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Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation

4 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation
Analyse Dans un communiqué, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a annoncé, vendredi 25 septembre, le projet de création d’une nouvelle fondation d’utilité publique, baptisée Oïkonomia. Une structure qui pourrait aussi contribuer à renforcer le dialogue avec les autorités.
Malo Tresca, le 25/09/2020 à 18:19
Lecture en 2 min.
Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation
26 janvier 2012, 1re convention nationale du CNEF (Conseil National Des Evangéliques de France), Montreuil (93),
CORINNE SIMON/CIRIC/CORINNE SIMON/CIRIC
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Alors informel, le projet avait été présenté une semaine plus tôt devant le bureau des cultes, en marge d’une consultation des responsables religieux sur le projet de loi sur le séparatisme. Dans un communiqué publié vendredi 25 septembre, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a annoncé le chantier de création, porté par plusieurs personnalités et structures évangéliques qui lui sont rattachées, d’Oïkonomia, une nouvelle fondation d’utilité publique.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]PODCAST - Franck Meyer, la foi d’un maire évangélique à l’épreuve de la loi[/size]
Entretien 

Maire centriste du village normand de Sotteville-sous-le-Val, Franck Meyer est un évangélique engagé sur les questions de bioéthique et opposé au mariage pour tous. Dans ce podcast, il évoque les difficultés à concilier sa foi avec le respect de la loi. (Place des religions 5/13)

https://podcasts.podinstall.com/la-croix-bayard-presse-place-des-religions/202010280000-franck-meyer-la-foi-dun-maire-evangelique-lepreuve-de-la-loi.html

Lechercheur



Ce pasteur pense plus a la politique qu'a l'évangile.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Ce que révèle l’intervention de Gérald Darmanin devant les évangéliques de France[/size]

Analyse 

Pour fêter ses dix ans, le Conseil National des Évangéliques de France (Cnef) a organisé une soirée spéciale, mardi 15 décembre, avec une intervention vidéo du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Celle-ci témoigne de la place grandissante de cette organisation dans le champ politique, depuis quelques années.



  • Malo Tresca, 
  • le 16/12/2020 à 11:15 
  • Modifié le 16/12/2020 à 11:53




Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation Ministere-linterieur-Gerald-Darmanin-lElysee-9-decembre_0



Le ministère de l’intérieur Gérald Darmanin, à l’Élysée, le 9 décembre.[size=12]ALAIN JOCARD/AFP
[/size]


« C’est important de se retrouver, de marquer le coup [malgré tout] ! ». Rassemblant près de 70 % des évangéliques de l’hexagone, le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) 

samuel

samuel
Administrateur

[size=40]Je sais que votre institution a pris une place très importante » : Le discours de Gerald Darmanin pour les 10 ans du CNEF[/size]
16 décembre 2020

Mardi 15 décembre, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF), a organisé une soirée spéciale en ligne, pour célébrer ses 10 ans d’existence. À cette occasion, l’organisation a retransmis un message vidéo enregistré par Gerald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des cultes. 
[size=140]L
e Conseil national des évangéliques de France (CNEF) qui a été créé le 15 juin 2010 a célébré une décennie d’existence, hier soir lors d’une soirée par  visioconférence, Covid-19 oblige.
Près de  700 participants ont pris part à cette soirée durant laquelle ils ont pu découvrir l’histoire de l’organisation, une présentation des objectifs qu’elle a atteint ces dernières années ainsi que des pistes de réflexion pour l’avenir.
Le CNEF, qui rassemble plus de 70% des églises protestantes évangéliques de France, permet aux évangéliques d’avoir une véritable voix et une place dans le champ politique. Comme l’atteste le message vidéo transmis par le ministre de l’Intérieur et des cultes, Gerald Darmanin peu avant la fin de l’événement.
Le ministre a rappelé la « place importante » de l’organisation « dans le monde des cultes » et a remercié le CNEF pour la « relation de confiance » qu’il a instauré avec l’Etat.
[/size]
« Je sais que votre institution a pris une place très importante, dans le monde évangélique et dans les relations, bien sûr avec les institutions protestantes. Mais de manière générale dans le monde des cultes et dans la relation que l’Etat français peut avoir avec vous. C’est un point très important et je voulais vous remercier de cette relation de confiance. »
[size]
Gerald Darmanin a ensuite tenu à rassurer les évangéliques sur son projet de loi « confortant les principes républicains », qui avait fait l’objet d’un communiqué de presse du CNEF pour alerter sur certains points, notamment une police intrusive des cultes. Le ministre a affirmé qu’il avait « entendu » ces interrogations.
[/size]
« Je voulais vous dire que j’ai entendu, j’ai lu parfois, vos interrogations sur le texte de loi que j’ai eu l’honneur de présenter en Conseil des ministres le 9 décembre dernier, 115 ans jour pour jour après la loi de séparation des églises et de l’état. »
[size]
Il défend un texte « de rassemblement », un « texte positif confortant les principes républicains, la liberté de culte, la liberté d’expression, la liberté évidemment de pouvoir changer de religion si on le souhaite. Et évidemment réaffirmant les principes de laïcité républicaine. »
« Etre croyant, ce n’est pas être un mauvais citoyen, bien au contraire, être croyant permet bien souvent d’être un bon citoyen. » a affirmé le ministre de l’intérieur et des cultes.



