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Guerre de communiqués entre le Vatican et l’Ordre de Malte

2 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Guerre de communiqués entre le Vatican et l’Ordre de Malte
Depuis décembre, les deux institutions catholiques ne se parlent plus que par communiqués acrimonieux. Une querelle qui embrase la presse religieuse.
Le torchon brûle entre le Vatican et l’Ordre de Malte. Au point que, depuis décembre, ces deux vénérables institutions catholiques ne se parlent plus que par communiqués acrimonieux, le dernier ayant été publié par le Saint-Siège mardi 17 janvier.

Cette soudaine querelle embrase d’autant plus la presse catholique qu’elle pourrait se superposer à une autre, aussi vive, faite au pape par un groupe de cardinaux conservateurs qui lui reprochent d’être sorti du strict cadre de la doctrine dans son exhortation apostolique sur la famille en ouvrant l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés.

Le déclenchement de l’affaire remonte au 6 décembre 2016. Ce jour-là, comme l’a raconté le quotidien catholique La Croix, le grand maître de l’Ordre souverain de Malte, fra' Matthew Festing, a exigé la démission de son grand chancelier (l’un des principaux responsables du gouvernement de l’Ordre), l’Allemand Albrecht von Boeselager. Devant le refus du grand chancelier d’obtempérer, le grand maître finit par le démettre de ses fonctions.

La raison de cette éviction ? Selon l’hebdomadaire catholique britannique The Tablet, elle serait à rechercher dans les préservatifs qu’Albrecht von Boeselager aurait distribués à des malades du sida pour prévenir des contaminations, du temps où il était responsable des questions humanitaires de l’organisation.

Fondé en 1048 à Jérusalem et actif dans quelque cent vingt pays

L’Ordre de Malte, dont l’origine remonte aux Croisades et qui a été fondé en 1048 à Jérusalem, est actif dans quelque cent vingt pays, où ses membres et bénévoles gèrent notamment des hôpitaux et des dispensaires. L’Allemand aurait expliqué dans un courriel avoir été limogé car trop « libéral ».

Le 22 décembre, le pape François avait demandé à une commission constituée de cinq prélats d’enquêter sur cette éviction. Le lendemain, l’Ordre religieux laïque avait, dans un communiqué, déclaré « inacceptable » cette décision du pontife argentin, le limogeage du grand chancelier étant « un acte de gouvernement interne de l’Ordre souverain de Malte et, par conséquent, relev [ant] uniquement de sa compétence ». L’Ordre est en effet un sujet de droit international (sans territoire), reconnu par plus d’une centaine d’Etats et régi par une charte constitutionnelle.

Le 10 janvier, le site de l’Ordre publiait un nouveau communiqué « en réponse aux activités menées par un groupe nommé par le secrétaire d’Etat [numéro 2] du Vatican ». Il y affirmait « l’insignifiance légale de ce groupe » et son intention de ne « pas coopérer avec lui ». Mardi 17 janvier, un communiqué du Saint-Siège, cette fois, a « confirmé » sa « confiance » dans les cinq membres du groupe nommé par le pape François « afin de l’infirmer sur la crise de la direction centrale actuelle de l’Ordre », priée de coopérer.

En outre, le texte rejette « toute tentative de discrédit sur les membres de ce groupe ». Cette dernière formule semble répondre à une lettre de fra' Matthew Festing à des membres de l’Ordre, divulguée par The Tablet, dans laquelle il accuse trois des membres de la commission d’être liés à « un fonds à Genève », ce qui les disqualifierait pour une mission impartiale.

Controverse sur les divorcés remariés

Déjà inusuel en soi, ce duel au grand jour vient se greffer sur une controverse dans l’Eglise sur les divorcés remariés, ancienne puisqu’elle avait nourri des mois de débats en 2014-2015 lors des deux synodes de l’Eglise catholique sur la famille, mais qui a repris de l’acuité fin 2016. En novembre, le vaticaniste Sandro Magister avait rendu publique une lettre adressée au pape François. Signée par quatre cardinaux connus pour leurs positions conservatrices, exprimées notamment à l’occasion des synodes, elle demandait au pontife de faire la lumière sur cinq points considérés comme obscures de son texte magistériel sur la famille, Amoris Laetitia.

