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Le Grand Nom Mystèrieux ....

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1Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Le Grand Nom Mystèrieux .... Ven 1 Avr - 14:16

Georges.

Georges.

Rappel du premier message :

Bonjour,

Le Nom de Dieu YHWH est un Grand Mystère....

Il ne signifie pas : "Il fait devenir.", ou "l'Eternel." ou "Seigneur.", son sens est sublime et grandiose.
Sa prononciation...Ah...Seule une révélation peut nous permettre de le prononcer....

Je suis heureux maintenant que je vous ai dit ces choses.

Cordialement.



Josué

Josué
Administrateur

[img]Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 28_ger10[/img]

Josué

Josué
Administrateur

aperçu de se livre.
Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Le_nom10

Josué

Josué
Administrateur

Elément central du service religieux,
le nom divin donne ici lieu à
une intéressante étude sur
ses origines et ses diverses facettes
dans le judaïsme et le christianisme.

Après un parcours historique
d’Adam à nos jours,
l’auteur explore les problèmes de transcription et de vocalisation.

Les dictionnaires indiquent que Yahvé (ou Yahweh) est une vocalisation incertaine,
et que Jéhovah est un barbarisme
provenant d’une mauvaise lecture.


Dans cet historique du nom divin,
Gérard Gertoux, hébraïsant tétragrammiste, démontre preuves à l’appui,
que cette dernière affirmation est délibérément fausse.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Salut Josué.
Je possède cet ouvrage et franchement on n'apprend beaucoup de choses sur l'histoire du Nom de Dieu! Et les preuves ne manquent pas pour attester que Dieu veut que son Nom soit connu!
De nombreuses preuves historiques, archéologiques et manuscrites le démontrent.
Passionnant! I love you

Josué

Josué
Administrateur

je vais me le procurer le plus vite possible.

156Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mar 9 Avr - 13:00

Josué

Josué
Administrateur

L’écriture du nom de Dieu ne pose aucun problème : il s’agit du nom de quatre lettres YHWH appelé le Tétragramme. Comment prononcer un tel nom ?
Elément central du service religieux,
le nom divin donne ici lieu à
une intéressante étude sur
ses origines et ses diverses facettes
dans le judaïsme et le christianisme.
Les dictionnaires indiquent que Yahvé (ou Yahweh) est une vocalisation incertaine,
et que Jéhovah est un barbarisme
provenant d’une mauvaise lecture.
D’après le Talmud, l’interdiction de prononcer le Nom est apparue seulement au milieu du deuxième siècle de n.è .La Bible hébraïque possède deux systèmes de vocalisation qui se chevauchent dans le temps. Un système de matres lectionis, le plus ancien, et le système des points-voyelles inventé par les Massorètes.
Jusqu’en 70 de n.è, les grands prêtres juifs lisaient le jour du Yom Kippour
la bénédiction de Nombres 6:24
en prononçant YHWH selon ses lettres,
c’est-à-dire comme il s’écrit.

Josèphe, dans son ouvrage Les antiquités juives fait la remarque suivante :

« Le grand prêtre avait la tête couverte d’une tiare de lin, entourée d’une couronne en or, qui portait en relief les lettres sacrées :
ce sont quatre voyelles. »
Au lieu d’expliquer cette anomalie apparente, des commentateurs induisent en erreur le lecteur en indiquent en note que cette lecture était IAUE. Or, ces ‘ lettres sacrées ’ désignaient le Tétragramme écrit en paléo-hébreu, et non en grec.
La question de savoir quelles étaient les voyelles accompagnant les lettres YHWH serait un non sens, car les voyelles massorétiques ne sont apparues au plus tôt qu’au 6ème siècle de n.è. Avant cette période, les noms hébreux étaient vocalisés grâce aux trois lettres Y, W, H, comme les écrits de Qumrân l’ont confirmé



157Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mar 9 Avr - 16:44

larose



On peut quand même noter que la lettre "Yod", première lettre du tétragramme est en fait une voyelle et non une consonne.

De là à déduire que Josèphe indiquait que phonétiquement le tétragramme se composait de quatres sons voyelles est intéressant. Par exemple, le son "OU" est un son voyelle mais il est composé de deux voyelles dans notre système (A - E - I - O - U - Y). Le tétragramme pourrait alors se composer de quatres sons voyelles et pas forcément de quatres voyelles.

158Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mer 24 Avr - 15:45

Josué

Josué
Administrateur

Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Forme_10

source :historique du nom divin.Gérard Gertoux.

159Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Jeu 25 Avr - 21:37

Josué

Josué
Administrateur

Jéhovah , n. le nom hébreu de Dieu dans l'Ancien Testament.

Idiom
Témoin de Jéhovah un membre d'une secte chrétienne millénariste rejetant la suprématie des institutions étatiques et religieuses sur la conscience personnelle, la foi, etc
Étymologie
med.L Iehoua (h) f. Heb. YHVH (avec les voyelles d'Adonaï "mon seigneur" inclus: voir YAHWEH
http://classic.net.bible.org/lexicon.php?word=j%C3%A9hovah

160Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Ven 8 Mai - 19:47

Josué

Josué
Administrateur

Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Lectur10
"YHVH et parla à Moïse et à Aaron dans le pays d'Egypte en disant:« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois: il doit être le premier mois de l'année pour vous "". Ce fragment a été photographié à l'envers. Le texte est de l'Exode 11:. 8 - 12: 1-2
Cela semble être un patch pour un défilement. Les rouleaux sont fabriqués à partir de peaux d'animaux naturels. Cette zone de la spirale peut avoir usé de l'utilisation ou un défaut naturel, et un patch a été fait. Voici le fragment tourné.

161Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mar 30 Juin - 11:08

Josué

Josué
Administrateur

162Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mer 15 Juil - 14:49

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Regarde certaine grande église, les grande porte devant grande ouverte, personne dedans sauf les visiteur ... Personne pour nous donner un enseignement, mais tu peut visiter et Hum, oui, juste en face on peu bruler les lampions, 1 lampions pour 10€ ... Mais pas de soutient moral ...

Mais special a voir, dans leur peinture au plafond, ou dans leur vitrine tu peut voir le tretragramme de Dieu YHWH ... Mais advenant que tu trouve le curé, il ne saura pas quoi te dire sur cette peinture ...

Aller, voyons une religion qui offre gratuitement des vidéos pour nous enseigner la vérité ... Crois tu cela?

Bonne video ici ...
http://www.jw.org/fr/publications/livres/de-bonnes-nouvelles-de-la-part-de-dieu/qui-est-dieu/video-nom-de-dieu/#?insight[search_id]=1d1c6f16-f5ca-48e9-8e74-18c8db13fb71&insight[search_result_index]=7

https://www.jw.org/fr/

163Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mer 15 Juil - 18:19

Josué

Josué
Administrateur

Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Jyhova10

164Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Jeu 16 Juil - 13:08

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

LOL, comment une personne peu ne pas comprendre avec ce verset?

[*] Jérémie 23:27
[*]27 Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple au moyen de leurs rêves qu’ils ne cessent de se raconter l’un à l’autre+, comme leurs pères ont oublié mon nom par le moyen de Baal+.

[*]Mais c'est pourtant ce qu'ils font en effaçant le nom de Jehovah de la bible ...
[*]

[*] Isaïe 42:8
[*]“ Je suis Jéhovah. C’est là mon nom+ ; et je ne donnerai ma gloire à aucun autre+ ni ma louange+ aux images taillées+.


[*]Que peut-on rajouter quand le Dieu vivant à parler ...

Une remarquable exposition sur la bible
http://www.jw.org/fr/temoins-de-jehovah/activites/bethel/jehovah-nom-de-dieu-bible-video/

https://www.jw.org/fr/

165Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Dim 19 Juil - 15:23

Josué

Josué
Administrateur

Ce nom, grâce aux découvertes archéologiques récentes en Israël, a été trouvé pour faire partie des mots et des noms ont été que plus anciennement connu hébreu. Il ya un nombre incalculable d'usages dans le Tanakh («Ancien Testament») où cette forme de nom sacré est utilisé comme une conjonction dans les noms bibliques. Certains des exemples les plus courants sont:

Eliyahu (Élie)
YeremiYahu (Jérémie)
YeshiYahu (Isaïe)
YahuShafat ('Josephat')
Netanyahu (aussi le nom de l'ancien Premier ministre israélien)
YahuNatan ('Jonethan')
et bien sûr, le messianique Salut Nom YAHU'SHUAH ('Yeshuah')



Dans chacun des exemples ci-dessus, la signification de ces noms se rapportent à la Nom du Très-Haut, par exemple. yahu fait la force, mon Dieu est yahu , etc.

