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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche

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Lechercheur
Mikael
Josué
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Josué

Josué
Administrateur

Rappel du premier message :

[size=33]Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche »[/size]


[size=33]ENTRETIEN. À la tête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, ce grand commis de l'État se confie sur une mission titanesque.[/size]


Propos recueillis par Jérôme Cordelier
Modifié le 03/06/2019 à 11:02 - Publié le 03/06/2019 à 08:00 | Le Point.fr


Un portail anonyme sur un boulevard du 14e arrondissement de Paris, derrière lequel sont nichés des locaux étroits et fonctionnels. C'est là que s'est installée, pour deux ans, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), qui réunit 22 experts de tous horizons avec pour mission – sur mandat de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France) – de faire la lumière sur les actes de pédocriminalité commis par des prêtres ou religieux depuis 1950.
À la tête de cette instance, depuis la mi-novembre, un grand commis de l'État, éminemment respecté, qui fut douze ans durant – entre autres fonctions – vice-président du Conseil d'État, « premier fonctionnaire de France » : Jean-Marc Sauvé. L'homme ne s'était pas exprimé depuis son entrée en fonction. Il se confie sur les contours et les objectifs de ce chantier titanesque, et ce qu'il représente aussi pour lui personnellement. Et il lance un grand appel à témoignages auprès des victimes, avec la mise en place une plateforme d'écoute (*).



Le Point : Quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à la tête de la Ciase  ?
Jean-Marc Sauvé : Notre commission a beaucoup travaillé en cent jours d'existence. Il m'a fallu un peu moins de deux mois, fêtes de fin d'année comprises, pour composer cette instance qui compte, au total, vingt-deux membres venant d'univers très différents. Quand j'ai commencé, je n'en connaissais qu'un tiers, les juristes évidemment, tels Jean-Marie Burguburu, Antoine Garapon, Jean-Pierre Rosenczveig, ou encore Didier Guérin, président de chambre à la Cour de cassation. Mais, dans le domaine des sciences sociales, de la psychiatrie, de la psychologie clinique, de l'histoire des religions, si je connaissais les personnes de réputation, je ne les avais jamais rencontrées. En cent jours de travail, nous avons fait connaissance, nous nous sommes apprivoisés et nous avons appris à travailler ensemble en croisant les disciplines, les cultures, les opinions et les générations. Et surtout, nous avons abattu un travail considérable.



Comment vous y êtes-vous pris pour composer cette commission ?
J'ai agi seul et de façon extrêmement confidentielle. Je voulais travailler dans la sérénité et ne pas être exposé à des fuites. J'ai reçu un certain nombre de candidatures spontanées et j'ai sollicité quelques conseils. J'ai travaillé sur une centaine de profils, j'ai vu en tête à tête une quarantaine de personnes et j'en ai choisi vingt et une. Ces personnes présentent des compétences très variées, elles sont légitimes chacune dans son domaine et leurs opinions sont tout à fait diverses. Il y a parmi nous des incroyants et des croyants de toutes confessions. Nous avons mis en place deux groupes de travail qui se sont déjà réunis cinq fois, depuis le 8 février, sans compter les innombrables débats et échanges numériques. L'un a proposé notre méthode et nos priorités de recherche. L'autre a travaillé sur le périmètre de notre travail et les questions juridiques. Sur quelles zones territoriales nous concentrons-nous  ? Quels types d'abus prenons-nous en considération  ? Comment définir les victimes, notamment les personnes vulnérables, et à quels auteurs allons-nous nous intéresser  ? Les prêtres, les religieux, mais quid des séminaristes, novices, laïcs consacrés, diacres et salariés de l'Église et des œuvres catholiques ?

Étendez-vous votre champ d'investigation aux laïcs engagés, nombreux dans l'Église ?
Notre réponse est négative sur le principe. L'Église nous a donné deux ans pour faire la lumière sur un sujet très vaste et complexe et pour élaborer nos recommandations. La gravité des actes commis crée une urgence supplémentaire. Il nous reste dix-neuf mois. Le cœur de notre mission, ce sont les abus commis par des prêtres et des religieux. Il faut y ajouter les diacres, les personnes en formation et les membres des communautés placées sous l'autorité canonique de l'Église. Si nous allions plus loin, nous excéderions notre mandat et le public ne comprendrait pas. La Ciase donnerait le sentiment de diluer son objet d'étude prioritaire. En quelque sorte de « noyer le poisson ».
En ce qui concerne les victimes, quelle définition avez-vous retenue  ?
Sur la base de notre mandat, nous avons considéré qu'il s'agissait des mineurs au moment des faits, des majeurs protégés (par une tutelle, une curatelle…) et, enfin, de personnes en situation de vulnérabilité : c'est-à-dire d'adultes qui, dans le cadre d'une relation d'autorité, d'accompagnement spirituel ou d'emprise, ont été engagés dans une relation à caractère sexuel non librement consentie. La Ciase ne va pas enquêter sur le manquement d'un prêtre ou d'un religieux à son obligation de continence ou à son vœu de chasteté. Mais une relation à caractère sexuel entre un confesseur et une religieuse peut la concerner.



Des victimes siègent-elles ou sont-elles représentées dans la commission elle-même  ?
J'ai fait le choix de ne pas inclure les responsables d'associations de victimes. D'abord, personne ne me l'a demandé. Ensuite, cela est préférable pour respecter la liberté de parole et d'action des associations. En outre, qu'il s'agisse d'une association ou d'un responsable de l'Église, on ne peut pas être des deux côtés de la table : siéger dans la commission et être son interlocuteur ou son partenaire. Je connaissais déjà des victimes et, depuis ma nomination, j'en ai rencontré d'autres. Après m'être entretenu avec plusieurs de ces personnes, je suis arrivé à la conclusion que ce n'était pas une bonne idée de les intégrer à notre commission. Et ce diagnostic est partagé. Dans une telle instance, tout le monde doit être à égalité de droits et de devoirs. Mais nous travaillons étroitement avec les victimes qui ont été associées à l'élaboration du questionnaire que nous allons diffuser.

N'y a-t-il pas non plus d'ecclésiastiques  ?
Aucun religieux, aucun prêtre. J'ai recruté deux théologiens, un catholique et une protestante, ainsi qu'une spécialiste de droit canon, professeure à l'université de Fribourg, mais aucun n'est religieux.

Bénéficiez-vous d'une liberté d'action totale  ?
Oui. Ma lettre de mission, qui est accessible sur notre site internet, est très claire à cet égard. Je n'ai reçu aucun conseil de l'Église et ne me suis heurté à aucune limite, notamment financière. J'ai composé la commission de façon totalement indépendante, et nous délibérons en toute liberté. J'ai signé une convention, accessible publiquement elle aussi, avec la Conférence des évêques de France et en lien avec la Corref, qui régit nos relations. 
À lire aussi Pédophilie : sœur Véronique contre les prédateurs de l'Église
D'un point de vue budgétaire, comment êtes-vous financé ?
Il n'y a pas de plafond budgétaire arrêté pour le moment. À mesure que nous avancerons, nous porterons à la connaissance de la Commission des évêques de France l'ordre de grandeur de notre besoin de financement. Nous avons de modestes dépenses de fonctionnement (loyer, transports, un agent à temps plein, quelques collaborateurs à temps partiel…). L'essentiel de nos dépenses résultera de nos contrats de recherche. Mais les vingt-deux membres de la commission sont tous bénévoles et plusieurs collaborateurs ont aussi fait ce choix. Vu les expériences comparables qui ont été menées en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, le coût global d'une commission de ce type représente quelques millions d'euros.

[size=38]Nous voulons comprendre de façon précise ce qui s'est passé et les raisons du silence qui, le plus souvent, a entouré ces affaires.[/size]


Beaucoup de victimes se sont-elles déjà signalées à vous  ?
J'ai rencontré moi-même une dizaine de victimes, et je reçois beaucoup de courriers. Chaque jour, nous sommes destinataires soit de mails, soit de lettres de personnes qui signalent ce qu'elles ont vécu. Nous lançons un appel à témoignages (*) en partenariat avec France victimes, qui est l'opérateur du numéro national d'aide aux victimes. Cet organisme, qui fédère les 130 associations locales d'aide aux victimes, a une grande expérience dans l'accueil des personnes victimes de violences. Avec lui, nous mettons en place une plateforme d'accueil, d'écoute et de soutien juridique ou psychologique, qui pourra être appelée tous les jours de 9 heures à 21 heures pendant un an.

Ne craignez-vous pas d'être submergés par les appels  ?
Il y a deux risques : qu'il y ait beaucoup d'appels, ou qu'il y en ait… trop peu. Nous avons prévu donc d'adapter notre réponse à la hausse ou à la baisse, en fonction de la demande. Si les écoutants ne décrochent pas immédiatement pour prendre un appel, nous nous donnons pour obligation de rappeler dans les 48 heures.

[size=38]C'est soixante-dix ans, donc près d'un siècle d'histoire de la société française, que nous explorons, et ce sont les deux tiers de la population française qui sont concernés par nos travaux.[/size]

La commission va-t-elle entendre toutes ces victimes  ?
À chacune des victimes qui appellera ou écrira, il sera proposé de répondre à un questionnaire d'une quinzaine de minutes afin de préciser les faits qui se sont produits, les conséquences et les suites des abus. Nous voulons comprendre de façon précise ce qui s'est passé et les raisons du silence qui, le plus souvent, a entouré ces affaires. Il s'agit de mesurer l'ampleur du phénomène, des traumatismes subis et des dysfonctionnements de l'Église. Ce questionnaire sera traité par un institut de sondage et des chercheurs. Toute personne qui appellera pourra en outre demander à être entendue par un membre de la commission. Nous nous efforcerons de satisfaire, dans le temps limité qui est le nôtre, le maximum de ces demandes.

Vous sentez-vous soumis à une forte pression  ?
Oui et non. Les enquêtes que nous lançons représentent une charge de travail gigantesque : c'est soixante-dix ans, donc près d'un siècle d'histoire de la société française, que nous explorons, et ce sont les deux tiers de la population française qui sont concernés par nos travaux. En effet, nous avons fait des sondages pour évaluer la part de la population ayant reçu une éducation catholique, ayant fréquenté un établissement d'enseignement catholique ou ayant participé à des mouvements d'enfance ou de jeunesse liés à l'Église : cette part représente près des deux tiers des personnes de plus de 18 ans ! Le deuxième élément pesant pour nous est la nature très spéciale et éprouvante des faits sur lesquels nous enquêtons. Mais, au regard de ce poids, il y a les attentes fortes et légitimes des victimes, de l'Église, de l'opinion. Et cela, c'est très stimulant. C'est un beau défi que nous relevons. Je ne m'en sens nullement écrasé.
Quels autres chantiers engagez-vous  ?
Nous allons poursuivre les auditions d'associations de victimes, d'experts, de grands témoins et de responsables d'Église, que nous avons déjà bien engagées. Nous voulons aussi analyser trois fonds d'archives : celles de l'Église, de la justice et de la presse. Je vais écrire à chacun des évêques et supérieurs majeurs de congrégations pour leur demander de procéder à un inventaire de leurs archives en matière d'abus sexuels. Comme les archives ecclésiastiques ne sont pas toujours tenues avec rigueur, les règles de purge n'ont sans doute pas complètement été appliquées… Je suis donc certain que nous trouverons des documents intéressants qui n'auraient pas dû rester dans ces archives. Nous procéderons aussi à une analyse anthropologique sur plusieurs « terrains » : des diocèses et des congrégations pour appréhender l'environnement dans lequel les abus ont été commis, le rôle respectif des familles, des communautés chrétiennes et, le cas échéant, de la société civile et des autorités publiques. Le but est aussi d'aboutir à une meilleure compréhension des interactions entre tous ces groupes. Autre recherche de grand intérêt : l'enquête sur les sexualités à laquelle l'Inserm procède tous les sept ou huit ans, depuis le début des années 1990, sur un échantillon de 30 000 personnes. Pour l'édition 2020 seront intégrées des questions sur les violences sexuelles. Ce qui permettra de mesurer la prévalence des abus sexuels dans l'Église catholique et dans les différents milieux de la société française (école, mouvements de jeunesse, clubs sportifs…).

