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Médicaments génériques

2 participants

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1Médicaments génériques  Empty Médicaments génériques Jeu 29 Sep - 8:40

samuel

samuel
Administrateur

Médicaments génériques : pourquoi la France est à la traîne
Les ventes de génériques plafonnent en France, contrairement aux autres pays européens. Et ce, malgré de nombreuses mesures incitatives.
PAR ÉTIENNE NOUGUEZ*, THECONVERSATION.COM
Publié le 29/09/2016 à 06:17 | Le Point.fr
Une nouvelle campagne d'information grand public en faveur des médicaments génériques a commencé le 27 septembre, à l'initiative du ministère de la Santé. Il s'agit de combler le « retard » de la France sur ses voisins européens. Si l'on en croit les statistiques reprises par le ministère, la part (en volume) de ces copies au sein des ventes de médicaments n'aurait en effet atteint que 31 % en France en 2013, contre 48 % au Royaume-Uni, 51 % en Allemagne et 63 % aux Pays-Bas.
D'où vient « l'allergie » française aux médicaments génériques ? Bien que la campagne du gouvernement entende répondre à une supposée méfiance des patients, elle ne saurait occulter ce simple constat : aujourd'hui, les patients acceptent les médicaments génériques proposés par les pharmaciens dans plus de huit cas sur dix.
Les médecins au cœur du problème

Tel n'est pas le cas des médecins français, qui restent encore largement hermétiques à la prescription des génériques. Ils ont d'ailleurs fait l'objet de toute l'attention du ministère, qui a diffusé au mois de juin des outils leur étant spécifiquement destinés. Trois indicateurs illustrent l'indifférence, voire l'hostilité, d'une large partie de la communauté médicale vis-à-vis des génériques.
Penchons-nous d'abord sur les prescriptions médicales en dénomination commune internationale, ou DCI, le nom « scientifique » donné par l'Organisation mondiale de la santé à un principe actif. La quasi-totalité des génériques commercialisés en France a pour nom cette dénomination commune, suivie du nom du laboratoire qui les vend, tandis que les médicaments originaux portent un « nom de fantaisie » décidé unilatéralement par le laboratoire. Le paracétamol, par exemple, est le « vrai » nom du Doliprane ou de l'Efferalgan. La prescription en nom de marque n'interdit pas la substitution par le pharmacien, mais elle la complique en suggérant au patient une préférence du médecin pour le médicament original.
Bien que la prescription en DCI soit obligatoire depuis 2015, une enquête réalisée par le mensuel Que choisir a récemment montré qu'elle ne concernait que 27 % des lignes de prescription (30 % pour les généralistes et 15 % pour les spécialistes), très loin des 85 % affichés par les médecins britanniques.
Qu'en est-il, ensuite, de la mention « non substituable » que le médecin peut ajouter sur son ordonnance, à côté du nom commercial d'un médicament, et qui empêche la substitution ? D'après une enquête réalisée en 2011 par l'Assurance maladie sur un large échantillon d'ordonnances, la mention était apposée sur 4,2 % des lignes de prescriptions, un taux relativement faible.
L'attrait de la nouveauté

