Concombres infectés: 11 morts en Allemagne
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 30/05/2011 à 14:32
Les experts explorent la piste des cultures espagnoles pour trouver l'origine de la bactérie tueuse. Des résultats d'analyses seront connus ce lundi.
C'est le 11e décès attribué aux concombres infectés en Allemagne. Une femme de 91 ans est décédée dimanche des suites d'hémorragies provoquées par la bactérie E.coli entero-hémorragique (Eceh).
L'Institut Robert Koch, chargé de la veille sanitaire, ne reconnaît pour le moment que trois décès directement imputables à l'Eceh, dans l'attente d'analyses sur les huit autres cas.
L'institut a également annoncé lundi que 319 patients infectés ont développé les troubles rénaux sévères, appelés syndrome hémolytique et urémique (SHU), potentiellement mortels.
Des hôpitaux saturés
Plusieurs hôpitaux du nord du pays, principal foyer d'infection, saturent. "On connaît la bactérie Eceh depuis de nombreuses années, mais une telle propagation est du jamais vu", a assuré lundi le professeur Jan Galle, directeur de la clinique de phrénologie de Lüdenscheid (ouest), interrogé sur la télévision publique ZDF. "D'habitude, on enregistre environ 1.000 cas par an, mais là nous avons 1.200 cas en 10 jours", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons probablement toujours pas atteint le pic d'infection à l'Ehec", a-t-il prévenu. Petit signe d'espoir toutefois, la clinique universitaire d'Eppendorf à Hambourg (nord) a signalé pour la première fois un léger ralentissement dans l'afflux de nouveaux malades.
La souche de bactérie à l'oeuvre en Allemagne est "particulièrement virulente", selon le Professeur Galle. La contamination dégénère en syndrome SHU chez près d'un quart des malades, contre 5 à 10% normalement.
Des cas ou des suspicions de cas ont également été signalés en Suède, Danemark, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, France et Suisse, mais tous venaient apparemment d'Allemagne.
Des concombres issus de l'agriculture bio?
La souche rare d'Eceh qui frappe l'Allemagne s'est aussi révélée résistante au traitement habituel par dialyse, amenant les médecins à donner un nouveau traitement, un médicament de la famille des anticorps monoclonaux.
L'efficacité de ce traitement reste à prouver, car il était jusqu'alors utilisé chez de petits enfants, habituellement plus touchés par le SHU, a reconnu le Pf Galle.
Seule la découverte de l'origine de la contamination permettra de juguler la diffusion de la bactérie, affirment les spécialistes.
Les soupçons se sont portés vers des concombres issus de trois cultures espagnoles, dont une ou deux, selon les sources, seraient des cultures biologiques (à Almeria et Malaga). Mais une contamination le long de la chaîne de distribution n'est pas exclue. Des résultats d'analyses sont attendus lundi.
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 30/05/2011 à 14:32
Les experts explorent la piste des cultures espagnoles pour trouver l'origine de la bactérie tueuse. Des résultats d'analyses seront connus ce lundi.
C'est le 11e décès attribué aux concombres infectés en Allemagne. Une femme de 91 ans est décédée dimanche des suites d'hémorragies provoquées par la bactérie E.coli entero-hémorragique (Eceh).
L'Institut Robert Koch, chargé de la veille sanitaire, ne reconnaît pour le moment que trois décès directement imputables à l'Eceh, dans l'attente d'analyses sur les huit autres cas.
L'institut a également annoncé lundi que 319 patients infectés ont développé les troubles rénaux sévères, appelés syndrome hémolytique et urémique (SHU), potentiellement mortels.
Des hôpitaux saturés
Plusieurs hôpitaux du nord du pays, principal foyer d'infection, saturent. "On connaît la bactérie Eceh depuis de nombreuses années, mais une telle propagation est du jamais vu", a assuré lundi le professeur Jan Galle, directeur de la clinique de phrénologie de Lüdenscheid (ouest), interrogé sur la télévision publique ZDF. "D'habitude, on enregistre environ 1.000 cas par an, mais là nous avons 1.200 cas en 10 jours", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons probablement toujours pas atteint le pic d'infection à l'Ehec", a-t-il prévenu. Petit signe d'espoir toutefois, la clinique universitaire d'Eppendorf à Hambourg (nord) a signalé pour la première fois un léger ralentissement dans l'afflux de nouveaux malades.
La souche de bactérie à l'oeuvre en Allemagne est "particulièrement virulente", selon le Professeur Galle. La contamination dégénère en syndrome SHU chez près d'un quart des malades, contre 5 à 10% normalement.
Des cas ou des suspicions de cas ont également été signalés en Suède, Danemark, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, France et Suisse, mais tous venaient apparemment d'Allemagne.
Des concombres issus de l'agriculture bio?
La souche rare d'Eceh qui frappe l'Allemagne s'est aussi révélée résistante au traitement habituel par dialyse, amenant les médecins à donner un nouveau traitement, un médicament de la famille des anticorps monoclonaux.
L'efficacité de ce traitement reste à prouver, car il était jusqu'alors utilisé chez de petits enfants, habituellement plus touchés par le SHU, a reconnu le Pf Galle.
Seule la découverte de l'origine de la contamination permettra de juguler la diffusion de la bactérie, affirment les spécialistes.
Les soupçons se sont portés vers des concombres issus de trois cultures espagnoles, dont une ou deux, selon les sources, seraient des cultures biologiques (à Almeria et Malaga). Mais une contamination le long de la chaîne de distribution n'est pas exclue. Des résultats d'analyses sont attendus lundi.