Malek Chebel, l'homme qui a traduit le Coran en français courant
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉTIENNE SÉGUIER publié le 12/11/2016
L'anthropologue des religions et intellectuel algérien Malek Chebel est décédé le 12 novembre. En 2009, ce promoteur d'un « islam des lumières » publiait chez Fayard une nouvelle traduction du Coran accessible à tous, accompagnée d'un dictionnaire encyclopédique. La Vie l'avait alors rencontré pour parler de « l'œuvre de sa vie ». Nous republions aujourd'hui cet entretien.
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Pourquoi cette nouvelle traduction du Coran ?
Ce sont les événements du 11-Septembre qui m'ont décidé à me lancer dans cette aventure. Comment expliquer que le Coran soit l'objet de tant d'interprétations inquiétantes, aussi bien de la part de musulmans que de non-musulmans ? Alors, j'ai effectué un sondage autour de moi et j'ai découvert que de nombreuses personnes avaient tenté de le lire. Mais la plupart n'avaient pas dépassé la troisième page ! Trop compliqué, érudit, confus. Comment blâmer mes interlocuteurs de véhiculer des clichés sur l'islam s'ils ne disposent pas d'un texte accessible ?
Que reprochez-vous aux traductions existantes ?
Elles sont souvent trop savantes et rédigées à l'intention d'une minorité d'intellectuels qui parlent l'arabe et connaissent parfaitement le contexte historique et la biographie du Prophète. Les traducteurs en rajoutent dans la complexité afin d'épater leurs confrères universitaires. J'ai voulu, au contraire, proposer une traduction lisible de la première à la dernière page par des jeunes du niveau bac.
En tant que musulman, avez-vous le droit de traduire le Coran ?
Il est intraduisible par définition, puisque vous ne pouvez pas trouver par votre langue humaine des correspondances avec celle de Dieu. Ce serait Lui faire offense. Du coup, certains croyants expliquent qu'ils ne traduisent pas le Coran, mais seulement ses idées. Je ne reprends pas cette précaution d'usage. Mon lecteur veut comprendre ce que révèle le Coran, je lui propose une traduction fidèle, pas uniquement
le résumé de ses concepts.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Je suis parti du texte original, ces paroles récitées par le Prophète qui lui ont été transmises par révélation divine. Ces versets étaient ensuite rédigés par ses proches sur différents supports, puis appris par cœur au cas où ces fragiles supports se perdraient. Mais il n'est pas simple de traduire ces écrits, car nous avons affaire à un dialecte de La Mecque du VIIe siècle, qui ne correspond pas à l'arabe parlé aujourd'hui. J'ai donc consulté les commentaires arabes, des dictionnaires de langue et j'ai comparé ensuite ma traduction aux traductions précédentes en français, mais aussi en anglais et en allemand. J'ai ensuite soumis le manuscrit à des grammairiens, des juristes, des linguistes, des érudits.
Qu'est-ce que cela change de s'adresser à des lecteurs du XXIe siècle ?
Mes prédécesseurs du XIXe et du début du XXe siècle se croyaient obligés de tirer le Coran vers une sorte de récit biblique permanent, selon la demande des lecteurs pour qui la Bible demeurait l'unique ouvrage de référence. Mes collègues n'hésitaient pas à corriger des versets s'ils n'étaient pas conformes à ce qu'affirmaient l'Ancien et le Nouveau Testament. Je me réjouis de ne plus être lié par cette pression, car le Coran raconte finalement peu d'histoires. Celle de Joseph et ses frères s'y retrouve presque mot pour mot. Des sourates sont aussi consacrées à Marie et à la naissance de Jésus, à Moïse et à ses démêlés avec Pharaon, à Loth, à Adam et bien entendu à Abraham. Mais l'essentiel prend la forme de déclarations philosophiques, de descriptifs détaillés du paradis et de l'enfer, d'un rappel constant de la résurrection des croyants, mais aussi d'injonctions précises à l'intention des fidèles. Ainsi sont nés le ramadan, la prière, l'aumône, le pèlerinage et tant d'autres rites mineurs ou majeurs de l'islam.
