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Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate !

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Lechercheur
Marmhonie
jc21
Mikael
vulgate
samuel
chico.
Josué
12 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate !
MAHAUT HERRMANN publié le 07/10/2016
La Vulgate, fameuse traduction latine de la Bible par saint Jérôme, peut-elle encore intéresser le chrétien du XXIe siècle ? Oui, répond l'exégète Christophe Rico dans son dernier livre, Le traducteur de Bethléem. Le génie interprétatif de saint Jérôme à l’aune de la linguistique (Cerf).
Depuis la fin du XIXe siècle et le développement de l’exégèse et de la critique textuelle de la Bible, il est de bon ton de considérer la Vulgate comme datée et remplie d’erreurs. L’exemple le plus connu étant est sans doute celui des cornes de Moïse (Ex 34, 35), qui ont eu une grande postérité artistique. Christophe Rico, professeur à l’École biblique de Jérusalem, s’attaque à ces préjugés dans son dernier ouvrage.
La tâche pouvait sembler périlleuse. Pour montrer la qualité de la traduction hiéronymienne, Christophe Rico commence par replacer l’œuvre de Jérôme dans son contexte historique. Comment traduisait-on dans l’Antiquité ? Privilégiait-on la fidélité au sens ou à la lettre ? Traduisait-on de la même manière les textes païens et les textes chrétiens ? L’auteur analyse aussi les principes de traduction de saint Jérôme. Les problèmes auxquels le traducteur dalmate a été confrontés sont les mêmes que ceux des traducteurs modernes : comment traduire les sémitismes, rendre les figures de style, les répétitions lexicales ? Que faire des noms propres quand ceux-ci sont porteurs de sens ? Comment rendre les références intertextuelles ? La grande force de ce livre – qui synthétise une série d’articles de l'auteur sur la Vulgate – est de ne rien affirmer gratuitement. Christophe Rico analyse de nombreux choix de traductions de saint Jérôme en décortiquant les difficultés de l’hébreu ou du grec auxquelles ce dernier a été confronté.
De tout cela, il ressort que saint Jérôme était plus fin connaisseur de l’hébreu biblique, de ses subtilités et de ses jeux, que ce qu’on a longtemps affirmé, et que sa traduction ne méconnaît rien des débats d’interprétation de la Bible dans la tradition juive. En ce qui concerne le Nouveau Testament, la thèse de Christophe Rico est radicale : aujourd’hui encore, la voie d’accès privilégiée à son sens est la Vulgate. La traduction de Jérôme est en effet contemporaine de la fixation définitive du canon biblique, et elle est très proche dans le temps de l’époque où était parlé le grec du Nouveau Testament.
Face aux principes de traduction de Jérôme, de nombreuses traductions contemporaines pèchent, selon Christophe Rico, par orgueil. Ainsi, la Néo-Vulgate, texte latin de référence de la liturgie catholique établi dans le sillage de Vatican II, était censée corriger les erreurs de compréhension des textes hébreux et grecs de saint Jérôme ou adapter la traduction aux progrès de la critique textuelle. Mais, ce faisant, elle ouvre la voie à des incohérences entre le lectionnaire et le missel, quand la correction d’une traduction de Jérôme dans le lectionnaire efface la référence hiéronymienne à laquelle une prière du missel a recours. Pis, Christophe Rico relève même des contresens dans la Néo-Vulgate dus à l’oubli des spécificités du grec parlé en Palestine au Ier siècle de notre ère. C’est un exemple d’un reproche plus large fait par l’auteur aux traductions bibliques modernes : l’oubli des réceptions et interprétations de la Bible dans l’Antiquité.
Malgré sa grande technicité, qui aurait mérité plus de notes à destination des non-spécialistes, ce livre n’est pas un énième épisode d’une controverse entre biblistes. Le travail érudit de Christophe Rico, qui reconnaît volontiers l’imperfection de la Vulgate, ouvre des pistes à tous ceux qui veulent redécouvrir le contexte culturel et linguistique dans lequel les textes bibliques ont été rédigés, traduits, reçus, commentés dans l’Antiquité. Et, donc, toujours mieux les comprendre.
http://www.lavie.fr/debats/idees/quoi-de-neuf-sur-la-bible-la-vulgate-07-10-2016-76784_679.php

chico.

chico.

Merci , mais ardu pour moi toutes ses explications sur la Vulgate.

samuel

samuel
Administrateur

Concernant les cornes de Moïse il y a un article , il faut que je le retrouve et je le mettrais ici.

vulgate

vulgate

samuel a écrit:Concernant les cornes de Moïse il y a un article , il faut que je le retrouve et je le mettrais ici.
Je crois qu'il s'agit du même mot hébreu signifiant rayon et corne, d'où la confusion de Jérôme.

samuel

samuel
Administrateur

Commentaire de la bible annoté sur les fameuses cornes.
Etait devenue rayonnante. Le verbe employé : « projeter des rayons, » vient en hébreu du mot « cornes, » ce qui a fait que d’anciennes versions ont traduit à tort : « son front avait des cornes [lumineuses]. » L’apôtre Paul attribue une puissance analogue, dans le domaine spirituel, à la contemplation intérieure du Seigneur Jésus glorifié (#2Co