Ces « dubia » (doutes, en latin) concernaient en particulier l’accès aux sacrements des divorcés remariés. Pour de nombreux lecteurs, Amoris Laetitia leur ouvrirait désormais cette possibilité dans certaines conditions. Cette innovation heurte les plus conservateurs. Le pape François n’a semble-t-il pas répondu à cette lettre. En revanche, dans un entretien au quotidien catholique l’Avvenire, il a critiqué « un certain rigorisme » concernant la famille : « Certains ne comprennent toujours pas, pour eux tout est blanc ou tout est noir, même si la vie aide à discerner. »

Le 30 novembre, lors de la journée mondiale contre le sida, il a par ailleurs appelé à ce que « tous adoptent des comportements responsables pour prévenir une propagation ultérieure de cette maladie ».

Or l’un des cardinaux auteurs de la lettre sur les dubia, le cardinal Raymond Burke, était présent le 6 décembre, au côté de fra' Matthew Festing, lors du limogeage d’Albrecht von Boeselager. Cet ultra-conservateur revendiqué avait été écarté de la curie par le pape François en 2014 et envoyé comme représentant auprès de l’Ordre de Malte – un poste essentiellement honorifique. Dans l’Eglise, la bataille de la famille continue.

Cécile Chambraud
Journaliste au Monde
http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/01/17/guerre-de-communiques-entre-le-vatican-et-l-ordre-de-malte_5064320_3224.html

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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On craint que le pape François ne veuille mettre fin au catholicisme dans cette île. Je rappelle qu'il est islamophile et moderniste, c'est à dire que pour lui, l'erreur a autant d'estime et de droits que laa vérité dont il faudrait douter.
C'est catastrophique, un pape politicien qui ment et trouve dans le culte de sa personnalité son épanouïssement.
Bien peu de cathos ont le courage de dire tout haut ce que trop pensent tout bas. Si vous êtes évêque, cardinal, et ne pensez pas comme lui, il vous éjecte. C'est cela, un homme de Dieu ?
Guerre de communiqués entre le Vatican et l’Ordre de Malte Image-506b453

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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Le pape François veut-il détruire l'Ordre de Malte ?


Guerre de communiqués entre le Vatican et l’Ordre de Malte Img_7329-51689d0
Article du Professeur de Mattei à propos de l'attaque du Pape contre l'Ordre de Malte
Corrispondenza Romana, le 24 décembre 2016, a apporté une première reconstitution des faits. Edward Pentin, dans le National Catholic Register du 7 janvier 2017, a approfondi et enrichi le scénario de nouveaux détails.

Voici, en résumé, la situation :
Le 6 décembre, le Grand Maître de l’Ordre de Malte, Fra Matthew Festing, en présence de deux témoins, dont le cardinal patron Raymond Leo Burke, a demandé au Grand Chancelier Albrecht Freiherr von Boeselager de remettre sa démission. Une affaire avait en effet éclaté au grand jour : le Grand Chancelier Boeselager, dans la période où il était Grand Hospitalier de l’Ordre, avait abusé de son pouvoir, en promouvant la distribution, dans certains pays du Tiers-monde, des milliers de préservatifs et de contraceptifs, y compris abortifs. Malgré le voeu d’obéissance qui le lie au Grand Maître, le Grand Chancelier a refusé de se démettre. A donc été engagée à son encontre une procédure de suspension de toutes les charges qu’il recouvrait. Boeselager a demandé l’aide de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, qui a nommé une commission d’enquête afin de «recueillir des éléments pour informer comme il se doit et brièvement le Saint-Siège», sur cette affaire.

Le 23 décembre, le Grand Maître de l’Ordre a qualifié d’ «inacceptable» la décision de la Secrétairerie d’Etat, en rappelant que le limogeage de Boeselager est un«acte d’administration interne du gouvernement de l’Ordre Souverain de Malte et que, par conséquent, il est exclusivement de son ressort».Par une déclaration ultérieure du 10 janvier, le Grand Maître a rappelé son intention de ne pas collaborer avec la commission d’enquête vaticane, «également dans le but de préserver sa sphère de souveraineté par rapport à des initiatives qui prennent des formes objectivement destinées (et donc au-delà des intentions, qui n’ont pas d’importance en matière juridique) à mettre en discussion ou de toute façon à limiter ladite sphère».

