


Interrogé par L'Express, son rédacteur en chef Julien Cadot justifie ce choix : "Depuis que Numerama a été racheté par Humanoid il y a quatre ans, nous avons décidé de ne pas publier de farce du 1er avril. Ça ne correspond pas au travail que l'on attend d'un média, puisque notre matière première, c'est l'information, et donc la vérité. Un média n'est pas censé inventer des choses."  
Car inventer des actualités pour faire rire, cela peut donner matière à de nouveaux complots, rappelle le rédacteur en chef. En 2015, le site Rue 89 publie ce poisson d'avril intitulé : "Des mouchards dans vos détecteurs de fumée", et explique longuement qu'il s'agit là d'une blague dans un "making of" dévoilant les coulisses de cet article à visée humoristique. "Et pourtant, on retrouve cet article sur des groupes qui le prennent au sérieux, déplore Julien Cadot. Pour la blague, en fait, ils ont fait du mal aux gens, à l'information. Ce n'est pas parce que c'est une tradition qu'elle n'est pas idiote." 

Un avis partagé par Arnaud Granata, président d'Infopresse Communications au Québec, interrogé par Le Devoir. "Il y a une responsabilité qui me semble prise par les médias qui refusent de participer au premier avril. Ça ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas faire preuve d'humour, mais il y a des sections pour ça -- la publicité, la promotion. Les médias doivent être une référence de crédibilité", juge-t-il.  

France 3 PACA boycotte également la tradition


En France, Numerama n'est pas le seul média à s'être publiquement érigé contre ce marronnier. France 3 PACA par exemple publie, en ce 1er avril, un article détaillant les raisons qui ont poussé la rédaction à ne pas publier de farce en ligne, contrairement aux années précédentes. En 2017, France 3 s'amusait notamment avec cet article consacré à Thomas Pesquet, qui aurait fermement refusé de redescendre sur Terre. Un an plus tard, c'est cette fausse recette de "socca à la tomate" plutôt qu'aux pois chiches qui avait ému les internautes.  
"Toute l'année, nous mettons un point d'honneur à vérifier les faits, de la rigueur dans les explications et les décryptages que nous vous livrons pour vous aider à éclairer le monde qui nous entoure. Nous nous efforçons de porter une attention de tous les instants et du soin à lutter contre les 'fake-news' -on parle maintenant d'infox - qui inondent les réseaux sociaux et les sites peu scrupuleux, écrit la journaliste Karine Bellifa. Nous ne voulons pas semer le doute ici et participer à mélanger le vrai et le faux, fût-ce pour plaisanter. Même si ce jour est d'ordinaire réservé à faire sourire avec des informations qui pourraient être réelles mais qui ne le sont pas. Nombreux sont les événements, pléthoriques sont vos réactions qui montrent que pour vous aussi, comme pour nous, l'information, c'est sérieux. Ces derniers mois plus encore." 

41Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 15 Avr - 13:20

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Elections européennes, contrer les « fake news »[/size]

Enquête 

À plus d’un mois du scrutin, juges, politiques, chercheurs et journalistes sont en veille active.
Certains doutent pourtant de l’efficacité des mesures mises en place, voire appellent à un changement de posture.



     
  • Marie Boëton, Bernard Gorce et Béatrice Bouniol, 

  • le 15/04/2019 à 06:19 



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À plus d’un mois des élections européennes, juges, politiques, chercheurs et journalistes tentent de limiter l’effet de la diffusion de fausses informations, notamment via les réseaux sociaux.[size=12]SARAH BOUILLAUD / HANS LUCA
[/size]
Aux aguets. Avant même que la campagne ne batte son plein, juges, politiques, journalistes et chercheurs se mettent en position de contrer de fausses informations susceptibles d’influer sur le scrutin.
Apparues avec fracas dans notre vie politique, les fameuses « fake news » (fausses nouvelles ou infox) sont désormais attendues de pied ferme. La majorité actuelle a même fait en sorte que ses nouvelles lois relatives à la manipulation de l’information entrent en vigueur pour ces élections européennes.

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Cette riposte législative, Emmanuel Macron l’a décidée après avoir été lui-même la cible d’une rumeur, entre les deux tours de la présidentielle de 2017. Relayée par Marine Le Pen lors du débat télévisé et propagée sur les réseaux sociaux, elle lui prêtait un compte bancaire dans un paradis fiscal. Une manipulation qui tomberait aujourd’hui sous le coup de la loi, comme l’explique la députée Aurore Bergé, en charge de la cellule « riposte » de LREM.

