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Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II.

3 participants

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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ef4ed3
Monseigneur Marcel Lefebvre - [29/11/1905 - 25/03/1991]


"C'était il y a 25 années, le 2 avril 1991, nous déposions le corps de Mgr Lefebvre au lieu où il attend la grande Pâque de notre résurrection. Ses plus jeunes frères Joseph (qui vient de célébrer son 102° anniversaire !) et Michel (décédé en 2009), ainsi que sa dernière sœur Marie-Thérèse (âgée aujourd'hui de 91 ans et vivant en Colombie) étaient présents. Seule manquait parmi les membres encore vivants de sa famille, Mère Marie-Christiane, sa sœur carmélite (décédée en 1996). C'est là que, peu de temps après, le Cardinal Oddi était venu clamer un vibrant : « Merci Monseigneur », et c'est là que ceux qui veulent lui demeurer fidèles aiment à venir se recueillir pour recevoir un peu de son double esprit : amour de Rome et refus de ce qui défigure le visage de l'Eglise.

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ef4ee2

Comment pourrions-nous, encore aujourd'hui, nous détacher du souvenir de Monseigneur, et de tout ce que nous lui devons ? Quasiment seul face à tous, au monde et au Pape – lui qui, pendant plus de quarante années, de Rome à Paris, en passant par le Gabon et le Sénégal, avait toujours été un serviteur docile, zélé et soumis – il affirma avec force et sérénité que l'Eglise ne peut pas vivre sans fidélité, et qu'il ne pouvait pas vivre et œuvrer hors de cette fidélité ! Il savait qu'il serait condamné, mais il le serait pour avoir transmis ce qu'il avait reçu, comme lui avait demandé de le faire le pape Pie XII et comme l'avaient fait tant d'évêques avant lui ! Et la pensée de tant d'âmes désorientées depuis le Concile était pour lui une telle angoisse qu'être ainsi condamné lui était indifférent. Sans vouloir forcer le trait, il a été un beau disciple de Notre Seigneur Jésus-Christ Prêtre et victime, s'offrant à l'immolation pour nous conserver les moyens nécessaires au salut : la Foi, la Doctrine, la Messe et les sacrements, sources de toute grâce.

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4e72b24

Cela n'alla pas sans souffrances et, comme le savent bien ceux qui ont connu et approché un peu Monseigneur, je peux dire que – sans rien retirer de ses positions et de sa fermeté dans les condamnations des erreurs conciliaires, et des actes désastreux du Souverain Pontife – il souffrit jusqu'à la fin de ne pas pouvoir obéir comme il l'avait toujours fait depuis son séminaire romain jusqu'à sa condamnation de 1976. Monseigneur aimait trop l'Eglise romaine pour ne pas être profondément meurtri non seulement de ce que souffrait l'Eglise mais également de devoir s'opposer au pape. Nul plus que lui, peut-être, était ennemi des conflits ; et c'est bien contre tout penchant naturel et surnaturel qu'il a choisi de dire NON à certaines orientations venues de Rome, et au Pape lui-même.

Oui, j'ai vu Monseigneur pleurer sur les maux de l'Eglise, j'ai vu Monseigneur pleurer sur les malheurs de l'Eglise, avant de crier sa souffrance !
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Mgr-lefebvre-4d0ad0c

Je l'ai vu pleurer aussi sur les péchés de ses prêtres, sur les défections de ses prêtres, sur les abandons de ses amis, sur les trahisons de ses proches… Il pleurait alors en silence sans condamner, sans commenter, étonné et meurtri mais toujours déterminé et paisible.

Jusque sur son lit d'hôpital, espérant être bientôt rétabli, il regardait encore l'avenir et se demandait quelle était la meilleure attitude à adopter, les actes à poser ou à ne pas poser, pour continuer son action sans provoquer de nouveaux conflits avec Rome. Il désirait tellement, et espérait toujours pouvoir rétablir le lien avec Rome.

Il faut le dire et le redire, que ce soit avant ou après les sacres, avant ou après Assise, Monseigneur n'a jamais eu comme « principe » de son action le refus de restaurer le lien canonique avec Rome tant que « Rome » ne s'était pas « convertie » ! Il est facile d'isoler ce qu'a pu dire Monseigneur dans un contexte unique et dans des circonstances particulières – comme cela arrive à chacun d'entre nous – pour en faire un principe universel indiscutable auquel il sera alors facile de nous reprocher de n'être pas fidèles !

Un de nos grands anciens me disait il y a peu : « Pourquoi parler de ralliement à la Rome moderniste lorsque l'on parle de normalisation canonique ? Ce sont-là deux notions qui ne se recoupent pas. » Mais il est si facile de tout confondre pour justifier ses refus !

Ce qui est certain, quelles que soient les formules et les expressions utilisées, c'est que c'est toujours au nom de la prudence et non d'un principe que Monseigneur a refusé de poursuivre sur la voie de l'accord prévu le 5 mai 1988. Mgr de Galarreta l'a rappelé fort à propos, et, pour ceux qui l'auraient oublié, je rappelle les termes du courrier adressé par Monseigneur au Cardinal Ratzinger le 6 mai 1988 :

« Hier, c'est avec une réelle satisfaction que j'ai apposé ma signature au protocole élaboré les jours précédents. Mais, vous avez-vous-même constaté une profonde déception à la lecture de la lettre que vous m'avez remise m'apportant la réponse du Saint-Père au sujet de la consécration épiscopale. […] Étant donné les circonstances particulières de cette proposition, le Saint-Père peut très bien facilement abréger la procédure pour que le mandat nous soit communiqué à la mi-juin. Si la réponse était négative, je me verrais, en conscience, obligé de procéder à la consécration, m'appuyant sur l'agrément donné par le Saint Siège dans le protocole pour la consécration d'un évêque membre de la Fraternité. […] Dans l'espoir que cette requête ne sera pas un obstacle irréductible à la réconciliation en cours, je vous prie, Éminence… ».

Monseigneur n'aimait guère les formules mondaines et diplomatiques ; son parler était doux mais franc, et lorsqu'il parlait de « réelle satisfaction » ou de « réconciliation en cours », ce n'était pas une formule de style, mais une réalité. Sa décision était le fruit d'un choix prudentiel, relatif à la date de la consécration épiscopale, non une remise en cause de sa signature du texte signé la veille. Ce n'était pas un refus de principe ; mais le moment n'était pas venu ! Et lors de la retraite sacerdotale de 1989, Monseigneur était très affirmatif :

« Je pense quand même que nous avons besoin d'un lien avec Rome, Rome c'est quand même là que se trouve la succession de Pierre, la succession des apôtres, de l'apôtre Pierre, de la primauté de Pierre et de l'Eglise ; si on coupe avec ce lien, on est vraiment comme une embarcation qui est larguée au grès des flots, sans plus savoir à quel lieu nous sommes rattachés et à qui nous sommes rattachés. »
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ef4f15

Et Monseigneur était alors « excommunié » et « Rome » n'était pas encore « convertie » ! Sans doute évoquait-il alors le sédévacantisme, mais qu'on ne vienne pas me dire que Monseigneur n'attachait aucune importance au lien avec Rome, et n'avait pas le désir de le restaurer ! C'est ce désir, désir dont nous avons hérité, qui justifie d'ailleurs que nous en appelions à la suppléance de l'Eglise. C'est ce désir qui supplée à l'absence de reconnaissance canonique formelle. Malheur à qui en viendrait à ne plus l'avoir, car ce serait se priver de cette suppléance que l'Eglise accorde à ceux qui, malgré eux, ne peuvent lui être liés par les moyens ordinaires.

Le moment est-il venu aujourd'hui ? Je ne sais, mais je le désire et je l'espère, non pour nous, mais pour l'Eglise meurtrie, blessée et toujours belle et vivante au-delà de ses meurtrissures, l'Eglise qui est notre Mère et que je veux aimer et secourir avec tout ce que j'ai reçu d'elle.

S'il faut souffrir encore et attendre encore, nous le ferons par amour pour l'Eglise, le cœur illuminé par le « soleil de la Croix », mais rien ne pourra nous arracher du cœur cet amour de l'Eglise, même et surtout si Elle est malade, souffrante et persécutée.