De même, la tribu de Juda, dont la descendance jusqu'à ce jour, représente encore la foi hébraïque originale institué par Moïse selon le mandat divin qui lui a été remis personnellement par yahu, Dieu d'Israël, il ya quelque 4000 ans. Tous les catastrophes du temps échoué à effacer la tribu de Juda, qui est aujourd'hui connu comme «les Juifs» - en hébreu: Yahudim . La tribu de Juda, en hébreu est «Yahuda ' , un Juif est 'Yahudi '. Même si aucun sens hébreu spécifique est attaché à ce terme dans l'utilisation moderne, nous ne trouvons les significations suivantes appliquée à des personnages obscurs de la Bible avec des noms similaires:

166Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Jeu 29 Oct - 19:54

Josué

Josué
Administrateur

Sébastien Morlet a livré, dans la Revue d’études augustiniennes et patristiques (60, 2014, 213-252), une étude tout à fait remarquable, intitulée « Mentions et interprétations du tétragramme chez Eusèbe de Césarée« . L’étude est assortie d’un appendice présentant les 26 textes discutés.

Eusèbe de Césarée apparaît comme l’auteur chrétien de l’Antiquité qui évoque le plus souvent le tétragramme. L’article fournit en grec et en traduction l’ensemble du dossier. Le témoignage d’Eusèbe transmet un certain nombre de traditions juives relatives au nom divin. Il documente également des états du texte biblique, qui ne sont pas toujours faciles à identifier, et où le tétragramme était rendu tel quel, en hébreu. Eusèbe interprète le tétragramme d’une façon particulière : tantôt indication du Père par rapport au Fils, tantôt indication de la divinité du Fils par rapport aux anges. Eusèbe est ici en rupture avec l’interprétation juive, mais aussi avec celle d’Origène, qui semble pourtant être sa source majeure. L’Alexandrin paraît en effet avoir considéré le tétragramme avant tout, sinon exclusivement, comme un nom de Dieu en tant que tel, c’est-à-dire du Père.

Eusèbe rapporte les traditions juives concernant le tétragramme (cf. p.215) : qu’il est indicible (ἄρρητος) et imprononçable (ἀνεκφώνητος), qu’il se compose de sept voyelles, que le grand-prêtre portait sur son front la prononciation du Nom, que le tétragramme correspond à κύριος, ou que ce Nom dévoile l’indicible caractère de Dieu tandis que les substituts (Adonay, El, Elohim/אדני, אל, אלהים) ses qualités seulement. Morlet se demande à juste titre si Eusèbe tenait ses traditions de première main, ou s’il ne fait que rapporter ce qu’il a entendu auprès de son maître Origène (p.217, 230). Sans doute consultait-il les Hexaples, dont la deuxième colonne reproduisait le texte hébraïque translittéré en grec (avec le tétragramme conservé en hébreu semble-t-il, cf. p.218 ; à peu près idem pour la troisième colonne, Aquila, et la quatrième, Symmaque, cf. p.219, à la variante près que le nom figurait soit en hébreu carré, soit sous la forme ΠΙΠΙ).

Parfois, Eusèbe intrigue, car il mentionne un état du texte de la Septante qui nous est absolument inconnu : ainsi dans la Démonstration évangélique, V, II, 3 et IX, 7, 14, il commente la présence du tétragramme quand notre texte, et toute la tradition manuscrite, ne connaît que θεός. On pourrait penser à une erreur, c’est même très tentant (p224) :

On pourrait n’y voir qu’une méprise d’Eusèbe si ce dernier, dans le second cas, n’évoquait très précisément » le Dieu indiqué plus haut – ou : le Dieu supérieur indiqué – par le tétragramme. Peut-être donc Eusèbe disposait-il d’un texte qui , à côté de θεός, donnait l’indication יהוה ou ΠΙΠΙ (…).