Repérer les « signaux faibles »


Pour l’instant, cette équipe de permanents et de bénévoles, qui réalise un travail de veille sur les réseaux, principalement Facebook, n’a fait aucun signalement à la justice. Mais elle traque sans relâche les attaques politiques. « Tout notre travail consiste à repérer les “signaux faibles”, précurseurs d’une polémique qui va monter », poursuit la députée. Il y a peu, le salaire minimum européen a par exemple été l’occasion d’une passe d’armes entre Nathalie Loiseau, tête de liste LREM, et les Insoumis qui dénonçaient un projet de baisse du Smic français.
« Les fake news, c’est aussi bien une manipulation qui vient d’une puissance étrangère que les mensonges politiques qui peuvent se propager sur les réseaux sociaux », justifie Aurore Bergé, témoignant du flou qui entoure l’usage du mot dans le débat public. Des mensonges diffusés à des fins politiques, La France insoumise en a aussi été victime récemment, au sujet du patrimoine de Jean-Luc Mélenchon ou même d’une montre à plusieurs dizaines de milliers d’euros qu’il aurait offerte à sa fille.
« Ce sont des fake news relayés en général par les réseaux d’extrême droite, explique Antoine Leaument, en charge des réseaux sociaux pour LFI. Dans ces cas-là, on saisit tout de suite la justice et on menace de poursuites ceux qui les postent. C’est en principe efficace », assure-t-il, plus inquiet par les énormes moyens mis en place par le parti de la majorité pour diffuser ses arguments de campagne, notamment dans le domaine économique.
Lors de l’examen de la loi sur les fausses informations, promulguée le 22 décembre 2018, les élus LFI avaient dénoncé l’inutilité du texte. « Il faut laisser travailler la presse, assurait alors le député Alexis Corbière. Et, en cas d’information manifestement fausse, le cadre légal actuel permet d’y mettre fin ». Ce dernier a néanmoins été renforcé et les juges sont aujourd’hui prêts à l’appliquer pour la première fois. Sans, pour l’instant, avoir reçu de dossiers à traiter.

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« Le contentieux se constituera au fur et à mesure de la campagne », prédit-on à la présidence du Tribunal de grande instance de Paris. Quoi qu’il en soit, le TGI s’est préparé : « Un dispositif est d’ores et déjà en place pour juger les affaires à venir. Au total, 25 magistrats sont sur le pont. » Tenus de trancher les litiges dans un délai de 48 heures, les juges ont déjà rédigé des sortes de canevas de motivation. Ce qui suppose d’être très au clair sur la façon d’interpréter la loi. Une gageure.

Une loi difficile à appliquer et « inefficace »


Le texte définit les « fausses informations » comme des « allégations ou imputations inexactes ou trompeuses d’un fait » étant « de nature à altérer la sincérité du scrutin ». Une formulation délicate à interpréter : si les juges spécialisés dans le contentieux électoral savent sanctionner ce qui a pu altérer un scrutin, il leur faudra désormais sanctionner, en amont cette fois, « ce qui est de nature à altérer » les suffrages – ce qui peut être apprécié différemment en fonction de la sensibilité de chacun.
Autre point sensible : les magistrats ne devront intervenir que si l’information est « manifestement fausse et diffusée de manière délibérée, massive et artificielle ». Or, comment s’assurer du caractère « délibéré » d’une telle diffusion ? Pas simple, là encore. « Les juges ont travaillé de concert pour s’accorder sur des critères communs », assure la présidence du tribunal, tout en concédant : « On défriche encore… »
Difficile à appliquer, la loi serait surtout inefficace pour certains chercheurs, qui eux aussi sont mobilisés. C’est le cas d’Emeric Henry, professeur d’économie à Sciences-Po. Durant les élections présidentielles françaises, il avait analysé les réactions des électeurs aux infox de certaines déclarations de Marine Le Pen, notamment le chiffre qu’elle mettait en avant, selon lequel 99 % des migrants étaient des hommes – ce qui servait l’argument d’une immigration économique.
Sa conclusion fut sans ambiguïté : l’accès aux sources qui permettaient d’infirmer ce pourcentage ne changeait ni les croyances ni les intentions de vote des électeurs. « Un faisceau d’études comme celle-ci a permis d’aboutir à deux enseignements essentiels sur les fake news, ajoute-t-il. La circulation des fausses informations est très rapide et les mécanismes qui interviennent a posteriori, comme le fact checking ou la loi, sont très peu efficaces. »

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De telles dispositions peuvent-elles freiner la circulation des fausses nouvelles ? C’est à cette question qu’il va consacrer une nouvelle étude, le mois prochain (1). Avec une idée en tête pour l’avenir : soumettre les internautes à un formulaire leur rappelant les conséquences, légales et sociales, du partage d’une fausse information. « Il faut augmenter le coût psychologique du partage et l’imposer aux réseaux sociaux », conclut-il.