Et si ce lien était prochainement rétabli – puisque la rumeur en circule – ne croyons pas que l'heure de la souffrance serait passée. L'Eglise aura longtemps encore à souffrir et nous avec Elle et pour Elle, mais c'est une loi qui date de cette Semaine du plus grand amour que nous venons de célébrer. Le soleil de la Croix rayonne au cœur de l'Eglise et en illumine tous les actes, et nul ne peut y échapper s'il veut être chrétien et servir l'Église :

« L'on a dit qu'il faut savoir souffrir non seulement pour l'Eglise, mais par l'Eglise. […] Ce traitement fort, nous faisant efficacement concourir à l'ordre et à la sainteté de l'Eglise, nous sera l'équivalent surnaturel d'une mission. En tout cas, le signe certain que nous gardons la plénitude de l'esprit, est de ne jamais admettre que nous puissions souffrir par l'Eglise autrement que nous pouvons souffrir par Dieu. » (P. Clérissac, Le mystère de l'Eglise)

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ef4f1f

Saint temps de Pâques à tous, dans la joie d'avoir été aimés au-delà de ce que nous pourrions jamais mériter, et dans la joie d'aimer Celui qui, aujourd'hui glorieux, a voulu se faire le plus petit et le plus méconnu des hommes. Que sa Sainte Mère ne soit pas oubliée, tellement unie à Lui ici-bas qu'elle ne pouvait en être séparée dans la gloire."

Source : http://laportelatine.org/quisommesnous/BioMgrLefebvre/mgr_lefebvre_meurtri_simoulin_160325.php

Vidéo : https://youtu.be/s36aHRE-NfM

"Le péché le plus grave est de deshonorer Dieu."
Vidéo : https://youtu.be/-8coQaCyu-M



Dernière édition par Marmhonie le Lun 29 Aoû - 21:29, édité 1 fois

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Les traditionnalistes n'ont aucun rapport avec les fascistes ni les fanatiques.

Par exemple, Pinochet fut un monstre, à mon avis personnel.

Dans ce que dit Mgr Lefebvre, il s'en tient à la condition de l'Église catholique sous sa dictature. Du moment que les catholiques sont protégés et mis en valeur comme religion d'État, l'évêque est satisfait. Le pape de l'époque aussi !

Notez bien qu'il resserre stricto sensu sur l'Église catholique au Chili. Et que son questionneur évite de lui poser des questions qu'il fallait poser !

Il n'a émis aucun avis personnel, il n'a jamais rencontré Pinochet et n'avait rien à voir avec lui, contrairement au pape Jean-Paul II qui le soutint contre le communisme.
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ef72c4M

Paul VI en tant que pape a soutenu la junte et la mise en place de Pinochet par la CIA avec la bénédiction du pape :
"De nombreux gouvernements se joignirent à cette "lutte," les États-Unis prenant la tête de la meute. Le président Richard Nixon et son conseiller à la Sécurité nationale Henry Kissinger allouèrent 8 millions de dollars à la campagne visant à déstabiliser Allende. Tout en maintenant une apparence de réformes libérales et une politique plus détendue envers l'URSS, lancée par Jean XXIII, le Vatican, sous la direction du Pape Paul VI, accorda son soutien au dictateur chilien.
Dans un câble daté du 18 octobre 1973, l'Archevêque Giovanni Benelli, vice-ministre des affaires étrangères du Vatican, niait les crimes commis par la junte de Pinochet, exprimant « ses graves inquiétudes et celles du Pape au sujet de la campagne internationale réussie des gauchistes pour déformer complètement les réalités de la situation chilienne."

Source Wikileaks : https://www.wsws.org/fr/articles/2013/avr2013/wiki-a16.shtml

Si vous cherchez les fachos au Vatican : ce sont les modernistes actuel ! Paul VI, Jean-Paul II et le pape François qui sont pour la loi du plus fort et le libéralisme américain.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Marcel Lefebvre ou la sauvegarde de la messe catholique
http://marcellefebvre.info/fr

Mgr Lefebvre a voulu seulement sauver le rite tridentin qui devenait illégal sous Jean-Paul II, ce que ce dernier avait l'interdiction papale de faire selon ses prédécesseurs. Or JP2 avait bien fait cette promesse éternelle qu'il bafoua immédiatement élu pour imposer le rite protestant Paul VI.
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. 72905_Lefebvre_messe_toujours

Paul VI en avait peur, Jean-Paul I allait en sa faveur, Jean-Paul II le renia, Benoit XVI présenta officiellement son pardon pour l'injustice faite aux 2000 ans de catholicisme.
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. 32027_Lefebvre_eveque

Depuis quand un pape peut-il renier tous les anciens papes pour cultiver sa seule personne et son seul objectif : libérer la Pologne du communisme en s'associant avec n'importe qui, y compris les ennemis de toujours de l'Eglise ?
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. 62283_Lefebvre_testament

Autrement dit, qui fut le vrai fasciste et qui fut simplement un pion rebelle écrasé pour avoir dénoncé de tels accords politiques sans rapport avec la foi catholique ?

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Cela fait 25 ans que Mgr Lefebvre est décédé.

Un texte qui vaut le coup d'être relu :
www.dici.org/dl/fichiers/sermon_ordinations_76.pdf

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Une fois n'est pas coutume, je vous renvoie à la lecture de DICI de ce jour, qui reproduit l’homélie de M. l'abbé Schmidberger aux obsèques de Mgr Lefebvre.

Si seulement le Supérieur actuel de la Fraternité était resté fidèle à la promesse réitérée ce jour là par son prédécesseur: Tant que l’esprit de destruction soufflera dans les évêchés et les dicastères romains, il n’y aura aucune harmonisation ni accord possibles.

C'est le même DICI qui communiqua il y quelques jours seulement que Mgr Fellay a expulsé Mgr Williamson, et de tout évidence tant d'autres, pour s'être opposé, suivant la position historique de la Fraternité, à toute harmonisation ou accord avec les destructeurs romains !

Transmettez-vous ce que vous avez reçu, Monsieur le Supérieur général?

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4f1245b

Une fois n'est pas coutume, je vous renvoie à la lecture de DICI de ce jour, qui reproduit l’homélie de M. l'abbé Schmidberger aux obsèques de Mgr Lefebvre.

Si seulement le Supérieur actuel de la Fraternité était resté fidèle à la promesse réitérée ce jour là par son prédécesseur: Tant que l’esprit de destruction soufflera dans les évêchés et les dicastères romains, il n’y aura aucune harmonisation ni accord possibles.

C'est le même DICI qui communiqua il y quelques jours seulement que Mgr Fellay a expulsé Mgr Williamson, et de tout évidence tant d'autres, pour s'être opposé, suivant la position historique de la Fraternité, à toute harmonisation ou accord avec les destructeurs romains !

Transmettez-vous ce que vous avez reçu, Monsieur le Supérieur général?





Une vie à l’imitation de Jésus-Christ


Le 2 avril 1991 furent célébrées les obsèques de Mgr Marcel Lefebvre, à Ecône. Voici le sermon que prononça l’abbé Franz Schmidberger, alors Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, au cours de la Messe de Requiem.

Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo, et invéntus est justus. Non est invéntus símilis illi qui conserváret legem Excélsi. Voici le souverain prêtre, qui, durant sa vie a plu à Dieu et fut trouvé juste. Nul ne s’est trouvé semblable à lui pour observer la Loi du Très-Haut. (Graduel de la messe Statuit des confesseurs pontifes)

Excellences,

Chers membres de la famille, frères et sœurs de Monseigneur Lefebvre,

Mes bien chers frères et amis,

Nous voici réunis autour de la dépouille mortelle de notre Père bien-aimé, de notre fondateur et Supérieur général pendant de longues années, autour de cet évêque fidèle à sa mission de docteur et pasteur de l’Église, une, sainte, catholique et apostolique, de ce missionnaire infatigable, de ce père d’une nouvelle génération de prêtres, de ce sauveur du très saint sacrifice de la messe dans son rite romain authentique et vénérable, de ce combattant du règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Voici le grand prêtre qui durant sa vie a plu à Dieu et fut trouvé juste. Nul ne s’est trouvé semblable à lui pour observer la Loi du Très-Haut. »

Nous voici réunis, dis-je, avec une douleur profonde, comme des orphelins, dans les larmes et dans les gémissements, mais aussi dans l’espérance chrétienne et l’admiration en face d’une telle vie chrétienne, sacerdotale et épiscopale. Mes confrères et moi-même, nous vous remercions, chers fidèles, d’être venus des quatre coins du monde pour rendre un dernier hommage à cet homme extraordinaire de notre siècle. Avant d’exprimer quelle fut sa vie, je vous donnerai quelques détails sur les dernières semaines et les derniers jours du cher défunt.