D’autres remarques d’Eusèbe donnent à penser que son texte contenait des indications marginales, ou scholies, qu’il commente en même tant que le texte : tout cela rend extrêmement périlleuse toute description, et commentaire, de l’état textuel des Septante qu’il avait sous les yeux. Du point de vue exégétique, Eusèbe interprète souvent le tétragramme comme une désignation du Christ, spécialement dans les livres de la Genèse, de l’Exode et des Nombres (p.226). Dans les autres cas, dans les Psaumes précisément, ce même tétragramme désigne le Père.

La présence ou non du tétragramme est donc une sorte de « vivier exégétique ».

Plus rarement, Eusèbe propose une interprétation christologique du tétragramme lorsque, dans le texte biblique, le « Seigneur » désigné par le nom ineffable se trouve distingué d’un autre Seigneur, nommé de la même façon ou d’une manière qui ne laisse aucun doute, selon lui, sur sa qualité de Dieu suprême. Il note ainsi qu’en Gn 19, 23 – le Seigneur fit pleuvoir d’auprès du Seigneur –, le mot κύριος traduit à deux reprises le tétragramme. (p.227)

On est étonné que Morlet ne fasse pas une allusion au Dialogue entre Athanase et Zachée (IVe s. prob.), §15. Car pour qui est familier des dialogues entre Juifs et Chrétiens composés durant les IIe-IVe siècles, ce type « démonstrations » était courant (traduction personnelle depuis Conybeare) :

Athanase : Lorsque l’Écriture déclare : et Seigneur Dieu fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du feu et du souffre, d’auprès de Seigneur depuis le ciel. Et les villes et toute la contrée environnante furent détruites. Ainsi donc, depuis quel Seigneur Seigneur Dieu a-t-il fait pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du souffre et du feu ?
Zachée : On ne dit pas « Seigneur Dieu fit pleuvoir« , mais « Dieu fit pleuvoir« .
Athanase : La plupart des copies ont « Seigneur Dieu« . Supposons que « Dieu » n’a pas été ajouté : n’est-il pas évident que celui qui a fait pleuvoir est celui qui a dit à Lot : voici que j’ai eu de la considération à ton endroit en cette affaire, pour ne pas détruire la ville au sujet de laquelle tu as parlé ?

Mais si Morlet souligne le tribut d’Eusèbe au maître Origène (p.230), sur le sujet du tétragramme Eusèbe innove, car on ne trouve rien chez Origène qui puisse laisser penser que pour lui le tétragramme n’était autre que le Père (p.231). Car pour Eusèbe le Père n’est nommé Seigneur qu’abusivement (p.231). Partout ou presque il pense déceler la trace du Christ.

La façon dont Eusèbe mentionne et commente le tétragramme constitue un exemple significatif d’appropriation chrétienne des réalités juives, dont il existe d’autres exemples dans son oeuvre. (…) La documentation d’Eusèbe était peut-être multiforme : les commentaires d’Origène, les Hexaples, la recension hexaplaire, d’autres manuscrits de la Septante, peut-être glosés. L’interprétation qu’il donne du nom divin résulte certes d’une volonté de faire pièce à son interprétation juive, mais plus généralement d’un projet d’exégèse christologique quasi intégral de l’Écriture qui devait nécessairement amener Eusèbe à prendre ses distances par rapport à sa source principale, Origène, et à proposer finalement, du nom divin, une interprétation qui, la plupart du temps, semble-t-il, n’était pas celle du maître.

167Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 Empty Re: Le Grand Nom Mystèrieux .... Mar 2 Oct - 15:42

Josué

Josué
Administrateur

Le tétragramme chez Eusèbe de Césarée (Morlet, 2014)
by areopage on juillet 30th, 2015