Suite à cette intervention, le président de l’organisation, Christian Blanc, a déclaré que si « le ton est rassurant », ils vont tout de même « rester vigilant » quant à ce projet de loi.
[/size]

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Profession, implanteur d’église évangélique[/size]

Analyse 

Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) organise, mardi 15 décembre, une soirée spéciale pour ses 10 ans, à laquelle doit participer par visioconférence le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Ces dernières années, grâce à des outils dédiés, plusieurs de ses églises ont renforcé leur dynamique d’implantation sur le territoire.



  • Malo Tresca, 
  • le 15/12/2020 à 06:48 
  • Modifié le 15/12/2020 à 12:24




Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation Fideles-leglise-Porte-ouverte-chretienne-Mulhouse-Haut-Rhin-18-octobre_0



Des fidèles à l’église de La Porte ouverte chrétienne de Mulhouse (Haut-Rhin), le 18 octobre.[size=12]BAPTISTE SCHMITT
[/size]
C’est l’histoire d’un pari un peu fou, et profondément ambitieux : enraciner une nouvelle église évangélique dans l’un des lieux les plus marqués, en France, par la recherche de la rationalité. C’est pourtant bien là, au milieu des grandes écoles d’ingénieurs, des entreprises et des laboratoires d’excellence scientifiques du plateau de Saclay (Essonne), que le « pasteur implanteur » pentecôtiste Clément Blanc (des Assemblées de Dieu, ADD), a monté, il y a quelques mois, une paroisse avec sa femme et une

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Évangéliques de France : pourquoi nous avons fait cette enquête[/size]

Explication 

Mardi 19 janvier, La Croix publie un grand dossier sur les protestants évangéliques, qui, en France, ont encore peu de visibilité dans l’espace public mais ont le vent en poupe. Cette enquête propose une plongée dans cette galaxie pour mieux cerner ce courant, au-delà des nombreuses idées reçues.



  • Arnaud Bevilacqua, 
  • le 18/01/2021 à 14:10





Même leur nom suscite la confusion. En France, il est très fréquent d’entendre parler des « évangélistes » pour désigner les « évangéliques » alors que les deux termes renvoient à des réalités différentes. Les évangélistes sont au nombre de quatre, auteurs des évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Le terme peut également désigner des chrétiens ou prédicateurs dont la mission d’annoncer l’Évangile à ceux qui ne le connaissent pas. Une illustration parmi d’autres de la grande méconnaissance de ce courant du protestantisme.
→ ENQUÊTE. Qui sont vraiment les évangéliques de France ?

Quand les évangéliques français ne sont pas montrés du doigt pour leur responsabilité supposée dans la propagation de l’épidémie de Covid-19, comme l’église de la Porte ouverte chrétienne de Mulhouse (Haut-Rhin) l’hiver dernier, ou certaines dérives, parfois graves et bien réelles, ils pâtissent des comparaisons avec certains mouvements proches du pouvoir brésilien ou soutenant avec acharnement l’ancien président américain Donald Trump.
On les dit fondamentalistes dans leur lecture de la Bible, férocement prosélytes et marquée par une pratique très émotionnelle tournée vers la recherche de « miracles ». Et, encore récemment, la ministre déléguée chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa a soutenu que certaines familles « évangélistes » demanderaient des « certificats de virginité ».

