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La « vénérable » Marthe Robin, mystique ou mystificatrice ?

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Josué

Josué
Administrateur

[size=42]La « vénérable » Marthe Robin, mystique ou mystificatrice ?[/size]
Alors que sa béatification semble sur le point d’aboutir, l’honnêteté de « la stigmatisée de la Drôme », Marthe Robin, est remise en cause par l’un des prêtres enquêteurs qui ont participé à la première étape du procès en canonisation.

Au terme de trente ans d’une enquête solidement étayée, un expert reconnu affirme sa conviction : la cofondatrice des Foyers de Charité a menti sur le handicap qui la clouait au lit, plagié les écrits des auteurs spirituels, et simulé la vie mystique.
La « vénérable » Marthe Robin, mystique ou mystificatrice ? Christophe-Chaland-96x96
Par Christophe Chaland
Mis à jour le 5 octobre 2020 à 6:35
Publié le 1 octobre 2020 à 7:58

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7 commentaires
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© Foyer de charité



Ndlr – Depuis la publication de notre article du 02 octobre, nous avons pu obtenir et lire le livre « La fraude mystique de Marthe Robin », de Conrad de Meester (Ed. du Cerf). Un ouvrage à paraître le jeudi 8 octobre. La qualité de ce document doit être soulignée.


[size]
Le titre est on ne peut plus clair : « La fraude mystique de Marthe Robin ». C’est un pavé de 416 pages que les Éditions du Cerf lancent ce jeudi 8 octobre dans la mare catholique française. Car Marthe Robin (1902-1981) y tient une place éminente. En 2014, le pape François a reconnu l’ « héroïcité de ses vertus », ce qui lui vaut le titre de Vénérable, dans le cadre du procès en béatification dont elle fait l’objet. À ce stade de la procédure, il reste à reconnaître un miracle dû à son intercession pour qu’elle soit déclarée Bienheureuse.
Le signataire n’est autre que l’un des deux experts théologiens chargés d’examiner les écrits de Marthe lors de la phase diocésaine du procès, close en 1996, le P. Conrad de Meester. Le religieux carme, mort en décembre dernier, était tenu au secret. Mais il a insisté pour publier ses analyses : « Il y va de l’Église du Christ, invitée à marcher selon les exigences de la vérité », justifie-il en préambule.  Le P. Carlos Noyen, l’un de ses frères carmes de Gand (Belgique) a rédigé le dernier chapitre que Conrad de Meester, dont la santé se dégradait, n’a pu achever.
Que contiennent ces pages explosives que Le Pèlerin a pu consulter ? « Conrad de Meester a relevé de très nombreux plagiats dans les écrits de Marthe Robin, rapporte-t-il. Elle s’appropriait les textes de nombreux auteurs mystiques comme s’ils décrivaient son expérience personnelle. Il conteste aussi qu’elle ait été paralysée au point de ne pouvoir ni écrire ni se déplacer. Il estime qu’elle a écrit elle-même bien qu’elle fût prétendument devenue aveugle. Au fond, il nie l’expérience mystique de Marthe Robin, appuyée sur des extases et des phénomènes extraordinaires », résume Carlos Noyen.

[size=32]Un débat d’experts[/size]

Pour Sophie Guex, membre des Foyers de Charité, actuelle postulatrice de la cause et docteure-ès-lettres, cette charge n’est pas une surprise. Elle se réfère aux critiques que le théologien formulait déjà dans le rapport de plus de 300 pages dactylographiées qu’il remit en 1990 au postulateur du procès en béatification. « Ses conclusions n’ont pas été retenues par les différentes commissions qui ont examiné les rapports des 28 experts », argumente-t-elle. Le P. de Meester en a été très affecté.
L’autre expert théologien, le Toulousain Aimé-Georges Martimort (1911-2000), n’a rien trouvé de suspect dans les écrits de Marthe Robin… Mais il n’est spécialiste que de liturgie. « Les experts psychologues ont estimé que Marthe n’avait en rien un profil de faussaire », ajoute Sophie Guex. « Le P. de Meester n’a pas pris en compte l’évolution de Marthe, juge-t-elle. Au début de sa vie mystique, elle s’est coulée dans les mots des auteurs qu’elle connaissait, fixés dans son exceptionnelle mémoire. Padre Pio a fait la même chose dans sa jeunesse. Après la guerre, elle s’est détachée de ces modèles en atteignant la maturité. » Dès vendredi 2 octobre, la postulatrice a publié sur le site martherobin.com un document d’une quinzaine de pages réfutant l’accusation de Conrad de Meester. Mais elle n’avait pas connaissance du livre à paraître, riche de 25 ans d’enquête supplémentaire.
L’historien Joachim Bouflet a également réalisé une expertise sur la fondatrice des Foyers. « Elle avait une capacité exceptionnelle de lire dans les pensées de son interlocuteur », atteste-t-il, tout en soulignant que la sainteté a peu à voir avec les phénomènes extraordinaires : « Seul compte le témoignage de la charité. Et la liberté », insiste-t-il. « Il faut arrêter d’aduler les gens ! »
L’historien pointe par ailleurs le rôle ambigu du co-fondateur. « Le P. Finet a produit un récit sur Marthe Robin. Il voulait faire d’elle une nouvelle Catherine Emmerick (1774-1824), « la grabataire stigmatisée ». Ce faisant, la vraie Marthe Robin n’a-t-elle pas disparu derrière une image ? Où est son message ?, interroge-t-il. Elle-même ne s’est jamais occupée de son image. »