Ses derniers jours

Le soir de la fête de saint Thomas d’Aquin, le 7 mars, Monseigneur célébrait à Écône la messe pour les amis et bienfaiteurs du Valais, et leur donna ensuite une conférence sur la situation de l’Église et sur notre devoir dans le combat et les labeurs pour les institutions chrétiennes. Il se plaignait de douleurs au ventre et ne participa pas au repas. Le jour suivant, il offrait pour la dernière fois le saint sacrifice sur nos autels et, malgré des douleurs sensibles, il partait aussitôt pour Paris à une réunion des responsables des Cercles de la Tradition. En route, son état de santé s’avérait alarmant. Après avoir passé la première partie de la nuit du vendredi au samedi dans un hôtel, il revenait à l’aube à Écône avec M. Borgeat, son chauffeur. Sur sa propre demande il est hospitalisé à l’hôpital de Martigny. Les médecins supposèrent d’abord une infection intestinale et le mirent à la diète, lui prescrivant des perfusions.

Le lundi 11 mars, dans l’après-midi, je lui rendis visite une dernière fois ; il était plein d’humour et les douleurs avaient diminué un peu. « Je trouve injuste, dit-il à l’infirmière, que l’on ne me donne rien à manger et que malgré tout, je paye le même prix de pension. Vous faites une affaire avec moi ! » Et se tournant vers moi, il dit avec un sourire : « J’ai demandé à M. l’abbé Simoulin de bien préparer le caveau. Si je pouvais mourir comme ma sœur Jeanne, ce serait une belle mort… ». Et dans ce contexte, il me dit : « Je vous appellerai », faisant sans doute allusion à ses derniers moments. Je lui donnais les dernières nouvelles de la Fraternité qu’il écouta avec grand intérêt : c’était, avant tout, le projet d’une nouvelle maison généralice que je lui exposais, avec les raisons favorables à ce projet. « Que Dieu bénisse ce projet », fut sa conclusion. C’est sur ces paroles que je l’ai quitté.

Au soir de ce même jour, M. l’abbé Simoulin, à la demande de Monseigneur lui-même, lui donna l’extrême-onction. Avec le scanner, les médecins diagnostiquèrent, le 15 mars, une tumeur importante. Une opération s’avérait nécessaire. Le dimanche de la Passion, il put encore s’unir sacramentellement une dernière fois à la Victime eucharistique de nos autels. L’opération se fit dans la matinée du 18 mars et se déroula tout à fait normalement : trois grands kystes furent enlevés. Les analyses subséquentes révéleront leur nature cancéreuse. Quelques jours plus tard, des problèmes cardiaques se manifestaient, c’est pourquoi notre patient fut gardé aux soins intensifs. Le samedi précédant le dimanche des Rameaux, il confirma à M. l’abbé Simoulin qu’il offrait ses souffrances pour la Fraternité et pour l’Église. Ce furent pratiquement ses dernières paroles.

Le matin du dimanche des Rameaux, la fièvre montait à 40 degrés ; seuls les antibiotiques les plus forts parvenaient à la maîtriser. Monseigneur restait conscient mais il perdit au cours de la journée du dimanche la faculté de s’exprimer. Le soir, l’abbé Simoulin le visitait encore une fois vers 19 heures, son état était très inquiétant ; vers 23 heures, l’hôpital prévenait Écône que Monseigneur venait de subir une attaque, probablement une embolie pulmonaire. Toute la communauté du séminaire se rassembla alors à la chapelle. L’abbé Simoulin se rendit à l’hôpital et pria au chevet de Monseigneur les prières des agonisants ; il était dans le coma. Vers 1 h 15 le lundi, le téléphone sonnait à la maison généralice : M. l’abbé Laroche nous annonçait que Monseigneur était à ses derniers instants. Tandis que la communauté de la maison se rassemblait à la chapelle, je partis immédiatement à Martigny où j’arrivais à 3 h l5. Monseigneur était ranimé artificiellement, les fonctions du corps se mouraient peu à peu ; vers 3 h 30, le médecin constatait la mort. Dans un dernier service d’amour, j’ai fermé les yeux à notre Père bien-aimé.

A l’imitation de Jésus-Christ

Si nous jetons un regard sur cette vie très riche, on ne peut que la voir dans une profonde et authentique imitation de Notre Seigneur Jésus-Christ dans les différentes étapes de sa vie, spécialement dans son sacerdoce souverain et dans son sacrifice sur le Calvaire. Les trois ministères de l’Homme-Dieu peuvent se résumer à trois devises qui ont rayonné comme des phares sur le chemin de sa vie : « Credídimus caritáti. Nous avons cru à l’amour » (1 Jn 4, 16) ; « Instauráre ómnia in Christo. Tout renouveler dans le Christ » (Ep 1, 10) ; « Accépi quod et trádidi vobis. Je vous ai transmis ce que j’ai reçu moi-même » (1 Cor 11, 23).

Premièrement : Accépi quod et trádidi vobis ou le munus docendi, le ministère de l’enseignement.

Monseigneur vécut complètement plongé dans la lumière de la foi, où il puisait la doctrine de ses conférences innombrables ; ses entretiens spirituels étaient de véritables sermons. Il était pénétré du mystère de la Sainte Trinité et de l’action du Saint-Esprit dans l’Église et dans les âmes. Toute sa vie était orientée vers le mystère de Jésus-Christ : les mystères du Verbe incarné, du Seigneur et Sauveur crucifié et ressuscité, du souverain Prêtre du Nouveau Testament et de la Victime de nos autels. La très sainte Vierge Marie – avec le dogme de sa maternité divine, de son Immaculée Conception, de sa préservation de tout péché et de sa virginité perpétuelle, de son Assomption au Ciel avec son âme et son corps – était pour lui le seul chemin vers le mystère du Seigneur. L’Épouse mystique du Christ, la sainte Église avec le pontife romain, valaient à ses yeux plus que toute autre chose au monde.

Dans la lumière de la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin, il priait les vérités de la foi ; il les aimait ; il les exposa durant tout son ministère sacerdotal et épiscopal. Sous la direction du grand docteur de l’Église, il composait encore sa dernière œuvre, son Itinéraire spirituel. La fidélité était pour lui un devoir suprême, considérant les paroles de l’Évangile : « Celui qui change ne serait-ce qu’un iota ou un trait de la Loi de foi sera le plus petit dans le Royaume des cieux » (cf. Mt 5, 19).

Il ne se voyait que comme l’écho, le reflet, le porte-parole de l’Église et des conciles, ainsi que de la doctrine des papes. C’est par sa bouche que Pie VI a de nouveau condamné la Révolution française et les soi-disant droits de l’homme. C’est à travers lui que Pie IX, en nos jours, a de nouveau élevé la voix pour rejeter la liberté religieuse comme une iniquité, comme il l’a fait dans l’encyclique Quanta Cura. C’est par lui que le Syllabus a repris vie pour mettre au pilori l’aggiornamento de l’Église, son adaptation aux erreurs contemporaines et à l’esprit du siècle. Les grandes encycliques de Léon XIII se trouvaient sur ses lèvres, comme si ce pape lui-même nous parlait. Mais c’est spécialement saint Pie X qui, par lui, dans les années 70-80, a jeté l’anathème contre un modernisme et un nouveau « Sillon » qui sèment aujourd’hui des ravages bien plus grands que sous le pontificat même de saint Pie X. Depuis 1960, aucun évêque ne s’est trouvé pour insister comme il l’a fait sur la doctrine de l’encyclique Quas Primas du pape Pie XI, sur le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Personne n’a combattu les communistes avec une énergie comparable à la sienne, selon les directives de l’encyclique Divini Redemptoris où Pie XI les désigne comme les ennemis par excellence de la chrétienté, et où il rejette comme impossible toute collaboration avec eux. La même chose vaut pour la franc-maçonnerie. Avec attention il a écouté les mises en garde du pape Pie XII dans Humani Generis contre la nouvelle philosophie et la nouvelle théologie, et il a de nouveau transmis ses avertissements.