L’initiative du Vatican est apparue immédiatement comme une gaffe retentissante. Le système juridique de l’Ordre de Malte est régi par la charte constitutionnelle de 1997. L’article 3 de cette charte, au paragraphe 1, stipule que «l’Ordre est sujet de droit international et exerce des fonctions de souveraineté». Ces fonctions sont : le pouvoir exécutif, réprésenté par le Grand Maître, assisté par le Souverain Conseil ; le pouvoir législatif, représenté par le Chapitre général ; le pouvoir judiciaire, représenté par les Tribunaux Magistraux. L’Ordre de Malte émet des passeports diplomatiques et jouit de sièges extraterritoriaux à Rome, où il reçoit officiellement les représentants des plus de cent Etats avec lesquels il entretient des relations d’égal à égal. L’Ordre a des rapports privilégiés avec le Saint-Siège, mais en toute autonomie. Le Saint-Siège nomme un cardinal Patron et l’Ordre un ambassadeur, selon les normes du droit international. Comme le fait observer le professeur Paolo Gambi, tout en jouissant de la nature religieuse propre des ordres dépendants de l’autorité ecclésiastique, l’Ordre a une position tout à fait particulière «bénéficiant d’une autonomie presqu’unique dans le paysage ecclésiastique et limitant les incidences de cette nature aux membres qui ont émis des voeux» (La soberana militar Orden de Malta en el orden juridico eclesial e internacional, Ius Canonicum, XLIV, n° 87 (2004), p. 203). L’article 4 paragraphe 6 de la Charte Constitutionnelle de l’Ordre Souverain de Malte est clair, quand il établit que «la nature religieuse de l’Ordre n’exclut pas l’exercice des prérogatives souveraines lui revenant en sa qualité de sujet de droit international reconnu par les Etats». On trouve la confirmation de ce statut de droit international également à l’égard du Saint-Siège dans l’Annuaire Pontificale, où l’Ordre est cité une seule fois et non parmi les ordres religieux, mais plutôt dans les Ambassades des Etats accréditées auprès du Saint-Siège. La Charte constitutionnelle de 1997 a même éliminé diverses interventions ecclésiastiques qui était auparavant prévues, comme l’approbation du Saint-Siège pour la validité de l’élection du Grand Maître et l’accord express du Saint-Siège pour que la profession solennelle des voeux soit valide.

La compétence du Saint-Siège sur la vie religieuse des Chevaliers concerne uniquement ceux qui appartiennent à la première classe, les Chevaliers de Justice, qui émettent, de façon solennelle, les trois voeux monastiques. Les membres de la seconde classe, les Chevaliers en obédience, dont la promesse n’a rien à voir avec le voeu d’obéissance prononcé par les Chevaliers de Justice, ne sont subordonnés qu’à leurs supérieurs dans l’Ordre. L’ex Grand Chancelier, Albrecht von Boeselager, marié et père de cinq enfants, est un laïc qui appartient à la seconde classe et ne dépend aucunement du Saint-Siège. Par ailleurs, les Chevaliers de Justice, qui doivent être considérés comme «des religieux à tous les effets» (art.9 paragraphe 1, Charte Constitutionnelle), n’ont pas de vie commune et représentent un cas unique dans la vie de l’Eglise. Fra Ludovico Chigi Albani della Rovere (1866-1951), prince et Grand Maître de l’Ordre de 1931 à 1951, après la mort de sa femme (1898) prononça des voeux religieux en tant que Chevalier de Justice, mais continua à vivre au palais Chigi, qui jusqu’en 1916 était de la propriété de sa famille, menant une vie de grand seigneur, comme il convenait à son rang.