samuel

samuel
Administrateur

Le récit du veau d’or, dans le chapitre 32 du livre de l’Exode, peut se lire comme une réflexion sur la difficulté, voire l’impossibilité, d’accepter un dieu invisible, transcendant, ne supportant aucune représentation. Lorsque le peuple d’Israël était arrivé au désert du Sinaï, Dieu lui avait promis qu’il pourrait devenir un peuple de prêtres (Ex 19), c’est-à-dire, un peuple où il n’y a pas besoin de clergé, puisque chaque fils d’Israël est son propre prêtre. Luther s’est d’ailleurs appuyé sur ce texte pour sa conception du sacerdoce universel. Cette promesse se réalise, en effet, en Ex 24 où des adolescents offrent des holocaustes, ce qui est normalement un privilège des prêtres. Auparavant, Dieu avait communiqué au peuple le Décalogue qui s’ouvre par l’interdiction de se représenter le divin. Mais, lorsque Moïse s’absente pour recevoir de la part de Dieu les tables de la loi, le peuple ne supporte plus d’avoir affaire à un dieu invisible et Aaron lui fabrique un veau – expression ironique pour un taureau – en or. Cette transgression originelle met fin au statut particulier d’Israël (en comparant Ex 32 avec Gn 3, on constate que les deux récits sont construits de manière parallèle: le veau d’or est pour Israël ce que la «pomme» est pour l’humanité).

Moïse de Michelangelo à                 l’église de Saint-Pierre-aux-Liens à Rome

Moïse de Michelangelo à l’église de Saint-Pierre-aux-Liens à Rome

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Corne_10
Après avoir détruit le taureau, qui est un symbole courant au Levant pour les dieux de l’orage, les Lévites sont installés comme une caste à part, et Israël devient un peuple comme les autres, avec un clergé qui s’occupe des sacrifices. Moïse monte alors de nouveau vers Dieu pour obtenir le renouvellement de l’alliance. Lorsque Moïse redescend pour instruire le peuple, il n’est plus le même: «Quand il descendit de la montagne, il ne savait pas, lui, Moïse, que la peau de son visage était devenue rayonnante en parlant avec le Seigneur.» Cette traduction de la TOB correspond à la plupart des traductions du texte hébreu dans les langues modernes; cependant la traduction latine n’avait pas compris «rayonnant» mais «cornu», et se trouve ainsi à l’origine d’un motif qui se retrouve à travers toute l’histoire de l’art, du Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Les commentaires et d’autres études expliquent souvent que toute cette idée de cornes est exclusivement liée à une mauvaise interprétation du texte hébreu. Mais ceci n’est pas vraiment sûr. Il me semble, au contraire, que le récit hébreu joue sur l’ambiguïté: le verbe «qaran» peut en effet signifier «rayon-ner» ou «être cornu». Donc pour un auditeur hébreu les deux significations se mélangent. La sensibilité à cette ambiguïté se retrouve notamment chez Marc Chagall, qui présente les «cornes» de Moïse comme des rayons lumineux. Les cornes symbolisent la force et sont souvent des attributs divins. Mais dans le contexte du récit du veau d’or, il y a peut-être un sens encore plus profond. Le peuple voulait un dieu visible; ce faisant il a provoqué la «transgression originelle d’Israël» et la destruction de cette image. Au moment de l’alliance renouvelée, Moïse apparaît avec des «cornes». A-t-il pris la place du taureau? D’une certaine façon, c’est le cas, puisqu’il est, lui, le médiateur visible entre Yahvé et Israël. Il n’est certes pas la représentation du Dieu d’Israël, mais il demeure définitivement son meilleur représentant. Ainsi, les cornes expriment le statut tout à fait particulier de Moïse. Ce faisant, l’auteur d’Ex 34,29 fait preuve d’une grande audace puisqu’il transpose des attributs du divin sur un homme. Il exprime par là une conviction profonde qui caractérise à la fois le judaïsme et le christianisme. Pour ces deux religions, Dieu se manifeste dans la rencontre avec d’autres hommes.  feuille

Thomas R mer
https://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html

Josué

Josué
Administrateur

Bible Osty.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Corne_10

Josué

Josué
Administrateur

Bible Allioli. Exode 34:29.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Bible_10

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Comme quoi une petite erreur de compréhension d'un mot peut avoir pas mal de conséquences.

vulgate

vulgate

Josué a écrit:Bible Osty.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Corne_10
C'est quelle édition ? Cette gravure n'est pas dans la mienne.

vulgate

vulgate

samuel a écrit:Moïse de Michelangelo à l’église de Saint-Pierre-aux-Liens à Rome

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Corne_10
J'ai connu quelqu'un qui avait une miniature de cette sculpture, mais il en avait supprimé les cornes.

Josué

Josué
Administrateur

VULGATE DE SAINT JÉRÔME (391-405 env.)

Média
Média de cet article dans l'Encyclopædia Universalis :


Saint Jérôme dans son cabinet de travail, A. de MessineLes chrétiens du monde latin ont utilisé très tôt des traductions latines de la version grecque de la Bible juive (la Septante) ainsi que du Nouveau Testament, rédigé originellement en grec. On parle à propos de ce type de traduction de Vetus latina, (« vieille latine »). Au IVe siècle, cette Bible latine est jugée imparfaite. Jérôme, au cours de son séjour à Rome (382-385), avait déjà entrepris une révision de la traduction des Évangiles. Installé à Bethléem, en 386, Jérôme entend tout d'abord réviser la traduction latine de la Septante à partir des Hexaples d'Origène (Bible en six colonnes, quatre versions grecques et deux hébraïques). Ensuite, dans les années 390, il entreprend une traduction nouvelle de l'Ancien Testament à partir du texte hébreu, le seul inspiré à ses yeux. Il n'arriva pas au bout de cette traduction qui fut continuée par d'autres. Ce retour à « la vérité hébraïque », au détriment de la Septante, ne s'imposa pleinement qu'au VIIe siècle. Désignée à partir du XIIIe siècle comme vulgata versio, « texte communément employé », la Vulgate fut déclarée traduction authentique par le concile de Trente en 1546. Elle comprend bien pour l'essentiel les traductions de Jérôme sur l'hébreu et ses révisions des Évangiles, mais également d'autres traductions latines qui ne sont pas de lui. Une version latine moderne, appelée Nova Vulgata, a été promulguée par Jean-Paul II en 1979.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/vulgate-de-saint-jerome/

vulgate

vulgate

J'ai ce livre plutôt pas mal sur St Jérôme :