Si l’Église, dans les documents des papes et des conciles, est l’oracle du Dieu vivant – et elle l’est – nous devons désigner Monseigneur Lefebvre comme un témoin fidèle à la révélation du Dieu Trine au XXe siècle. C’est pour ce témoignage qu’il a vécu, c’est pour ce témoignage qu’il a souffert, c’est pour ce témoignage qu’il est mort. Témoin en grec se dit « martyr ». Rendant fidèlement témoignage, il a dû nécessairement entrer en contradiction avec l’esprit du Concile, ainsi qu’avec les textes conciliaires qui contredisent la doctrine constante de l’Église. Il avait alors à faire un choix : ou être fidèle à la doctrine de l’Église dans son épanouissement glorieux et sa fertilité en institutions chrétiennes pendant deux millénaires ; ou rompre cette fidélité et s’aligner sur le Concile et les erreurs postconciliaires. C’est la grâce de Dieu qui lui fit choisir sans hésitation la première solution, avec Monseigneur de Castro Mayer, l’autre témoin fidèle. Deo gratias !

Si aujourd’hui, partout dans le monde, sur tous les continents, une nouvelle génération d’apôtres et de témoins de la foi travaillent dans de vrais séminaires, prieurés, maisons de retraite, écoles, couvents et monastères, si nous voyons des groupes de jeunesse catholiques et des familles avec de nombreux enfants réunis autour de l’autel du sacrifice de l’Agneau immolé, c’est en grande partie les fruits de la foi de cet homme, une foi à transporter les montagnes. Le petit grain de sénevé est devenu un grand arbre, dans les rameaux duquel les oiseaux du ciel viennent habiter.

Deuxièmement : Credídimus caritáti, nous avons cru à la charité ou le munus sanctificandi, le ministère de la sanctification.

A quel amour avons-nous cru ? A l’amour immolé, crucifié, de Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, Prêtre et Victime du sacrifice. Laissons parler Monseigneur Lefebvre lui-même. A la date du 4 juin 1981, il écrit aux membres de la Fraternité les mots suivants :

« Toute l’Écriture est tournée vers la Croix, vers la Victime rédemptrice et rayonnante de gloire, et toute la vie de l’Église est tournée vers l’autel du sacrifice, et par conséquent sa principale sollicitude est la sainteté du sacerdoce. L’esprit de l’Église est orienté vers les choses divines, sacrées. Elle forme celui qui donne les choses sacrées : sacérdos, c’est-à-dire sacra dans, celui qui accomplit les actions saintes et sacrées ; sacrifícium, c’est-à-dire sacrum fáciens. Elle lui met dans ses mains consacrées les dons divins et sacrés : sacraménta, les sacrements. L’Église consacre, donne un caractère sacré aux baptisés, aux confirmés, aux rois, aux vierges, aux chevaliers, aux églises, aux calices, aux pierres d’autel, et toutes ces consécrations sont faites dans le rayonnement du sacrifice de Notre-Seigneur et en la Personne de Jésus lui-même. »

Et dans l’homélie de son jubilé d’or, le 23 septembre 1979 à Paris, il expose ceci : « La notion du sacrifice est une notion profondément chrétienne et profondément catholique. Notre vie ne peut pas se passer du sacrifice, dès lors que Notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu lui-même, a voulu prendre un corps comme le nôtre et nous dire : “Prenez votre croix et suivez-moi, si vous voulez être sauvé” ; et qu’il nous a donné l’exemple de la mort sur la Croix, qu’il a répandu son Sang. Voilà tout le mystère de la civilisation chrétienne. La compréhension du sacrifice de sa vie dans la vie quotidienne, l’intelligence de la souffrance chrétienne : ne plus considérer la souffrance comme un mal, comme une douleur insupportable, mais partager ses souffrances et sa maladie avec les souffrances de Notre Seigneur Jésus-Christ en regardant la Croix, en assistant à la sainte messe qui est la continuation de la Passion de Notre-Seigneur sur le Calvaire. Comprendre la souffrance, alors la souffrance devient une joie, et unie à celle de tous les martyrs, unie à celles de tous les saints, de tous les catholiques, de tous les fidèles qui souffrent dans le monde, elle devient un trésor inexprimable pour la conversion des âmes, pour le salut de notre propre âme. Beaucoup d’âmes saintes, chrétiennes, ont même désiré souffrir, ont désiré la souffrance pour s’unir davantage à la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.

« Voilà les hommes qu’a produits la grâce de la messe, des hommes qui assistaient à la messe tous les jours, communiaient avec ferveur et qui sont devenus des modèles et des lumières autour d’eux, sans compter beaucoup de chrétiens et chrétiennes transformés par la grâce. J’ai pu voir, en Afrique, ces villages de païens devenus chrétiens se transformer non seulement, je dirais, spirituellement et surnaturellement mais se transformer physiquement, socialement, économiquement, politiquement ; se transformer parce que ces personnes, de païennes qu’elles étaient, étaient devenues conscientes de la nécessité d’accomplir leur devoir malgré les épreuves, malgré les sacrifices, de tenir leurs engagements et en particulier les engagements du mariage. Alors le village se transformait peu à peu sous l’influence de la grâce du saint sacrifice de la messe. Des âmes aussi, se sont consacrées alors à Dieu, des religieux, des religieuses, des prêtres se donnaient à Dieu. Voilà le fruit de la sainte messe. »

Et dans son Itinéraire spirituel de 1989, il relate un rêve dans lequel Dieu lui a fait entrevoir un jour dans la cathédrale de Dakar, l’image suivante : « devant la dégradation progressive de l’idéal sacerdotal, transmettre dans toute sa pureté doctrinale, dans toute sa charité missionnaire le sacerdoce catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, tel qu’il l’a transmis jusqu’au milieu du XXe siècle ».

Dieu lui-même, par le choix du jour de décès, a imposé le sceau d’authenticité à une telle action sacrificielle pour la sauvegarde du saint sacrifice de la messe et le renouveau du sacerdoce catholique. Monseigneur Lefebvre meurt dans les heures matinales du 25 mars, fête de l’Annonciation, en ce jour où Notre Seigneur Jésus-Christ s’incarne dans le sein de la Mère très sainte et très pure, et où sa nature humaine à ce moment-là, est ointe pour être le Souverain Prêtre éternel du Nouveau Testament. A partir de cette entrée dans le monde, tout son regard est tourné vers l’autel sacrificiel de la Croix et la réfection de nos âmes par les fruits de ce sacrifice.

Monseigneur s’éteint le premier jour de la Semaine sainte, au moment donc où Notre-Seigneur se prépare à son sacrifice, et où dans le Temple, il tient encore les grands discours qui l’opposent aux pharisiens au sujet de sa mission. Comme Notre-Seigneur, on a traîné notre Père bien-aimé devant les tribunaux ecclésiastiques et civils, devant Anne et Caïphe, devant Pilate et Hérode ; et c’est encore sur son lit de mourant qu’on l’a condamné pour soi-disant racisme, lui qui pendant presque trente ans a travaillé comme missionnaire en Afrique noire. « Par sa mort, le juste est arraché de devant la face de l’iniquité » dit la sainte Écriture (Sp 4, 14).

La nuit voile encore la terre quand il expire à 3 h 30, à l’hôpital. Mais peu après, la lumière du nouveau jour transparaît à travers les brumes matinales : le sacrifice est consommé et sa mort devient un triomphe et une victoire. L’éclat de la résurrection nimbe de lumière le deuil et les funérailles d’aujourd’hui. L’Église ne célèbre-t-elle pas, chaque lundi où il n’y a pas de fête, la messe votive de la Sainte Trinité qui commence avec ces paroles : « Louée soit la très sainte Trinité et son indivisible unité, remercions-la parce qu’elle nous a fait miséricorde » ?

Troisièmement : Instauráre ómnia in Christo, tout restaurer, tout instaurer dans le Christ, ou le munus regendi, le pouvoir de gouverner.