Naturellement, l’Eglise a sur l’Ordre de Malte le même droit que celui qu’elle possède à l’égard de tout Etat, quand sont en jeu des problèmes qui touchent directement la foi et la morale. Le Pape a en effet le droit et le devoir d’intervenir sur toute question politique et sociale en rapport avec la réalisation de la fin suprême de l’homme, la vie éternelle. Si un Etat légalise l’union sexuelle contre nature, le pape a le devoir d’intervenir, en dénonçant la très grave violation de la loi divine et naturelle. Et si l’Ordre de Malte encourage la contraception et l’avortement, le pape a le devoir de s’exprimer. Il se trouve qu’aujourd’hui l’Eglise au contraire s’abstient de se prononcer sur les problèmes moraux qui lui sont propres, et intervient sur des questions politiques et administratives qui ne sont pas de sa compétence. Christopher Lamb, dans le Tablet du 5 janvier, cite une lettre envoyée le 21 décembre à Fra Matthew Festing par le Secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, dans laquelle il expose que le pape François désire que le limogeage de von Boeselager n’ait pas lieu. «Comme je l’avais déjà exprimé dans ma lettre précédente du 12 décembre 2016 : sur l’usage et la diffusion de méthodes et moyens contraires à la loi morale, Sa Sainteté a demandé un dialogue de façon à ce que d’éventuels problèmes puissent être affrontés et résolus. Mais il n’a jamais dit de chasser quelqu’un !».

Donc, à l’égard de ceux qui violent la loi divine et naturelle, la voie est celle du dialogue et de la main tendue. Pour ceux qui, en revanche, défendent la foi et la morale catholique, le bâton du commissionnement politique et de la commission d’enquête est prêt. Le groupe des Chevaliers placé sous l’autorité d’Albrecht von Boeselager, représente le courant séculariste qui voudrait transformer l’ordre de Malte en une ONG humanitaire. La classe dirigeante actuelle représente au contraire la fidélité aux racines religieuses de l’Ordre. Mais peut-être est-ce là son péché grave, auquel vient s’en ajouter un autre. Au cours de ses neuf siècles d’histoire, l’Ordre Souverain de Malte n’a jamais perdu sa physionomie propre aristocratique, chevaleresque et souveraine. Cette physionomie représente l’antithèse du misérabilisme et de l’égalitarisme professés par qui gouverne aujourd’hui l’Eglise. Et c’est ainsi qu’on dénonce le cléricalisme, mais qu’on l’applique de fait, avec des conséquences désastreuses. En effet, la rude intervention de la secrétairerie d’Etat, au nom du pape François, est en train de produire chaos et divisions à l’intérieur de l’Ordre.

L’Ordre Souverain Militaire de Malte, a toujours, au cours de son histoire, surmonté les vicissitudes. Pendant deux siècles en Palestine, deux siècles à Rhodes, deux siècles et demi à Malte, sa mission sembla plusieurs fois se terminer, mais l’institution ressuscita toujours, même lorsque déferla sur l’Europe le tourbillon de la Révolution française et de Napoléon. Il est à souhaiter que le Grand Maître Fra Matthew Festing et le Souverain Conseil qui l’assiste, sachent résister avec fermeté aux fortes pressions qu’ils subissent aujourd’hui. Nu n’aurait pu mettre en doute l’amour pour la Papauté du Grand Maître Ludovico Chigi Albani, qui, en sa qualité de Maréchal de la Sainte Eglise Romaine, prit part à trois élections pontificales. Et pourtant, ce dernier s’opposa fermement à toute tentative ecclésiastique d’ingérence dans la vie de l’Ordre.

Le Saint-Siège dut reconnaître la nature souveraine de l’Ordre de Malte, «sans interférence de la part d’autres autorités laïques ou religieuses», comme l’a rappelé Benoît XVI, en recevant les Chevaliers, à l’occasion du neuvième centenaire du privilège Pie postulatio voluntatis du 15 février 1113. Par cet acte solennel, a rappelé le pape Benoît, «Pascal II plaçait la toute jeune ‘fraternité hospitalière’ de Jérusalem, dédiée à Saint Jean-Baptiste, sous la tutelle de l’Eglise, et la rendait souveraine».

Professeur Roberto de Mattei.

Source : Il Tempo/Correspondance Européenne/Traduction de Marie Perrin

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Josué

Josué
Administrateur

C'est bien compliqué cette petit guéguerre.