Ils seraient plus de 700 000 en France métropolitaine


Mais qui sont-ils vraiment ? L’extrême diversité du courant évangélique ne doit-elle pas inciter à davantage de nuances ? Pourquoi une telle méfiance à l’égard d’un courant religieux dont les origines remontent aux réformes protestantes du XVIe siècle ? C’est à ces questions que La Croix a voulu répondre en allant à la rencontre – au cœur de la crise sanitaire – des églises évangéliques et en interrogeant des spécialistes de ce courant.
À lire aussi

Ce que les évangéliques pourraient apprendre aux catholiques

Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation Chaque-jeudi-2017-fideles-eglise-Martin-Luther-King-rendent-reunion-Vie-Esprit-temps-louanges-prieres_0_190_135


Car les chiffres le montrent : en France, les évangéliques sont de plus en plus nombreux. Une augmentation continue ces trente dernières années, mais pas une « explosion » non plus. Ils seraient plus de 700 000 en France métropolitaine, portés par l’immigration, notamment d’Afrique subsaharienne et dans une moindre mesure d’Asie.
Cette croissance a accru leur visibilité dans l’espace public, notamment en région parisienne, qui offre toute la diversité du courant évangélique et où La Croix a concentré son enquête. Si des églises se créent – et disparaissent – parfois de manière anarchique et dans des lieux improbables, d’autres deviennent peu à peu des interlocuteurs reconnus des autorités, participant à un début d’institutionnalisation de l’évangélisme.

samuel

samuel
Administrateur

C'est aussi une maison divisée et une carte n'y retrouve pas ses petits,car des qu'un désaccord intervient sur un point le meneur part en amenants avec lui ses partisans et s'autorise proclame pasteur de cette nouvelle branche.

Josué

Josué
Administrateur


« Séparatisme », les évangéliques déplorent « des confusions » dans les propos de Gérald Darmanin

Analyse 


Lors d’une séance de la commission spéciale examinant le projet de loi « confortant le respect des principes de la République », le ministre de l’intérieur a estimé, samedi 23 janvier, que les associations évangéliques « [avaient] privilégié la loi de 1901 à celle de 1905 ». Une affirmation qui a suscité l’ire des fidèles concernés.





  • Malo Tresca, 
  • le 26/01/2021 à 06:52 
  • Modifié le 26/01/2021 à 06:54



Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation Maxnewsworldfour770186-1_0



Precision de Dominique :
Le Centre Chrétien du Roussillon (CCR) est une église protestante, affiliée à la Communion des Eglises de l’Espace Francophone, elle même affiliée à la Fédération Protestante de France. Le CCR est aussi affilié au Conseil National des Evangeliques de France.
Vu avec Malo
©PHOTOPQR/L'INDEPENDANT ; PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MICHEL CLEMENTZ / PERPIGNAN LE 17 MARS 2019 / RELIGION / CENTRE CHRETIEN DU ROUSSILLON / ILLUSTRATION / DEBUT DE L'OFFICE (MaxPPP TagID: maxnewsworldfour770186.jpg) [Photo via MaxPPP]MICHEL CLEMENTZ/L'INDEPENDANT/MAXPPP


Des propos « confus », « surprenants », témoignant d’une certaine « méconnaissance » des milieux évangéliques… Sur les réseaux sociaux, les responsables évangéliques de France n’ont pas tardé à faire part de leur agacement, après une intervention du locataire de la place Beauvau, samedi 23 janvier, lors de l’une des dernières séances de la commission spéciale examinant le projet de loi « confortant le respect des principes de la République ».
Ce jour-là, l’hémicycle s’attaquait en effet à l’épineux emblème républicain de la loi de 1905, portant sur la séparation des Églises et de l’État. « Aujourd’hui, nous le constatons tous, seuls le culte protestant et le culte israélite (…) ont choisi la loi 1905. Alors que le culte musulman, le culte évangélique, le culte bouddhiste sont surtout allés vers la loi 1901, c’est-à-dire les associations mixtes où, pour le coup, la philosophie de la séparation du public et du culte est totalement confuse », assurait alors Gérald Darmanin.