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! 965728StJrmeparRPernoudIQuoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! 962636StJrmeparRPernoudII

Josué

Josué
Administrateur

Ce livre doit être des plus intéressant ?

vulgate

vulgate

Josué a écrit:Ce livre doit être des plus intéressant ?
Oui parce qu'il cerne bien le personnage et le contexte dans lequel il a traduit la Bible. D'ailleurs je vais le relire car je l'ai lu il y a pas mal de temps et j'ai oublié une bonne partie de son contenu.

samuel

samuel
Administrateur

Tien un article sur Jérôme.
http://jesusmarie.free.fr/jerome_biographie_sa_vie.html

jc21



Voici une copie d'un article très intéressant paru dans la TG du 1/4/09 sur la Vulgate de Jerome et comment l'église Catholique à supprimé le nom Divin.

Vivante, même dans une langue morte
EN L’ESPACE de quelques siècles, près de la moitié des langues du monde ont disparu. Une langue meurt lorsqu’elle cesse d’être une langue maternelle. C’est la raison pour laquelle on classe le latin parmi les langues “ mortes ”, même s’il est encore largement enseigné et qu’il demeure la langue officielle de la Cité du Vatican.

Le latin est aussi la langue dans laquelle certaines des premières et des plus éminentes traductions de la Bible ont été réalisées. Ces traductions dans une langue appartenant au passé peuvent-elles être “ vivantes ” aujourd’hui et avoir une incidence sur notre lecture de la Bible ? Leur histoire passionnante nous permettra de répondre à cette question.

Les plus anciennes traductions en latin

Le latin fut la toute première langue parlée à Rome. Il est vrai que, quand l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de cette ville, il le fit en grec*, mais cela ne posait pas de problème, car on y parlait alors couramment les deux langues. Beaucoup d’habitants étaient originaires de l’Orient grec. On allait même jusqu’à dire que Rome était en train de devenir grecque. À l’échelle de l’Empire romain, il existait malgré tout une grande diversité linguistique. Mais, lorsque l’empire se développa, c’est le latin qui s’imposa. Par conséquent, les Saintes Écritures furent traduites du grec en latin, vraisemblablement à partir du IIe siècle de notre ère, en Afrique du Nord.

Les divers textes ainsi produits sont connus sous l’appellation de Vetus Latina, ou version Vieille Latine. Aucun manuscrit ancien contenant une traduction complète des Écritures en latin n’est parvenu jusqu’à nous. Les fragments qui ont survécu, de même que les passages cités par les écrivains des premiers siècles, semblent indiquer que la Vetus Latina n’était pas l’œuvre d’un seul traducteur, mais de plusieurs, qui auraient travaillé indépendamment, à des époques et en des lieux différents. Il s’agirait donc plus exactement d’une compilation de traductions à partir du grec.

Beaucoup ayant pris l’initiative de traduire des passages des Écritures en latin, il en résulta une certaine confusion. À la fin du IVe siècle de notre ère, Augustin, un des Pères de l’Église, s’irritait de ce que “ le premier venu, s’il lui tombait entre les mains un texte grec et qu’il crût avoir quelque connaissance de l’une et de l’autre langue, se permettait de le traduire ” en latin. Il n’était pas le seul à considérer qu’il y avait trop de traductions en circulation et à douter de leur exactitude.

La version de Jérôme

L’homme qui tenta de mettre un terme à cette confusion fut Jérôme qui, en 382 de notre ère, servait occasionnellement de secrétaire à Damase, l’évêque de Rome. À la demande de Damase, il révisa le texte latin des Évangiles, ce qui ne lui prit que quelques années. Il se mit ensuite à réviser la traduction latine d’autres livres de la Bible.

La traduction de Jérôme, qui sera plus tard appelée Vulgate, est un ouvrage hétérogène. Jérôme produisit sa version des Psaumes à partir de la Septante, traduction grecque des Écritures hébraïques (achevée au IIe siècle avant notre ère). Il révisa les Évangiles et, à partir de l’hébreu original, traduisit une bonne partie des Écritures hébraïques. Le reste des Écritures fut probablement révisé par d’autres que lui. Enfin, des parties de la Vetus Latina furent aussi reprises dans la Vulgate.

La version de Jérôme fut tout d’abord accueillie avec réticence. Même Augustin la critiqua. Pourtant, elle s’imposa peu à peu comme la norme pour ce qui est des bibles en un seul volume. Aux VIIIe et IXe siècles, des théologiens tels que Alcuin et Théodulf s’employèrent à corriger les erreurs linguistiques et textuelles qui s’étaient glissées dans le texte à mesure qu’il avait été recopié. D’autres divisèrent l’ensemble en chapitres pour faciliter la consultation des Écritures. Quand la presse à caractères mobiles fut inventée, la version de Jérôme fut la première bible à être imprimée.