Avec toute l’Église, Monseigneur Lefebvre confessait Dieu comme Créateur, Rédempteur, Seigneur et fin ultime de toutes choses. La deuxième Personne de Dieu un et trine, est devenue homme. Et donc tout doit être ordonné vers Notre Seigneur Jésus-Christ, tout doit être résumé en lui, tout consiste en lui et tout doit être restauré en lui. Que la lumière de la foi illumine l’intelligence. Que la lumière et la grâce du Christ fortifient la volonté. Que les mariages, les familles, les écoles et les États se soumettent à sa Loi. Et d’une façon toute particulière le Christ a posé cette Loi de charité dans son Église avec son sacerdoce et sa vie religieuse. La vie et l’enseignement de Monseigneur Lefebvre sont par conséquent christocentriques et, parce qu’on a méprisé ses avertissements, qui, encore une fois, ne sont rien d’autre que l’écho des avertissements des papes, tout s’écroule, tout se dissout : « la fumée de Satan est entrée dans l’Église » (Paul VI, le 29 juin 1972) et les forces anti-chrétiennes détruisent les institutions chrétiennes. Laissons encore une fois la parole à Monseigneur :

« Le résultat de ce Concile est bien pire que celui de la Révolution : les exécutions et les martyrs sont silencieux, des dizaines de milliers de prêtres, de religieux et de religieuses abandonnent leurs engagements, les autres se laïcisent. Les clôtures disparaissent, le vandalisme envahit les églises, les autels sont détruits, les croix disparaissent, les séminaires et les noviciats se vident. Les sociétés civiles encore catholiques se laïcisent sous la pression des autorités romaines : Notre-Seigneur n’a plus à régner ici-bas ! L’enseignement catholique devient œcuménique et libéral, les catéchismes sont changés et ne sont plus catholiques. La Grégorienne à Rome devient mixte, saint Thomas n’est plus à la base de l’enseignement. » (Itinéraire spirituel). Il n’y a qu’une seule solution aux problèmes du genre humain, spécialement pour notre temps : tout ramener au Christ en qui seul il y a la tranquillité dans l’ordre, dans l’ordre de la création et l’ordre de la Rédemption. Pax Christi in regno Christi. La paix du Christ dans le Royaume du Christ.

Monseigneur souffrait des injustices qui lui étaient faites personnellement, des humiliations dans son honneur, foulé aux pieds. Il souffrait de quelques-uns de ses fils prêtres qui lui disaient : « Cette doctrine est dure, qui peut l’entendre ? » (Jn 6, 61), et qui se retiraient et n’allaient plus avec lui. Il souffrait encore mille fois plus à cause de l’Église, il souffrait pour l’Église. A dire vrai, le Christ souffrait en lui pour accomplir dans son Corps mystique l’œuvre de la Rédemption (cf. Col 1, 24).

Continuer son œuvre

Il y a deux conséquences qui semblent devoir être tirées de cette vie et de cette mort : une première pour nous, chers confrères, chers séminaristes, chers frères, chères sœurs, chers fidèles. Le meilleur hommage que nous pouvons rendre au cher défunt, est celui de continuer son œuvre avec courage et confiance, sans dévier ni à droite, ni à gauche du chemin tracé. Que Notre Dame – que Monseigneur invoquait dans toutes ses prédications et conférences – nous obtienne de son divin Fils en cette heure, l’esprit de fidélité, afin que nous puissions transmettre à notre tour ce que Monseigneur nous a transmis. Qu’en cela consiste notre honneur ! Lisez par conséquent sa Déclaration du 21 novembre 1974, qui définit exactement l’esprit de la Fraternité dans la crise de la foi d’aujourd’hui. Lisez la lettre de Monseigneur adressée aux quatre évêques qu’il a consacrés, lettre d’où ressort exactement leur place par rapport à la hiérarchie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. En ce qui concerne la juridiction vis-à-vis des laïcs, c’est une juridiction exceptionnelle et de suppléance pour le salut des âmes, en raison de la faiblesse ou de la défaillance de l’autorité.

Une deuxième conséquence s’ensuit, pour les responsables dans l’Église. Monseigneur Lefebvre a, durant toute sa vie, témoigné de son amour pour le Saint-Siège. Il ne voulait servir que le pape et les évêques, et il l’a fait de triple manière. Tout d’abord, où serait l’Église aujourd’hui, si le Paul de notre temps n’avait pas résisté à Pierre, résistance qui a évité certainement beaucoup d’autres malheurs ? En outre, Monseigneur Lefebvre par son action exemplaire a sauvé l’honneur de l’Église qui, par son essence même, est l’image du Dieu immuable. Ensuite, au milieu de tant de contradictions et d’hostilité, il a réussi à maintenir et à éveiller de nouveau, dans un petit cercle de prêtres et de fidèles, l’esprit authentique de Jésus-Christ. C’est ainsi qu’il a tracé le chemin qui seul, peut conduire à la guérison et au renouveau de l’Église : c’est l’esprit de sainteté qui découle de la Croix du Christ. Enfin, il a en effet formé une petite élite qui est à la disposition du Saint-Siège et des évêques. Mais permettez-moi de préciser : elle est à leur disposition en excluant tout compromis et toute concession vis-à-vis des erreurs du concile Vatican II et des réformes qui en découlent. Tant que l’esprit de destruction soufflera dans les évêchés et les dicastères romains, il n’y aura aucune harmonisation ni accord possibles. Nous voulons travailler à la construction de l’Église et non pas à sa démolition.

On lit dans les journaux que Rome aurait attendu jusqu’à la fin le « repentir » de Monseigneur… De quoi peut se repentir un homme qui a accompli son devoir jusqu’au bout, en préservant ou en redonnant à l’Église les moyens qui sont absolument nécessaires à la sainteté ? N’était-ce pas une bonne œuvre de lui donner des pasteurs catholiques, elle qui est occupée par des mercenaires, des voleurs et des larrons ? « Est-ce pour cette bonne œuvre que vous lapidez votre frère ? » (cf. Jn 10, 32).

En cette heure, nous supplions Rome et les évêques : Abandonnez l’œcuménisme funeste, la laïcisation de la société et la protestantisation du culte divin. Retournez à la saine Tradition de l’Église. Même si vous scellez le tombeau que vous avez creusé à la vraie messe, au Catéchisme du concile de Trente et au titre de Roi universel de Jésus-Christ par mille décrets et excommunications, la vie ressuscitera du tombeau fermé. « Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu ! »

Un signe essentiel d’une telle conversion et d’un tel retour pourrait être – une fois fermé le tombeau de Monseigneur Lefebvre – l’ouverture officielle d’un procès d’information pour constater le degré héroïque de ses vertus. Nous, ses fils, nous sommes les témoins privilégiés de ses mérites, de la force de sa foi, de son amour brûlant de Dieu et du prochain, de sa résignation dans la volonté de Dieu, de son humilité et de sa douceur, de sa vie de prière et d’adoration, de sa haine du péché et son horreur de l’erreur. Personne ne s’est approché de lui sans repartir meilleur ; il a rayonné la sainteté et il l’a créée instrumentalement dans son entourage. Un jour, un vieux prêtre, observateur critique de la situation d’aujourd’hui, me disait : « Monseigneur Lefebvre est la charité ».

Tournons-nous en cette heure vers la très sainte Vierge Marie, Mère de miséricorde, Mère du souverain Prêtre, Médiatrice de toutes les grâces, afin qu’elle recommande l’âme de son fidèle serviteur à son divin Fils et la lui présente. L’œuvre de Monseigneur Lefebvre sur cette terre est accomplie. Maintenant commence son ministère d’intercesseur dans l’éternité. Il a donné tout ce qu’il avait à donner : sa doctrine d’évêque, son action de missionnaire infatigable, le miracle d’une nouvelle génération de prêtres, un exemple dans la souffrance, et les quatre évêques auxiliaires dispensateurs du Saint-Esprit sur l’Église et les âmes. Dieu lui a demandé une dernière chose : sa vie. « Puisqu’il a aimé les siens, il les aima jusqu’au bout, usque in finem » (Jn 13, 1).

Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo, et invéntus est justus. Non est invéntus símilis illi qui conserváret legem Excélsi (Eccli 44, 16-20).

(Source : FSSPX/MG – DICI du 02/04/15)

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Pie X :
Animal Insaisissable.
Les gens de nos jours ne sont ni normaux ni raisonnables.
Toute l’histoire ne montre pas de fléau comparable.