Une majorité d’associations loi 1905



Dans le sillage de cette déclaration, les évangéliques ont tenu à rappeler leur appartenance au protestantisme, quand les propos ministériels semblaient les en exclure. « Ensuite, nous sommes les principaux utilisateurs de la loi 1905, et à ce titre parmi les premiers concernés par ce projet de loi. Près de 90 % des 2 500 associations évangéliques référencées sont en loi 1905, sur les près de 4 000 associations cultuelles du pays », explique Romain Choisnet, le porte-parole du Conseil national des évangéliques de France (Cnef).
« Il y a presque autant d’associations qui leur sont adossées pour les activités non-cultuelles, parce que nous avons justement voulu bien faire les choses en les rendant distinctes », poursuit Romain Choisnet. Sur son site, le Cnef met encore en avant le chiffre de 800 associations spécialisées, et un total d’au moins 6 500 associations en incluant aussi celles non référencées.
« Concernant ces dernières, nous estimons qu’il y en aurait entre 300 et 500 en France. Celles-là ne sont pas dans nos radars, dans nos bases de données car elles ne sont pas affiliées au Cnef. Mais il peut s’agir par exemple d’une Église de maison, qui regroupe deux ou trois familles dans un quartier, et le ministre parlait bien, devant la Commission, des associations référencées », poursuit-il.

« Méconnaissance »


Dans l’hémicycle, le ton de Gérald Darmanin semblait quelque peu trancher avec son intervention virtuelle, près d’un mois et demi plus tôt, devant le Cnef rassemblé mardi 15 décembre pour fêter le dixième anniversaire de sa fondation. « Il avait alors parlé du projet de loi pour lutter contre le séparatisme, mais n’avait pas toutefois cherché à témoigner à ce moment-là d’une grande connaissance du monde évangélique », relève Romain Choisnet.

« Sa dernière déclaration, qui témoigne là encore d’une méconnaissance de nos milieux, nous encourage donc à persévérer dans notre travail pour mieux informer sur qui nous sommes », poursuit-il enfin. Ces derniers mois, le monde protestant a été particulièrement proactif dans les débats sur le projet de loi « séparatisme ». Craignant notamment la généralisation d’un climat de suspicion à l’égard de tous les croyants et une entrave à la liberté de culte, le Cnef avait communiqué quatre suggestions au ministère de l’Intérieur « visant une meilleure applicabilité et utilité des mesures » pour lutter contre l’islam politique et ses dérives.

À plusieurs reprises durant les débats, les évangéliques ont déploré être la cible de « propos diffamatoires », comme sur le recours à des certificats de virginité. Auditionné à l’Assemblée nationale, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France (FPF), s’était vivement agacé début janvier de ce climat de stigmatisation des évangéliques ; « non, les évangéliques ne sont pas une menace pour la République ! Il ne faut pas exagérer ! Cela suffit, ce discours de soupçon à l’égard du christianisme dans sa version évangélique. »


Les évangéliques de France veulent créer une nouvelle fondation Ministere-linterieur-Gerald-Darmanin-lElysee-9-decembre_0_190_135
À découvrir 

Ce que révèle l’intervention de Gérald Darmanin devant les évangéliques de France


Pour fêter ses dix ans, le Conseil National des Évangéliques de France (Cnef) a organisé une soirée spéciale, mardi...
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  • Séparatisme
     
  • Protestantism



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chico.

chico.

Les évangéliques : La secte qui veut conquérir le monde 

C’est le courant religieux qui progresse le plus vite aujourd’hui. Ils sont déjà 500 millions qui croient à l’Armageddon, la bataille finale et prochaine entre les forces du Bien et du Mal. Ils s’appuient sur la télévision, internet, les jeux vidéo ou les romans de science-fiction pour convertir en masse. George W. Bush, comme nombre de ses ministres et conseillers, partage leur vision messianique du monde et de l’avenir. Jusqu’à l’extrême? 