C’est au concile de Trente, en 1546, que pour la première fois la version de Jérôme fut appelée Vulgate par l’Église catholique. Le concile la déclara “ authentique ” et en fit un texte de référence pour le catholicisme, tout en réclamant une révision du texte sous la supervision de commissions spéciales. Mais le pape Sixte Quint, impatient d’aboutir à un résultat et manifestement un peu trop confiant en ses propres capacités, décida d’achever lui-même le travail. L’impression de son édition révisée venait à peine de commencer quand il mourut, en 1590. Les cardinaux rejetèrent immédiatement ce qu’ils estimaient être une œuvre truffée d’erreurs, et ils exigèrent que tous les exemplaires leur soient retournés.

Une nouvelle version, publiée en 1592 sous Clément VIII, finira par être connue sous le nom d’édition sixto-clémentine. Elle restera pendant longtemps la version officielle de l’Église catholique. Cette édition constituera également la base de toutes les traductions catholiques en langues vernaculaires, comme celle en italien d’Antonio Martini, achevée en 1781.

Une bible en latin au XXe siècle

Au XXe siècle, la critique textuelle mit en évidence que la Vulgate, tout comme d’autres versions, méritait une révision. L’Église catholique établit donc, en 1965, la Commission pour la Nouvelle Vulgate et lui attribua la responsabilité de réviser la traduction latine en tenant compte des connaissances les plus récentes. Le nouveau texte serait utilisé pour les offices catholiques en latin.

La première partie de cette nouvelle traduction parut en 1969, et en 1979, le pape Jean-Paul II approuva la Nova Vulgata, ou Néo-Vulgate. La première édition contenait le nom divin Iahveh dans plusieurs versets, en Exode 3:15 et 6:3 par exemple. Puis, selon les termes d’un membre de la commission, la deuxième édition officielle, publiée en 1986, “ s’est ravisée [...]. Dominus [Seigneur] a été réintroduit à la place de Iahveh ”.

Tout comme la Vulgate avait été critiquée des siècles auparavant, la Néo-Vulgate le fut aussi, même par des biblistes catholiques. Alors qu’elle avait été présentée au départ comme une traduction d’inspiration œcuménique, beaucoup voyaient à présent en elle un obstacle au dialogue interreligieux, notamment parce qu’on l’imposait comme un modèle pour la traduction en langues vernaculaires. En Allemagne, la Néo-Vulgate fut au centre d’une controverse entre protestants et catholiques à propos de la révision d’une traduction interconfessionnelle. Les protestants reprochaient aux catholiques d’insister pour que cette traduction s’aligne sur la Néo-Vulgate.

Bien que le latin ne soit plus parlé couramment de nos jours, la Bible en latin a eu, directement ou indirectement, une influence sur des millions de lecteurs. Elle a donné forme à la terminologie religieuse de nombreuses langues. Cependant, quelle que soit la langue dans laquelle elle est traduite, la Parole de Dieu demeure puissante : elle continue à changer la vie de millions de personnes qui s’efforcent, consciencieusement, d’agir en harmonie avec ses précieux enseignements. — Hébreux 4:12.

[Note]

Pour plus de renseignements sur les raisons qui ont conduit au choix du grec pour la rédaction des Écritures chrétiennes, voir l’article “ Le saviez-vous ? ” page 13.

[Entrefilet, page 23]

Le pape Jean-Paul II approuva la Néo-Vulgate. La première édition contenait le nom divin, Iahveh.

[Encadré, page 21]

DES CHOIX DE TRADUCTION QUI ONT MARQUÉ L’HISTOIRE

La Vetus Latina, produite à partir du grec, comportait de nombreux choix de traduction qui allaient marquer l’Histoire. Citons, par exemple, la traduction du mot grec diathêkê, “ alliance ”, par “ testamentum ” ou “ testament ”. (2 Corinthiens 3:14.) Du fait de cette traduction, bon nombre de gens désignent aujourd’hui encore les Écritures hébraïques et les Écritures grecques par les expressions Ancien Testament et Nouveau Testament.

[Encadré, page 23]

UNE INSTRUCTION CONTROVERSÉE

En 2001, après quatre ans de travail, la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements a publié l’instruction Liturgiam authenticam (Liturgie Authentique). De nombreux théologiens catholiques en ont vivement critiqué le contenu.

D’après cette instruction, la Néo-Vulgate, l’édition officielle de l’Église, doit servir de modèle pour toutes les autres traductions, même si elle s’écarte des textes anciens. Ce n’est qu’à la condition de se conformer à cette directive qu’une traduction de la Bible peut être acceptée par la hiérarchie catholique. Cette instruction stipule que, dans les versions catholiques, “ le nom de Dieu tout-puissant exprimé en hébreu dans le tétragramme [YHWH] [...] doit être rendu dans chaque langue vernaculaire par un mot de la même signification ” que Dominus (“ Seigneur ”), comme c’est le cas dans la deuxième édition de la Néo-Vulgate — alors que la première édition employait le nom “ Iahveh ”*.

[Note de l’encadré]

Voir l’article “ Le Vatican cherche à faire disparaître le nom divin ”, page 30.

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

La Vulgate de St Jérôme de Stridon est la Bible de référence absolue des catholiques romains, on n'a jamais fait mieux en traduction, même si St Jérôme n'eut pas toute liberté de traduire. Il est irremplaçable. C'était un projet prioritaire d'Église catholique, et il a échu à ce génie de le faire.
C'est ainsi.

La voici en ligne :
http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost04/Hieronymus/hie_v000.html
& aussi ici :
http://www.thelatinlibrary.com/bible.html

La voici en pdf :
http://uploads.worldlibrary.net/uploads/pdf/20130426221044latinvulgatebible_pdf.pdf

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

samuel

samuel
Administrateur

Merci de nous avoir donner ses références.

vulgate

vulgate

Marmhonie a écrit:La Vulgate de St Jérôme de Stridon est la Bible de référence absolue des catholiques romains
Il est quand même regrettable que jusqu'au 19è siècle les traductions catholiques aient été faites sur le manuscrit de la Vulgate car aussi bonne soit-elle, c'est une traduction avec ses défauts.

chico.

chico.