Josué

Josué
Administrateur

Que se passe-t-il à l’Ordre de Malte ?
SIXTINE CHARTIER publié le 25/01/2017

Le grand maître de l’Ordre souverain de Malte, Fra’Matthew Festing, a démissionné à la demande du pape, mardi 24 janvier. C’est le dernier épisode de la crise ouverte entre la direction centrale de l’Ordre – résidant à Rome – et le Saint-Siège. Le point sur l’affaire.
1) Limogeage du grand chancelier, Albrecht von Boeselager

Le 6 décembre 2016, le Britannique Fra’Matthew Festing, grand maître de l’Ordre, c’est à dire son supérieur général – qui a le statut de religieux – convoque l’Allemand Albrecht von Boeselager, grand chancelier, une sorte de ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères de l’Ordre, et lui demande sa démission. Devant le refus du grand chancelier, le grand maître « n’a d’autre choix, au nom de la promesse d’obéissance, que de lui ordonner de démissionner », rapporte un communiqué de l’Ordre.
Pourquoi un tel limogeage ? Selon un communiqué de l’Ordre, la révocation de l’Allemand est « due à de graves problèmes s’étant produits alors qu’[il] était Grand hospitalier de l’Ordre de Malte et à sa volonté de les dissimuler au Grand maître, comme un rapport mandaté par le Grand maître l’a démontré l’année dernière ». Il s’agirait d’une sombre affaire de distribution de préservatifs en Birmanie dans le cadre d’un programme humanitaire de l’Ordre, en 2005, qu’Albrecht von Boeselager aurait cautionné en tant que responsable de l’action humanitaire de l’Ordre à cette époque. Ce dernier s’est défendu de ces accusations en expliquant que l’affaire avait été réglée à l’époque.
2) L’ombre du cardinal Burke

Il s’avère que l’entrevue entre le grand maître et le grand chancelier a eu lieu en présence du cardinal Raymond Burke, qui est le Cardinal Patronus, c’est à dire le représentant du pape auprès de l’Ordre souverain. Ce dernier aurait, par son silence, consenti à la décision du grand maître. Le Cardinal Patronus et le grand maître auraient même déclaré explicitement que cette révocation était le souhait du Saint-Siège.
Faux, répond le Vatican. Le 5 janvier, dans un échange de lettres, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, indique en effet à Fra’ Matthew Festing que la démission du Grand Chancelier de l’Ordre de Malte « ne doit pas être attribuée à la volonté du pape ». Le cardinal Burke n’aurait donc pas joué son rôle de médiateur entre le pape et l’Ordre.
Rappelons que le cardinal Burke est en conflit ouvert avec le pape François. Il s’est illustré dans « l’affaire des dubia », en exprimant publiquement ses « doutes » au sujet de l’exhortation apostolique du pape Amoris Laetitia. « Dans un courriel adressé à des amis, Albrecht von Boeselager explique avoir été renvoyé du fait qu’il serait un "catholique libéral" qui "refuserait l’enseignement de l’Église" », note La Croix le 20 décembre.

Josué

Josué
Administrateur

Pourquoi il ne faut pas minimiser l'affaire des affiches contre le pape
ROMILDA FERRAUTO, À ROME publié le 07/02/2017
© FILIPPO MONTEFORTE / AFP © FILIPPO MONTEFORTE / AFP
Des dizaines d'affiches mettant en cause l'action du pape François ont été placardées dans les rues de Rome. « Tu as placé sous tutelle des congrégations, renvoyé des prêtres, décapité l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’Immaculée, ignoré les cardinaux… Mais où est donc ta miséricorde ? » peut-on y lire. Pour Romilda Ferrauto, journaliste, ex-rédactrice en chef de la section francophone de Radio Vatican, il ne faut certainement pas minimiser l'importance de l'opposition qui s'exprime.
Indignation, émotion, sourires en coin, interrogations… L’affaire des affiches contestant le pape François ne laisse personne indifférent à Rome. Anonymes, ces affiches ont été placardées par dizaines, dans la nuit de vendredi à samedi, dans les rues du centre-ville. Du jamais vu depuis la fin des États pontificaux. « Où est ta miséricorde ? » : les auteurs du pamphlet interpellent le pape en dialecte romain populaire, dans le style des « Pasquinades », ces placards que les Romains accrochaient jadis au socle de la statue de Pasquin, près du Panthéon. Si la forme surprend, beaucoup reconnaissent tout bas que cela devait arriver tôt ou tard. Car à côté de la fronde anti-François, menée par des membres de la hiérarchie de l’Église, surtout depuis les synodes sur la famille, la grogne n’a cessé de monter ces derniers temps, notamment dans les murs du Vatican, contre un pape qui bénéficie paradoxalement d’une formidable popularité à l’échelon planétaire.
Les « observateurs bien informés » n’ont d’ailleurs aucun doute : l’attaque vient de l’intérieur, des milieux ecclésiastiques. Des ténors de l’Église italienne ont bien tenté de rejeter la faute sur l’extrême-droite romaine, xénophobe et anti-immigration. Une thèse qui ne convainc pas, car le pamphlet fait clairement référence à des dossiers peu connus du grand public : la grave crise qui touche l’Ordre de Malte et plus encore l’affaire trouble des Franciscains de l’Immaculée… Il fallait être bien informé pour y penser ! Dès le départ, c’est plus particulièrement le clan des « conservateurs » qui est montré du doigt, ces cardinaux, théologiens, membres du clergé ou simples fidèles qui critiquent ouvertement la ligne, les mesures et les options pastorales de ce pontificat : en matière de mariage, d’abord – on pense, bien sûr, aux fameux « Dubia », exprimés par quatre cardinaux sur certains points de son exhortation apostolique Amoris Lætitia – mais pas seulement : sa volonté de dialogue avec l’islam, ses interventions en faveur de l’accueil des migrants, la main tendue aux héritiers de la Réforme, la médiatisation à outrance de la personne du pape, et même sa décision de déserter les appartements pontificaux, sont loin de faire l’unanimité.
L’attaque, raffinée et perfide, semble avoir été bien planifiée. Une attaque politique en règle et dangereuse, qui sous la forme de la dérision, veut ridiculiser le pape et miner son autorité.