[size=38]Je n'ai pas été choisi pour présider cette commission parce que je suis catholique pratiquant.[/size]


Quel est votre sentiment personnel aujourd'hui face à ce vaste chantier  ?
Je savais, quand j'ai accepté cette mission le 13 novembre, que la tâche serait lourde. Mais ce que je viens de vous exposer excède nettement ce que je pensais en commençant ce travail. Nos investigations vont être plus larges, plus profondes et plus lourdes que ce que j'imaginais il y a six mois.

Le fait que vous soyez catholique pratiquant n'est-il pas une entrave à votre indépendance  ?
J'ai suivi des cours de catéchisme, j'ai été pensionnaire dans un établissement secondaire catholique à Cambrai et j'ai appartenu aux scouts de France ainsi qu'au Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC). Mais je n'ai pas été choisi pour présider cette commission parce que je suis catholique pratiquant mais parce que, pendant quarante-quatre ans, j'ai assumé des responsabilités singulières, d'une manière qui n'a en général pas été jugée indigne ou déshonorante. J'ai été le collaborateur de Robert Badinter au ministère de la Justice, j'ai été directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, et, à ce titre, responsable de la politique d'immigration et de la sécurité routière. J'ai été onze ans secrétaire général du gouvernement, puis douze ans vice-président du Conseil d'État et, en cette qualité, « premier fonctionnaire de France ». Je suis croyant et pratiquant, certes, mais aussi réputé indépendant, intègre et rigoureux. Il serait inconcevable que tout d'un coup, après ce que j'ai fait, et alors que je viens de souffler mes 70 bougies, je me mette à rendre de soi-disant services qui, d'ailleurs, ne me sont pas demandés. Tout le monde sait que je n'ai jamais eu la réputation de cacher la poussière sous le tapis ou de courber l'échine devant les grandeurs d'établissement.
(*) n° d'appel : 01 80 52 33 55. Par courriel : victimes@ciase.fr. Par courrier postal : Service Ciase - BP 30 132, 75 525 Paris Cedex 11.


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Encore un qui passe à travers les mailles du filet.

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Exclusif – Prêtres pédophiles au Gabon : le scandale de la Fraternité Saint-Pie X
Durant de nombreuses années, des prêtres de la Fraternité catholique Saint-Pie-X, à Libreville, se sont livrés à des abus sur mineurs, en toute impunité. Radiographie d’un système verrouillé de l’intérieur, témoignages exclusifs à l’appui.
Réservé aux abonnés
29 septembre 2022 à 11:52
Par Mathieu Olivier
Mis à jour le 29 septembre 2022 à 12:12

La villa de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, dans le centre de Libreville, a été le théâtre de nombreux viols et abus sexuels, couverts par le Vatican au fil des années. © MONTAGE JA : Church Militant

ENQUÊTE – La pièce est spacieuse. Au premier étage de la villa que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X occupe dans le centre de Libreville, le père Patrick Groche a fait aménager une chambre qui n’a rien d’une austère cellule monacale. Le supérieur de la mission catholique y dispose d’un vaste bureau, d’où il préside aux destinées de la petite communauté de prêtres envoyés par l’ancien archevêque de Dakar, le catholique traditionaliste Marcel Lefebvre, en terres gabonaises. Pour ses moments de détente, le Français jouit également d’une baie vitrée et d’une terrasse. Comme l’ex-maire de Libreville Lubin Martial Ntoutoume Obame, ancien occupant de la maison, le prélat aime observer le Libreville de ce milieu des années 1980.

À LIRE
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Non loin de son promontoire, une grande bibliothèque offre aux regards une sélection d’ouvrages religieux et de romans plus légers. L’un d’entre eux raconte l’histoire d’un enfant américain, Claude Lightfoot. « Insouciant et volage », ce dernier étudie à l’école des jésuites de Milwaukee et y découvre, sous la plume du père Francis Finn, « l’amour filial et fraternel » ou « la sainte communion ».

Patrick Groche, un intime que Marcel Lefebvre a chargé de développer les activités de la Fraternité fondée en 1970, aime à utiliser ce roman d’éducation. Régulièrement, l’abbé en évoque des passages avec les jeunes de sa mission, qui viennent les mercredis, samedis ou dimanches pour le catéchisme, la messe ou le tennis de table. Parmi ces adolescents, Claude, qui porte par coïncidence le même prénom que le héros de Francis Finn, occupera une place à part.

EN AFRIQUE, UN PRÊTRE BLANC ÉTAIT CONSIDÉRÉ COMME UN ENVOYÉ DE DIEU.

Né en 1969, il est l’un des premiers enfants gabonais à avoir intégré la mission de Libreville, dès son ouverture, en 1986. Son père, fervent croyant, est ce qu’on appelle un catholique traditionaliste. Comme Marcel Lefebvre, qui sera excommunié par le pape Jean-Paul II en 1988, il refuse la messe en français, lui préfère le latin, et rejette les règles édictées par le concile de Vatican II, jugé trop « moderniste ». Surtout, il entend offrir à son jeune fils Claude une paroisse correspondant à ses convictions. Ce sera la mission de la Fraternité Saint-Pie-X.

Cérémonie de confirmation par l'évêque traditionaliste Mgr Marcel Lefebvre en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le 27 mai 1979 à Paris, France. © François LOCHON/Gamma-Rapho via Getty Images
Cérémonie de confirmation par l'évêque traditionaliste Mgr Marcel Lefebvre en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le 27 mai 1979 à Paris, France. © François LOCHON/Gamma-Rapho via Getty Images

« Les garçons ont le droit de s’aimer »
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Lechercheur



Pédocriminalité
Pour les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise, les indemnisations arrivent au compte-goutte
Pédocriminalité dans l'Eglisedossier
Sur 1 004 dossiers reçus, environ 60 ont à ce jour abouti à des dédommagements, selon Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’une des deux commissions de réparations aux victimes d’abus sexuels.

Lors de l’assemblée plénière des évêques de France, les membres d'un collectif se sont réunis pour lire les témoignages de victimes d’actes sexuels dans l’Eglise catholique française, à Lourdes en novembre 2021. (Lilian Cazabet /Hans Lucas. AFP)
par Bernadette Sauvaget
Libération.

samuel

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Administrateur

Abus sexuels dans l’Église : il y a un an, la déflagration du rapport Sauvé

Récit La publication du rapport de la Ciase le 5 octobre 2021 a provoqué une prise de conscience de l’importance des abus sexuels dans l’Église. Frappées par l’ampleur des révélations, les communautés chrétiennes étaient partagées entre colère et engagement. Les évêques ont reconnu le caractère systémique des abus lors d’une Assemblée plénière, à Lourdes, un mois après la remise du rapport.
Christophe Henning, le 05/10/2022 à 06:08
Journal La Croix.

Josué

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Administrateur

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Un an du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Eglise : ce qui a été fait, ce qu’il reste à faire
Le 5 octobre 2021 était publié un rapport accablant sur les violences sexuelles dans l’Eglise. Depuis, si de nombreux chantiers avancent, certaines associations dénoncent les lenteurs de l’institution, notamment en matière d’indemnisation.

Par Gaétan Supertino(avec AFP)
Publié le 05 octobre 2022 à 16h30
Temps deLecture 4 min.
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Il y a un an était publié le rapport choc de la « commission Sauvé », démontrant l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique depuis 1950. Au total, selon l’estimation de la commission, 216 000 personnes aujourd’hui majeures auraient été agressées par un prêtre ou un religieux alors qu’elles étaient mineures.

Le chiffre monte à 330 000 si l’on inclut les victimes de laïcs liés à l’Eglise catholique (catéchistes, encadrants scolaires ou de mouvements de jeunes, etc.). « Séisme », « ouragan », « commotion » : lors de la diffusion de ces chiffres, les responsables catholiques ne manquaient pas de qualificatifs pour témoigner de leur consternation.

Un an plus tard, l’heure est au premier bilan. Si un certain nombre de mécanismes de réparation ont été mis en place, le rythme est trop lent aux yeux de certaines victimes et associations.

Ce qui a déjà été mis en place
Le rapport Sauvé avait émis quarante-cinq recommandations. Certaines ont été immédiatement suivies d’effet : l’Eglise a par exemple, dès novembre 2021, reconnu sa « responsabilité institutionnelle », ainsi que le caractère « systémique » des violences.

L’institution a également « décidé d’engager un processus de reconnaissance de la qualité de victime et de réparation des dommages commis en son sein ». Un processus qui répond au fait que, dans de nombreux cas, les victimes n’ont aucun recours, en raison de la mort de l’agresseur ou de la prescription des faits.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Pour les victimes de la pédocriminalité dans l’Eglise, la réparation financière est nécessaire et doit être systématique »
Une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) a été créée pour identifier et indemniser les victimes de prêtres et de laïcs. Les évêques ont « pris la mesure de l’ampleur du phénomène », assure aujourd’hui Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF). Ils « se sont mis au travail ».

« Les institutions ont aussi fait leur travail », abonde sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (450 congrégations), qui a également mis sur pied une Commission reconnaissance et réparation (CRR), chargée de faire de la médiation entre victimes et instituts religieux, fixant à ces derniers d’éventuelles réparations financières.

45 victimes ont eu ou vont bientôt recevoir une réparation, sur un total de 1 004 demandes de réparation

Un an après la publication du rapport, quarante-cinq victimes ont eu ou vont recevoir prochainement une réparation financière, sur un total de mille quatre demandes de réparation, a annoncé vendredi 30 septembre la présidente de l’Inirr, Marie Derain de Vaucresson. Côté CRR, sur quatre cents dossiers relevant de sa compétence, « au moins quinze victimes ont été payées par les congrégations religieuses », dont quatre portent sur la tranche 50 000-60 000 euros.

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samuel

samuel
Administrateur

accusé dans un procès en juin dernier dans l’Ain fait état d’un prêtre pédophile en Guadeloupe dont il aurait été victime.
justice
Evêché de la Guadeloupe
. • ©Diocèse de Guadeloupe
Ya-t-il ou il y aurait il eu un prêtre pédophile en Guadeloupe ? C’est la très préoccupante question que pose aujourd’hui une affaire jugée les 27 et 28 juin dernier dans le département de l’Ain dans l’Hexagone. Lors de son procès pour viol incestueux, l’accusé a expliqué que dans son enfance en Guadeloupe il avait été sexuellement agressé par un prêtre. L’homme d’Eglise qui aurait peut être fait au moins une autre victime. C’est le journal « Riposte Catholique » qui évoque ces faits.
F. Aristide • Publié le 24 octobre 2022 à 07h00, mis à jour le 24 octobre 2022 à 09h08
C’est au cours de l’instruction de son procès aux Assises de Bourg en Bresse que l’accusé a fait cette stupéfiante révélation.
Alors qu’il comparaissait pour viol incestueux en juin dernier, il a expliqué qu’il avait lui-même été victime de pédophilie dans son enfance, plus précisément qu’un prêtre du diocèse de Basse-Terre avait abusé de lui à l’âge de 14 ans alors qu’il vivait en Guadeloupe.

Une agression sexuelle dont il n’avait jusque là jamais parlé a expliqué son avocat parce qu’il avait un sentiment de honte. Me Thomas Fourrey qui a également indiqué avoir alerté la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise et que celle-ci a répondu qu’une autre personne avait dénoncé les agissements de ce même prêtre.
Et de rajouter qu’une plainte sur ces faits présumés a été déposée auprès du parquet de Bourg en Bresse et transmise au parquet de Basse-Terre.

En février 2020, à l’issue de son passage en Guadeloupe et un an plus tard en octobre 2021 lors de la présentation de son rapport, la commission indépendante sur les abus sexuel dans l’Eglise n’avait fait état que d’un cas d’abus sexuel dans le diocèse de Guadeloupe et d’un témoignage jugé « parfaitement crédible ».


Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Abus sexuels : une sanction visant un prêtre de Versailles révélée quelques jours après sa mort[/size]
Enquête 
Le 13 octobre, l’évêché de Versailles annonçait à ses prêtres qu’une figure du diocèse, le père Jean-Jacques Villaine, décédé quatre jours plus tôt, avait fait l’objet de « sanctions canoniques » après une plainte pour des violences sexuelles. La victime exprime sa « révolte » devant une communication restreinte et tardive qui résonne avec l’affaire Santier.

Josué

Josué
Administrateur

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 Renois10

Lechercheur



collectif Agir pour notre Église a accompagné et soutenu un rassemblement de catholiques organisé dans toute la France et notamment place Saint-Jean à Lyon ce dimanche 30 octobre 2022. Entre colère et désillusions les laïcs demandent à être entendus sur les affaires de pédophilie.

Dans plusieurs villes de France, des croyants catholiques se sont donné rendez-vous pour afficher leur colère et leurs exigence d'une Eglise plus honnête concernant les affaires de pédophilie. A l'appel du collectif Agir Ensemble pour notre Eglise un rassemblement a été organisé devant la cathédrale Saint-Jean à Lyon.

"Un an après la remise du rapport de la CIASE, les catholiques ont en effet découvert via l’affaire Santier qu’au-delà des efforts louables de la Conférence des évêques de France, aucune leçon concrète n’avait été tirée par les évêques, notamment en matière de transparence dans la gestion des clercs mis en cause ou condamnés" précise le collectif.

Michel Santier, prêtre à Coutances, en Normandie, demandait à de jeunes adultes de se déshabiller pendant les confessions. Des faits signalés en 2019, mais ce qui choque c'est à nouveau le mécanisme de silence de l'institution religieuse qui a mis l'homme à la retraite dans une abbaye, sans faire de signalement.

Les laïcs veulent se faire entendre

Quelques jours avant une nouvelle session plénière des évêques à Lourdes, les organisateurs des rassemblements demandent "de la part de chaque évêque et de chaque supérieur de congrégation de France des engagements concrets :


tout signalement remonté à l’évêché sera transmis sans délai au procureur de la République
toute ouverture d’enquête ou ancienne condamnation sera annoncée au conseil paroissial du clerc mis en cause, de même qu’à celui de toutes ses anciennes et futures affectations ;
tout clerc condamné pour abus sexuel sera suspendu de tout ministère ;
tout évêque qui manquera à ces obligations présentera immédiatement sa démission au Pape."
"Je suis là aujourd'hui pour dire notre colère car on voit qu'il y a encore une logique de silence chez les évêques" explique calmement mais non sans colère une manifestante. "Les catholiques, les fidèles, n'étaient pas auprès des victimes auparavant mais aujourd'hui progressistes et conservateurs sont réunis pour voir qu'on est là. Même si ça n'est pas dans notre culture de manifester nous montrons que nous sommes là" insiste-t-elle.

"Il faut attendre que les journalistes révèlent ce qu'il se passe pour que les évêques réagissent. Il y a peut-être encore d'autres victimes qui ont l'impression que leur parole n'est pas la bienvenue et ça n'est pas normal."

330 000 victimes
"Il est temps que ça cesse, il faut que la lumière soit faite!" affirme un autre manifestant brandissant une pancarte en référence à la Genèse 1,3 : "Que la Lumière soit, et la lumière fut".


Dimanche 30 octobre 2023, manifestation sur le parvis de la cathédrale Saint Jean à Lyon contre le silence de l'Eglise dans les affaires de pédophilie
Dimanche 30 octobre 2023, manifestation sur le parvis de la cathédrale Saint Jean à Lyon contre le silence de l'Eglise dans les affaires de pédophilie • © France TV

"J'organise des spectacles sur l'Evangile et il n'y a pas un endroit où on ne me dit pas : cette Eglise ça ne vaut plus le coup. Les abus, les mensonges, les choses cachées doivent cesser. Il y a un an, les évêques disaient qu'ils allaient faire la lumière et pourtant ils savaient pour l'affaire Michel Santier."

Il faut que les laïcs s'expriment et disent ce qu'ils en pensent car le ménage est loin d'être fait

membre du collectif Agir Ensemble pour notre Eglise
Cette journée de mobilisation était intitulée " On veut sortir les poubelles de l'Eglise". Un an après la publication du rapport accablant de la commission Sauvé cette action rappelle que la pédophilie dans l'Eglise aurait fait près de 330 000 victimes depuis les années 50 en France.

religion société pédophilie faits divers manifestation social économie
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Josué

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Un article du Monde.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/03/abus-dans-l-eglise-reunis-a-lourdes-les-eveques-tentent-de-repondre-a-l-affaire-santier_6148332_3224.html?xtor=EPR-33281134-[religions]-20221103-[dans-l-actu_titre_1]&M_BT=113977059162465

Josué

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https://www.ktotv.com/article/abus-cardinal-ricard-reconnait-actes-graves#:~:text=Lors%20d%27une%20conférence%20de,dans%20le%20diocèse%20de%20Marseille.

Josué

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Le cardinal Ricard, archevêque émérite de Bordeaux, a reconnu dans un communiqué lu ce lundi 7 novembre par Mgr Éric de Moulins-Beaufort à Lourdes s'être comporté "de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans il y a 35 ans.

Alors que se tenait ce lundi 7 novembre une conférence de presse organisée par la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a lu un communiqué du cardinal Ricard par lequel celui-ci reconnaît s’être comporté « de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans » :
Aujourd’hui où l’Église en France a souhaité écouter les personnes victimes et agir en vérité, j’ai décidé de ne plus taire ma situation et de me mettre à la disposition de la justice tant sur le plan de la société que celui de l’Église. Cette démarche est difficile. Mais ce qui est premier c’est la souffrance vécue par les personnes victimes et la reconnaissance des actes commis, sans vouloir cacher ma responsabilité. Il y a 35 ans, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans. Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables. Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, je renouvelle ici ma demande de pardon ainsi qu’à toute sa famille. C’est en raison de ces actes que je décide de prendre un temps de retrait et de prière. Enfin je demande pardon à celles et ceux que j’ai blessés et qui vivront cette nouvelle comme une véritable épreuve.
Après cet aveu, le cardinal explique avoir demandé pardon à la jeune fille concernée : « Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon. Je renouvelle ici ma demande de pardon, ainsi qu’à toute sa famille. » L’archevêque émérite de Bordeaux annonce prendre un « temps de retraite et de prière », en attendant que justice soit faite. La jeune femme étant mineure au moment des faits, cette affaire a fait l’objet d’un « signalement au procureur », a précisé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, « ainsi qu’à la Congrégation pour la doctrine de la foi ».
https://fr.aleteia.org/2022/11/07/le-cardinal-ricard-reconnait-des-actes-graves-sur-une-mineure/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-D

samuel

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[size=38]Qui sont les onze évêques français mis en cause devant la justice civile ou canonique ?[/size]
Analyse 
En conférence de presse à Lourdes, le président de la Conférence des Évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, a indiqué lundi 7 novembre que onze anciens évêques étaient ou avaient été mis en cause dans des « affaires » d’abus. Outre celle du cardinal Jean-Pierre Ricard, trois autres n’ont donc pas été publiq

Josué

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Violences sexuelles : des catholiques de France, entre colère et accablement
Après les révélations sur des agressions commises par des évêques, des fidèles racontent un ras-le-bol généralisé, la méfiance envers les prêtres qui grandit et leur espoir d’une reconstruction de l’Eglise.

Par Sarah Belouezzane
-20221201-][ltr]https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... -20221201-[/ltr][dans-l-actu_titre_2]&M_BT=113977059162465

Lechercheur



Il devient difficile de suivre les « affaires » de mœurs auxquelles sont confrontés les évêques de France. Jean-Marie Guénois s’y essaie avec succès dans un long article du Figaro (en lien ci-dessous). Tentons un résumé.

Plus d’un an s’est écoulé depuis la publication en octobre 2021 du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE – dont les méthodes d’investigation ont été critiquées par huit membres de l’Académie catholique de France et par l’épiscopat italien). Mais loin de s’acheminer vers une sortie de crise, l’épiscopat français est plus que jamais sur la sellette, à cause de sa communication sur des affaires concernant des évêques.

En parlant le 7 novembre dernier, à Lourdes, de 11 évêques « mis en cause » devant la Justice canonique et/ou civile, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, a pu laisser croire que 10% des évêques de France se seraient rendus coupables d’affaires de mœurs. Il est essentiel de distinguer les évêques mis en cause personnellement, et les évêques accusés de ne pas avoir communiqué à la justice des plaintes contre des prêtres.

Deux évêques ont été condamnés par la justice civile pour non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs : Mgr Pierre Pican, ancien évêque de Bayeux et Lisieux (décédé), condamné en 2018 à 3 mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice l'abbé René Bissey (18 ans de prison) ; et Mgr André Fort, ancien évêque d’Orléans, condamné en 2018 à 8 mois de prison avec sursis pour n'avoir pas dénoncé l'abbé Pierre de Castelet (3 ans de prison, dont un avec sursis). Le cardinal Philippe Barbarin, ancien archevêque de Lyon, ne fait pas partie des onze évêques actuellement « mis en cause » : il a été relaxé en 2020 de l'accusation de « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs » et « non-assistance à personnes en danger » relativement à l'affaire du Père Bernard Preynat (5 ans de prison en 2020).

Trois évêques ont reconnu avoir commis des abus sexuels quand ils étaient prêtres : Mgr Jean-Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg, a avoué des « faits graves à l'encontre d'une jeune femme majeure » alors qu’il était religieux franciscain ; le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, ancien président de la conférence des évêques, a reconnu s’être « conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans ». Tous deux sont visés par la justice canonique et civile. Quant à Mgr Michel Santier, ancien évêque de Créteil, il a reconnu en 2020 dans sa lettre de démission au pape, avoir pratiqué, alors qu’il était prêtre, des « strip-confessions » (il demandait au pénitent de se déshabiller progressivement pendant la confession). Il a été sanctionné par Rome pour « voyeurisme » aggravé par son autorité spirituelle et l’instrumentalisation du sacrement de pénitence. C’est la révélation par Famille chrétienne de mesures disciplinaires romaines prises contre Mgr Santier en 2020 mais tenues secrètes qui a provoqué une nouvelle tempête dans l’Église. Depuis, d’autres victimes se sont manifestées et une enquête judiciaire visant Michel Santier a été ouverte sur signalement de l’Église.

Le compte de « 11 évêques mis en cause » inclut six autres évêques qui nient avoir commis les abus dont ils sont accusés : Mgr Di Falco, ancien évêque de Gap et Embrun, accusé de « viols et d’agressions sexuelles sur mineur » quand il était aumônier d’un collège à Paris (procédure relancée au civil en juillet dernier) ; Mgr Emmanuel Lafont, ancien évêque de Cayenne, accusé par un migrant haïtien (procédures civile et canonique en cours) ; Mgr Hervé Gaschignard, ancien évêque d’Aire-et-Dax, accusé d’« attitudes pastorales inappropriées » (enquête classée sans suites par le parquet de Dax). Deux autres évêques émérites dont les noms n’ont pas été divulgués à Lourdes par Mgr de Moulins-Beaufort, font l’objet d’enquêtes de la part de la justice civile et d’une procédure canonique. Un sixième évêque « a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

Ces « affaires » en cours annoncent de nouveaux orages. Mais c’est actuellement l’omerta sur le cas de Mgr Santier qui révolte le plus les catholiques, souligne Jean-Marie Guénois. Alors que l’épiscopat avait promis la transparence sur tous ces dossiers en octobre 2021, à Lourdes, il a continué pendant un an à taire la vraie raison de la démission de Mgr Santier, avalisant la fable des problèmes de santé plaidés par celui-ci devant ses diocésains. Or la Conférence des évêques de France ne pouvait ignorer la sanction romaine, communiquée au nouvel évêque de Créteil, Mgr Dominique Blanchet, vice-président de l'épiscopat, en décembre 2020... Cette omission était en réalité « un mensonge » a fini par reconnaître à Lourdes Mgr de Moulins-Beaufort, dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière, le 8 novembre.