Aune traduction de la bible ne peut se passé de la Vulgate ,elle est cité en comparaison avec d'autres textes grecs.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La traduction du monde nouveau cité là septante dans ses références.
Voir son introduction page 7 ( texte grec).

Josué

Josué
Administrateur

*** w09 1/4 p. 22-23 Vivante, même dans une langue morte ***
Au XXe siècle, la critique textuelle mit en évidence que la Vulgate, tout comme d’autres versions, méritait une révision. L’Église catholique établit donc, en 1965, la Commission pour la Nouvelle Vulgate et lui attribua la responsabilité de réviser la traduction latine en tenant compte des connaissances les plus récentes. Le nouveau texte serait utilisé pour les offices catholiques en latin.
La première partie de cette nouvelle traduction parut en 1969, et en 1979, le pape Jean-Paul II approuva la Nova Vulgata, ou Néo-Vulgate. La première édition contenait le nom divin Iahveh dans plusieurs versets, en Exode 3:15 et 6:3 par exemple. Puis, selon les termes d’un membre de la commission, la deuxième édition officielle, publiée en 1986, “ s’est ravisée [...]. Dominus [Seigneur] a été réintroduit à la place de Iahveh ”.
Tout comme la Vulgate avait été critiquée des siècles auparavant, la Néo-Vulgate le fut aussi, même par des biblistes catholiques. Alors qu’elle avait été présentée au départ comme une traduction d’inspiration œcuménique, beaucoup voyaient à présent en elle un obstacle au dialogue interreligieux, notamment parce qu’on l’imposait comme un modèle pour la traduction en langues vernaculaires. En Allemagne, la Néo-Vulgate fut au centre d’une controverse entre protestants et catholiques à propos de la révision d’une traduction interconfessionnelle. Les protestants reprochaient aux catholiques d’insister pour que cette traduction s’aligne sur la Néo-Vulgate.

vulgate

vulgate

chico. a écrit:Aune traduction de la bible ne peut se passé de la Vulgate ,elle est  cité en comparaison avec d'autres textes grecs.
Mais il y a une grande différence entre citer en note la Vulgate et faire toute une traduction de la Bible sur la seule Vulgate, comme ça a été le cas des traductions catholiques pendant des siècles jusqu'à la fin du XIXè siècle.

vulgate

vulgate

Mikael a écrit:La traduction du monde nouveau cité là septante dans ses références.
Voir son introduction page 7 ( texte grec).
Oui, et aussi de nombreux textes bibliques hébreux, grecs, latins, syriaques etc....Ce qui est normal pour un ouvrage d'érudition comme la TMN.

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

vulgate a écrit:Ce qui est normal pour un ouvrage d'érudition comme la TMN.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! 867931-2c9eb03
D'abord, quelle édition de la TMN ? La 1963, la 1974, la 1995 ou la 2013 que vous n'avez pas lu ?

Les TMN sont des traductions populaires, anonymes, sans rapport avec la Bible Fillion ou la Bible Osty. Restons sérieux ^^
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Bible-fillion-4c66c17
&
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Image-4e5f2c6

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Image-4f221d7

Le génie universel de la Vulgate de St Jérôme de Stridon

La Bible apparaît dans l’histoire comme le paradigme de toute traduction. A ce titre, laqualité proverbiale de la Vulgate hante depuis longtemps notre imaginaire collectif. L’adoption de ce texte dans la liturgie latine a consacré la profondeur de son influence surprès de seize siècles au sein du monde occidental
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Bible-st-jerome-latin-4f4a34d

. Dans ces conditions, le génie de saint Jérôme qu’on a souvent tenu pour l’auteur exclusif de ce chef-d’œuvre peut donc apparaître comme la figure emblématique du traducteur.
Source : http://www.academia.edu/347480/Lart_de_la_traduction_chez_saint_Jérôme._La_Vulgate_à_laune_de_la_Néovulgate_lexemple_du_quatrième_évangile

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

samuel

samuel
Administrateur

C'est l'édition d'études de 1995 qui en parle ,pas les autres .

vulgate

vulgate

Marmhonie a écrit:
vulgate a écrit:Ce qui est normal pour un ouvrage d'érudition comme la TMN.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! 867931-2c9eb03
D'abord, quelle édition de la TMN ? La 1963, la 1974, la 1995 ou la 2013 que vous n'avez pas lu ?
Tu ne crois pas que, quelle que soit l'édition, la TMN est un ouvrage d'érudition ?

Josué

Josué
Administrateur

Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Thumb_1809_default_large
La sainte Bible selon la Vulgate
Abbé Jean-Baptiste Glaire
DFT


Depuis 2014, aucune Bible Vulgate en français n’était accessible sur le marché du livre. La présente réédition est un événement qui marque le monde chrétien.
       La traduction, œuvre de l’abbé Jean-Baptiste Glaire, parut la première fois dans les années 1870 et fut approuvée par le Saint-Siège sous Pie IX. Elle fut ensuite améliorée et enrichie de notes par l’abbé Fulcran Vigouroux (1890).
Au IVe siècle de notre ère, le pape saint Damase demanda à saint Jérôme de réviser la version latine de la Bible. Saint Jérôme entreprit cette tâche gigantesque avec un soin scrupuleux et un labeur acharné qui aboutit à la version officielle dite Vulgate. Pour l’Ancien Testament, le point de départ fut principalement le texte hébreu, mais il ne négligea pas les versions grecques.
Notons que saint Jérôme avait à sa disposition les manuscrits les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu aujourd’hui.
La Vulgate devint la version de référence durant tout le Moyen-Âge. Elle fut surtout reconnue pour officielle par le concile de Trente, celle qui « doit être tenue pour authentique ». Pie XII ajoute qu’elle « est absolument exempte de toute erreur en ce qui concerne la foi et les mœurs ».