Mais on aurait tort de vouloir attribuer aux tenants de la doctrine et de la tradition le monopole de l’opposition au pape François. Celle-ci est plus vaste, sournoise, transversale. On a malheureusement tendance à sous-estimer la capacité de nuisance des mécontents, des « privilégiés » récalcitrants à toute réforme, mais aussi de ceux qui se sentent mal aimés et malmenés par un pape qui ne cesse de sermonner le clergé, et surtout la Curie romaine. Même au niveau des employés du Vatican, le malaise et le ressentiment sont palpables. Dans les couloirs et les bureaux, le climat devient lourd. Sans parler de cette prétendue « liste noire » dont beaucoup parlent mais que personne ne semble avoir vue, dans laquelle seraient fichés tous ceux qui ne sont pas d’accord avec le pontife. « Une calomnie colportée par les ennemis du pape pour lui nuire », dit-on. Sans doute ! Mais cette rumeur, vraie ou fausse, entretient l’incertitude. Du coup, aux échelons moyens ou inférieurs, certains ont adopté une attitude de résistance passive.
Encensé par les uns, dénigré par les autres, ce pape divise et accentue les retranchements. Ces derniers temps, une galaxie de sites et de blogs l’attaquent avec une brutalité surprenante. On l’accuse notamment de mener l’Église à sa perte en déstabilisant l’institution et en désacralisant sa fonction. On l’accuse surtout de cacher sous son apparente bonhomie un tempérament autoritaire, voire tyrannique, comme le prouveraient ses décisions sans appel et ses nominations contestables. On l’accuse encore de démagogie et de populisme. Jésuite, proche du pape, le père Antonio Spadaro, directeur de la Civiltà Cattolica, réagit en affirmant que cela prouve que François agit efficacement et qu’il dérange
En attendant la suite, et avec une célérité et une diligence rare dans la Ville Éternelle, bien connue pour ses lenteurs et sa mauvaise gouvernance, les affiches ont été d’abord recouvertes, puis retirées. Et la redoutable Division des Investigations générales et des Opérations spéciales est entrée en action pour démasquer les coupables. La preuve que si le pape a des ennemis, il peut aussi compter sur des amis efficaces. Le pape qui, dit-on, est serein, même si à l’Angélus, dimanche, il a redit combien les médisances nuisaient à l’Église.
Reste que l’attaque, raffinée et perfide, semble avoir été bien planifiée. Une attaque politique en règle et dangereuse, qui sous la forme de la dérision, veut ridiculiser le pape et miner son autorité. Une affaire à ne pas minimiser.
http://www.lavie.fr/actualite/billets/pourquoi-il-ne-faut-pas-minimiser-l-affaire-des-affiches-contre-le-pape-07-02-2017-79787_288.php

Josué

Josué
Administrateur

L’Ordre de Malte va aussi avoir ses élections
Nicolas Senèze, envoyé spécial permanent à Rome, le 26/04/2017 à 15h59 Envoyer par email
Le Conseil complet d’État de l’Ordre souverain de Malte se réunit samedi 29 avril pour élire un nouveau grand maître qui doit succéder à Fra’ Matthew Festing dont le pape François avait obtenu la démission, au terme de près de deux mois de crise entre l’Ordre et le Saint-Siège.
Pourquoi une élection à l’Ordre de Malte ?