[size=34]Le dossier est complexe[/size]

Les zones d’ombres ne manquent pas dans le dossier de Marthe Robin. Le récit même de sa mort, le 5 ou le 6 février 1981, dans un état d’extrême faiblesse, laisse des questions sans réponse. Le cofondateur des Foyers, le P. Finet (1898-1990), a dit l’avoir trouvée au matin à bas de son lit, des chaussons usagés aux pieds. N’était-elle pas paralysée ?
Autre sujet d’interrogation, plusieurs fondateurs de communautés nouvelles qui se sont réclamés d’une proximité avec elle ont été convaincus d’abus sexuels : Gérard Croissant, alias Frère Ephraïm, fondateur de la Communauté des Béatitudes, le P. Marie-Dominique Philippe, fondateur des Frères de Saint Jean, et aussi Jean Vanier, fondateur de l’Arche. Le P. Finet est lui-même mis en cause par une enquête interne aux Foyers pour des gestes « gravement déviants » sur des collégiennes.
Cependant, les témoins de la charité de Marthe sont légion.  Parmi eux, le Drômois Pierre Vignon, dont la famille avait de forts liens d’amitié avec la Vénérable. Ce prêtre, fervent soutien des victimes de pédophilie dans l’Eglise, ne manque pas d’esprit critique (il a lancé en 2018 une pétition pour demander la démission du cardinal Barbarin). Lui aussi conteste les conclusions de Conrad de Meester, dont il a connu le rapport d’expertise. « Pour moi, Marthe a gagné, se console-t-il. Elle était pudique et désirait rester cachée, et bien, l’Église ne va pas se prononcer maintenant vu la complexité de son dossier. Pour elle, ce qui comptait, c’était ‘‘aimer, offrir’’. Elle ne parlait jamais d’elle. Son truc, c’était de faire connaitre l’amour de Dieu. »
Quantité de questions surgissent. Pourquoi Rome a obstinément refusé de dialoguer avec Conrad de Meester ? Comment apprécier les fruits portés par les Foyers de Charité ? Le carme laisse son lecteur avec une parole de sagesse : « Dieu saura écrire droit sur des lignes courbes. »

Qui est Marthe Robin ?


Atteinte d’une forme d’encéphalite paralysante à partir de 1918, Marthe Robin (1902-1981) a passé l’essentiel de son existence dans le lit d’une chambre de la modeste ferme familiale de la Plaine, à Chateauneuf-de-Galaure (Drôme).
Sa maladie a connu des poussées évolutives et des phases de rémission. En 1928, ses jambes sont paralysées. Depuis la pièce obscure qu’elle n’a plus quitté, son rayonnement spirituel a été considérable. Au long d’un bon demi-siècle, plus de cent mille visiteurs se sont pressés à son chevet, tandis que son entourage rapportait des faits extraordinaires à son sujet.
Elle aurait vécu à partir de 1930 sans autre nourriture que l’hostie consacrée, connu chaque vendredi une forme de communion à la Passion du Christ, reçu les stigmates, bénéficié d’apparitions de la Vierge Marie.
Sa rencontre en1936 avec l’abbé Georges Finet (1898-1990) la conduit à fonder avec lui les Foyers de Charité, des communautés de laïcs et de prêtres qui proposent des retraites spirituelles. Elle recevait jusqu’à plusieurs dizaines de visiteurs par jour dans sa chambre plongée dans l’obscurité pour protéger ses yeux.
Sa conversation était réputée éclairante, sans pour autant être directive.  La plupart des fondateurs de communautés après-guerre lui ont rendu visite. Pas seulement les charismatiques comme Pierre Goursat (Communauté de l’Emmanuel) et Laurent Fabre (Chemin neuf). Petite sœur Magdeleine (Petites sœurs de Jésus), Lanza del Vasto (disciple chrétien de Gandhi, fondateur  des communautés de l’Arche où l’on vit la non-violence), sont venus à son chevet, de même que les philosophes Jean Guitton, Gabriel Marcel et Gustave Thibon. Ou encore un jeune Drômois qui s’engagea dans la vie monastique après un dialogue avec elle, le futur frère Luc de Tibhirine.
De nombreux témoignages font état de l’élan spirituel que ces visiteurs recevaient à travers leur rencontre dans la maison de la Plaine.[/size]

Josué

Josué
Administrateur

La « vénérable » Marthe Robin, mystique ou mystificatrice ? Marthe10
source Le Dauphiné libéré.

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