vulgate

vulgate

Josué a écrit:Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Thumb_1809_default_large
La sainte Bible selon la Vulgate
Abbé Jean-Baptiste Glaire
DFT


Depuis 2014, aucune Bible Vulgate en français n’était accessible sur le marché du livre. La présente réédition est un événement qui marque le monde chrétien.
       La traduction, œuvre de l’abbé Jean-Baptiste Glaire, parut la première fois dans les années 1870 et fut approuvée par le Saint-Siège sous Pie IX. Elle fut ensuite améliorée et enrichie de notes par l’abbé Fulcran Vigouroux (1890).
Au IVe siècle de notre ère, le pape saint Damase demanda à saint Jérôme de réviser la version latine de la Bible. Saint Jérôme entreprit cette tâche gigantesque avec un soin scrupuleux et un labeur acharné qui aboutit à la version officielle dite Vulgate. Pour l’Ancien Testament, le point de départ fut principalement le texte hébreu, mais il ne négligea pas les versions grecques.
Notons que saint Jérôme avait à sa disposition les manuscrits les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu aujourd’hui.
La Vulgate devint la version de référence durant tout le Moyen-Âge. Elle fut surtout reconnue pour officielle par le concile de Trente, celle qui « doit être tenue pour authentique ». Pie XII ajoute qu’elle « est absolument exempte de toute erreur en ce qui concerne la foi et les mœurs ».
Merci pour ces infos. A l'évidence la Vulgate de Jérôme contribue grandement à la bonne compréhension de la Bible.

samuel

samuel
Administrateur

Oui il fait du bon travail, par contre sont prix, 68 euros ce n'est pas donné.

Lechercheur



On ne sait pas ce que ce mot veut dire :

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[*]Selah est l’un des mots les plus utilisés dans la Bible hébraïque et l’un des moins connusAlleluia ou amen sont, par exemple, beaucoup moins utilisés et sont pourtant connus dans le monde entier.
[*]Malgré sa grande récurrence, on ne sait pas très bien comment le traduire, personne n’est certain de son sens. Ce mot est un mystère. A tel point que les traducteurs latins de la Vulgate – version latine de la Bible traduite à partir de l’hébreu et du grec – ont soit traduit par « intervalle », soit par « toujours », soit ne l'ont pas traduit du tout.
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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

vulgate a écrit:
Marmhonie a écrit:La Vulgate de St Jérôme de Stridon est la Bible de référence absolue des catholiques romains
Il est quand même regrettable que jusqu'au 19è siècle les traductions catholiques aient été faites sur le manuscrit de la Vulgate car aussi bonne soit-elle, c'est une traduction avec ses défauts.
Faux.
Car du temps de St Jérôme au V siècle, il y avait des originaux encore.
1/3 furent détruits par les huguenots, le reste s'est effrité avec le temps, le papyrus ne tient pas, sauf dans un endroit très sec et dans l'obscurité totale, par exemple dans une pyramide. Et encore, là il s'agissait de hiéroglyphes donc avec de la peinture qui est un liant collant. L'encre nous vient de Chine et ne lie rien, c'est de l'eau.

St Jérôme avait en main l'original de Matthieu en hébreux ! C'est pour cela que les traductions modernes s'appuyant sur du grec qui n'est qu'une transcription anonyme maladroite, il y a de prétendus mystères d'orthographes de certains noms, comme Nazareth ou Nazoréen. C'est limpide dans la Vulgate avec l'original hébreu, traduit par un génie, et non un anonyme incompétent qui a fait au moins pire.

St Jérôme devant les originaux, s'indigna devant le pape des textes grecs vulgaires ô combien (c'est du grec de la koiné, du charabia de rue), alors que les originaux encore lisibles sont de langues différentes, hébreu, latin, grec attique.

Gardez vos Écritures Grecques qui sont fautives, je préfère les sources anciennes.

C'est ici que la Bible de Dhorme est remarquablement intelligente.

Le Nouveau Testament d'origine n'a jamais été écrit en grec vulgaire, c'est une plaisanterie.

Pour le comprendre, il faut inviter des savants, pratiquants et ayant publié du fondamental, capables d'expliquer.

La Vulgate vient d'être mise à jour et édité maintenant, fin 2019, un succès.

Chez St Jérôme qui a Luc original en grec et araméen, la péricope de la femme adultère y est, à sa place. Dans le grec compilé, la traduction du monde nouveau finit par suspecter que ce n'est pas de Jean et l'exclut, en affirmant que c'est un faux, faute grave.

Il y avait pourtant le Codex Bezae volé par les Huguenots aux français, contenant une copie grecque de l'original, et contenant bien sûr la péricope de la femme adultère.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Marmhonie-signature
(on clique sur la signature)
Sans le retour aux sources, on perd son temps.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

BenFis

BenFis

Marmhonie a écrit:
vulgate a écrit:
Marmhonie a écrit:La Vulgate de St Jérôme de Stridon est la Bible de référence absolue des catholiques romains
Il est quand même regrettable que jusqu'au 19è siècle les traductions catholiques aient été faites sur le manuscrit de la Vulgate car aussi bonne soit-elle, c'est une traduction avec ses défauts.
Faux.
Car du temps de St Jérôme au V siècle, il y avait des originaux encore.
1/3 furent détruits par les huguenots, le reste s'est effrité avec le temps, le papyrus ne tient pas, sauf dans un endroit très sec et dans l'obscurité totale, par exemple dans une pyramide. Et encore, là il s'agissait de hiéroglyphes donc avec de la peinture qui est un liant collant. L'encre nous vient de Chine et ne lie rien, c'est de l'eau.