« De par sa nature, le modernisme est nécessairement un animal insaisissable ». Le modernisme étant l’ennemi mortel actuel de l’Église catholique, on ne peut jamais assez l’analyser. En tant qu’ennemi particulier de l’Église, on peut le définir comme un mouvement de pensée et une croyance qui stipule qu’il faut adapter l’Église au monde moderne, en changeant la substance du catholicisme tout en maintenant ses apparences. Cette erreur terrible a gagné des Catholiques sans nombre dès le moment où il obtint l’approbation officielle du sommet de l’Église durant Vatican II, et par la suite il a mené beaucoup de cardinaux, d’évêques et de prêtres sur la voie de la perdition éternelle, sans oublier les laïcs qui les suivent, en minant à sa racine leur foi. Voyons pourquoi il est si insaisissable, comme rien d’autre.
C’est un animal insaisissable car, à l’instar de toutes les hérésies, il fallait qu’il se déguisât pour paraître acceptable aux croyants catholiques. Aussi s’exprime-t-il constamment en formules ambiguës, explicables à la fois dans un sens catholique ou anticatholique. C’est pour cela que Vatican II est ambigu du début à la fin, recourant à des formules capables de se faufiler et de glisser entre l’Église et le monde moderne, de manière à y cacher la contradiction fondamentale entre les deux. Pour Paul VI, croyant à la fois profondément et en le monde et en l’Église (tels qu’il les concevait), de telles formules étaient instinctives et abondantes. Les documents de son Concile, Vatican II, sont truffés d’ambiguïtés. D’ailleurs, par ces ambiguïtés, Paul VI croyait vraiment qu’il allait sauver l’Église et le monde, exactement comme Mgr Fellay espère maintenant qu’en parlant des deux côtés de sa bouche il sauvera et la Tradition catholique et les autorités Conciliaires. Vain espoir ! Dieu « déteste la langue double » (Prov. VIII, 13). Celle-ci a toujours servi à duper les Catholiques pour leur faire perdre la foi.

Mais plus qu’insaisissable, le modernisme est de toutes les hérésies uniquement insaisissable car, comme le dit saint Pie X dans Pascendi, il est l’hérésie des hérésies, tel un égoût central qui recueille la crasse de tous les égoûts mineurs ou de toutes les hérésies particulières. Ceci s’explique du fait qu’il est le produit (et le producteur) d’esprits qui n’ont plus aucun ancrage dans quelque vérité ou réalité que ce soit, en sorte que dans le modernisme toute contre-vérité ou hérésie se sente parfaitement chez elle. Ceci n’est possible que parce que son principe fondamental est philosophique, la supposée incapacité de l’esprit humain de connaître quoi que ce soit au-delà des cinq sens externes de l’homme. Un tel esprit est comme une sale bouteille de vin. Elle salit tout ce qui y est versé, même le vin le plus fin ou la vérité la plus sublime. Tandis que toute autre hérésie affronte une vérité particulière de la foi, l’erreur philosophique à la racine du modernisme sape la vérité universelle, même lorsqu’elle fait semblant de professer telle vérité en particulier. Par exemple, Benoît XVI serait sans doute horrifié si on l’accusait de ne pas croire en tel Article du Credo, mais cela ne l’empêcherait pas de les saper tous et chacun en les « mettant à jour ».

Or, jamais comme aujourd’hui autant d’esprits ne se sont-ils décrochés de toute vérité objective, un tel décrochage étant la libération finale de l’homme par laquelle la réalité ne peut plus s’imposer à moi, alors que moi je peux m’imposer à toute réalité. J’ai pris la place de Dieu. Ainsi, trop de Catholiques s’étant laissés infecter par le monde d’aujourd’hui, ils accueillirent le modernisme lorsqu’il ressurgit à Vatican II, car voilà   le Pape lui-même qui mettait le sceau apparent de l’approbation catholique sur le modernisme, et désamorçait par là toute la Vérité catholique. Désormais les Catholiques étaient libres, tout en restant Catholiques. Criez la liberté à travers l’Église !

Alors, comment s’y prendre avec cet « animal si insaisissable » ? Sûrement pas en se rendant à Rome pour socialiser avec ses principales victimes et auteurs, les officiels actuellement au sommet de l’Église. Satan lui-même n’a peut-être pas la cuillère assez longue pour souper avec ces renards, ces requins et ces loups (objectifs), d’autant plus dangereux de par leur possible ignorance (subjective) de leur propre condition fatale. Priez le Rosaire de Notre-Dame pour qu’elle entoure vos têtes et vos cœurs de sa propre armure protectrice.
Kyrie eleison.

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Les bons et les mauvais »  
Quand la fiction rattrape et dépasse même la réalité


Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4ff3e4d
 Une grosse voiture noire roule entre deux rangées de peupliers. Elle est immatriculée au Vatican. A l’arrière, un prélat et son tout nou­veau secrétaire, un jeune abbé, conversent.

L’abbé : « C’est donc une vraie messe de saint Pie V que vous allez célébrer dans ce séminaire allemand, Monseigneur ? Je ne comprends pas très bien ; n’avons-nous pas proclamé pendant des années que ces gens-là étaient infréquentables et schismatiques ?

_ Et vous ne l’avez pas cru, j’espère, l’abbé. En fait, nous ne pouvions pas condamner ce vieil archevêque réellement. Nous aurions même pu mener notre affaire en l’intégrant pacifiquement dans l’église. Mais nous avons pensé qu’en fustigeant cette excommunication nous créerions avec le passé une rupture qui favoriserait nos projets.

_Excusez-moi, Monseigneur, mais je ne saisis toujours pas.
_ Vous êtes trop jeune, l’abbé. A cette époque-là, je veux dire il y a plus de cinquante ans, c’était la montée du communisme. Le vieux Pie XII, comme ses prédécesseurs, ne trouvait à y opposer que la fermeté de la doctrine. Au fond, il croyait que le roc de l’Église résisterait à la tempête. Nous pensions au contraire, avec Montini et Casaroli, que le communisme submergerait totalement le monde et que si nous laissions les choses en l’état, l’Église sombrerait ou serait, au mieux, refoulée dans les catacombes. A notre avis, il fallait assouplir l’Église, la rendre adaptable à toutes les circonstances. En quelque sorte, nous voulions couper les amarres avec un passé trop lourd et avec une doctrine trop pesante pour que l’Église puisse surnager, un peu comme un bouchon dans la houle.

_ Ah ! Je comprends. Comme votre prévision ne s’est pas réalisée, vous entreprenez de renouer avec la Tradition.
_ Vous n’y êtes pas du tout. Bien sûr, notre pronostic était faux. Mais nous ne pouvons pas revenir en arrière, car on ne manquerait pas de faire le bilan de notre action et ce bilan serait catastrophique. Nous sommes donc condamnés à la fuite en avant. Et cela s’accorde finalement très bien avec nos nouvelles prévi­sions. Selon nous, le mondialisme va l’emporter et nous aurons le règne d’une oligarchie financière planétaire sur un univers socialiste. Dans cette perspective, les religions tendront à s’unifier aussi et l’Église, si elle ne fait pas trop la délicate, jouera un rôle fédérateur, comme à Assise et même davantage.