Philippe Oswald

chico.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/12/mort-du-cardinal-australien-george-pell-reformateur-du-vatican-tombe-pour-une-affaire-de-pedocriminalite_6157552_3210.html?xtor=EPR-33281134-[religions]-20230112-[dans-l-actu_titre_1]&M_BT=113977059162465

Mort du cardinal australien George Pell, réformateur du Vatican tombé pour une affaire de pédocriminalité
Nommé au secrétariat pour l’économie par le pape François en 2014, le dignitaire catholique était l’un des plus puissants de la curie avant d’être reconnu coupable, puis acquitté, de viols et d’agressions sexuelles sur des enfants de chœur dans les années 1990.

Par Cécile Chambraud et Isabelle Dellerba(Sydney, correspondance)
Publié le 12 janvier 2023 à 09h28, mis à jour le 12 janvier 2023 à 09h32 
 
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Le cardinal George Pell officie la messe d’ouverture des Journées mondiales de la jeunesse, à Sydney (Australie), le 15 juillet 2008. WILLIAM WEST / AFP
Le cardinal australien George Pell, l’un des acteurs majeurs du pontificat de François, est mort à Rome mardi 10 janvier, à l’âge de 81 ans, d’une complication cardiaque après une opération. Il incarnait à la fois certaines réussites et impasses évidentes du règne du pape argentin. Il était ainsi à l’origine de l’introduction, dans les finances de la curie romaine, de règles de bonnes pratiques de gestion et de transparence, avant d’être l’accusé d’un retentissant procès, en Australie, pour l’agression sexuelle de deux enfants de chœur dans les années 1990, qui lui a valu de passer quatre cent quatre jours en prison avant d’être acquitté au bénéfice du doute. Le pape a rendu hommage mercredi « à sa collaboration diligente avec le Saint-Siège dans sa réforme économique dont il a jeté les bases avec détermination ».

A peine élu pape, le réformateur François avait choisi, en 2013, ce cardinal conservateur pour faire partie du collège de cardinaux chargé de réorganiser le Vatican et de préparer la nouvelle constitution apostolique. Né le 8 juin 1941 à Ballarat, dans l’Etat de Victoria en Australie, évêque de Melbourne (1996-2001), puis de Sydney, créé cardinal en 2003 par Jean Paul II, George Pell s’était vu confier, en 2014, le tout nouveau secrétariat pour l’économie, ce qui faisait de lui le deuxième plus puissant dignitaire de la curie.

François pensait pouvoir compter sur le caractère bien trempé du prélat, ancien joueur de football australien de haut niveau, pour imposer de nouvelles pratiques économiques à l’administration vaticane, marquée par la culture des arrangements conclus à l’abri des regards. A ce poste, il avait mis en route une série de réformes qui ont bousculé les habitudes et les intérêts et n’ont pas manqué de se heurter à l’inertie et aux mécontentements.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
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Une autre histoire de Jean Vanier : ce que révèle la commission d’étude sur l’Arche

Après les révélations en 2020 concernant son fondateur, Jean Vanier, accusé d’agressions sexuelles sur plusieurs femmes, l’Arche avait mandaté une commission d’étude pour faire la lumière sur son histoire. Elle rend publiques ses conclusions ce 30 janvier 2023. « La Vie » a pu les consulter.

Par [size=16]Sophie Lebrun
Publié le 30/01/2023 à 11h59, mis à jour le 30/01/2023 à 12h03 • 
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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 Image
[size=8]Jean Vanier, fondateur de l'Arche, avec Thomas Philippe. [size=12]• L'ARCHE / BRIDGEMAN

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Depuis deux ans et demi, ils parcourent l’histoire de l’Arche, creusent dans le passé de son fondateur, Jean Vanier, ainsi que dans celui de son père spirituel, Thomas Philippe, et scrutent les nombreuses archives qu’ils ont pu se procurer. Florian Michel et Antoine Mourges, Bernard Granger et Nicole Jeammet, Claire Vincent-Mory, et Gwennola Rimbaut : deux historiens, un psychiatre et une psychanalyste, une sociologue et une théologienne composent la commission d’étude mandatée par l’Arche pour enquêter sur la face cachée de Jean Vanier et de son œuvre.
Dans le rapport de près de 900 pages qu’ils rendent public ce 30 janvier 2023 simultanément sur un site internet et sous la forme d'un livre, ils analysent les rouages de l’emprise déployée par Jean Vanier, celle dont il a lui-même été victime et l’aveuglement de tous face à une « secte mystique » qui a fait de nombreuses victimes d’abus. Ce travail découle des annonces fracassantes faites, déjà par l’Arche, en 2020 : s’appuyant sur les faits scandaleux alors dévoilés, il décortique l’histoire et les mécaniques d’un système – complétant en cela le rapport des dominicains sur les frères Philippe, communiqué le même jour.

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https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/une-autre-histoire-de-jean-vanier-ce-que-revele-la-commission-detude-sur-larche-86651.php

papy

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Pologne : Avant de devenir pape, Jean-Paul II aurait dissimulé des affaires de pédophilie
Article de 20 Minutes avec AFP • Hier à 22:51
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Une enquête journalistique assure que le cardinal Karol Wojtyla - qui deviendra Jean-Paul II - était au courant d’affaires de pédophilie dans l’Eglise polonaise

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 AA18fZ41
[size=12]Le pape Jean-Paul II salue les fidèles, le 26 mai 2002, à l'issue d'une messe marquée par des béatifications, sur la place centrale de Plovdiv (Bulgarie)© ALBERTO PIZZOLI


PEDOPHILIE - Une enquête journalistique assure que le cardinal Karol Wojtyla - qui deviendra Jean-Paul II - était au courant d’affaires de pédophilie dans l’Eglise polonaise
Le cardinal Karol Wojtyla était au courant d’affaires de pédophilie dans l’Eglise polonaise avant qu’il ne soit élu pape Jean-Paul II en 1978. C’est en tout cas ce qu’affirme une enquête journalistique présentée ce dimanche, témoignages à l’appui, par la télévision privée polonaise TVN.
Alors qu’il était cardinal et évêque de Cracovie, Karol Wojtyla était au courant de cas d’actes de pédophilie commis par des prêtres de son diocèse, qu’il transférait d’une paroisse à l’autre pour éviter le scandale, assure l’auteur de l’enquête Michal Gutowski. Un des prêtres a été envoyé par le futur pape en Autriche. Le cardinal Wojtyla a, dans ce cas, écrit une lettre de recommandation au cardinal de Vienne Franz König, sans l’informer des accusations pesant contre le prêtre.

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[size=30]Témoignages et rares documents[/size]


Dans le cadre de l’enquête, Michal Gutowski a rencontré des victimes de prêtres pédophiles, leurs proches, ainsi que d’anciens employés du diocèse. Il cite aussi des documents de l’ancienne police secrète communiste SB et de rares documents de l’Eglise auxquels il a pu accéder. Le diocèse de Cracovie lui a refusé l’accès à ses archives, selon le journaliste. Il est déjà arrivé que l’Eglise polonaise refuse de fournir des documents, même à la justice ou à une commission publique d’enquête sur les cas de pédophilie.

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Interview
Violences sexuelles : «Dans l’Eglise catholique, la mentalité du maintien du secret n’a pas disparu»
Article réservé aux abonnés

Violences sexuellesdossier


Cet hiver, la présidente de l’association Sentinelle qui regroupe des victimes d’abus spirituels et sexuels, Laurence Poujade, une ancienne religieuse de la congrégation Saint-Jean, participait à un groupe de travail mis en place par l’épiscopat français après la publication, en octobre 2021, du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Lors de cette réunion, un responsable catholique lui annonçait que Marie-Alain d’Avout, qu’elle accuse depuis plus de vingt ans de sévices physiques et d’une tentative de viol qui aurait eu lieu en Afrique en 1996, avait été renvoyé de l’état clérical, déchu de son statut de prêtre. Une sanction très sévère dans l’Eglise catholique.
Enquête

Emprise dans l’Eglise : la «pieuvre» mystico-sexuelle des frères Philippe



Par son silence, l’institution catholique a contribué à faire prospérer les agissements des frères Philippe, deux théologiens dominicains, et du cofondateur de l’Arche, Jean Vanier. Les premiers avaient organisé dès les années 50 des réseaux afin d’abuser de religieuses et de femmes en quête spirituelle. Une opacité toujours d’actualité, estime l’historien Etienne Fouilloux.

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Abus sexuels : le pape François renforce les mesures contre la pédocriminalité dans l’Église
Analyse Le Vatican a publié samedi 25 mars de nouvelles règles pour lutter contre les violences sexuelles commises contre les enfants. Les associations internationales de fidèles, comme les Foyers de charité ou la communauté de l’Emmanuel, seront désormais soumises à ces règles, dont le champ d’application est élargi.
Loup Besmond de Senneville (à Rome), le 25/03/2023 à 15:12 Modifié le 25/03/2023 à 15:13

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Pour ceux qui espéraient de vraies réformes, il faudra encore attendre des lendemains qui chantent. Réunie à Lourdes pour leur assemblée plénière, la centaine d’évêques catholiques veut bien initier «un changement de culture» afin de lutter contre les violences sexuelles. Mais sans toucher aux fondements de l’exercice du pouvoir au sein de l’Eglise catholique, concentré dans les mains des prêtres et des évêques. Lors de sa réunion à Lourdes, l’épiscopat a examiné une soixantaine de propositions, formulées par neuf groupes de travail, mis en place après la remise en octobre 2021 du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) qui avait provoqué un choc majeur dans l’opinion publique.

Pour ne pas clore le débat, les évêques ont renvoyé l’examen de la majorité de ces préconisations à l’échelon local, c’est-à-dire dans les diocèses. Et examineront en mars 2025 le résultat de leur application. L’un des axes forts du rapport issu de l’analyse des groupes de travail plaidait pour un meilleur partage du pouvoir entre laïcs et clercs, la fin du cléricalisme que le pape François vilipende régulièrement. «Les évêques français ne veulent pas toucher à ce système, identifié pourtant comme l’une des causes de l’aspect syst


Libération. 

Josué

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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 20230410
Sur Arte Mardi 20h 55.

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[size=32]Je ne suis plus catholique » : révoltés par les abus sexuels, ces fidèles tournent le dos à l’Église


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Alors que l’ex-archevêque d’Auch est visé par une enquête canonique, des croyants décident de jeter l’éponge. Une crise comme n’en a pas connu l’institution depuis la réforme protestante, juge le collectif Agir pour notre Église.





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Symptôme de l'écœurement des fidèles dû aux scandales sexuels à répétition, la messe attire de moins en moins de monde. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier

Par Thomas Poupeau 
Le 2 mai 2023 à 09h13


François ne mettra plus un pied dans une église. « Et ça ne me manquera pas », jure-t-il. L’homme était pourtant « un régulier de la messe », mais il a dit stop. Le rapport de la Ciase, commission indépendante qui évalue à 330 000 les victimes d’agressions sexuelles par des membres du clergé français depuis les années 1950, a eu raison de sa foi. « Je ne suis plus catholique », résume-t-il, miné par la gestion de ces affaires par l’institution et le sentiment d’un scandale sans 

samuel

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La lettre de Josef Seifert ne date pas d’hier. Ecrite et envoyée, il y a plus de deux ans, à un cardinal dont le nom est tu, elle a été rendue publique, le 30 avril, par le philosophe catholique afin de porter plus haut et plus fort les avertissements qu’elle contient. Le silence des espaces infinis effrayait Pascal… C’est celui des cardinaux, non moins infini, qui effraie à juste titre Josef Seifert. « Le cœur saignant », comme il l’écrit, l’ami intime du pape Jean-Paul II y voit le spectre d’un « effondrement complet de l’Eglise catholique dans de nombreux pays ».

Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre elle, nous dit l’Evangile. Seulement, on ne sait pas jusqu’où elle pourra sombrer. On ne sait pas combien de justes il restera.



Un « saint devoir » contre toute déviation de l’enseignement perpétuel de l’Eglise

Ce n’est plus seulement à ce cardinal inconnu que Josef Seifert s’adresse, c’est aux cardinaux du monde entier, les plus hauts dignitaires de l’Eglise catholique – les soutiens du Pape. C’est aussi aux évêques, aux dirigeants de l’Eglise. C’est à tous ceux qui ont le devoir de faire entendre leur voix, publiquement, quand la vérité de l’enseignement catholique est écornée et mise en danger dans le relativisme ambiant et dominant. Lourde charge, en ces temps sombres, où toute démarche seulement interrogative, on l’a vu avec les Dubia, tombe dans un silence mortel ou rencontre la disgrâce pour toute réponse.

Et pourtant, il faut dire cette « énorme crise » au sein de l’Eglise, cette crise qui, selon le philosophe, est peut-être la plus grande à laquelle elle n’ait jamais été confrontée, cette crise unique qui court « du sommet de l’Eglise vers le bas ». Aux cardinaux de donner l’impulsion première, vitale. A eux, en tête, de « ne plus regarder passivement la chute de l’Eglise que seule une intervention divine peut empêcher ».

Si cette lettre n’a pas trouvé l’écho souhaité chez son interlocuteur initial, Seifert espère qu’elle trouvera aujourd’hui quelque résonance chez certains bergers. « Dieu veut nous utiliser tous, mais choisit surtout des cardinaux et des évêques, tout comme il a choisi saint Paul pour répandre l’Eglise et saint Athanase pour la sauver de l’arianisme et de la destruction. » Il prie pour que sa foi dicte son espérance – pour le reste, il ne se dit « pas du tout optimiste ».



« Eradiquer » toute critique face à l’effondrement

Quelle était la motivation initiale de sa lettre ? Ce cardinal encore anonyme avait déclaré dans une interview que les critiques du pape étaient un « phénomène résolument négatif qui devrait être éradiqué, au fur et à mesure, et le plus tôt possible ». Parce que le Pape est « le Pape et le garant de la foi de l’Eglise catholique ».

Toute critique du pape n’est pas résolument négative, auquel cas il faudrait revoir les durs mots publics de saint Paul à l’égard de saint Pierre, ou les admonestations de sainte Catherine de Sienne à l’encontre des deux papes lors du Grand Schisme d’Occident, écrit Seifert…

Et le Pape n’est pas infaillible en tout et pour tout. On en est malheureusement persuadé lorsqu’on avise ce qui a été fait et dit par le siège de Rome au cours de cette dernière décennie. Seifert rappelle en premier lieu la déclaration d’Abou Dhabi (ayant pour titre « La Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune »), signée le 4 février 2019 par le Pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar, où il est dit : « Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des ethnies et des langues sont voulus par Dieu dans sa sagesse, par laquelle il a créé les êtres humains. »

« Comment Dieu, avec sa volonté créatrice positive, a-t-il pu vouloir des religions qui rejettent la divinité de Jésus, nient la Très Sainte Trinité, rejettent le baptême, tous les sacrements et le sacerdoce ? Ou comment aurait-il même pu vouloir le polythéisme ou le culte des idoles Baal ou Pachamama ? » demande Seifert. « Vous tous, cardinaux et évêques, ne devriez-vous pas prononcer votre ferme “non possumus” lorsque François demande que ce “document” soit la base de la formation des prêtres dans tous les séminaires et facultés de théologie ? »

Lechercheur



Scandale sexuel dans l’Eglise : L’évêque auxiliaire de Strasbourg se défend d’avoir couvert l’évêque de La Rochelle
MIS À JOUR LE 15/06/23 À 09H52
T.G. avec AFP
  • Twitter



Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg, nie avoir passé sous silence les plaintes d’un pensionnaire concernant d’éventuels abus sexuels de la part de l’évêque de La Rochelle, Georges Colomb

Josué

Josué
Administrateur

EN RÉSUMÉ - Frères de Saint-Jean : 5 points à retenir du rapport sur les abus
Les faits Le rapport sur les abus sexuels et spirituels commis par certains membres de la communauté Saint-Jean, demandé par la congrégation, a été publié lundi 26 juin 2023. Il documente un système d’emprise généralisé. Au cœur de ce système se trouve la personnalité du fondateur, le dominicain Marie-Dominique Philippe.
Christophe Henning, le 27/06/2023 à 05:58
Lecture en 3 min.
EN RÉSUMÉ - Frères de Saint-Jean : 5 points à retenir du rapport sur les abus
Marie-Dominique Philippe en militaire et Thomas Philippe en habit dominicain, en 1940. Un rapport sur les abus sexuels et spirituels commis par les deux frères et d’autres membres de la communauté Saint-Jean est publié lundi 26 juin 2023.
ARCHIVES DOMINICAINES DE LA PROVINCE DE FRANCE

► Pourquoi ce rapport ?
Depuis les premières révélations en 2013 sur les abus sexuels de leur fondateur, le père Marie-Dominique Philippe, les frères et les sœurs de la famille Saint-Jean ont entrepris une relecture de leur histoire en interne. En 2019, le chapitre général demandait qu’un travail historique, doctrinal, théologique et psychologique soit mené, impliquant des experts. C’est ce travail qui a abouti lundi 26 juin à la publication d’un rapport intitulé : « Comprendre et guérir, origine et analyse des abus dans la famille Saint-Jean ».

À lire aussiAbus sexuels chez les frères de Saint-Jean : un rapport à la fois juge et partie
Sous ce titre, se perçoit la dimension interne du document qui doit permettre à la communauté de mettre en œuvre la réforme attendue afin de la sauver. Si les commanditaires du rapport ont fait appel à des experts extérieurs, une bonne part du texte est rédigée par des frères de la communauté eux-mêmes.


La Croix Numérique

► Des chiffres accablants
72 frères ont commis des abus de 1975 à 2022, sur les 871 ayant fait profession dans la congrégation, soit 8,26 % d’entre eux. Parmi les abuseurs, 52 étaient prêtres (sur les 390 prêtres que comptait la congrégation). 8 étaient des formateurs.
La Croix.

Lechercheur



[size=60]Un universitaire dénonce le « silence effrayant » des cardinaux[/size]

07 JUILLET, 2023
PROVENANCE: FSSPX.NEWS

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 Josef_seifertLe Pr Josef Seifert
Le 30 mai 2023, le vaticaniste Edward Pentin publiait une lettre ouverte du professeur Josef Seifert adressée aux cardinaux de l’Eglise catholique, le 30 avril, en la fête de sainte Catherine de Sienne, qui, selon l’universitaire autrichien, « a su allier de manière unique la plus grande révérence pour le pape en tant que vicaire du Christ sur terre, et une critique impitoyable de deux papes très différents ».

Le philosophe catholique qui enseigne à l’université Ludwig-Maximilian de Munich (Allemagne), affirme sans détour qu’il voit un « terrible danger d’effondrement complet de l’Eglise catholique dans de nombreux pays », à moins que les cardinaux ne s’expriment sur une « crise énorme » au sein de l’Eglise, une crise qui, à ses yeux, est peut-être la plus grande à laquelle elle ait jamais été confrontée.

Josef Seifert exhorte tous les cardinaux, évêques et responsables dans l’Eglise à défendre la vérité de l’enseignement catholique face au relativisme et à la morale de situation qui prévalent aujourd’hui. Il fustige le « silence effrayant » des cardinaux sur cette crise unique qui va « du sommet de l’Eglise jusqu’en bas ».

[size=33]L’exhortation Amoris lætitia[/size]


A propos de l’exhortation apostolique sur la famille Amoris lætitia (19 mars 2016), il n’hésite pas à écrire que le pape lui-même « a commencé à jeter des doutes, voire à nier, le contenu essentiel de l’Ecriture sainte et de l’enseignement de l’Eglise ». Et d’ajouter : « Il est devenu incompréhensible pour moi qu’aucun des cardinaux, à part les quatre cardinaux des Dubia, ne se soit clairement exprimé contre de telles erreurs et contre l’obscurcissement de l’enseignement catholique. »

[En novembre 2016, avec les cardinaux Carlo Caffarra et Joachim Meisner, tous deux décédés en 2017, les cardinaux Raymond Burke, préfet émérite du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et Walter Brandmüller, ancien président du Comité pontifical des sciences historiques, avaient publié leurs interrogations – dubia – au sujet de l’exhortation du pape sur la famille. Ils ne reçurent aucune réponse. NDLR].

« C’est pourquoi, précise l’universitaire autrichien, comme dans la crise arienne – lorsqu’un évêque, saint Athanase, et de nombreux laïcs se sont précipités pour défendre la vérité – il est nécessaire aujourd’hui que même les miseri laici [misérables laïcs] se lèvent pour défendre la vérité. »

Josué

Josué
Administrateur

Nord: suicide d'un prêtre accusé d'agressions sexuelles
Par Le Figaro avec AFP
[size=16]Publié hier à 18:45, mis à jour hier à 19:03
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Benjamin Sellier devait comparaitre en octobre devant le tribunal correctionnel de Douai «pour répondre d'agressions sexuelles». IdeaLabProduction / stock.adobe.com

Un [size=18]prêtre, doyen de la paroisse d'Avesnes-sur-Helpe (Nord), a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi, quelques mois avant son procès pour agressions sexuelles, a-t-on appris jeudi auprès du diocèse de Cambrai et du parquet.[/size]
Il devait comparaitre en octobre devant le tribunal correctionnel de Douai «pour répondre d'agressions sexuelles», a indiqué le parquet de Douai, confirmant une information de France Bleu Nord.

«Mort sur une voie ferrée»


Il a été retrouvé mort sur une voie ferrée, a précisé le parquet d'Avesnes-sur-Helpe, chargé de l'enquête sur son décès. Le prêtre, Benjamin Sellier, 47 ans, était «très affecté» par cette procédure judiciaire faisant suite à une plainte déposée par une jeune fille et sa famille, a précisé le diocèse de Cambrai. «Comme évêque, je pense à cette jeune personne plaignante et à sa famille, aux paroissiens et prêtres du diocèse, et à la famille endeuillée du Père Benjamin», a réagi l'archevêque de Cambrai Mgr Vincent Dollmann.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/nord-suicide-d-un-pretre-accuse-d-agressions-sexuelles-20230713

Yves



Il est difficile de continuer de vivre parfois quand ont ne maîtrise plus ses pulsions et que l'on devient le prédateur d'inocents, la recette de la guerrison est une chose bien difficile à trouver, et beaucoup de charlatan en font commerce, soyons dans l'assurance que ces choses malheureusement vont croitre mais aussi un jour cessée.
A chacun d'entre nous de chercher le remède et de le partager

Josué

Josué
Administrateur

Pédocriminalité dans l’Eglise : la « Revue du droit des religions » fait le bilan de la commission Sauvé
Le travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) nous dit quelque chose de la place du catholicisme dans la société française, selon la « Revue du droit des religions ».
Par [url=/signataires/gaetan-supertino/]Gaétan Supertino[/url]
Publié le 07 juillet 2023 à 17h30





La revue des revues. Au-delà de l’ampleur du phénomène révélé – 216 000 victimes de prêtres ou de religieux en France depuis les années 1950 – et de la mise en lumière de sa dimension « systémique », quelles leçons tirer de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), présidée par Jean-Marc Sauvé, et de son rapport-choc publié en 2021 ? Le sujet est au cœur du dernier numéro de la Revue du droit des religions, éditée par l’université de Strasbourg.

C’est « sans doute la place accordée aux sciences humaines et sociales et aux universitaires qui distingue le plus la méthode employée » par la Ciase, saluent notamment les historiens du droit Thomas Boullu et Raphaël Eckert dans l’introduction. L’enquête sociohistorique de la Commission permet, en effet, « de considérer l’évolution de l’Eglise dans le temps long et de la mettre en regard de celle des institutions laïques », poursuivent-ils.