St Jérôme avait en main l'original de Matthieu en hébreux ! C'est pour cela que les traductions modernes s'appuyant sur du grec qui n'est qu'une transcription anonyme maladroite, il y a de prétendus mystères d'orthographes de certains noms, comme Nazareth ou Nazoréen. C'est limpide dans la Vulgate avec l'original hébreu, traduit par un génie, et non un anonyme incompétent qui a fait au moins pire.

St Jérôme devant les originaux, s'indigna devant le pape des textes grecs vulgaires ô combien (c'est du grec de la koiné, du charabia de rue), alors que les originaux encore lisibles sont de langues différentes, hébreu, latin, grec attique.

Gardez vos Écritures Grecques qui sont fautives, je préfère les sources anciennes.

C'est ici que la Bible de Dhorme est remarquablement intelligente.

Le Nouveau Testament d'origine n'a jamais été écrit en grec vulgaire, c'est une plaisanterie.

Pour le comprendre, il faut inviter des savants, pratiquants et ayant publié du fondamental, capables d'expliquer.

La Vulgate vient d'être mise à jour et édité maintenant, fin 2019, un succès.

Chez St Jérôme qui a Luc original en grec et araméen, la péricope de la femme adultère y est, à sa place. Dans le grec compilé, la traduction du monde nouveau finit par suspecter que ce n'est pas de Jean et l'exclut, en affirmant que c'est un faux, faute grave.

Il y avait pourtant le Codex Bezae volé par les Huguenots aux français, contenant une copie grecque de l'original, et contenant bien sûr la péricope de la femme adultère.
Quoi de neuf sur la Bible ? la Vulgate ! Marmhonie-signature
(on clique sur la signature)
Sans le retour aux sources, on perd son temps.

Voilà qui est parlé ! silent

Et bravo pour ton site.

Josué

Josué
Administrateur

Jérôme avait traduit la Bible à partir des langues originales, l’hébreu et le grec. Cependant, aux jours d’Estienne, la Vulgate avait mille ans d’existence, si bien que, de copie en copie, de nombreuses erreurs et altérations s’étaient glissées dans le texte. En outre, au cours du Moyen Âge, un enchevêtrement de légendes médiévales, de paraphrases et de gloses avaient surchargé la Parole de Dieu et s’étaient mêlées à un point tel au texte biblique qu’on commençait à considérer ces ajouts comme des écrits inspirés.
Pour écumer tout ce qui ne faisait pas partie du texte original, Estienne appliqua les méthodes de la critique textuelle utilisées pour l’étude des classiques. Il dénicha les plus anciens et les meilleurs manuscrits disponibles. Dans les bibliothèques de Paris et de ses environs, mais également dans des villes comme Évreux et Soissons, il exhuma plusieurs vieux manuscrits dont un remonterait au VIe siècle. Scrupuleusement, Estienne se livra à une comparaison passage par passage des différents textes latins, ne retenant que les leçons dont l’autorité semblait la mieux établie. Le fruit de ce travail, la Bible d’Estienne, parut en 1528 et marqua un progrès considérable dans l’établissement d’un texte biblique plus exact. Estienne apporta des améliorations supplémentaires dans les éditions qui suivirent. D’autres avant lui avaient travaillé à la correction de la Vulgate, mais il innova en fournissant le premier apparat critique vraiment efficace. Dans les marges, Estienne signala l’emplacement des passages douteux qu’il avait supprimés. Il indiqua également les lectures acceptant plusieurs variantes. Il cita de surcroît les sources manuscrites appuyant de telles retouches.
Estienne fut à l’origine de nombreuses autres caractéristiques qui, au XVIe siècle, parurent bien innovatrices. Il établit la distinction entre les livres apocryphes et la Parole de Dieu; il plaça le livre des Actes entre les Évangiles et les Épîtres de Paul; Estienne agit en précurseur en créant ce que nous appelons à présent les hauts de pages, c’est-à-dire quelques mots clés imprimés en tête de chaque page pour aider le lecteur à retrouver des passages précis; il fut l’un des premiers à imprimer la Bible entière en caractère romain, type plus léger et plus facile à lire que la lourde gothique venue d’Allemagne qu’il a aujourd’hui remplacée. Estienne dota également sa Bible de nombreuses références parallèles et de notes philologiques éclairant la lecture de certains passages.
La Bible d’Estienne gagna l’estime de nombreux membres de la noblesse et du clergé, car elle était meilleure que toutes les autres éditions de la Vulgate. Par sa beauté, sa facture et son utilité, cette édition devint la référence à imiter, ce qui fut bientôt fait dans toute l’Europe.

vulgate

vulgate

Marmhonie a écrit:
vulgate a écrit:
Marmhonie a écrit:La Vulgate de St Jérôme de Stridon est la Bible de référence absolue des catholiques romains
Il est quand même regrettable que jusqu'au 19è siècle les traductions catholiques aient été faites sur le manuscrit de la Vulgate car aussi bonne soit-elle, c'est une traduction avec ses défauts.
Faux.
Car du temps de St Jérôme au V siècle, il y avait des originaux encore.
IL y avait certains originaux, mais une traduction reste une traduction, avec ses défauts et ses imperfections. La Vulgate n'y a pas échappé, aussi bonne qu'elle soit, et les traductions faites sur la Vulgate sont des traductions de traduction.