N'avez-vous pas été tenté d'adapter le contenu pour faciliter la compréhension ?
Non, j'ai cherché à traduire en respectant le texte à la virgule près. Avec ses phrases simples et -celles interminables, à la manière de Proust. Mais aussi ses genres différents. Comment voulez-vous que le lecteur puisse me faire confiance si je décide de mon propre chef de changer un seul verset du Coran. En revanche, ma liberté, je l'ai exercée en rédigeant le Dictionnaire encyclopédique du Coran, car j'avais bien conscience que certains concepts avaient besoin d'être mis en perspective.
Justement, certains concepts peuvent paraître décalés par rapport à l'attente des croyants actuels, comment présentez-vous, par exemple, la polygamie dans ce dictionnaire ?
En expliquant qu'elle est autorisée dans le Coran jusqu'à concurrence de quatre femmes. Je présente les occurrences dans les sourates, pour que le lecteur puisse les lire par lui-même. Puis, je donne mon point de vue. La polygamie ne me semble plus constituer le régime matrimonial préféré des musulmans, car le Coran pose des conditions draconiennes qui rendent impossible une vraie polygamie. Il exige que le mari traite équitablement les différentes épouses, tout en précisant que l'on ne peut aimer de la même manière deux êtres humains. Il en est de même pour la lapidation, qui ne figure pas dans le vocabulaire coranique.
Et que dites-vous sur l'interdiction pour une femme d'épouser un non-musulman ?
Cette interdiction ne figure pas dans le Coran. Le dictionnaire encyclopédique permet ainsi de découvrir que plusieurs concepts attribués à l'islam ne reposent pas sur des sourates. Mais plutôt sur des constructions théologiques ultérieures. Dans les débats sur l'islam, il me semble bon de bien distinguer ce qui relève du Coran qui est indiscutable et ce qui provient de l'exégèse humaine.
Le Coran se prononce-t-il sur les « dhimmis » ?
Ce terme désigne les sujets non musulmans dans un État régi par la charia. Là encore, il n'apparaît pas dans le Coran, au moins au sens négatif qu'il a aujourd'hui, dès lors qu'il n'existait pas encore d'empire musulman, ni de califat. Le Coran prescrit plutôt d'entretenir de bonnes relations avec les croyants du Livre. À l'époque, les « ennemis » de l'islam étaient plutôt les idolâtres qui pratiquaient une religion polythéiste.
Comment le Coran traite-t-il les chrétiens ?
Avec bienveillance, il les qualifie de « croyants sincères » et rappelle à plusieurs reprises la dure condition des moines. Mais il réfute clairement l'idée de l'incarnation du Christ qui paraît inconcevable pour des musulmans. Le Coran se montre plus sévère avec les juifs, qu'il menace d'occire. Une seule fois, un verset mentionne que l'on ne peut « être l'ami des juifs et des chrétiens, car ils ont fait alliance et se soutiennent mutuellement ». Ce qui peut se comprendre dans le contexte historique de la part d'une nouvelle religion qui éprouve des difficultés à se faire entendre.
Le Coran prône-t-il une « guerre sainte » ?
L'expression djihad, que l'on traduit parfois par « guerre sainte », est bien présente. Elle traduit tantôt l'idée d'un combat spirituel intérieur, mais aussi celle d'une guerre bien réelle « pour Dieu » contre les incroyants. Toutefois, l'expression ne concerne jamais les juifs et les chrétiens, considérés comme des croyants. Les musulmans n'ont véritablement combattu « au nom de Dieu » et pour convertir leurs ennemis que durant la période de l'expansion de l'islam de 750 à 850. Mais l'expression n'a plus été utilisée après. Pas même au temps des croisades, où les musulmans ont eu le sentiment de répondre à une agression.