Le Grand Nom Mystèrieux .... - Page 4 3007151
Sébastien Morlet a livré, dans la Revue d’études augustiniennes et patristiques(60, 2014, 213-252), une étude tout à fait remarquable, intitulée « Mentions et interprétations du tétragramme chez Eusèbe de Césarée« . L’étude est assortie d’un appendice présentant les 26 textes discutés.
Eusèbe de Césarée apparaît comme l’auteur chrétien de l’Antiquité qui évoque le plus souvent le tétragramme. L’article fournit en grec et en traduction l’ensemble du dossier. Le témoignage d’Eusèbe transmet un certain nombre de traditions juives relatives au nom divin. Il documente également des états du texte biblique, qui ne sont pas toujours faciles à identifier, et où le tétragramme était rendu tel quel, en hébreu. Eusèbe interprète le tétragramme d’une façon particulière : tantôt indication du Père par rapport au Fils, tantôt indication de la divinité du Fils par rapport aux anges. Eusèbe est ici en rupture avec l’interprétation juive, mais aussi avec celle d’Origène, qui semble pourtant être sa source majeure. L’Alexandrin paraît en effet avoir considéré le tétragramme avant tout, sinon exclusivement, comme un nom de Dieu en tant que tel, c’est-à-dire du Père.
Eusèbe rapporte les traditions juives concernant le tétragramme (cf. p.215) : qu’il est indicible (ἄρρητος) et imprononçable (ἀνεκφώνητος), qu’il se compose de sept voyelles, que le grand-prêtre portait sur son front la prononciation du Nom, que le tétragramme correspond à κύριος, ou que ce Nom dévoile l’indicible caractère de Dieutandis que les substituts (Adonay, El, Elohim/אדני, אל, אלהים) ses qualités seulement. Morlet se demande à juste titre si Eusèbe tenait ses traditions de première main, ou s’il ne fait que rapporter ce qu’il a entendu auprès de son maître Origène (p.217, 230). Sans doute consultait-il les Hexaples, dont la deuxième colonne reproduisait le texte hébraïque translittéré en grec (avec le tétragramme conservé en hébreu semble-t-il, cf. p.218 ; à peu près idem pour la troisième colonne, Aquila, et la quatrième, Symmaque, cf. p.219, à la variante près que le nom figurait soit en hébreu carré, soit sous la forme ΠΙΠΙ).
Parfois, Eusèbe intrigue, car il mentionne un état du texte de la Septante qui nous est absolument inconnu : ainsi dans la Démonstration évangélique, V, II, 3 et IX, 7, 14, il commente la présence du tétragramme quand notre texte, et toute la tradition manuscrite, ne connaît que θεός. On pourrait penser à une erreur, c’est même très tentant (p224) :
On pourrait n’y voir qu’une méprise d’Eusèbe si ce dernier, dans le second cas, n’évoquait très précisément  » le Dieu indiqué plus haut – ou : le Dieu supérieur indiqué – par le tétragramme. Peut-être donc Eusèbe disposait-il d’un texte qui , à côté de θεός, donnait l’indication יהוה ou ΠΙΠΙ (…).
D’autres remarques d’Eusèbe donnent à penser que son texte contenait des indications marginales, ou scholies, qu’il commente en même tant que le texte : tout cela rend extrêmement périlleuse toute description, et commentaire, de l’état textuel des Septante qu’il avait sous les yeux. Du point de vue exégétique, Eusèbe interprète souvent le tétragramme comme une désignation du Christ, spécialement dans les livres de la Genèse, de l’Exode et des Nombres (p.226). Dans les autres cas, dans les Psaumes précisément, ce même tétragramme désigne le Père.
La présence ou non du tétragramme est donc une sorte de « vivier exégétique ».
Plus rarement, Eusèbe propose une interprétation christologique du tétragramme lorsque, dans le texte biblique, le « Seigneur » désigné par le nom ineffable se trouve distingué d’un autre Seigneur, nommé de la même façon ou d’une manière qui ne laisse aucun doute, selon lui, sur sa qualité de Dieu suprême. Il note ainsi qu’en Gn 19, 23 – le Seigneur fit pleuvoir d’auprès du Seigneur –, le mot κύριος traduit à deux reprises le tétragramme. (p.227)
