Vendredi 29 avril Garde ce qui t’a été confié (1 Tim. 6:20).

Comme le montre cet avertissement de Paul à Timothée, les idées pernicieuses représentent une menace bien réelle. Aussi l’apôtre faisait-​il cette recommandation pressante à son ami : “ Ô Timothée, garde ce qui est mis en dépôt chez toi" — 1 Timothée 6:20.

Comment pouvons-​nous tenir compte de cet avertissement bienveillant ? Timothée avait reçu un dépôt, quelque chose de précieux à entourer de soins et à protéger. De quoi s’agissait-​il ? Paul lui écrira plus tard : “ Retiens toujours le modèle des paroles salutaires que tu as entendues de moi avec la foi et l’amour qui se rapportent à Christ Jésus. Ce beau dépôt, garde-​le grâce à l’esprit saint qui habite en nous. ” (2 Timothée 1:13, 14). Les “ paroles salutaires ”, “ l’enseignement qui est conforme à l’attachement à Dieu ” : voilà ce qu’était le dépôt (1 Timothée 6:3). Conformément à cette exhortation, les chrétiens d’aujourd’hui sont résolus à protéger leur foi et l’ensemble des vérités dont ils sont dépositaires.

Nous garderons ce dépôt en prenant de bonnes habitudes d’étude de la Bible et en persévérant dans la prière, sans cesser de pratiquer “ envers tous ce qui est bon, mais surtout envers ceux qui nous sont apparentés dans la foi ”. (Galates 6:10 ; Romains 12:11-17.) “ Poursuis la justice, l’attachement à Dieu, la foi, l’amour, l’endurance, la douceur de caractère, dit encore Paul. Combats le beau combat de la foi, saisis fermement la vie éternelle pour laquelle tu as été appelé et tu as fait la belle déclaration publique devant de nombreux témoins. ” (1 Timothée 6:11, 12). Des expressions comme “ combats le beau combat ” ou “ saisis fermement ” sont éloquentes : c’est de façon active et avec détermination que nous devons résister aux influences néfastes pour notre spiritualité.

La Bible souligne la “nécessité” pour les chrétiens de ‘rendre à tous ce qui leur est dû: à qui réclame l’impôt, l’impôt’. Pour quelle raison? “Non seulement à cause de ce courroux, mais encore à cause de votre conscience.” (Romains 13:5, 7). Aussi, plutôt que de céder à la tentation de frauder, les vrais chrétiens obéissent par motif de conscience à l’ordre de Jésus: “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” — Matthieu 22:21.

Dans un exemple, Jésus a parlé d’une semence tombée au milieu de plantes épineuses. Il évoquait par là ceux qui entendent le message du Royaume, mais qui deviennent “ stérile[s] ” parce que “ l’inquiétude de ce système de choses et le pouvoir trompeur de la richesse étouffent la parole ”. (Mat. 13:22.) Notre ennemi utilise effectivement le matérialisme pour nous piéger.
C’est l’association de deux éléments qui étouffe la parole. Le premier est “ l’inquiétude de ce système de choses ”. Durant les “ temps critiques, difficiles à supporter ” que nous traversons, les sujets d’inquiétude ne manquent pas (2 Tim. 3:1). Vu l’augmentation du coût de la vie et du chômage, peut-être avez-vous du mal à joindre les deux bouts. À moins que l’avenir vous soucie et que vous vous demandiez si, à la retraite, vos revenus seront suffisants. Gagnés par ce genre de préoccupations, des chrétiens ont cherché à s’enrichir, pensant que l’argent leur assurerait la sécurité.
Le deuxième élément cité par Jésus est “ le pouvoir trompeur de la richesse ”. Associé à l’inquiétude, il étouffe la parole. La Bible admet que “ l’argent procure une protection ”. (Eccl. 7:12.) Pour autant, il n’est pas sage de chercher à s’enrichir. De nombreux chrétiens ont constaté que plus ils s’efforçaient de gagner de l’argent, plus le piège du matérialisme se refermait sur eux. Certains sont même devenus esclaves de la richesse. — Mat. 6:24.
 Au départ, l’idée de gagner plus d’argent ne semble pas forcément mauvaise en soi. Imaginez que votre employeur vienne vous voir et vous dise : “ Bonne nouvelle ! Nous venons de décrocher un énorme contrat. Ça va demander pas mal d’heures supplémentaires au cours des prochains mois, mais je vous garantis que, question salaire, ça en vaudra la peine. ” Comment allez-vous réagir à cette proposition ? Pourvoir aux besoins de votre famille est évidemment une responsabilité importante, mais ce n’est pas la seule qui vous incombe (1 Tim. 5:. D’autres facteurs sont à prendre en compte. Combien d’heures supplémentaires serez-vous amené à faire ? Votre travail empiétera-t-il sur vos activités spirituelles ? Par exemple, votre présence aux réunions ou votre culte familial en pâtiront-ils ?

Quel que soit notre niveau de vie, notre comportement devrait démontrer que c'est Jah qui contrôle les biens dont nous avons la possession.