Finalement, existe-t-il encore des notions figurant dans le Coran qui vous semblent incompatibles avec la modernité ?
Les propos sur l'esclavage qui ne se prononcent pas nettement pour l'affranchissement. Le prophète Mahomet invite à libérer les esclaves pour recevoir des bénédictions afin de gagner le paradis, et Omar a payé de sa poche l'affranchissement des esclaves. Hélas, les partisans de l'esclavage peuvent faire remarquer que l'abolition ne constitue pas une obligation divine, au même titre que la prière, le refus du vol ou du mensonge.
Certains versets auraient été abrogés par le Prophète lui-même, est-ce vrai ?
Effectivement. Au cours de la révélation coranique qui a duré vingt-deux années, certains versets ont été retirés, car ils étaient devenus obsolètes du vivant même de Mahomet. Le Coran précise qu'à chaque fois Dieu envoie un autre verset qui lui est égal ou supérieur. Mais il ne faut pas y voir là une volonté de dissimuler une vérité aux croyants ou de transmettre un savoir ésotérique, mais plutôt le souhait de restaurer le sens exact d'un verset.
Comment sortez-vous à titre personnel de ce travail de traduction ?
J'éprouve un très fort sentiment de liberté retrouvée et une forme de bonheur. Traduire le Coran n'est pas une sinécure. C'est pourquoi, lorsque l'on me demandait si je fréquentais assidûment la mosquée, je répondais que j'y étais du matin au soir durant ces huit dernières années. J'ai été ébloui par la richesse incommensurable de la langue arabe. Aux yeux des musulmans, ce texte a vraiment été transmis à Mahomet par Dieu pour une raison simple : le Coran est inimitable. J'ai pu vérifier toutes ces années combien cet argument était juste. Aucun savant de la langue ne peut accomplir une telle œuvre !
http://www.lavie.fr/religion/islam/malek-chebel-l-homme-qui-a-traduit-le-coran-en-francais-courant-12-11-2016-77695_20.php
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉTIENNE SÉGUIER publié le 12/11/2016
L'anthropologue des religions et intellectuel algérien Malek Chebel est décédé le 12 novembre. En 2009, ce promoteur d'un « islam des lumières » publiait chez Fayard une nouvelle traduction du Coran accessible à tous, accompagnée d'un dictionnaire encyclopédique. La Vie l'avait alors rencontré pour parler de « l'œuvre de sa vie ». Nous republions aujourd'hui cet entretien.
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Pourquoi cette nouvelle traduction du Coran ?
Ce sont les événements du 11-Septembre qui m'ont décidé à me lancer dans cette aventure. Comment expliquer que le Coran soit l'objet de tant d'interprétations inquiétantes, aussi bien de la part de musulmans que de non-musulmans ? Alors, j'ai effectué un sondage autour de moi et j'ai découvert que de nombreuses personnes avaient tenté de le lire. Mais la plupart n'avaient pas dépassé la troisième page ! Trop compliqué, érudit, confus. Comment blâmer mes interlocuteurs de véhiculer des clichés sur l'islam s'ils ne disposent pas d'un texte accessible ?
Que reprochez-vous aux traductions existantes ?
Elles sont souvent trop savantes et rédigées à l'intention d'une minorité d'intellectuels qui parlent l'arabe et connaissent parfaitement le contexte historique et la biographie du Prophète. Les traducteurs en rajoutent dans la complexité afin d'épater leurs confrères universitaires. J'ai voulu, au contraire, proposer une traduction lisible de la première à la dernière page par des jeunes du niveau bac.
En tant que musulman, avez-vous le droit de traduire le Coran ?