On est étonné que Morlet ne fasse pas une allusion au Dialogue entre Athanase et Zachée (IVe s. prob.), §15. Car pour qui est familier des dialogues entre Juifs et Chrétiens composés durant les IIe-IVe siècles, ce type « démonstrations » était courant (traduction personnelle depuis Conybeare) :
Athanase : Lorsque l’Écriture déclare : et Seigneur Dieu fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du feu et du souffre, d’auprès de Seigneur depuis le ciel. Et les villes et toute la contrée environnante furent détruites. Ainsi donc, depuis quel Seigneur Seigneur Dieu a-t-il fait pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du souffre et du feu ?
Zachée : On ne dit pas « Seigneur Dieu fit pleuvoir« , mais « Dieu fit pleuvoir« .
Athanase : La plupart des copies ont « Seigneur Dieu« . Supposons que « Dieu » n’a pas été ajouté : n’est-il pas évident que celui qui a fait pleuvoir est celui qui a dit à Lot : voici que j’ai eu de la considération à ton endroit en cette affaire, pour ne pas détruire la ville au sujet de laquelle tu as parlé ?
Mais si Morlet souligne le tribut d’Eusèbe au maître Origène (p.230), sur le sujet du tétragramme Eusèbe innove, car on ne trouve rien chez Origène qui puisse laisser penser que pour lui le tétragramme n’était autre que le Père (p.231). Car pour Eusèbe le Père n’est nommé Seigneur qu’abusivement (p.231). Partout ou presque il pense déceler la trace du Christ.
La façon dont Eusèbe mentionne et commente le tétragramme constitue un exemple significatif d’appropriation chrétienne des réalités juives, dont il existe d’autres exemples dans son oeuvre. (…) La documentation d’Eusèbe était peut-être multiforme : les commentaires d’Origène, les Hexaples, la recension hexaplaire, d’autres manuscrits de la Septante, peut-être glosés. L’interprétation qu’il donne du nom divin résulte certes d’une volonté de faire pièce à son interprétation juive, mais plus généralement d’un projet d’exégèse christologique quasi intégral de l’Écriture qui devait nécessairement amener Eusèbe à prendre ses distances par rapport à sa source principale, Origène, et à proposer finalement, du nom divin, une interprétation qui, la plupart du temps, semble-t-il, n’était pas celle du maître.
A juste titre, Morlet interroge :
Que pouvait penser un juif de l’interprétation christologique du tétragramme ? Et comment ne pas rester perplexe devant l’audace exégétique d’Eusèbe ?
A quoi j’ajouterai que l’exégèse d’Eusèbe est en fait confuse, voire contradictoire. Il connaît le nom divin, qu’il cite 22 fois environ ; mais souvent il rapporte que chez les Juifs, ce nom est « imprononçable ». Voilà qui est curieux, et l’on se demande : qu’en pense-t-il lui-même ? Il est bien au courant du substitut Adonay, seulement ses prises de positions christologiques le conduisent sur des sentiers glissants : en filigrane, on devine que, pour lui, le Père ne saurait vraiment être désigné par un nom. Alors, n’en aurait-il pas ? Pas sûr. Car Morlet n’aborde pas un point curieux concernant le nom divin chez Eusèbe, et qu’on pourrait corréler à son usage du tétragramme : ses mentions vocaliséesegrec (cf. TLG ; voir aussi Shaw 2014 : 111-112, 415) :
Démonstration évangélique 4.17.13 : Ἰωσουὲ δέ ἐστιν Ἰαὼ σωτηρία, τοῦτ’ ἔστινθεοῦ σωτήριον
Démonstration évangélique 10.8.28 : φέρονταί γε μὴν παρ’αὐτοῖς ἐπὶ τῆς θείας προσηγορίας καὶ ἕτεραί τινες ἐκφωνήσεις, ὥσπερ οὖν καὶ τὸ Σαδδαὶ καὶ τὸ Ἰαὼκαὶ τὸἪλ καὶ ἄλλα
τούτοις παραπλήσια. 
Extraits prophétiques (p.124, l.13) ᾧ καὶ ἀναμ φιλόγως ἀνάγοιτ’ ἂν ἐπὶ τὸν Χριστὸν τὸν ἀληθῶς υἱὸν τοῦ ……… ἑρμηνεύεται ιαὼ δικαιοσύνη·
Il serait particulièrement intéressant de savoir si pour cette forme Eusèbe était là-encore tributaire d’Origène, ou bien s’il la tenait d’une source juive, ou encore si, à son époque, cette forme du Nom était encore en usage.
http://areopage.net/blog/2015/07/30/le-tetragramme-chez-eusebe-de-cesaree-morlet-2014/

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