_ Mais alors, Monseigneur, pourquoi aller dans ce séminaire animer cette discussion théologique ?
_ Dans les années 70 nous avions choisi la rupture liturgique  à la fois pour aider et pour masquer l’ensemble de la manœuvre. Et cela a marché à 99 %. Ce qui signifie qu’il y a 1 % d’individus qui, sans toujours comprendre le véritable enjeu, se sont cramponnés à l’ancienne messe et par conséquent à l’ancienne théologie. Bien sûr, leur nombre ne peut pas nous gêner. Mais leur position oui, car elle peut donner des repères à qui vou­drait juger notre politique ou dresser le bilan dont je vous parlais. Nous avons donc essayé de les éliminer en les isolant, en les matraquant, en les ridiculisant. En vain.
Alors nous avons tenté une opération séduction. Ils voulaient leur messe. Eh bien, on la leur donnerait, à condition qu’ils rentrent au bercail et, surtout, qu’ils se taisent. L’affaire aurait abouti en 1988 si nos négociateurs avaient été plus adroits. Au total, nous n’avons récupéré que quelques prêtres et quelques laïcs, juste assez pour en faire des « appâts ».
_ Des appâts, Monseigneur ?
_ Oui des appâts comme avec la chasse aux ca­nards. Pour amener les vols de canards à portée de leurs fusils, les chasseurs at­tachent près de leur affût quelques oiseaux, ce sont les appâts, dont les cris attirent leurs congénères.
_ Et ça marche ?
_ Avec les canards, oui ; avec les intégristes récalcitrants, pas vraiment… surtout avec un vieil évêque Anglais.  Mais cela nous permet, en revanche, d’appliquer un vieux truc des communistes. Quand les communistes trouvent devant eux un bloc d’opposants, ils ne l’atta­quent pas globalement. Ils déterminent dans le bloc une ligne possible de frac­ture et traitent les opposants d’un côté de la ligne comme des « bons » et les autres comme des « mauvais ». Résultat : les « bons », tout heureux d’être reconnus comme tels, cherchent à se démarquer des « mauvais résistants » et ceux-ci se rebiffent. Bref, la fracture se fait assez facilement si l’autorité penche du côté des « bons » et, dans le cas des intégristes, il suffit d’injecter quelques mots, comme schisme ou sédévacantisme , qui n’ont plus de signification pour nous, mais qui en gardent pour eux.
_ Du côté des « bons » qui nous accueillent aujourd’hui dans leurs séminaires, ils s’imaginent qu’ils vont profiter de notre tactique pour réintroduire la Tradition à l’intérieur de l’Église institutionnelle. Alors qu’en fait c’est nous qui les transformerons peu à peu de l’intérieur. Déjà ils ne nous combattent plus. Ils acceptent même de cohabiter dans nos églises. Ils ont par exemple accepté le fait que leurs confessions se fassent désormais sous l’autorité du pape. Le reste suivra.
_ Et si leur analyse était bonne, Monseigneur ? Ne prenons-nous !pas un certain risque ?
_ Mais non, l’abbé. Nous retenons nos petits cadeaux avec un élastique : nos concessions sont toujours limitées et révocables. D’ailleurs les évêques veil­lent au grain. Ils ne voient pas notre politique d’un très bon œil. Ils ne la com­prennent pas bien. Ce n’est pas de leur faute : nous ne les choisissons pas très in­telligents. Et puis, sans le savoir, ils créent utilement une autre opposition dialec­tique où, par rapport à eux, nous jouons le rôle de « bons ». C’est ainsi le clan des « bons » peut affirmer qu’ils ont des amis à Rome et que le pape peut leur réserver de bonnes surprises.
_ Autrement dit, Monseigneur, nous sommes les « bons » du Vatican qui al­lons réconforter les  « bons » intégristes.
_ Exactement, l’abbé. Et vous verrez qu’ils nous recevront très bien. Ils ont été si maltraités pendant cinquante ans qu’ils se sentent flattés et se montrent recon­naissants dès que nous sommes aimables avec eux. Il suffira d’une messe et de quelques bouts de phrases que j’ai préparés pour qu’ils nous croient de leur bord. Ils ne s’inquiéteront même pas de ce que je fais ni de ce que je dis le reste du temps.
_ Mais Dieu, Monseigneur ? Que faisons-nous de Dieu dans tout cela ?
_ Vous, les jeunes, il y a des moments où vous m’inquiétez.
_ Monseigneur, je trouve vos « bons » bien naïfs.

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Marmhonie

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Mgr Williamson :

"Des Infidèles Rabides
Lorsque l’Europe avait la Foi, elle pouvait battre
Les hordes de Musulmans, mais maintenant ? – c’est la débandade."


Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-5043eec
"Alors que les restes chancelants de la chrétienté font face aujourd’hui à une invasion musulmane organisée par les ennemis millénaires de Dieu, invasion rendue possible par les misérables politiciens des nations de l’Ouest et les vilains médias, il est bien de se remémorer combien souvent par le passé la chrétienté fut menacée par de telles invasions, et comment elle se défendait en se tournant vers Dieu. A la fin de l’été 1683, une immense armée musulmane de quelque cent cinquante à trois cent mille soldats assiégea Vienne et menaça d’engloutir l’Europe à partir du Sud-est. Les Musulmans envisagèrent même de capturer Rome pour la gloire de l’Islam. Avec l’aide d’un saint Capucin, le frère Marco d’Aviano, le Pape Innocent XI réussit à rassembler une armée chrétienne faite de quelque 60,000 soldats de plusieurs nations européennes pour soulager Vienne. Voici la prière du Capucin juste avant la bataille :

« Ô grand Dieu des Armées, regardez-nous prostrés aux pieds de votre Majesté, pour ainsi implorer votre pardon pour nos fautes. Nous savons bien que nous avons mérité que l’armée des Infidèles nous opprime, car nos iniquités, chaque jour perpétrées à l’encontre de votre bonté, ont justement provoqué votre colère. Ô grand Dieu, nous Vous demandons pardon du plus profond de notre cœur ; nous haïssons le péché car Vous l’exécrez ; nous sommes affligés car nous avons souvent irrité votre bonté suprême. Pour l’amour de Vous, nous souhaiterions mille fois mourir plutôt que de commettre la moindre action qui vous déplaise. Secourez-nous de votre Grâce, ô Seigneur, et ne permettez pas que nous, vos serviteurs, nous rompions le pacte qu’avec Vous seul nous avons établi. Ayez pitié de nous, ayez pitié de votre Église que la fureur et la force des Infidèles sont prêtes à assujettir. Même si cela est par notre propre faute qu’ils aient envahi ces belles régions chrétiennes, et même si tous ces méfaits qui nous arrivent ne sont rien d’autre que la conséquence de notre propre malice, soyez toujours favorable envers nous, ô Dieu de toute bonté, et ne méprisez pas le travail de vos propres mains. Rappelez-Vous que pour nous sauver de la servitude de Satan, Vous avez versé tout Votre précieux Sang.

« Permettrez-Vous qu’Il soit foulé aux pieds par ces chiens ?
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-5043fcf
Permettrez-Vous que la Foi, cette précieuse perle que Vous recherchâtes avec tant de zèle et secourûtes avec tant de souffrance, soit jetée aux pieds de ces porcs ? N’oubliez pas, ô Seigneur, que si Vous permettez aux Infidèles de prévaloir sur nous, ils blasphémeront votre saint Nom et tourneront en dérision votre puissance, répétant mille fois : “Où est leur Dieu, ce Dieu qui n’a pu les libérer de nos mains ?” Ne permettez point, ô Seigneur, qu’il vous soit reproché d’avoir permis la furie des loups lorsque nous Vous invoquions dans notre angoisse et misère. Venez nous secourir, ô grand Dieu des batailles ! Si Vous nous êtes favorable, les armées des Infidèles ne pourront nous nuire. Dispersez cette peuplade qui a voulu la guerre ! En ce qui nous concerne, nous ne désirons rien d’autre que d’être en paix avec Vous, avec nous-mêmes et nos voisins . . . »

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Templier-4d8f6aa

La prière continue ainsi avec la requête pour les chefs et les soldats des armées chrétiennes d’être raffermis par la Grâce de Dieu, avec l’esprit et le courage des héros de l’Ancien Testament, pour qu’ils puissent réduire à néant les ennemis du nom chrétien et manifester le pouvoir de Dieu. Que Dieu daigne regarder la foi, l’espoir et la charité des soldats chrétiens. En son Nom, Marco les bénira sur le chemin de la bataille. Puisse Dieu retenir le bras de sa colère levé sur eux, et puissent Ses ennemis connaître qu’il n’y a pas d ’autre Dieu que Lui. Comme Moïse, Marco lèvera son bras pour bénir les soldats chrétiens. Que Dieu leur accorde la victoire et la ruine de Ses ennemis, qui sont les leurs, Amen.
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. X1pnwjjkhj3o_wjqo...qeaeesy-1--86c7b

Que cela est politiquement incorrect ! Des « chiens » et des « porcs » – que cela est raciste ! Intolérable ! N’empêche Dieu accorda aux Chrétiens une victoire sensationnelle qui repoussa les Musulmans de trois cents ans ! Ils sont maintenant de retour. Et cette fois, il n’y a virtuellement plus de repentance qui sache en appeler au Dieu Tout-Puissant . . .
Kyrie eleison.

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Mikael

Mikael
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Pourquoi tu nous fais l'apologie de ce monsieur ?

Marmhonie

Marmhonie
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Mikael a écrit:Pourquoi tu nous fais l'apologie de ce monsieur ?
L'apologétique est une science et elle n'est pas traîtée ici.