Les croisés de l’Apocalypse

Que faire contre un homme qui dispose d’une ligne directe avec le Tout-Puissant? Qui s’estime investi d’une mission divine? Qui croit que l’apocalypse est proche? Que dire quand cet homme est le président des Etats-Unis? A la fin de l’hiver 2003, quelques semaines avant la guerre d’Irak, George W. Bush tente une dernière fois de ranger le président français à ses arguments, de le convaincre d’admettre enfin que la cause est juste et l’opération Liberté pour l’Irak la volonté de Dieu. Pas moins. Tout à sa démonstration, Bush junior fustige les « Etats voyous », stigmatise l’«axe du Mal», évoque Gog et Magog. Gog et Magog? Jacques Chirac en reste coi, sidéré par l’énigmatique référence. Un conseiller de l’Elysée, prié de décrypter la citation en vitesse, finit par trouver la réponse auprès de la Fédération protestante de France. Il s’entend dire qu’à la Fin des Temps, selon le prophète Ezéchiel, Gog et Magog déferleront de Babylone sur Israël. Or Gog et Magog sont l’incarnation des forces du Mal, et Babylone, qui se dresse dans les environs de Bagdad, a été restaurée par... Saddam Hussein!

L’homme le plus puissant du monde n’est ni un exégète de haut vol ni un fou. C’est tout simplement un fidèle d’une curieuse Eglise, protestante, expansionniste, millénariste et apocalyptique. George Bush est un Born Again Christian, littéralement un chrétien né une deuxième fois. Les Born Again Christians sont l’un des mouvements qui composent les très dynamiques et très prospères Evangelical Churches of Jesus Christ, dont les adeptes sont appelés «évangéliques» (1). Ces Eglises, qui par de nombreux aspects évoquent une fédération de sectes, entendent convertir l’Amérique avant de conquérir le monde! Ni plus ni moins. Avec un homme comme Bush à la Maison-Blanche, elles tiennent déjà un bon début.

La doctrine évangélique, dont la terre d’élection reste l’Amérique, est aujourd’hui le courant religieux qui progresse le plus dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale. Au détriment de l’Eglise catholique, des Eglises protestantes historiques (baptistes, méthodistes) et même de l’islam. Les chiffres décrivant cet essor colossal donnent le tournis: de 4 millions en 1940 - sur un total de 560 millions de chrétiens -, les évangéliques sont aujourd’hui 500 millions, néopentecôtistes et charismatiques confondus, sur 2 milliards de chrétiens, soit un sur quatre! On estime que 52000 conversions se produisent par jour. Déjà, il existe 14000 dénominations évangéliques, comprenant 1million d’églises qu’animent 1million de pasteurs à plein temps. Harvey Cox, professeur de théologie à Harvard et auteur du «Retour de Dieu. Voyage en pays pentecôtiste» (Desclée de Brouwer), prédit que le courant évangélique devrait toucher, à l’horizon 2050, un disciple du Christ sur deux et qu’il deviendra la religion dominante du xxiesiècle. Les Born Again Christians, quant à eux, s’appellent ainsi parce qu’ils doivent leur conversion, leur seconde naissance, non point à un baptême classique mais à un contact direct, à une rencontre «d’homme à homme, d’homme à Dieu» avec Jésus.

Jésus, George W. Bush l’a rencontré à l’âge de 40 ans, quand il buvait trop, beaucoup trop même, et que sa vie partait à vau-l’eau. Le révérend Billy Graham, le «pape évangélique», a servi d’ambassadeur au Christ et de traducteur au futur président. Celui-ci a cessé de boire et changé de vie. Renaître en Christ lui a donné des ailes et lui a assuré des alliés qui lui ont permis d’accéder au poste de gouverneur du Texas puis à la Maison-Blanche. De là il peut affirmer qu’il se fixe pour objectif de «promouvoir une vision biblique du monde».
Mal élu par les électeurs, George W. Bush n’en passe pas moins pour l’élu de Dieu aux yeux des évangéliques américains - dont il a réussi à capter les trois quarts des suffrages. Mi-janvier encore, le pasteur Pat Robertson, fondateur de la puissante Christian Coalition et ex-patron de la chaîne évangélique The Family Channel, annonce: «J’entends Dieu me dire que l’élection en 2004 sera une explosion.» Et que «George W. Bush gagnera facilement. Peu importe ce qu’il fait, bien ou mal, Dieu le soutient car c’est un homme pieux et Dieu le bénit». Auteur d’un manifeste au titre éloquent, «The New World Order», le révérend met en exergue la vocation messianique de l’Amérique en estimant qu’«il n’y aura jamais de paix mondiale avant que la maison de Dieu et le peuple de Dieu n’assument leur rôle de leadership à la tête du monde» (voir p. 22). Cette conviction tranquille, et souvent sincère, d’une «destinée manifeste» de l’Amérique entretient un véritable prurit prosélyte, un désir de convertir autrui. Ainsi le courant évangélique, qui englobe déjà 70 millions d’Américains, soit un citoyen sur quatre, s’exporte aussi facilement que le fast-food, le Coca ou le rap, et s’enracine partout, de l’Amérique latine au Japon en passant par l’Afrique, l’Europe, la Russie, l’Inde, la Chine... Il s’enhardit même à investir avec force l’univers islamique, ultime zone de mission.