Il est intraduisible par définition, puisque vous ne pouvez pas trouver par votre langue humaine des correspondances avec celle de Dieu. Ce serait Lui faire offense. Du coup, certains croyants expliquent qu'ils ne traduisent pas le Coran, mais seulement ses idées. Je ne reprends pas cette précaution d'usage. Mon lecteur veut comprendre ce que révèle le Coran, je lui propose une traduction fidèle, pas uniquement
le résumé de ses concepts.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Je suis parti du texte original, ces paroles récitées par le Prophète qui lui ont été transmises par révélation divine. Ces versets étaient ensuite rédigés par ses proches sur différents supports, puis appris par cœur au cas où ces fragiles supports se perdraient. Mais il n'est pas simple de traduire ces écrits, car nous avons affaire à un dialecte de La Mecque du VIIe siècle, qui ne correspond pas à l'arabe parlé aujourd'hui. J'ai donc consulté les commentaires arabes, des dictionnaires de langue et j'ai comparé ensuite ma traduction aux traductions précédentes en français, mais aussi en anglais et en allemand. J'ai ensuite soumis le manuscrit à des grammairiens, des juristes, des linguistes, des érudits.
Qu'est-ce que cela change de s'adresser à des lecteurs du XXIe siècle ?
Mes prédécesseurs du XIXe et du début du XXe siècle se croyaient obligés de tirer le Coran vers une sorte de récit biblique permanent, selon la demande des lecteurs pour qui la Bible demeurait l'unique ouvrage de référence. Mes collègues n'hésitaient pas à corriger des versets s'ils n'étaient pas conformes à ce qu'affirmaient l'Ancien et le Nouveau Testament. Je me réjouis de ne plus être lié par cette pression, car le Coran raconte finalement peu d'histoires. Celle de Joseph et ses frères s'y retrouve presque mot pour mot. Des sourates sont aussi consacrées à Marie et à la naissance de Jésus, à Moïse et à ses démêlés avec Pharaon, à Loth, à Adam et bien entendu à Abraham. Mais l'essentiel prend la forme de déclarations philosophiques, de descriptifs détaillés du paradis et de l'enfer, d'un rappel constant de la résurrection des croyants, mais aussi d'injonctions précises à l'intention des fidèles. Ainsi sont nés le ramadan, la prière, l'aumône, le pèlerinage et tant d'autres rites mineurs ou majeurs de l'islam.
N'avez-vous pas été tenté d'adapter le contenu pour faciliter la compréhension ?
Non, j'ai cherché à traduire en respectant le texte à la virgule près. Avec ses phrases simples et -celles interminables, à la manière de Proust. Mais aussi ses genres différents. Comment voulez-vous que le lecteur puisse me faire confiance si je décide de mon propre chef de changer un seul verset du Coran. En revanche, ma liberté, je l'ai exercée en rédigeant le Dictionnaire encyclopédique du Coran, car j'avais bien conscience que certains concepts avaient besoin d'être mis en perspective.
Justement, certains concepts peuvent paraître décalés par rapport à l'attente des croyants actuels, comment présentez-vous, par exemple, la polygamie dans ce dictionnaire ?
En expliquant qu'elle est autorisée dans le Coran jusqu'à concurrence de quatre femmes. Je présente les occurrences dans les sourates, pour que le lecteur puisse les lire par lui-même. Puis, je donne mon point de vue. La polygamie ne me semble plus constituer le régime matrimonial préféré des musulmans, car le Coran pose des conditions draconiennes qui rendent impossible une vraie polygamie. Il exige que le mari traite équitablement les différentes épouses, tout en précisant que l'on ne peut aimer de la même manière deux êtres humains. Il en est de même pour la lapidation, qui ne figure pas dans le vocabulaire coranique.
Et que dites-vous sur l'interdiction pour une femme d'épouser un non-musulman ?
Cette interdiction ne figure pas dans le Coran. Le dictionnaire encyclopédique permet ainsi de découvrir que plusieurs concepts attribués à l'islam ne reposent pas sur des sourates. Mais plutôt sur des constructions théologiques ultérieures. Dans les débats sur l'islam, il me semble bon de bien distinguer ce qui relève du Coran qui est indiscutable et ce qui provient de l'exégèse humaine.