Circonscrire l’ampleur des fausses informations


Une approche pragmatique qui en dit long : désormais, il ne serait plus question de faire disparaître le phénomène à coups de vérification des faits, mais seulement de le ralentir et d’en circonscrire l’ampleur. Un changement de posture dont l’historienne Marie Peltier (2) souligne à sa manière l’urgence. Pour elle, la récente loi n’est pas seulement inefficace, mais contre-performante. « En rétablissant un rapport d’autorité, voire en interdisant certains contenus, elle réactive la polarisation entre “vérité officielle” et “vérité alternative”, sur laquelle se fondent justement les discours complotistes. »
Non seulement les injonctions des « progressistes » ne sont plus crues, pointées du doigt comme des infox par leurs adversaires, insiste-t-elle, mais elles charrient aussi les obsessions de notre époque, comme la question identitaire. « Le complotisme n’est pas seulement un mal exogèneil est le symptôme d’une crise générale de la parole publique et d’une défiance sans précédent », prévient encore cette enseignante, de longue date impliquée dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Marie Peltier qui s’est également engagée pour la révolution syrienne auprès du père Paolo Dall’Oglio, disparu depuis 2013, ne sous-estime pas non plus la puissance de la propagande, notamment russe. Mais elle appelle nos démocraties à une double vigilance, aussi ardue que nécessaire. Mener une lutte implacable contre les propos haineux, d’une part. Reconstruire un débat public ouvert et transparent, d’autre part. « En faisant preuve d’humilité et en retissant peu à peu du lien et de la confiance. »

42Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 29 Avr - 17:33

André222



Le gros problème est que nos gouvernements
nous abreuvent aussi de fausses nouvelles
pour faire avancer les propres agendas !

43Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 3 Mai - 19:41

papy

papy

André222 a écrit:Le gros problème est que nos gouvernements
nous abreuvent aussi de fausses nouvelles
pour faire avancer les propres agendas !
Il n'y a pas que le gouvernements qui ont cet apanage car les médias s'en donnent aussi à coeur joie pour en proposer et aussi les religions.

44Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 3 Mai - 21:49

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

C'est la ministre très sexy Najat Belkacem pour l'islam, qui maîtrise mal le français marocain.
Nous disions canular, les québécois nous ont apporté "légende urbaine", très joli.
Najat Belkacem a apporté "fake news".

Pour servir l'histoire de la langue française tel qu'on le parle en promotion canapé.

Quand donc nous sinistres et nos journaleux ne savent pas seulement s'exprimer dans un français correct, que voulez-vous qu'ils aient entre les oreilles ? Rien.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

45Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Lun 8 Juil - 11:20

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ?
Par LEXPRESS.fr ,publié le 08/07/2019 à 10:20 , mis à jour à 11:18
[/size]

Complotisme et fake news Les-projets-de-nouveaux-medias-fleurissent-en-ce-debut-d-annee-en-france-souvent-en-s-appuyant-sur-des-campagnes-de-financement-participatif_6001426
Dans cette période de questionnement démocratique, les citoyens doivent pouvoir se reconnaître dans l'information qu'ils reçoivent. Nous leur donnons la parole afin qu'ils fassent entendre leurs attentes.
 
afp.com/OLIVIER LABAN-MATTEI


L'Express s'associe à Make.org ainsi qu'à l'association Reporters d'Espoirs et invite ses lecteurs à participer à une grande consutation en ligne.


