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Le cas de 12 prêtres crée une grave dissension dans l'Eglise

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Josué

Josué
Administrateur

Le cas de 12 prêtres crée une grave dissension dans l'Eglise chaldéenneLaurence Desjoyaux
Créé le 07/02/2015 / modifié le 07/02/2015 à 14h53

Mgr Louis Sako, patriarche de l'Eglise chaldéenne, a suspendu du ministère une douzaine de prêtres partis d'Irak sans l'autorisation de leurs supérieurs. Cette décision a provoqué des dissensions entre l’évêque chaldéen qui les a accueilli aux Etats-Unis et le reste de l’Eglise chaldéenne. Un synode extraordinaire a commencé le 7 février dans ce contexte tendu, le patriarche ayant mis sa démission dans la balance.

Le 22 octobre dernier, le patriarche des chaldéens, Louis Raphaël Sako, alors à Rome pour le synode sur la famille, publie un décret demandant à quatorze prêtres ayant quitté l'Irak au cours des dernières années sans l'autorisation de leur supérieur de retourner dans ce pays dans un délai d'un mois.

« Douze de ces prêtres étaient partis depuis des années, la plupart pendant le patriarcat de mon prédécesseur, mais deux sont partis plus récemment. Parmi ces prêtres, il y a six moines, nous expliquait le patriarche fin octobre. Depuis plusieurs mois, j'ai invité plusieurs fois ces prêtres en exil à revenir, à me rencontrer avec le supérieur du monastère. Mais ils n'ont rien voulu savoir, j'ai donc publié la sanction car il faut fixer des limites. Ou bien on est prêtre et l'on est fidèle au serment que l'on a fait, ou bien on quitte le sacerdoce. Pourquoi jouer sur les deux tableaux ? »

Deux prêtres ont accepté de rentrer. Le 22 novembre, les autres ont été suspendus de leur ministère.

À San Diego, le diocèse où vivent désormais dix des douze prêtres, ce décret a créé une grande émotion. Mark Arabo, figure de la communauté chaldéenne locale expliquait ainsi à la version américaine d'Aleteia : « Ce que fait le patriarche est inhumain, ce n'est même pas chrétien. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que ces prêtres ne retournent pas en Irak comme le troupeau à l'abattoir. »

Sur cet aspect de la sécurité des prêtres en Irak, souvent évoqué pour justifier leur départ et surtout leur refus de rentrer en Irak, le patriarche nous expliquait : « Il n'y a pas de menaces contre ces prêtres en particulier. Et s'ils risquent une mort certaine en rentrant en Irak, pourquoi sommes-nous encore en vie, nous qui y vivons? Leur départ encourage les autres à partir. C’est très grave vis-à-vis des prêtres qui ont eu le le courage de persévérer dans leur mission et de rester avec leur fidèle en Irak. »

De fait, plusieurs centaines de prêtres, de religieux et d’évêques catholiques, qu’ils soient chaldéens ou syriaques vivent aujourd’hui en Irak dans les zones contrôlées par les Kurdes ou par le gouvernement irakien. Si de nombreux chrétiens ont fui leur pays à la suite de l’offensive de l’Etat islamique sur Mossoul et la plaine de Ninive en juin 2014, il en reste encore 400 000 répartis entre la région autonome du Kurdistan irakien où vivent notamment les déplacés dans des conditions très précaires, Bagdad, la capitale de l’Irak, ou encore à Bassora plus au sud.

Une question canonique
Dans ce qui est aujourd'hui une crise ouverte, le diocèse chaldéen de San Diego, a répliqué (en anglais) en faisant appel au pape François plaidant que le départ des dix prêtres entrainerait la perte de « plus de la moitié des prêtres actifs du diocèse » et une« catastrophe pastorale » pour cinq paroisses.

Par ailleurs, il soutient que la décision de suspendre du ministère 10 prêtres n’appartient pas au patriarche. Pour cela, il met en avant l’article 78 - 2 du code de droit canonique des Eglises orientales qui stipule que « le pouvoir du Patriarche peut s'exercer validement dans les limites du territoire de l'Eglise patriarcale seulement, à moins qu'il ne s'avère autrement de la nature de la chose ou du droit commun ou du droit particulier approuvé par le Pontife Romain. » En clair, Mgr Sarhad Jammo, évêque chaldéen de San Diego, estime que son diocèse ne fait pas partie « des limites du territoire de l’Eglise patriarcale » située géographiquement en Irak, et donc que le patriarche n’a pas à s’immiscer dans les affaires du diocèse.

Cette lecture géographique de l’autorité du siège patriarcal visant à la limiter à l’Irak est loin d’être partagée par tous. Certains estiment que d’une part les nouveaux moyens de communication la rendent caduque, d’autre part qu’elle comporte une part d’hypocrisie. Que ce serait-il passé, en effet, si le siège du patriarcat de l’Eglise chaldéenne avait été transféré aux Etats-Unis comme le souhaitaient certains évêques chaldéens américains au moment de l’élection patriarcale de 2013 ?

Un risque de mini schisme ?
Au-delà de ces subtilités sur lesquelles les canonistes ne manquerons pas d’avoir des avis divergents, cette crise vient s’ajouter à des tensions entre le diocèse de San Diego et l’Eglise chaldéenne. Son évêque n’a pas participé aux assemblées synodales de l’Eglise chaldéenne en 2013 et 2014 et a refusé d’appliquer le nouveau missel approuvé par le synode, rappelle Radio Vatican.

Alors que s’ouvre le 7 février un synode extraordinaire de l’Eglise chaldéenne à Bagdad, certains n’hésitent pas à parler d’un mini schisme possible. Rome doit rendre sa décision sur ce différent complexe le 17 février. D’ores et déjà, le patriarche Louis Sako a prévenu qu’il donnerait sa démission si son avis n’était pas suivi, estimant que son titre ne serait alors plus qu’ « honorifique » et qu'il n'aurait plus de réelle autorité.


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