Josué

Josué
Administrateur

Elle existe en ligne.
https://www.lexilogos.com/bible_latin.htm

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Par exemple elle a suivit l'idée traditionnelle et superstitieuse d'enlever le Nom de Dieu (YHWH) y compris dans l'AT, pour le remplacer par un titre. C'est dommage car Jérome dans des notes semble avoir écrit que ce terme s'écrivait yo de va e. De plus il reconnaitra comme d'autres auteurs que l'Evangile de Matthieu a était écrit en premier lieu en hébreu. Donc logiquement les citations des passages en hébreu contenant le Nom aurait du apparaitre dans le NT de Jérôme.
a+

grandjean

grandjean

a condition quil ait vraiment eu sous les yeux le supposer autographe hebreu de mathieu ce qui est fortement sujet a caution.

Invité


Invité

GrandJean,
As tu deja lut la bible en entier?

grandjean

grandjean

pourquoi cette question ?

Invité


Invité

On peut poser des questions, on la pose a plein de gens, on  se la pose a tout les jours ici,  surtout quand on demende gentiment, normalement les gens on pas peur de repondre, en fait je n'en ai jamais vue qui ne veulent pas repondre .....


As tu peur que on te demande cette question?
La trouve tu menacante?
Genre Al-Qaïda  qui te demande une question

grandjean

grandjean

oui mais jai remarquer que tu ne lis pas les réponses quon te donne ni les références quon te donne ni meme les références que toi meme tu donnes. tu sautes tout le temps du coq a l'ane. est-ce que tu connais la fable de la fontaine qui parle dun coche et une certaine mouche ?

Invité


Invité

GrandJean,
Stp, restons poli, je lis les articles les liens et tout 
Change stp ton approche, on en a besoin sur ce forum
Tu est inviter ici, on veux que ce sois poli, je vois que tu sembke aggressif avec moi, stp change
On discute, on pose des questions
On cherche tous a plaire a Dieu ici
Parlons dans la paix svp

grandjean

grandjean

si deja tu pouvais respecter le titre de cette discussion (la vulgate) ce serait un bon commencement.

Klaus

Klaus

St Jérôme avait en main l'original de Matthieu en hébreu
Ça c'est un vrai scoop ! quelle est la source ? merci !

pour les cornes de Moïse : l'hébreu d'avant les massorètes (qui ont fixé les voyelles) a : qrn qu'on peut lire : qeren (cornu) ou qaran (rayonnant) ; je ne sais plus quel juif savant a proposé une excellente idée : traduire par : le visage ayant des rayons lumineux en forme de cornes.

J'ai été très étonné, déçu et un peu fâché d'apprendre qu'effectivement l'épisode de la femme adultère n'était pas dans les versions primitives. Pas plus d'ailleurs que la fin de Marc et le dernier chapitre de Jean.

La Vulgate a des défauts : quelle traduction n'en a pas ? je trouve bienvenu que Jérôme ait traduit dans le Pater pour (le pain..) epiousios (mot inconnu !) : supersubstantialis (spirituel, au delà du matériel) et non " de ce jour". Il est bien sûr regrettable qu'il ait traduit diathèkè (le contrat, l'alliance) par "testamentum", qui en français n'a plus grand sens. De même, des Pères de l'Eglise ont regretté qu'il traduise le LOGOS (prologue de Jean) par Verbum, le concept de LOGOS méritant de rester tel quel (Philon d'Alexandrie a écrit de belles pages).

Josué

Josué
Administrateur

De nombreux chefs religieux juifs du premier siècle étaient fortement influencés par la philosophie grecque païenne. Ainsi, un philosophe juif d’Alexandrie nommé Philon croyait que le célèbre philosophe grec Platon était inspiré de Dieu.
 Alors a prendre ses dire avec des pincettes.

Josué

Josué
Administrateur

Les citations du texte biblique par Philon sont un sujet fort intéressant, mais délicat. Il cite généralement la Septante, mais pas toujours : parfois son texte diffère, sans qu’on puisse déterminer avec certitude si c’est parce qu’il cite de mémoire, de par sa méthode de citation (paraphrase, glose ?), adaptation (suppression des hébraïsmes), fusion de plusieurs passage à sa manière, etc. (cf. Swete-Ottley 1968 : 375).
Pour l’instant, les deux indexes les plus commodes de ses citations sont Ryle 1895 et Biblia Patristica, Supplément (disponible également dans le merveilleux outil Biblindex).
Il manque à l’étude de l’état du texte biblique avant 90-100 AD (époque de Jamnia) une comparaison exhaustive et systématique du texte massorétique (du moins les variantes qui paraissent être des corrections ou des témoins d’un texte différent) avec la Septante, le texte de Flavius Josèphe, celui de Philon, et les citations de l’AT dans le NT – textes qui précèdent tous le « synode » : c’est cette entreprise palpitante, mais ardue, dans laquelle je me suis lancé il y a quelques temps, sous forme d’élaboration d’un apparat critique

chico.

chico.

https://www.lueur.org/bible/versions/vulgate.html
 en latin.

chico.

chico.

La Bible Annotée de Neuchâtel, élaborée sous la supervision du théologien protestant suisse Frédéric Godet au début du XXe siècle, est une traduction française fidèle aux textes originaux hébreux et grecs. Cette édition offre une multitude d'annotations éclairantes sur la composition et les significations des textes bibliques, ainsi que des informations pertinentes sur leurs origines. Chaque livre de la Bible est accompagné d'un commentaire détaillé et d'études approfondies pour une meilleure compréhension.

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