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Les enjeux religieux du recensement au Pakistan.

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Josué

Josué
Administrateur

Les enjeux religieux du recensement au Pakistan
Mahrukh Arif, le 15/03/2017 à 17h28 Envoyer par email

Après 19 longues années, le Pakistan entame le recensement de sa population sous la haute surveillance de l’armée et de la police.
Au-delà des répercussions politiques envisagées, ce recensement va permettre de mesurer le poids des minorités religieuses marginalisées dans la république islamique.

Un agent, accompagné d’un soldat de l’armée pakistanaise, procède au recensement, à Karachi, le 15 mars 2017.
Un agent, accompagné d’un soldat de l’armée pakistanaise, procède au recensement, à Karachi, le 15 mars 2017. / Akhtar Soomro/Reuters

Sixième pays le plus peuplé du monde selon l’ONU, le Pakistan n’a pas effectué de recensement depuis 1998, malgré l’obligation constitutionnelle d’en mener un tous les dix ans. Un retard qui s’explique par les nombreuses répercussions politiques que redoute le gouvernement, notamment en termes de partage du pouvoir entre provinces et de fonds publics.

Ce recensement pourrait en outre avoir d’autres répercussions, en matière religieuse principalement. Actuellement, les minorités religieuses sont sous-représentées à l’Assemblée nationale. Parmi les 342 membres, seuls 10 sièges sont réservés aux chrétiens, hindous et ahmadis – une branche de l’islam considérée comme hérétique. Quant aux autres minorités religieuses (bahaï, sikhs, zoroastriens ou bouddhistes), elles ne sont pas reconnues officiellement : elles sont soit « membres des basses castes », c’est-à-dire de familles hindoues marginalisées, soit « autre ».

À LIRE : Au Pakistan, les petits pas contre l’extrémisme

Or le recensement qui commence mercredi 15 mars au Pakistan est une façon de mesurer le chiffre exact de ces minorités dont les estimations sont très approximatives et contestées : 2 à plus de 10 millions pour les chrétiens, 2,5 à 4,5 millions pour les hindous et 2 à 4 millions pour les ahmadis.

Les minorités s’organisent en vue du recensement

À l’approche du recensement, les représentants de l’Église catholique au Pakistan se sont réunis à Karachi dès le mois de février pour déterminer « la stratégie » à adopter. Anthony Naveed, ex-assistant du gouverneur du Sindh pour les questions interreligieuses, a organisé plusieurs séminaires destinés aux prêtres et pasteurs pour les informer sur la procédure du recensement.

« Il s’agit d’un moment important pour nous, les chrétiens : nous allons enfin être reconnus pour ce que nous représentons réellement. Ce recensement va déterminer notre futur », soutient-il.

Pour les hindous, ce recensement constitue également un pas de plus vers leur reconnaissance démographique réelle. Contrairement aux autres minorités religieuses, la présence des hindous au Pakistan est essentiellement concentrée dans la province du Sindh. Dans certains quartiers de la province, comme Thar, le nombre d’hindous dépasse celui des musulmans.

« Le positionnement des hindous vis-à-vis de ce recensement est similaire à celui des chrétiens. Les hindous contestent les chiffres présentés par les recensements des années précédentes et estiment que leur présence est largement sous-représentée, en particulier dans la province du Sindh », affirme Asma F., spécialiste du Pakistan et doctorante à Sciences-Po.

Le cas des ahmadis reste marginal. Considérés comme hérétiques et non musulmans par la constitution pakistanaise, ils revendiquent une identité musulmane non reconnue. De ce fait, leur positionnement religieux dans le recensement reste ambigu : « Au-delà du souci de la sous-représentation, le recensement pose un problème de qualification pour les ahmadis. Dans la mesure où ils n’acceptent pas leur caractère minoritaire et se considèrent musulmans, ils remplissent le formulaire en indiquant” islam” dans la case religion. Ceci fausse largement les chiffres puisque le recensement ne permet pas de refléter la présence réelle de la communauté », affirme Yasser Latif Hamdani, avocat et activiste pakistanais.

Un risque de chiffrage massif des minorités religieuses ?

La puissante armée pakistanaise a indiqué avoir mobilisé 200 000 hommes afin de s’assurer en tant qu’« observateurs neutres » que les recenseurs civils, soumis à des pressions, ne gonflent pas les chiffres. L’ONU estime toutefois que la présence de ces militaires pourrait empiéter sur le principe de confidentialité requis pour qu’un recensement ne devienne pas un fichage massif de la population.

Cette crainte est partagée par les membres des minorités religieuses qui, malgré la possibilité de reconnaissance politique qu’offre le recensement, en appréhendent les méthodes.

Mahrukh Arif
http://www.la-croix.com/Religion/Les-enjeux-religieux-du-recensement-au-Pakistan-2017-03-15-1200832150

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Ce recensement va aussi permettre de mieux ciblé les minorités.

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