L’enjeu saute aux yeux: l’Amérique, berceau et terre d’élection de la doctrine évangélique, en serait donc La Mecque. Washington, à l’origine, n’est-elle pas la «ville illuminée sur la colline», la Nouvelle Jérusalem, la Sion du Nouveau Monde? La Maison-Blanche suit avec un grand intérêt l’expansion des Eglises évangéliques. Un bureau spécial, sorte d’observatoire officiel de la liberté des cultes à travers le monde, édite chaque année un annuaire de la «persécution» des religions, où voisinent parmi les oppresseurs l’Arabie Saoudite, la Russie, la Chine et la France, tous coupables de «sévir» contre des obédiences évangéliques.

Rien de tel en Amérique latine, continent où vit un catholique sur deux et où les Eglises évangéliques prolifèrent sur des terres interdites aux protestants jusqu’au milieu du xixesiècle. Le mouvement de néo-évangélisation commence vers 1970. C’est l’âge d’or de la théologie de la libération, ce courant catholique marxisant et opposant résolu, y compris par les armes, aux impérialistes yankees. Et pourtant, l’Amérique centrale se laisse gagner par les partisans de la «libération de la théologie» - c’est ainsi que se présente le courant évangélique. Le Guatemala élit ainsi Rios Montt à la tête de l’Etat. Pasteur de l’Eglise du Verbe de Dieu, ce président très croyant n’hésitera pourtant pas à décimer des milliers de paysans indiens.

Le pape Jean-Paul II, à peine élu, met à l’index la théologie de la libération et écarte peu à peu les évêques «rouges» au profit de prélats conservateurs. Mû par la volonté d’abattre le rideau de fer, le souverain pontife conclut un pacte avec le président - évangélique - Ronald Reagan, qui accepte en retour, courant 1984, d’établir enfin des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Les courants évangéliques en profitent pour essaimer d’un bout à l’autre du continent américain grâce au zèle missionnaire de milliers d’étudiants américains Born Again parlant, outre l’espagnol ou le portugais, le guarani, l’aymara, le tupi. «Il s’agit, annonce alors Ben Armstrong, le directeur exécutif des Télévisions religieuses nationales américaines, de conquérir un territoire bien défini pour le Christ : l’Amérique latine. La télévision est notre force aérienne, tous les convertis qui vont de maison en maison forment notre infanterie.» Et il émet le voeu de «voir tout le monde uni par le satellite, comme l’annonce l’Apocalypse XIV, 6». Plus d’un prélat latino croit y déceler l’oeuvre de la CIA.

Ainsi aura-t-il suffi d’un quart de siècle de mission évangélique pour que l’Amérique latine, pourtant colonisée au nom de la Contre-Réforme, se laisse détourner de l’Eglise catholique. Déjà un Chilien sur quatre est un Born Again. Quant au Brésil, il n’est plus seulement la plus grande nation catholique, il est devenu également le deuxième pays évangélique, juste après les Etats-Unis (voir p. 26). A tel point que, lors du dernier scrutin électoral, même le très papiste Lula da Silva a dû solliciter les suffrages des groupes néopentecôtistes. Y compris ceux de l’Eglise universelle du Règne de Dieu ou l’Universal, dont le fondateur, Edir Macedo, un ancien employé de la Loterie nationale, fait l’objet de procès pour corruption et fraude fiscale. Le Sénat brésilien compte aujourd’hui 60 députés - sur 512 - issus d’Eglises évangéliques!