Il y a quelque chose d'abîmé entre les Français et leurs médias. Ils sont presque un sur deux (48%) à penser que journaux et magazines véhiculent fréquemment de fausses informations, une proportion qui monte à 52% pour la télévision et la radio, selon une étude Ipsos publiée vendredi 5 juillet. Au cours de ces cinq dernières années, la confiance s'est particulièrement dégradée, avec un score en baisse de 21% pour les supports papier et de 28% pour l'audiovisuel. Le symptôme sans doute d'un malaise plus général. En 2016 déjà, bien avant la crise des gilets jaunes, un tiers des Français disait ne plus se fier ni à l'État, ni aux entreprises, ni aux associations pour améliorer la situation du pays... 
L'Express est partenaire de la consultation "Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ?" avec Make.orgReporters d'Espoirs et plusieurs autres médias. Si vous souhaitez y participer, vous pouvez proposer vos idées et voter sur celles des autres participants dans le module ci-dessous. 


Quelque chose d'abîmé, donc, mais une relation qui n'est pas cassée et qu'il demeure possible de réparer. Car au-delà des critiques - parfois justifiées - qui leur sont adressées, les médias peuvent aussi représenter des forces de changements positifs en relayant les bonnes idées, en mettant des initiatives constructives en lumière, en invitant à l'engagement. Dans cette période de questionnement démocratique, les citoyens doivent pouvoir se reconnaître dans l'information qu'ils reçoivent. C'est pourquoi nous leur donnons la parole afin qu'ils fassent entendre leurs attentes. 
Envisager la façon dont la presse, la radio, la télévision et les sites d'information peuvent mieux aider dans la vie quotidienne, inspirer, donner envie d'agir, contribuer à relever les défis écologiques, à retisser du lien social, c'est aussi renforcer la confiance qu'ils inspirent. Et c'est dans cet esprit constructif que L'Express invite ses lecteurs à participer à une grande consultation.  

46Complotisme et fake news Empty Re: Complotisme et fake news Ven 31 Mai - 10:52

Josué

Josué
Administrateur

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/29/antisemitisme-les-universites-auront-une-application-pour-recenser-les-actes-signales-et-leurs-suites_6236255_3224.html?lmd_medium=email&lmd_campaign=trf_newsletters_lmfr&lmd_creation=le_monde_des_religions&lmd_send_date=20240530&lmd_email_link=dans-l-actu_titre_3&M_BT=113977059162465

Antisémitisme : les universités auront une application pour recenser les actes signalés et leurs suites
Lors d’une audition au Sénat, mercredi 29 mai, la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a fait état de 76 actes antisémites depuis le mois d’octobre 2023. Elle pointe « une petite minorité d’étudiants qui fait régner un climat de peur ».

Par Soazig Le Nevé
Publié le 29 mai 2024 à 21h39, modifié hier à 11h45 

La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, à l’Elysée, à Paris, le 11 décembre 2023. LUDOVIC MARIN / AFP
D’ici l’été, les universités volontaires testeront une nouvelle application appelée « Dialogue » mise au point par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Son déploiement suivra dans tous les établissements « avant le mois de janvier 2025 », a annoncé la ministre Sylvie Retailleau, mercredi 29 mai, devant les sénateurs de la mission parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur.

Depuis le 10 avril, les élus ont procédé à dix-sept auditions qui ont mis en évidence « un problème de mesure des actes antisémites faute de dispositif de suivi unifié » et « de définition de ce que recouvre un acte ou propos antisémite, notamment face à des slogans importés des Etats-Unis », ont souligné les deux rapporteurs Pierre-Antoine Lévi (Union centriste, Tarn-et-Garonne) et Bernard Fialaire (Rassemblement démocratique et social européen, Rhône).

L’application ministérielle, en préparation depuis le mois de mars, « permettra un suivi de bout en bout » et « en temps réel » des actes signalés aux procureurs et de leurs suites judiciaires, de même que des saisines par les directions d’établissement de commissions disciplinaires et les sanctions qui en découlent. « Ces informations seront accessibles aux gouvernances des universités, aux rectorats et à l’administration centrale », a précisé Sylvie Retailleau.

Revendications « de plus en plus radicales »
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne à Gaza, la ministre fait état de soixante-seize actes antisémites dont dix-sept font l’objet d’une enquête administrative, neuf l’objet de plaintes et onze d’un signalement au procureur. Elle cite plus précisément quelque trente actes prenant la forme « d’inscriptions, de menaces, de violence verbale, d’apologie du terrorisme et d’apologie du nazisme ». Deux actes de violences physiques contre des étudiants juifs ont été recensés à l’université de Strasbourg, un à Lille, envers les représentants du collectif Golem, et un autre à la Sorbonne à Paris, a-t-elle ajouté.

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