Nous sommes dans le forum catholique et ce sujet traite de la crise actuelle de l'Histoire de l'Église, sa plus grande crise depuis 2000 ans. Si vous ignorez cet évêque, alors vous ignorez 90% du problème catholique, et donc méconnaissez complètement le XX siècle catholique, ce qui est dommage pour prétendre précher aux catholiques.

Avant tout, l'historique et les fondements.

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samuel

samuel
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Lyon : les traditionalistes contre la reconversion d'une église
L'église Saint-Bernard, désacralisée depuis des années, va être transformée en bureaux et en restaurants. Mais la Fraternité Saint-Pie-X veut la récupérer.
PAR CATHERINE LAGRANGE
Modifié le 07/09/2016 à 11:44 - Publié le 07/09/2016 à 11:30 | Le Point.fr
Aux quatre coins du monde, on reconvertit des églises en musée, en salle de spectacle, en commerce, en bibliothèque et même en boîte de nuit. À Lyon, la reconversion de l'église Saint-Bernard en centre d'affaires avec bureaux, espaces de coworking, terrasses de bistro et restaurants n'est pas du goût de tous.
Les catholiques traditionalistes, proches du courant lefebvriste, qui lorgnaient l'édifice désacralisé depuis près de vingt ans n'acceptent pas de le voir dédié à des activités qui n'ont rien de religieux. « Cela fait treize ans que notre association Les Amis du Bon Pasteur et de Saint-Bernard travaille sur ce lieu pour tenter de lui redonner vie. Nous avons fait plus de vingt propositions à la mairie de Lyon pour que l'église Saint-Bernard soit rendue au culte et confiée à la Fraternité Saint-Pie-X », s'insurge la présidente de l'association, Nicole Hugon. « Nous avons même proposé de la racheter pour 1 euro symbolique, comme cela a été le cas pour la grande mosquée de Bron. » Elle regrette la reconversion de l'église en activités marchandes « alors que les traditionalistes se retrouvent depuis plusieurs décennies dans des appartements, une salle de billard, avant de récupérer récemment une chapelle du côté de Perrache ».
L’archevêché préfère mettre des restaurants
Celle qui milite également au FN et porte les couleurs frontistes aux prochaines législatives vient de lancer une pétition en ligne demandant le retour d'activités sacrées dans cette église des pentes de la Croix-Rousse. « Nous nous opposons à ce projet, une église est un lieu sacré, aidez-nous à rendre l'église Saint-Bernard de Lyon au culte », conclut la pétition, qui a recueilli plus de 300 signatures en quelques jours. Elle a même mobilisé Marion Maréchal-Le Pen, désormais associée au mouvement.
Dans le collimateur de la branche dissidente des catholiques, la mairie de Lyon, mais également l'archevêché, désigné comme complice de l'opération de reconversion. « L'archevêché préfère mettre des restaurants dans cette église plutôt que des catholiques », dénonce encore Nicole Hugon.
Faire vivre le lieu
Le diocèse de Lyon ne voit effectivement pas d'un mauvais œil le projet lancé par la mairie, considérant que l'avenir de cette église, désacralisée depuis longtemps, ne lui appartient plus. « Ce projet a le mérite de faire vivre le lieu et de le mettre au service de la population », estime Amaury Dewavrin, économe du diocèse de Lyon, « on n'est pas opposés au projet à partir du moment où l'on n'en fait pas n'importe quoi ! Il ne s'agit pas d'y mettre un casino ou une boîte de nuit. » L'économe diocésain, chargé de la gestion des biens de l'Église, relève également qu'à côté de cette église désacralisée, d'autres lieux de culte catholiques ont ouvert, comme l'église Saint-Thomas à Vaulx-en-Velin ou encore une chapelle à Villeurbanne. Et s'étonne de l'intérêt porté par les traditionalistes à l'église désacralisée et désaffectée de la Croix-Rousse. « Il nous arrive de prêter des églises à d'autres cultes, orthodoxes, byzantins, maronites…, qui en font la demande, mais, en l'occurrence, les adeptes de saint Pie X ne l'ont jamais fait. Nous découvrons donc cette pétition avec surprise. » En guise de riposte, une autre pétition vient d'être lancée soutenant, elle, le projet municipal de reconversion en centre d'affaires.
http://www.lepoint.fr/societe/lyon-les-traditionalistes-contre-la-reconversion-d-une-eglise-07-09-2016-2066511_23.php?M_BT=52544877662&m_i=dStK3E4UJa4IepgEwHRPJZZttaVOjb6bgL8McqXqeZfEuLFu4yxp7k7P%2Bx8PQdPVlQ3J9nvQ3IoLhdxKskF8zUK_3UtddI#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20160907

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Et s'étonne de l'intérêt porté par les traditionalistes à l'église désacralisée et désaffectée de la Croix-Rousse.
Tout catholique doit protéger les églises sacrées et les prêtres qui viennent y dire la sainte messe.

Or, que constate-t-on ? Des curés qui ont perdu la foi, louent cette église à des commerçants, et c'est une profanation de ses lieux saints ! C'est comme si vous arrachiez des pages de la TMN pour utiliser le papier à nettoyer le dessous de vos chaussures, ou pire.

Quand des prêtres catholiques ont perdu la foi, ils doivent, soit faire pénitence et être suspendus le temps de retrouver la foi, ou bien être excommuniés "Latae sententiae".

Quand des prêtres catholiques, orthodoxes, des imams, des TJ, des rabbins, en viennent à vider leurs salles de cultes de leurs fidèles indignés, quand ils se font de l'argent de poche alors en louant la salle sacrée réservée au culte, à des marchands, pour des manifestations quelconques, ils sont devenus INDIGNES et doivent être suspendus.
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Messe-quotidienne-5057749

Mais pire, ils doivent reconnaître leur échec devant Dieu, demander pardon et laisser la place à d'autres prêtres qui ont la foi de toujours et les grâces sanctifiantes venues de Jéhovah Dieu. On ne peut pas, comme ils le font, louer l'église pour compenser en apportant de l'argent. Et d'abord à qui cet argent du blasphème ? À Mamon ou à Jéhovah ?

Il y a donc de très bons abbés, et peu importe s'ils sont de la FSSPX ou des charismatiques issus de Jean-Paul Ii, que les fidèles suivent, et ils ont la VOCATION de sauver une église de si infâmes profanations. Et ces curés simoniaques indignes s'en étonnent ? Alors dites-moi qu'ils sont devenus fous, qu'ils se droguent, sont en dépression, et ont perdu la confiance en Dieu !

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-50576f6
Voici un simple curé catholique, l'abbé Jean-Jacques Marziac. Il a eu 92 ans ce 2 juillet 2016, un ami. Il convertit, en France, chaque année, des centaines de personnes, il rend la foi à des curés dépressifs qui viennent le voir pour prier avec lui et, 365 jours par an, de 6h du matin à 22h, 7 jours sur 7, depuis plus de 60 ans, il fait des prodiges et a converti en la foi catholiques des centaines de milliers d'âmes. Il n'appartient pas à la FSSPX (Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X). Il a acheté lui-même avec ses économies une église qui se remplit chaque jour, du matin au soir. C'est GRATUIT !

Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Eglise-st-papoul-4f5fc37
Alors, au lieu d'être dans le monde et faire de l'argent sur le dos du bon Dieu, et maintenant, de vouloir vendre leur église aux grandes enseignes commerciales, qu'ils démissionnent et laissent la place à de saints prêtres qui ramènent les âmes à Jéhovah.

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samuel

samuel
Administrateur

Si tout catholique doit protéger son église , pourquoi la hiérarchie permet la vente de ses bâtiments ?

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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samuel a écrit:Si tout catholique doit protéger son église , pourquoi la hiérarchie permet la vente de ses bâtiments ?
Comment ne sais-tu pas que depuis 1905, toutes les églises de France ont été confisquées et sont devenues propriété de l'État. Quand il y a des ventes, l'Église bien sûr tente de racheter.

Elles avaient déjà été toutes confisquées par les révolutionnaires en 1789 pour devenir des "Temples de la Raison" (déesse franc-maçonne) :
Mgr Lefebvre évêque traditionnaliste contre Vatican II. Image-4fec994
Napoléon les rendra toutes celles qui n'avaient pas été détruites, à l'Église, par respect.

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