Et désormais le Brésil, avec 30 millions de convertis, «rivalise» avec les Etats-Unis pour diffuser la «bonne nouvelle» évangélique. Surtout en Afrique ex-portugaise - Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique -, où l’Universal recrute à tour de bras. Au Congo, en Afrique du Sud, au Bénin, au Burkina, les sectes néopentecôtistes dament le pion à leurs homologues islamistes. Elles en viennent de plus en plus aux mains (armées, le plus souvent!), causant des centaines de morts, comme au nord du Nigeria. En Côte d’Ivoire, une garde rapprochée d’évangéliques conseille et soutient le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

Le Maghreb n’échappe pas non plus au zèle évangélique. Environ 150 missionnaires «travaillent» au Maroc, selon un responsable de l’archevêché catholique de Rabat. En Algérie, le mouvement est encore plus visible: des Eglises néoprotestantes ont déjà pignon sur rue. Des pasteurs étrangers, français, égyptiens ou jordaniens se rendent souvent en visite pastorale, surtout en Grande Kabylie. Au grand dam de la presse locale, qui s’étonne non seulement d’une telle liberté de mouvement mais aussi de l’impunité dont jouissent les convertis auprès des islamistes, aux yeux de qui ils sont pourtant des apostats passibles, selon la charia, de la peine de mort.

Faut-il expliquer cette étonnante indulgence de la part de l’Etat et des barbus par la protection qu’apporte Washington aux Eglises évangéliques? Quoi qu’il en soit, la Maison de l’Islam - désignation classique du monde islamique - fait l’objet d’une véritable stratégie de conquête des âmes. Ainsi l’Université internationale Columbia, en Caroline du Sud, forme-t-elle des missionnaires de choc. Leur objectif? «Liquider l’islam», si l’on en croit l’imposant dossier que leur consacre, mi-2002, le mensuel américain «Mother Jones». 3000 Born Again relevant de la Convention des Baptistes du Sud - l’unique Eglise à avoir béni l’invasion de l’Irak, contraignant l’ex-président Jimmy Carter à la quitter - s’apprêtent à partir évangéliser des musulmans chez eux, et assument de bonne grâce le risque d’y mourir en martyrs. En Irak, la Convention entretient une ONG évangélique, la Samaritan’s Purse, que parraine le pasteur Franklin Graham, fils du célèbre Billy Graham. Elle y diffuse, entre autres, une Bible dont la couverture imite l’uniforme des GI : un lot de 50000 exemplaires aurait déjà trouvé preneur.

De quoi conforter la croyance de George W. Bush en la vocation messianique de l’Amérique. Lorsqu’il clame, au lendemain du 11septembre, que «l’Amérique doit diriger le monde» , il ne réagit pas par orgueil écorné, il réaffirme le credo essentiel du catéchisme national américain: celui de la «destinée manifeste». Un concept dont un sénateur de l’Indiana, Albert Beveridge, résumait déjà l’esprit conquérant lorsqu’il déclarait fin 1898 - l’année où Washington boute manu militari la très catholique Espagne hors de Cuba et des Philippines: «Dieu a fait des Américains les maîtres organisateurs du monde afin d’instituer l’ordre là où règne le chaos.»

Le chaos. C’est ce que prévoit Philip Jenkins, auteur d’un ouvrage impertinent sur le phénomène évangélique, «la Prochaine Chrétienté» («The Next Christendom»). Prenant acte du basculement du centre de gravité de la chrétienté de l’Occident au tiers-monde, du Nord développé et libéral vers le Sud pauvre et conservateur, il craint une cassure radicale entre chrétiens postmodernes et néochrétiens ayant renoué, croyances folkloriques aidant, avec l’Eglise du Moyen Age. Pis encore, ces néochrétiens, en proie à la misère, aux passions nationalistes, tribales et messianiques, et qui vivent au milieu de catholiques, d’hindouistes ou de musulmans - au Pérou, au Mexique, en Inde, en Indonésie, au Nigeria, au Soudan, aux Philippines -, ne manqueront pas d’entrer tôt ou tard en guerre totale contre leurs voisins. L’Occident n’y échappera pas non plus, conclut le chercheur, car il incarnera la nouvelle Babylone, la «prostituée» dont l’Apocalypse de saint Jean considère la destruction comme la condition sine qua non du retour de Jésus-Christ, le Messie attendu.

«Evangéliques» et non évangélistes, comme Matthieu, Marc, Luc et Jean, les quatre disciples du Christ qui ont écrit les Evangiles.

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