L’évolution des sanctions envers les prêtres prédateurs en constitue un exemple parlant. Comme le montre l’article de l’historien Paul Airiau, les évêques français n’ont enclenché qu’une vingtaine de procédures canoniques entre 1950 et 1990 (et aucune entre 1970 et 1980 !). Mais la donne change à la fin du siècle et, pour la seule décennie 2010-2020, on en dénombre cent quatorze. L’Eglise réagit, selon Paul Airiau, à la pression étatique, sociale et médiatique, à mesure que les mœurs changent et que se développe, en France, la législation en matière de protection de l’enfance.

Le rôle de l’Etat


Cette influence de la société profane sur l’Eglise de France est également au cœur de l’article de Philippe Portier, qui s’intéresse à son volant politique. Pressions d’élus ou de ministres, mise à disposition de lieux publics, facilitation de l’accès aux archives… L’historien montre comment, malgré la séparation entre l’Eglise et l’Etat prévue par la loi de 1905, celui-ci a joué un rôle important dans le travail de la Ciase. « Si les décideurs politiques ont suivi cette affaire de si près, c’est en partie parce que la religion leur semble être un élément stabilisateur du vivre-ensemble. Cela vaut plus encore pour le catholicisme, dont ils rappellent constamment, au gouvernement comme au Parlement, la place centrale dans la constitution historique et dans l’architecture éthique de la nation », écrit Philippe Portier.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pédocriminalité dans l’Eglise : « C’est l’idée même d’institution chrétienne qui est en crise »

Lechercheur




Y a-t-il un problème au Vatican avec le rapport Sauvé ? Ce lundi 13 décembre, nul doute qu'il est au centre de la rencontre entre le pape François et la présidence des évêques de France. Rapport qui suscite des doutes au Vatican, alors qu’en France les évêques sont allés dans le sens de ses préconisations, en reconnaissant notamment le caractère systémique et la responsabilité institutionnelle de l'Église.
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 RAPPORT%20SAUV%C3%89%20LES%20%C3%89V%C3%8AQUES%20DE%20FRANCE%20NE%20REVIENDRONT%20PAS%20SUR%20LE%20CARACT%C3%88RE%20SYST%C3%89MIQUE%20ET%20LA%20RESPONSABILIT%C3%89%20INSTITUTIONNELLE%20DE%20L%27%C3%89GLISE.jpg:copyright:Unsplash

Les évêques de France attendent "des encouragements" de la part du pape François


La conférence des évêques de France (CEF) attend beaucoup de cette rencontre avec le pape. Comme c’est l’usage après une assemblée plénière, les représentants des évêques sont à Rome pour rendre compte de leurs travaux au chef de l’Église catholique. Le pape François reçoit donc ce lundi 13 décembre le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, ses deux vice-présidents, Mgr Dominique Blanchet et Mgr Olivier Leborgne, ainsi que le secrétaire général, le père Hugues de Woillemont. À la veille de cette rencontre, il a accepté de répondre à Étienne Pépin.
Cette rencontre de routine est bouleversée cette année par la publication du rapport de la Ciase, le 5 octobre dernier. Au sujet du rapport comme des récentes décisions des évêques pour lutter contre la pédophilie dans l'Église, es évêques de France attendent des réponses du pape. "Nous pensons bien qu’il sera attentif au travail qu’a fait l’Église en France. On attendra aussi de sa part des réactions, des encouragements, peut-être aussi des questions…"
 

Y a-t-il un problème au Vatican avec le rapport Sauvé ?

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Le pape François a semblé émettre quelques réserves au sujet du rapport Sauvé. Il a affirmé qu'il ne l’avait pas lu. "Des propos d’avions sont ce qu’ils sont, recadre le père Hugues de Woillemont, vous connaissez la détermination du pape François sur la lutte contre les violences et les agressions dans l’Église."
"Le pape François a reçu bien sûr le rapport de la Ciase", assure le secrétaire général de la CEF. Il a aussi reçu le texte de l'Académie catholique de France. Un rapport très critique à l'égard de la Ciase, dont La Croix a révélé, le 25 novembre dernier, qu'il avait été transmis au Vatican. Est-ce pour cela que l’audience prévue le 9 décembre dernier entre le pape et des membres de la Ciase a été annulée ? Ou bien est-ce parce que les évêques de France ont reconnu, ainsi que le préconisait la Ciase, la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les abus sexuels ainsi que le caractère systémique de ces abus au sein de l’Église, mettant ainsi en cause l’ensemble de l’institution ecclésiale ?[/size]

Lechercheur



https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/08/le-cardinal-marc-ouellet-assigne-en-justice-par-une-religieuse-francaise_6184782_3224.html

Le cardinal Marc Ouellet assigné en justice par une religieuse française
Renvoyée en 2021 sans explication de la communauté des dominicaines du Saint-Esprit de Pontcallec, où elle vivait depuis trente-quatre ans, Marie Ferréol s’est résolue à contrecœur à cette action judiciaire.

Par Ariane Chemin
Publié aujourd’hui à 10h47, modifié à 11h14 

Le pape François s’entretient avec le cardinal canadien Marc Ouellet (à droite), lors d’un symposium sur le sacerdoce dans la salle Paul-VI, au Vatican, le 17 février 2022. TIZIANA FABI / AFP
Mère Marie Ferréol, une religieuse qui, au printemps 2021, avait été renvoyée brutalement de la communauté catholique des dominicaines de Pontcallec, près de Vannes, a demandé, le 3 août, l’assignation en justice du cardinal canadien Marc Ouellet, préfet émérite résidant à Rome. L’ancien préfet de la Congrégation pour les évêques, aujourd’hui âgé de 79 ans, avait signé lui-même le décret de renvoi définitif de Marie Ferréol de cette communauté traditionaliste qui coiffe plusieurs établissements d’enseignement, comme l’école Saint-Pie-X à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), et dont elle était membre depuis trente-quatre ans, exigeant également qu’elle quitte son habit

Yves



Je souhaiterais savoir quel est le but de sortir les affaires de l'église Catholique ?

Lechercheur



Pour  monter ce que l'église fait  tout  simplement.

papy

papy

Le livre de la Révélation montre que Babylone parle que cette ville symbolique sera mise a nue.

Josué

Josué
Administrateur


[size=35]Les évêques français créent un tribunal canonique pour juger les crimes commis au sein de l'Église



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Louise Sallé, édité par Ugo Pascolo 09h27, le 06 décembre 2022, modifié à 08h52, le 23 décembre 2022
Pour un traitement plus efficace des délits commis au sein de l’Église, la Conférence des évêques de France vient d’instaurer un "tribunal pénal national épiscopal", une première dans le monde. Une mesure qui fait suite au rapport de la Ciase, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, publié fin 2021, révélant l’ampleur des violences internes à l’institution.
Une révolution pour l'Église catholique de France. La Conférence des évêques de France a inauguré lundi à Paris un "tribunal pénal national épiscopal" pour juger efficacement et dans un lieu unique les délits commis au sein de l’Église. Une première mondiale qui était une recommandation de la Ciase, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, qui avait évalué il y a un an à près de 330.000 mineurs victimes d’abus sexuels depuis 1950 (dont 216.000 par des prêtres).



[size=18]>> LIRE AUSSI - Violences sexuelles dans l'Église : 11 nouvelles victimes signalées par des évêques de Picardie

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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Abus sexuels : le tribunal pénal canonique national chargé de l’enquête sur les Béatitudes[/size]
Les faits 
Créé après le rapport Sauvé, le tribunal pénal canonique national bénéficie d’une compétence élargie. Chargé du dossier des Béatitudes, le tribunal lance un appel à témoignages.

  • Christophe Henning, 
  • le 06/10/2023 à 16:21


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réservé 
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Josué

Josué
Administrateur

[size=42]Gerard van den Aardweg : le lien entre l’homosexualité et les abus dans l’Eglise « est très bien documenté »[/size]

12 octobre 2023 19 h 41 min


Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 Aardweg-homosexualite-abus-Eglise-e1697124088157
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Gerard van den Aardweg, psychologue et psychothérapeute néerlandais, a analysé les résultats d’une étude sur les abus sexuels dans l’Eglise en Suisse portant sur 1.002 victimes : 56 % des personnes touchées ou victimes étaient des hommes et 74 % des cas concernaient des mineurs. Ces données pourraient suggérer qu’il existe une certaine relation entre homosexualité et pédophilie, ce qu’il rejette, tout en notant qu’il existe un lien entre homosexualité et abus.
Ce n’est pas la première étude de ce type.
Van den Aardweg définit dans cet entretien « la pédophilie (…) comme une attirance érotique pour des enfants prépubères, des mineurs de 11 et 12 ans. Ce critère est toutefois subjectif : en fonction de facteurs culturels et héréditaires, des enfants peuvent continuer d’être complètement prépubères, et les pédophiles peuvent donc être attirés par ces enfants plus âgés, alors qu’ils ne le sont plus par d’autres enfants du même âge ».
 
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Van den Aardweg : « Les cas réels d’abus pédophiles représentent une petite minorité dans l’Eglise catholique »

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Et il précise :

« Les cas réels d’abus pédophiles représentent une petite minorité dans l’Eglise catholique, car essentiellement, il s’agit de cas d’éphébophilie homosexuelle. Mais l’Eglise catholique ne veut pas admettre cette réalité, si bien que chaque abus homosexuel est “diagnostiqué” comme relevant de la pédophilie et que toute la responsabilité est rejetée sur les pédophiles homosexuels, de sorte que la vérité sur le lien entre l’homosexualité masculine conventionnelle et la séduction/tentation n’est pas connue. »
Selon le psychologue, « la grande majorité des hommes homosexuels androphiles ne s’intéressent pas aux adolescents prépubères, mais il n’est pas rare qu’un homme éphébophile éprouve également des sentiments érotiques pour les enfants ».
En ce qui concerne le lien possible entre l’homosexualité et la maltraitance, il déclare :

« Ce lien est très bien documenté. Le risque que des hommes homosexuels adultes abusent sexuellement de garçons mineurs est 10 à 20 fois plus élevé que le risque de voir des hommes hétérosexuels adultes abuser de filles mineures. Plusieurs études l’ont démontré. Les hommes homosexuels considèrent les adolescents et les jeunes adultes comme la tranche d’âge idéale pour y trouver leurs partenaires. Par exemple, dans une étude réalisée en 2000, environ 80 % des hommes homosexuels adultes ont déclaré qu’ils préféreraient avoir un partenaire âgé de 15 à 20 ans. »
 
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Les abus sexuels dans l’Eglise sont majoritairement le fait d’homosexuels

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Interrogé sur le fait de savoir si les délinquants sexuels ont souvent été eux-mêmes victimes de violences (sexuelles), Gerard van der Aardweg répond :

« Dans des cas relativement rares, le séducteur agressif a lui-même vécu un viol/séduction plus ou moins agressif dans sa jeunesse. Un homme qui a été lui-même victime est plus enclin à adopter une approche agressive parce qu’il a lui-même expérimenté cette stratégie et que cette possibilité lui vient plus rapidement à l’esprit que chez quelqu’un qui n’a pas été victime. Toutefois, l’expérience de la violence n’est pas en soi un facteur de causalité principal ; la véritable raison des délits sexuels réside dans la grande pulsion intérieure de “l’affection” sexuelle. »
Van den Aardweg exclut la possibilité d’une culture « homophobe » au sein de l’Eglise pour expliquer les abus :

« Les cas d’abus ont augmenté très fortement précisément depuis les années 1950-60. Depuis cette époque, il y a eu un nombre croissant de prêtres et d’évêques homosexuels, des cliques homosexuelles dans les séminaires et les administrations diocésaines, ainsi que des comportements et des abus homosexuels qui n’ont pas été disciplinés, c’est-à-dire punis, par l’administration ecclésiastique et les évêques ; au contraire, les auteurs de ces abus ont été protégés. C’était l’époque de la révolution sexuelle, y compris dans l’Eglise catholique. “J’estime que 50 à 60 % des hommes qui sont entrés dans la vie religieuse en même temps que moi, au milieu des années 70, étaient homosexuels”, a écrit un jésuite américain bien informé dans une analyse de la vague de scandales. » [Paul Mankowski, Jesuit at Large, Essays and Reviews. Ignatius Press, 2021.][/size]

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Pédophilie dans l'Église catholique en Espagne : le long chemin vers la vérité[/size]


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Par [size=12]Carlos Marlasca
Publié le 30/01/2023 - 07:00
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L'Espagne lève peu à peu le voile sur les abus sexuels commis sur des mineurs par des membres de l'Église catholique. Mais il a fallu une enquête journalistique de plusieurs années pour obtenir un début de réponse des instances religieuses et officielles.

