Gardasil - Me Coubris : "20 victimes déposeront bientôt plainte"
L'avocat des victimes du vaccin contre le cancer de l'utérus confie au Point.fr que d'autres familles, après celle de Marie-Océane, vont saisir la justice.
Le Gardasil est un vaccin proposé dans le cadre de la prévention du cancer du col de l'utérus aux jeunes filles. À l'âge de 15 ans, Marie-Océane a reçu une première injection en octobre 2010, puis une deuxième en décembre. Deux mois plus tard, des signes cliniques inquiétants apparaissent et bouleversent sa vie. Le lien est rapidement établi avec le vaccin. Elle est alors hospitalisée plusieurs fois dans les mois qui suivent. Aujourd'hui, elle est la première victime du Gardasil à être reconnue par un jugement en France. L'avocat des victimes, Me Coubris, se confie au Point.fr
Le Point.fr : Une jeune fille prénommée Marie-Océane souffre d'une sclérose en plaques à la suite d'une vaccination au Gardasil. Est-ce exact ?
Me Coubris : Le diagnostic posé n'est pas encore tout à fait clair. Il s'agirait d'une encéphalomyélite aiguë et/ou d'une sclérose en plaques. L'encéphalomyélite aiguë est une maladie inflammatoire du système nerveux central, secondaire à une infection virale bactérienne ou à une vaccination. Elle aboutit à une destruction des gaines de myéline et présente des similitudes avec les poussées de sclérose en plaques, d'où la difficulté d'un diagnostic précis, ce qui accentue l'angoisse de Marie-Océane et de ses parents. Cette famille est passée par des étapes de vie dramatiques. Marie-Océane a ainsi perdu temporairement la vue et s'est même retrouvée paraplégique et en fauteuil durant plusieurs mois. Une paralysie faciale l'a également touchée lors d'une crise.
Comment le lien entre le vaccin et la maladie de Marie-Océane a-t-il pu être établi ?
Les troubles sont apparus peu de temps après la deuxième injection et l'équipe médicale qui a pris en charge Marie-Océane a très vite établi le lien avec le vaccin, ce qui a été une chance pour elle, car pour d'autres victimes, le diagnostic n'est pas établi, les laissant dans une errance médicale intenable. Rapidement, les parents de la jeune fille ont déposé une plainte qui a donné lieu à une expertise. En juin dernier, un collège d'experts de Bordeaux a conclu que les troubles neurologiques dont souffre Marie-Océane sont bien en relation avec le vaccin. Outre les particularités de composition de ce vaccin, c'est surtout son adjuvant, l'aluminium, qui semble en cause dans l'atteinte du système nerveux de la jeune fille.
Existe-t-il d'autres cas d'accident avec le Gardasil dans le monde ?
Effectivement, de nombreux cas ont été répertoriés. Au Canada, des recherches sont menées depuis plusieurs années et les effets indésirables sont connus. Aux États-Unis, de nombreuses victimes ont porté plainte et deux jeunes filles sont même décédées des suites de ce vaccin.
En France, d'autres victimes défendues par vous s'apprêtent-elles à porter plainte ?
Le père de Marie-Océane mène un combat remarquable et fédère une vingtaine de familles de jeunes victimes qui vont bientôt porter plainte après le recours déposé par Marie-Océane. La plupart ont entre 16 et 20 ans et ont vu leur vie basculer souvent entre la deuxième et la troisième injection du vaccin.
Quels sont les premiers symptômes rapportés par les victimes ?
Dans les jours qui suivent la première, deuxième ou troisième injection, les victimes rapportent des vomissements, des maux de tête et des douleurs musculaires. Ensuite, les diagnostics sont souvent des scléroses en plaques ou des myofasciites à macrophages (fatigue et douleurs chroniques liées à l'aluminium des vaccins). Ces deux maladies sont dramatiques, car incurables. Les victimes vivent donc pour toujours dans l'inquiétude de l'évolution de leur maladie avec notamment les fameuses poussées de sclérose en plaques, qui laissent les malades de plus en plus affaiblis physiquement. Le vaccin de l'hépatite B est également en cause et cela fait bien longtemps que nous nous battons pour des victimes de ce vaccin avec de nombreux cas de sclérose en plaques.
Dans cette affaire, vous portez aussi plainte contre l'Agence du médicament. Pourquoi ?
Les effets secondaires ne sont pas nouveaux et inconnus. Avant que Marion ne déclare son accident en 2010, l'Agence du médicament avait déjà reçu au moins trois déclarations de pharmacovigilance concernant ce vaccin et elle avait été informée bien avant Marie-Océane des risques qu'il comportait. À la suite du scandale du Mediator en 2010, le Gardasil faisait d'ailleurs partie des 59 médicaments sous surveillance. Pourtant, voici un vaccin à l'efficacité incertaine, qui est toujours recommandé et remboursé par la Sécurité sociale. Je signale d'ailleurs, au passage, que c'est l'un des vaccins les plus chers au monde, à raison de 125 euros l'injection.