Le Coran se prononce-t-il sur les « dhimmis » ?
Ce terme désigne les sujets non musulmans dans un État régi par la charia. Là encore, il n'apparaît pas dans le Coran, au moins au sens négatif qu'il a aujourd'hui, dès lors qu'il n'existait pas encore d'empire musulman, ni de califat. Le Coran prescrit plutôt d'entretenir de bonnes relations avec les croyants du Livre. À l'époque, les « ennemis » de l'islam étaient plutôt les idolâtres qui pratiquaient une religion polythéiste.
Comment le Coran traite-t-il les chrétiens ?
Avec bienveillance, il les qualifie de « croyants sincères » et rappelle à plusieurs reprises la dure condition des moines. Mais il réfute clairement l'idée de l'incarnation du Christ qui paraît inconcevable pour des musulmans. Le Coran se montre plus sévère avec les juifs, qu'il menace d'occire. Une seule fois, un verset mentionne que l'on ne peut « être l'ami des juifs et des chrétiens, car ils ont fait alliance et se soutiennent mutuellement ». Ce qui peut se comprendre dans le contexte historique de la part d'une nouvelle religion qui éprouve des difficultés à se faire entendre.
Le Coran prône-t-il une « guerre sainte » ?
L'expression djihad, que l'on traduit parfois par « guerre sainte », est bien présente. Elle traduit tantôt l'idée d'un combat spirituel intérieur, mais aussi celle d'une guerre bien réelle « pour Dieu » contre les incroyants. Toutefois, l'expression ne concerne jamais les juifs et les chrétiens, considérés comme des croyants. Les musulmans n'ont véritablement combattu « au nom de Dieu » et pour convertir leurs ennemis que durant la période de l'expansion de l'islam de 750 à 850. Mais l'expression n'a plus été utilisée après. Pas même au temps des croisades, où les musulmans ont eu le sentiment de répondre à une agression.
Finalement, existe-t-il encore des notions figurant dans le Coran qui vous semblent incompatibles avec la modernité ?
Les propos sur l'esclavage qui ne se prononcent pas nettement pour l'affranchissement. Le prophète Mahomet invite à libérer les esclaves pour recevoir des bénédictions afin de gagner le paradis, et Omar a payé de sa poche l'affranchissement des esclaves. Hélas, les partisans de l'esclavage peuvent faire remarquer que l'abolition ne constitue pas une obligation divine, au même titre que la prière, le refus du vol ou du mensonge.
Certains versets auraient été abrogés par le Prophète lui-même, est-ce vrai ?
Effectivement. Au cours de la révélation coranique qui a duré vingt-deux années, certains versets ont été retirés, car ils étaient devenus obsolètes du vivant même de Mahomet. Le Coran précise qu'à chaque fois Dieu envoie un autre verset qui lui est égal ou supérieur. Mais il ne faut pas y voir là une volonté de dissimuler une vérité aux croyants ou de transmettre un savoir ésotérique, mais plutôt le souhait de restaurer le sens exact d'un verset.
Comment sortez-vous à titre personnel de ce travail de traduction ?
J'éprouve un très fort sentiment de liberté retrouvée et une forme de bonheur. Traduire le Coran n'est pas une sinécure. C'est pourquoi, lorsque l'on me demandait si je fréquentais assidûment la mosquée, je répondais que j'y étais du matin au soir durant ces huit dernières années. J'ai été ébloui par la richesse incommensurable de la langue arabe. Aux yeux des musulmans, ce texte a vraiment été transmis à Mahomet par Dieu pour une raison simple : le Coran est inimitable. J'ai pu vérifier toutes ces années combien cet argument était juste. Aucun savant de la langue ne peut accomplir une telle œuvre !
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