Le grand maître de l’Ordre de Malte, Fra’ Matthew Festing, a démissionné le 25 janvier à la demande du pape François. Après une série de difficultés de gouvernement interne entre le conseil souverain (le gouvernement de l’Ordre) et le grand maître, celui-ci avait exigé la démission de son numéro 3, le grand chancelier. Le refus de celui-ci, appuyé par le conseil souverain, avait poussé le Saint-Siège à intervenir, ce que le grand maître avait refusé, arguant du caractère souverain de l’Ordre, à la fois ordre religieux catholique et sujet de droit international.

À LIRE : Démission à l’Ordre de Malte, le pape François face à ses adversaires

Poussé par le cardinal Raymond Burke, représentant du Saint-Siège au sein de l’Ordre mais aussi adversaire du pape, Fra’ Matthew Festing s’était enfermé dans une opposition de plus en plus dure vis-à-vis de François qui a finalement exigé sa démission. Dans le même temps, le pape a nommé le substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Angelo Becciu, son « délégué spécial », « seul interlocuteur pour toutes les questions relatives aux relations entre le Siège apostolique et l’Ordre », et chargé d’accompagner son « renouveau spirituel et moral ».

Que va-t-il se passer samedi ?

Samedi 30 avril, le Conseil complet d’État, qui rassemblera 55 responsables de l’Ordre et représentants des grands prieurés et associations nationales, se réunit à la Villa Magistrale, sur la colline romaine de l’Aventin, pour élire un nouveau grand maître. Celui-ci doit être choisi parmi les chevaliers profès (religieux) ayant fait leurs preuves de noblesse. Seuls douze d’entre eux sont dans ce cas, ce qui rend délicat le choix du Conseil complet d’État. Or, les adversaires du pape n’ont pas désarmé. Le 23 mars, dans le Catholic Herald, Fra’ Matthew Festing, membre du Conseil complet d’État, expliquait que, s’il n’entendait pas « faire campagne », il devrait « envisager d’accepter » le cas où le Conseil complet d’État le réélirait.

ENTRETIEN : « La souveraineté de l’Ordre de Malte est un atout »

Pour éviter ce qui constituerait un affront sans précédent au pape, Mgr Becciu a ordonné, poliment mais fermement, à l’ancien grand maître de « ne pas être présent » à l’élection et « d’annuler son voyage à Rome » à cette occasion. Une décision « partagée par le pape »,qui, pour apaiser les tensions, doit recevoir ce soir à la résidence Sainte-Marthe une quinzaine de hauts responsables de l’Ordre.

L’Ordre peut-il ne pas élire de grand maître ?

Si, au bout de cinq tours de scrutin, les membres du Conseil complet d’État ne parviennent pas à élire un grand maître à la majorité absolue, un lieutenant du grand maître peut être élu à la majorité simple et pour un an. C’est probablement la solution qui devrait être adoptée samedi. Elle permettrait, dès lors, à Mgr Becciu de continuer à accompagner le « renouveau spirituel et moral de l’Ordre » voulu par le pape et d’engager un certain nombre de réformes.

Parmi elles, pourraient figurer la suppression de l’obligation de noblesse pour le grand maître – évolution soutenue y compris par les représentants des plus vieilles familles aristocratiques européennes – ainsi qu’un rééquilibrage des pouvoirs entre le grand maître (actuellement souverain quasi absolu) et le conseil souverain, dans une optique d’un gouvernement plus collégial qui permettrait à l’Ordre de continuer plus efficacement sa mission séculaire au service des malades et des plus pauvres.