L'Espagne lève peu à peu le voile sur les abus sexuels commis sur des mineurs par des membres de l'Église catholique. Mais il a fallu une enquête journalistique de plusieurs années pour obtenir un début de réponse des instances religieuses et officielles.
Pendant longtemps, Fernando García-Salmones a eu du mal à se regarder dans un miroir. À l'école, alors qu'il n'avait que 14 ans, un prêtre, aujourd'hui décédé, a détruit son innocence et, comme le dit Fernando aujourd'hui, "le prédateur a culpabilisé sa proie""Le prêtre est venu me voir un jour de pluie et m'a demandé de monter me sécher dans sa chambre et c'est là que ça a commencé," nous confie cet homme d'une quarantaine d'années qui a subi des abus pendant près d'un an, entraînant de lourdes séquelles. "Les conséquences sont une incapacité à aimer, une différenciation totale entre sexualité et affection, de la méfiance, un sentiment permanent de culpabilité et une peur épouvantable de la solitude," indique-t-il.
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Un afflux de témoignages

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En octobre 2018, le journal El País a lancé la première enquête sur les violences sexuelles commises par des membres du clergé catholique sur des mineurs en Espagne. À l'époque, seules 34 victimes étaient connues de la justice. Trois ans plus tard, les journalistes ont établi une base de données où, aujourd'hui, elles sont plus de 1700. Pour libérer la parole, ils ont disposé d'un outil fondamental.
"L'élément qui a alimenté tout cela, c'est la boîte aux lettres que le journal El País a ouvert sur son site," explique le journaliste Julio Nuñez. "Elle a été le cordon ombilical entre les victimes et des personnes qui ont pu verbaliser leur histoire et la corroborer," estime-t-il.
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Un début de réponse de l'Église

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La Conférence épiscopale espagnole assure ne pas avoir autorité sur les différents ordres religieux où des abus ont été perpétrés. Elle reconnaît que la réponse a été lente, mais affirme avoir fait tout ce qui était possible, notamment en créant deux cents bureaux d'aide aux victimes. L'Église espagnole a elle-même recensé un total de 506 cas.
"Quoi que fasse la société ou l'Église, c'est une douleur que les victimes portent dans leur cœur et qui doit être respectée," affirme José Gabriel Vera, directeur de la communication de la Conférence épiscopale espagnole. "L'Église, de son côté, propose de rencontrer chacune des personnes face à face pour connaître leur cas, leur histoire, leur nom et voir comment on peut les aider, d'un point de vue spirituel et juridique," dit-il.
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  • L'Eglise catholique allemande fait face à des actes de pédophilie d'une rare ampleur : 314 victimes
  • Sidération en France après un rapport sur la pédocriminalité au sein de l’Église catholique
  • France : l'Eglise catholique vendra ses biens pour indemniser les victimes d'abus sexuels


Une première enquête officielle lancée en mars 2022

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En mars dernier, le parlement espagnol a chargé le Défenseur du peuple, une figure indépendante équivalente au Défenseur des droits en France, de commencer à travailler sur un rapport concernant les cas de pédophilie dans l'Église catholique et le rôle des autorités publiques. Il s'agit de la première enquête officielle menée en Espagne.
Pour atteindre cet objectif, le Défenseur Angel Gabilondo a réuni un groupe d'experts indépendants. Une mission qui va au-delà de ce qui a été convenu avec les responsables politiques. "C'est aussi un rapport destiné aux victimes elles-mêmes pour qu'elles puissent s'y reconnaître, considérer leur propre situation et voir que des mesures seront prises pour exiger des responsabilités et que des éléments de réparation seront apportés," estime Angel Gabilondo.
Le Défenseur espère que l'Église espagnole tiendra sa promesse de collaborer et aidera à établir l'étendue exacte de ces abus.[/size][/size]

Josué

Josué
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https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/10/25/agnes-desmazieres-historienne-le-silence-de-vatican-ii-sur-les-violences-sexuelles-questionne-la-capacite-de-reforme-de-l-eglise_6196392_6038514.html?lmd_medium=email&lmd_campaign=trf_newsletters_lmfr&lmd_creation=le_monde_des_religions&lmd_send_date=20231102&lmd_email_link=opinions_titre_4&M_BT=113977059162465



Agnès Desmazières, historienne : « Le silence de Vatican II sur les violences sexuelles questionne la capacité de réforme de l’Eglise »

[url=/idees-tribunes/]Tribune[/url]

[url=/signataires/agnes-desmazieres/][/url]
Agnès Desmazières
[url=/signataires/agnes-desmazieres/][/url]
Historienne
[url=/signataires/agnes-desmazieres/][/url]
La théologienne s’est plongée dans les archives de Vatican II et dresse un constat accablant dans une tribune au « Monde » : l’Eglise avait conscience de la gravité des agressions sexuelles, mais n’a pas su se réformer. Les raisons invoquées alors résonnent avec la situation actuelle.

Publié le 25 octobre 2023 à 12h00, modifié le 28 octobre 2023 à 11h45   Temps de Lecture 3 min.



Fait méconnu, les violences sexuelles cléricales ont suscité, dans le cadre de la préparation du concile Vatican II (1962-1965), un important débat auquel une centaine d’évêques, dont le futur pape Paul VI, ont participé en mai 1962. Ce débat témoigne d’une conscience, dès cette époque, de la gravité des violences sexuelles sur les mineurs et de l’étendue du phénomène.

Les échanges se sont cependant rapidement orientés vers la question de l’opportunité même de traiter du sujet au concile, dans un contexte de médiatisation grandissante. Le souci de présenter une image positive de l’Eglise catholique a ainsi ultimement conduit à une occultation du problème.

La réflexion a pris son point de départ dans les vœux pour le concile exprimés par l’Athénée pontificale salésienne [une université catholique établie à Rome], qui, au vu de l’émergence d’une nouvelle « sensibilité sociale », réclamait une pénalisation plus sévère des violences sexuelles sur les mineurs. L’université demandait également que puissent être punies les « violations de la justice sociale » commises par des clercs, signe d’une perception accrue des diverses atteintes à la dignité des personnes.

Risque de scandale


La proposition de l’université, reprise par la commission pour la discipline du clergé, préparatoire à Vatican II, sert alors de base à la rédaction d’un schéma, de nature juridique et de facture austère, intitulé « Des censures et de leur réserve », destiné à être approuvé au cours du concile. C’est ainsi que les agresseurs sexuels, clercs ou religieux, se verraient excommuniés, peine la plus grave qui puisse être infligée et qui a une portée hautement symbolique. Cette peine a aussi une origine ancienne, puisqu’elle est déjà mentionnée au IVᵉ siècle à propos de la pédocriminalité cléricale – elle fut ensuite tombée en désuétude.

Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés 60 ans de Vatican II : cinq questions sur le conc

Cette peine, au contraire de la plupart de celles traditionnellement portées contre les agresseurs sexuels, avait l’avantage de pouvoir être prononcée aussi contre des religieux non prêtres. L’université se préoccupait en particulier des agressions sexuelles perpétrées en contexte scolaire par les membres de congrégations enseignantes. Le schéma, dans la ligne du vœu de l’université, prévoyait également que l’excommunication soit prononcée latae sententiae, c’est-à-dire qu’elle revête un caractère automatique, permettant ainsi une réaction rapide.

Lechercheur



L'évêque de La Rochelle Mgr Georges Colomb mis en examen
L’évêque de La Rochelle et ancien supérieur des Missions Etrangères de Paris, Mgr Georges Colomb a été mis en examen ce 17 novembre pour « tentative de viol ». Il s’était déjà mis en retrait de sa charge en juin 2023.

<p>L'évêque de La Rochelle et ancien supérieur des Missions Etrangères de Paris a été mis en examen le 17 novembre pour « tentative de viol ».</p>
L'évêque de La Rochelle et ancien supérieur des Missions Etrangères de Paris a été mis en examen le 17 novembre pour « tentative de viol ». - Jean Matthieu GAUTIER/CIRIC
Publié le 20/11/2023 à 15:29

Lechercheur



Religion. L'Église catholique face aux abus sexuels et à la baisse des pratiquants
Publié le 16/12/2023 à 06h00
Mis à jour le 16/12/2023 à 08h28
Écrit par Murielle Dreux et Maxime Jaglin
Dimanche en Politique "L'Église catholique en quête d'une renaissance"
Dimanche en Politique "L'Église catholique en quête d'une renaissance" • © France Télévisions
Le Mans Sarthe

Josué

Josué
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Abus sexuels dans l’Église : nouvelles révélations sur le fondateur de l’Ircom d’Angers
Enquête En 2017, le diocèse d’Angers dénonçait les « comportements inappropriés » de l’abbé Houard sur deux mineures. En réalité, ce prêtre décédé en 2012 après cinquante ans de présence dans les mouvements de jeunesse se serait rendu coupable de nombreux viols et agressions sexuelles sur des enfants. Un collectif de victimes demande aujourd’hui que l’Église aille jusqu’au bout de l’enquête sur le passé de ce potentiel abuseur en série.
Matthieu Lasserre, le 08/01/2024 à 17:27
réservé aux abonnés

Lecture en 6 min.
Abus sexuels dans l’Église : nouvelles révélations sur le fondateur de l’Ircom d’Angers
Depuis les premières révélations de 2017 sur l’abbé Houard (ici, en 2006), une dizaine de personnes dont les âges vont d’une vingtaine à une soixantaine d’années ont contacté la cellule d’écoute du diocèse.
ALAIN MACHEFER / OUEST-FRANCE/MAXPPP

Cinquante-trois années ont été nécessaires à Pierre (1) pour lever le voile qui occultait de terribles souvenirs. Pour cet ancien militaire âgé d’une soixantaine d’années, surmonter l’amnésie traumatique fut un long combat. C’est grâce aux témoignages d’autres victimes du même prêtre que sa mémoire s’est animée : il accuse aujourd’hui l’abbé Hyacinthe-Marie Houard, décédé en 2012, de l’avoir agressé à l’âge de 5 ans au domicile familial.

En 2017, le diocèse d’Angers révélait les « comportements inappropriés » sur deux mineures de celui qui fut une figure de l’Église locale et une icône pour la bourgeoisie catholique angevine. À Angers, l’abbé Houard avait été notamment secrétaire général de l’Université catholique de l’Ouest pendant une vingtaine d’années avant de cofonder en 1984 l’Ircom, un institut de relations publiques et de communication réputé. Pour Pierre, ces révélations ont marqué une étape décisive d’un chemin de guérison entrepris vingt ans plus tôt. Puis c’est en 2020 que le souvenir pleinement reconstitué revient de plein fouet. « J’ai réalisé d’où venaient les déséquilibres qui me torturaient depuis des années », se rappelle-t-il.