L'avocat des victimes du vaccin contre le cancer de l'utérus confie au Point.fr que d'autres familles, après celle de Marie-Océane, vont saisir la justice.
Le Gardasil est un vaccin proposé dans le cadre de la prévention du cancer du col de l'utérus aux jeunes filles. À l'âge de 15 ans, Marie-Océane a reçu une première injection en octobre 2010, puis une deuxième en décembre. Deux mois plus tard, des signes cliniques inquiétants apparaissent et bouleversent sa vie. Le lien est rapidement établi avec le vaccin. Elle est alors hospitalisée plusieurs fois dans les mois qui suivent. Aujourd'hui, elle est la première victime du Gardasil à être reconnue par un jugement en France. L'avocat des victimes, Me Coubris, se confie au Point.fr
Le Point.fr : Une jeune fille prénommée Marie-Océane souffre d'une sclérose en plaques à la suite d'une vaccination au Gardasil. Est-ce exact ?
Me Coubris : Le diagnostic posé n'est pas encore tout à fait clair. Il s'agirait d'une encéphalomyélite aiguë et/ou d'une sclérose en plaques. L'encéphalomyélite aiguë est une maladie inflammatoire du système nerveux central, secondaire à une infection virale bactérienne ou à une vaccination. Elle aboutit à une destruction des gaines de myéline et présente des similitudes avec les poussées de sclérose en plaques, d'où la difficulté d'un diagnostic précis, ce qui accentue l'angoisse de Marie-Océane et de ses parents. Cette famille est passée par des étapes de vie dramatiques. Marie-Océane a ainsi perdu temporairement la vue et s'est même retrouvée paraplégique et en fauteuil durant plusieurs mois. Une paralysie faciale l'a également touchée lors d'une crise.
Comment le lien entre le vaccin et la maladie de Marie-Océane a-t-il pu être établi ?
Les troubles sont apparus peu de temps après la deuxième injection et l'équipe médicale qui a pris en charge Marie-Océane a très vite établi le lien avec le vaccin, ce qui a été une chance pour elle, car pour d'autres victimes, le diagnostic n'est pas établi, les laissant dans une errance médicale intenable. Rapidement, les parents de la jeune fille ont déposé une plainte qui a donné lieu à une expertise. En juin dernier, un collège d'experts de Bordeaux a conclu que les troubles neurologiques dont souffre Marie-Océane sont bien en relation avec le vaccin. Outre les particularités de composition de ce vaccin, c'est surtout son adjuvant, l'aluminium, qui semble en cause dans l'atteinte du système nerveux de la jeune fille.
Existe-t-il d'autres cas d'accident avec le Gardasil dans le monde ?
Effectivement, de nombreux cas ont été répertoriés. Au Canada, des recherches sont menées depuis plusieurs années et les effets indésirables sont connus. Aux États-Unis, de nombreuses victimes ont porté plainte et deux jeunes filles sont même décédées des suites de ce vaccin.
En France, d'autres victimes défendues par vous s'apprêtent-elles à porter plainte ?
Le père de Marie-Océane mène un combat remarquable et fédère une vingtaine de familles de jeunes victimes qui vont bientôt porter plainte après le recours déposé par Marie-Océane. La plupart ont entre 16 et 20 ans et ont vu leur vie basculer souvent entre la deuxième et la troisième injection du vaccin.
Quels sont les premiers symptômes rapportés par les victimes ?
Dans les jours qui suivent la première, deuxième ou troisième injection, les victimes rapportent des vomissements, des maux de tête et des douleurs musculaires. Ensuite, les diagnostics sont souvent des scléroses en plaques ou des myofasciites à macrophages (fatigue et douleurs chroniques liées à l'aluminium des vaccins). Ces deux maladies sont dramatiques, car incurables. Les victimes vivent donc pour toujours dans l'inquiétude de l'évolution de leur maladie avec notamment les fameuses poussées de sclérose en plaques, qui laissent les malades de plus en plus affaiblis physiquement. Le vaccin de l'hépatite B est également en cause et cela fait bien longtemps que nous nous battons pour des victimes de ce vaccin avec de nombreux cas de sclérose en plaques.
Dans cette affaire, vous portez aussi plainte contre l'Agence du médicament. Pourquoi ?
Les effets secondaires ne sont pas nouveaux et inconnus. Avant que Marion ne déclare son accident en 2010, l'Agence du médicament avait déjà reçu au moins trois déclarations de pharmacovigilance concernant ce vaccin et elle avait été informée bien avant Marie-Océane des risques qu'il comportait. À la suite du scandale du Mediator en 2010, le Gardasil faisait d'ailleurs partie des 59 médicaments sous surveillance. Pourtant, voici un vaccin à l'efficacité incertaine, qui est toujours recommandé et remboursé par la Sécurité sociale. Je signale d'ailleurs, au passage, que c'est l'un des vaccins les plus chers au monde, à raison de 125 euros l'injection.