Nicolas Senèze, envoyé spécial permanent à Rome
http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/LOrdre-de-Malte-va-aussi-avoir-ses-elections-2017-04-26-1200842639

Josué

Josué
Administrateur

[size=42]Vatican II et la Réforme : l’épiscopat allemand au bord du schisme[/size]

21 avril 2023 17 h 43 min


Guerre de communiqués entre le Vatican et l’Ordre de Malte Vatican-Reforme-Allemand-Schisme-e1682091664377
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Selon l’évêque allemand Franz-Josef Overbeck, Vatican II a engendré un changement « plus intense et radical que la Réforme ». L’évêque d’Essen a prononcé ces paroles dans une conférence sur le chemin synodal réunissant 140 participants à l’académie catholique de son diocèse, à Wolfsburg. « Nous sommes à un point de l’histoire de l’Eglise où il y a au moins autant de changement qu’en en mille ans ». Ce n’est pas seulement l’institution ecclésiale qui change de sens à son avis, mais le rôle de la religion dans les sociétés contemporaines. Il regarde cela d’un œil favorable, ce qui est à mettre en résonance avec d’autres déclarations et prises de position du prélat. Elles confirment ce qui motive l’extrême embarras du Vatican devant le chemin synodal allemand : l’épiscopat d’Outre-Rhin est à deux doigts du schisme.
 

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Un Allemand politique, progressiste et pro Réforme

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Parce qu’il fut nommé évêque par Benoît XVI en 2007, puis promu à Essen, capitale de la Ruhr, par le même pape, en 2009, certains ont vu en lui un partisan de « l’herméneutique de la continuité » dans sa façon de voir le concile Vatican II. Mais c’est avant tout un prélat politique qui s’est fait élire vice-président de la Commission des épiscopats de l’Union européenne en 2018, un progressiste navigant fort adroitement dans le courant principal d’une Eglise allemande toujours tentée par le « Los von Rom » de Luther, parlant avec onction de la nécessaire « communion avec le pape ». Ses bêtes noires sont la « droite » et le conservatisme. Il l’a dit à Wolfsburg : « Je n’aime rien qui vient de la droite (…) le péril majeur vient de la droite en ce moment ». Cette considération politique tempère même son œcuménisme : « Le danger est gigantesque quand les forces religieuses qui se considèrent comme autoritaires et conservatrices, comme le patriarche Cyril (en Russie) parlent contre la culture libérale de l’Occident ».
 

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Jusqu’où va l’esprit de Vatican II

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On voit qu’il se sert astucieusement de la guerre en Ukraine pour condamner les « forces religieuses conservatrices ». La politique lui sert à justifier un progressisme religieux sans nuance. En janvier 2022, une vaste campagne LGBT #Out In Church, comportant des membres du clergé allemand, a accusé l’Eglise catholique de répandre des enseignements « diffamatoires » sur « le genre et la sexualité : Overbeck l’a soutenue. Dès 2020, il appelait le Vatican à « dépathologiser l’homosexualité ». Et en diverses occasions, il a suivi le chemin synodal allemand dans les domaines de l’ordination des hommes mariés et de la communion aux divorcés remariés.
 

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Au bout du chemin synodal allemand, le schisme ?

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Franz-Josef Overbeck n’est pas le membre le plus radical de l’épiscopat allemand, il professe que « l’herbe pousse lentement et on ne peut l’accélérer en la tirant ». L’actuel président de la conférence, Mgr Georg Bätzing, lui, est déjà « ouvert » sur la question du célibat des prêtres et l’institution de diaconesses – en attendant mieux. La hiérarchie du clergé allemand, reflète à peu près sans décalage les dérives morales de la société postmoderne, son ouverture au monde : elle a repris à son compte les soucis et la morale du monde. Quoi que lui-même très progressiste et entouré de progressistes au Vatican, François doit compter non seulement avec la foi catholique mais avec la réticence (résistance ?) d’une majorité de fidèles. D’où sa stratégie contradictoire : il vient d’accepter la bénédiction des couples mariés en Belgique, tout en la refusant encore en Allemagne. Si Rome condamne le chemin synodal allemand, l’épiscopat, qu’on entend parler très haut, ira-t-il jusqu’au schisme ? Ce n’est pas le vœu d’Overbeck : en affirmant que Vatican II est un plus grand changement que la Réforme, il signifie que la mutation de l’Eglise en cours de l’Allemagne à l’Amazonie sous l’impulsion de François n’a pas de précédent. En approuvant ce fait, il entre dans l’hérésie, et pour que cette hérésie se répande, il ne veut pas du schisme.
 

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Pauline Mille

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