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Le sexagénaire, qui se remémore progressivement d’autres violences sexuelles qu’il aurait subies à l’âge de 12 ou 13 ans dans la chapelle de l’Université catholique de l’Ouest dans les années 1970, fait désormais partie d’un collectif de victimes baptisé « La vérité vous rendra libres » (2) qui, en janvier 2023, ont demandé à l’évêque d’Angers, Mgr Emmanuel Delmas, de mettre à jour son communiqué de 2017 et d’effectuer un nouvel appel à témoignages. Une requête motivée par l’ampleur des faits nouveaux portés à la connaissance de l’Église catholique ces six dernières années. Depuis les premières révélations, une dizaine de personnes dont les âges vont d’une vingtaine à une soixantaine d’années ont contacté la cellule d’écoute du diocèse. Ces témoignages révèlent un parcours d’abuseur commencé de longue date et sur lequel, déplorent-elles, toute la lumière n’a pas encore été faite par l’Église alors que de nombreuses victimes sont peut-être encore murées dans le silence.

Un abuseur en série ?
Les personnes interrogées par La Croix dénoncent des violences sexuelles commises entre les années 1960 et le début des années 2000 sur des enfants âgés de 5 à 13 ans, parfois sur plusieurs membres de la même fratrie. L’Instance nationale...

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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  - Page 2 20240113

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Vatican : un prêtre condamné à deux ans et demi de prison pour corruption de mineur
Un prêtre italien a été condamné mardi 23 janvier à deux ans et demi de prison pour corruption de mineur, pour des relations sexuelles avec un adolescent âgé d’un an de moins que lui, entre 2008 et 2009.

La Croix (avec AFP), le 23/01/2024 à 20:07
https://www.la-croix.com/religion/vatican-un-pretre-condamne-a-deux-ans-et-demi-de-prison-pour-corruption-de-mineur-20240123

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https://www.lemonde.fr/religions/article/2024/03/14/pedocriminalite-dans-l-eglise-489-victimes-ont-obtenu-une-reparation-financiere-a-fin-2023_6222012_1653130.html?lmd_medium=email&lmd_campaign=trf_newsletters_lmfr&lmd_creation=le_monde_des_religions&lmd_send_date=20240314&lmd_email_link=dans-l-actu_titre_2&M_BT=113977059162465



Pédocriminalité dans l’Eglise : 489 victimes ont obtenu une réparation financière à fin 2023
Depuis sa création, l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation a été saisie par 1 351 victimes au 31 décembre, dont 215 sur la seule année 2023. Elle rapporte un rajeunissement et une féminisation des saisines.
Le Monde avec AFP
Publié hier à 15h06





Fin 2023, 489 victimes de pédocriminalité dans l’Eglise avaient obtenu une réparation financière, selon le deuxième rapport annuel de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) publié jeudi 14 mars.

Cette structure propose des réparations aux victimes de prêtres ou de laïcs dans les diocèses, les établissements ou les mouvements de jeunesse catholiques, à l’exception des congrégations. Sa création avait été décidée par l’épiscopat en novembre 2021, peu après la publication du rapport choc de la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Eglise catholique depuis 1950.

Sur la seule année 2023, l’Inirr a rendu 358 décisions financières, pour un montant moyen de 35 310 euros, après 131 l’année précédente. Au total, l’institution avait été saisie par 1 351 victimes au 31 décembre, dont 215 sur la seule année 2023. « On constate un ralentissement des saisines, avec des variations selon l’actualité. Dès qu’on entend parler des violences sexuelles, davantage de sollicitations nous parviennent », a expliqué la présidente de l’Inirr, Marie Derain de Vaucresson, lors d’une conférence de presse.

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La responsable a noté « un rajeunissement des sollicitations » puisque l’âge moyen est passé de 63 à 61 ans. L’institution connaît aussi une féminisation des saisines (34 %), importante car, si « des femmes parlent, cela en autorise d’autres à parler », selon Mme Derain de Vaucresson.

Des démarches restauratives


Par ailleurs, 58 % des situations étudiées en 2023 concernent des viols. « En plus de la gravité de ces violences, la majorité s’inscrit dans le temps », puisque 39 % se sont poursuivies plus d’un an. L’âge des victimes, au début des violences sexuelles, « se concentre principalement entre 6 et 15 ans ». Avec pour cadre des établissements scolaires catholiques (23 %), le catéchisme ou l’aumônerie (18 %) ou encore un mouvement de jeunesse (17 %).



Au-delà de la réparation financière, que certaines victimes refusent, « l’année 2023 a été marquée par l’essor des démarches restauratives », qui « jouent un rôle essentiel dans le processus de reconstruction », note le rapport. Ces démarches restauratives sont diverses : lettre de l’Eglise (dans 25 % des cas) ou dialogue avec elle (20 %), témoignage (15 %)… mais aussi orientation vers des soins médico-psycho-sociaux (12 %).

Quant à l’avenir de l’instance, Mme Derain de Vaucresson a souligné que son mandat s’arrêtait en novembre et qu’une décision serait prise à Lourdes, où les évêques tiennent leur assemblée de printemps la semaine prochaine. « 540 personnes attendent, on ne peut pas les laisser », a-t-elle ajouté, assurant qu’« on continuera pour elles ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Violences sexuelles dans l’Eglise : les évêques devront se prononcer sur des pistes de réforme

Le Monde avec AFP

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https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/12/a-notre-dame-de-betharram-la-parole-d-anciens-eleves-denoncant-un-regime-de-la-terreur-se-libere_6221514_3224.html?lmd_medium=email&lmd_campaign=trf_newsletters_lmfr&lmd_creation=le_monde_des_religions&lmd_send_date=20240314&lmd_email_link=comprendre_titre_3&M_BT=113977059162465



D’anciens élèves de l’établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram dénoncent un « régime de la terreur »
Par [url=/signataires/robin-richardot/]Robin Richardot[/url] (Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) et Pau, envoyé spécial) Publié le 12 mars 2024 à 06h00, modifié le 12 mars 2024 à 13h07


EnquêteTrente-trois anciens élèves de cet établissement privé catholique sous contrat situé à moins de 30 km de Pau ont déposé plainte pour des faits de viols, d’agressions sexuelles et de violences qui se seraient principalement déroulés entre 1970 et 1990.




C’était la même angoisse tous les dimanches matin. Emmanuel (les personnes citées par un prénom ont requis l’anonymat) jetait un œil à sa montre toutes les cinq minutes. Cette montre offerte à sa communion et dont les aiguilles ne cessaient de tourner. Chaque minute rapprochait le jeune garçon, 10 ans, du départ du bus, à 19 heures. Direction Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), l’institut catholique pour garçons, à trente minutes de Pau, où il a vécu en internat, la semaine, de 1973 à 1980.

A 60 ans aujourd’hui, le Palois a encore les mains qui tremblent, la voix qui se bloque ou les larmes qui coulent en se plongeant dans ces souvenirs douloureux. Dès le CM2, il découvre « le régime de la terreur » et les « pétages de gueule ». En journée, lui et ses camarades ont un « jeu » : se plaquer contre un mur dès qu’ils croisent un des prêtres de l’établissement, pour éviter les caresses sur les fesses. Emmanuel a subi des agressions sexuelles. « J’ai eu de la chance, je n’ai pas été violé », estime-t-il, comme un moindre mal.

Les trois dernières années à Bétharram, Emmanuel a porté un gant de toilette dans son slip, qu’il mettait en cachette chez ses parents le dimanche, en fin d’après-midi, pour se protéger des attouchements. Le jeune homme est sorti « cassé » de cette scolarité, et a passé une partie de sa vie en haute montagne, coupé du monde. Il est toujours saisi d’angoisse le dimanche soir. Depuis 1980, il n’a plus jamais porté de montre.

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[size=38]Abus sexuels : les évêques réfléchissent à un dispositif en faveur des victimes adultes[/size]
Analyse 
Dans son discours de clôture de l’Assemblée plénière des évêques de France, vendredi 22 mars, à Lourdes, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a annoncé le travail pour la mise en place d’un dispositif national en faveur des victimes majeures de violences sexuelles dans l’Église.


  • Arnaud Bevilacqua, à Lourdes, 
  • le 22/03/2024 à 12:15




Mgr Éric de Moulins-Beaufort prononce son discours de clôture de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, vendredi 22 mars.CEF




« Nous recevons l’encouragement à mettre en place un dispositif national en faveur des personnes victimes de violences sexuelles dans l’Église à l’âge adulte. » Lors de son discours de clôture de l’Assemblée plénière de printemps des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a annoncé le lancement d’un travail pour accompagner les victimes majeures et répondre ainsi à un manque. En effet, l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), mise en place après la publication du rapport de la Ciase, ne concernait que les victimes mineures au moment des faits.

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Concrètement, « l’assemblée a confié au Conseil...

Lechercheur



https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/12/a-notre-dame-de-betharram-la-parole-d-anciens-eleves-denoncant-un-regime-de-la-terreur-se-libere_6221514_3224.html

D’anciens élèves de l’établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram dénoncent un « régime de la terreur »
Par Robin Richardot (Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) et Pau, envoyé spécial)
Publié le 12 mars 2024 à 06h00, modifié le 21 mars 2024 à 10h11
Temps deLecture 13 min.

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ENQUÊTETrente-trois anciens élèves de cet établissement privé catholique sous contrat situé à moins de 30 km de Pau ont déposé plainte pour des faits de viols, d’agressions sexuelles et de violences qui se seraient principalement déroulés entre 1970 et 1990.

C’était la même angoisse tous les dimanches matin. Emmanuel (les personnes citées par un prénom ont requis l’anonymat) jetait un œil à sa montre toutes les cinq minutes. Cette montre offerte à sa communion et dont les aiguilles ne cessaient de tourner. Chaque minute rapprochait le jeune garçon, 10 ans, du départ du bus, à 19 heures. Direction Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), l’institut catholique pour garçons, à trente minutes de Pau, où il a vécu en internat, la semaine, de 1973 à 1980.

A 60 ans aujourd’hui, le Palois a encore les mains qui tremblent, la voix qui se bloque ou les larmes qui coulent en se plongeant dans ces souvenirs douloureux. Dès le CM2, il découvre « le régime de la terreur » et les « pétages de gueule ». En journée, lui et ses camarades ont un « jeu » : se plaquer contre un mur dès qu’ils croisent un des prêtres de l’établissement, pour éviter les caresses sur les fesses. Emmanuel a subi des agressions sexuelles. « J’ai eu de la chance, je n’ai pas été violé », estime-t-il, comme un moindre mal.

Les trois dernières années à Bétharram, Emmanuel a porté un gant de toilette dans son slip, qu’il mettait en cachette chez ses parents le dimanche, en fin d’après-midi, pour se protéger des attouchements. Le jeune homme est sorti « cassé » de cette scolarité, et a passé une partie de sa vie en haute montagne, coupé du monde. Il est toujours saisi d’angoisse le dimanche soir. Depuis 1980, il n’a plus jamais porté de montre.


L’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, aujourd’hui rebaptisée Le Beau Rameau, à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 5 février 2024. MORGAN FACHE POUR « LE MONDE »

Emmanuel (le prénom a été changé) a 60 ans. Il était scolarisé à Notre-Dame de Bétharram entre 1973 et 1980. Il fut alors victime d’agressions sexuelles et de violences. À Pau, le 7 février 2024. MORGAN FACHE POUR « LE MONDE »
Depuis le début de l’année 2024, 33 anciens élèves ont déposé plainte pour des faits de violences, d’agressions sexuelles ou de viols au sein de l’ensemble scolaire Notre-Dame de Bétharram, rebaptisé Le Beau Rameau, en 2009. Les faits se sont surtout déroulés entre 1970 et 1990, dans cet établissement privé sous contrat des Pyrénées-Atlantiques. Selon les victimes, qui se sont constituées en collectif, environ la moitié des plaintes seraient de nature sexuelle et deux concerneraient des faits non prescrits. L’ensemble vise pour l’instant 6 prêtres (dont cinq, au moins, sont décédés) et 2 surveillants laïcs. Le 1er février, le parquet de Pau a ouvert une enquête préliminaire. Le ministère de l’éducation nationale indique, de son côté, que « les services académiques sont en lien avec l’autorité judiciaire au sujet de la procédure judiciaire en cours », précisant que l’académie de Bordeaux « procède régulièrement à des contrôles sur les établissements privés sous contrat sur la base du respect des exigences pédagogiques réglementaires découlant de la passation du contrat ».

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