Enfin et surtout, deux études réalisées par l'Assurance maladie ont mis en lumière un phénomène beaucoup moins visible : le report des médecins vers de nouveaux médicaments au moment où ceux qu'ils prescrivent habituellement passent sur la liste des médicaments « génériquables ». Baptisée « répertoire officiel des groupes génériques », cette liste est établie par l'Agence nationale de sécurité du médicament. Elle rassemble dans des « groupes génériques » l'ensemble des médicaments originaux dont les brevets ont échu et de leurs génériques. Le droit de substitution des pharmaciens ne s'applique qu'à ces groupes génériques ; autrement dit, il est impossible à un pharmacien d'opérer la substitution si le médecin a prescrit des médicaments originaux n'appartenant pas à ce répertoire. Le paracétamol, par exemple, n'est pas inscrit au répertoire, même s'il existe des copies portant son nom en dénomination commune internationale.
Quand des médicaments font leur entrée dans le répertoire, certains médecins français les abandonnent pour passer à d'autres médicaments originaux, équivalents sur le plan thérapeutique mais toujours brevetés (et donc non substituables par des génériques). C'est ce qui s'est passé pour les statines, indiquées dans le traitement du cholestérol et des maladies cardiovasculaires. D'après l'Assurance maladie, en page 61 de son rapport de 2013, la part de prescriptions (en volume) des statines présentes au répertoire en 2006 a régressé en France de 52 % en 2007 à 39 % en 2011. Dans le même temps, elle progressait de 93 à 96 % en Allemagne, de 69 à 73 % au Royaume-Uni et de 56 à 66 % aux Pays-Bas.
C'est également ce qui est arrivé avec des médicaments très courants indiqués dans le traitement des reflux gastro-oesophagiens et des ulcères de l'estomac, les inhibiteurs de la pompe à protons. Les concernant, la part de prescriptions dans le répertoire de 2006 a régressé en France de 71 % en 2006 à 61 % en 2010. Sur la même période, elle augmentait de 79 à 96 % en Allemagne, de 88 à 93 % au Royaume-Uni et de 80 à 81 % aux Pays-Bas.
Ces pratiques peuvent résulter d'une défiance de certains médecins vis-à-vis des génériques, considérés comme des médicaments « au rabais » dont la qualité et l'efficacité seraient sujettes à caution. Mais, dans leur grande majorité, ces transferts de prescription traduisent plutôt un attrait pour la nouveauté, qui s'explique par trois raisons principales.
L'influence des laboratoires pharmaceutiques

Une première explication renvoie à l'influence de l'industrie pharmaceutique sur les prescriptions médicales. D'après l'Igas, cette industrie a consacré en 2006 entre 2,9 et 4,4 milliards d'euros (soit 12 à 18 % de son chiffre d'affaires) à la promotion de ses médicaments auprès des médecins. Or cette promotion concerne essentiellement les médicaments encore protégés par un brevet.
En effet, ni les laboratoires de génériques ni les laboratoires commercialisant les médicaments génériquables n'ont intérêt à les défendre auprès des médecins : c'est le pharmacien qui décide in fine de la marque du médicament dispensé ! A contrario, les laboratoires qui commercialisent des médicaments encore brevetés cherchent à « récupérer » une partie des prescriptions de ce médicament en intensifiant leur promotion auprès des médecins, notamment des plus jeunes (qui n'ont pas encore d'habitudes de prescription) et des spécialistes (qui peuvent jouer le rôle de « leader d'opinion » auprès de leurs confrères).
Une médecine de luxe ?

Une deuxième explication renvoie aux dynamiques de hiérarchie et de concurrence entre les médecins. Ainsi, le recours aux médicaments les plus récents (et souvent les plus onéreux) traduit la croyance d'une partie des médecins dans la supériorité thérapeutique de ces molécules. Mais il constitue aussi pour ces médecins, principalement des spécialistes, un moyen d'attirer et de fidéliser une patientèle réputée « exigeante » et « nomade », de légitimer le tarif élevé de la consultation (et les éventuels dépassements d'honoraires), d'affirmer ou de reproduire une hiérarchie implicite qui place les spécialistes au-dessus des généralistes (et des pharmaciens), de nouer une relation privilégiée avec les industriels commercialisant les médicaments originaux ou encore de défendre la médecine libérale contre les « intrusions » de l'Assurance maladie.
À l'inverse, d'autres médecins, principalement généralistes, sont d'autant plus enclins à s'impliquer dans le développement des génériques qu'ils jugent avec prudence les nouveaux médicaments, qu'ils font face à des patients qui ne contestent pas leur prescription, qu'ils ne sont pas confrontés à la forte concurrence d'autres médecins, qu'ils entretiennent des rapports distants (ou méfiants) avec l'industrie pharmaceutique ou qu'ils sont sensibles aux incitations financières développées par l'Assurance maladie.
Cette analyse est corroborée par l'étude que nous avons réalisée à partir des données communiquées par l'Assurance maladie. Celle-ci montre que les médicaments génériques se sont principalement diffusés dans les départements ruraux et ouvriers, où la densité de médecins spécialistes pratiquant des dépassements d'honoraires et les écarts de revenus entre les patients sont les plus faibles.
Des prescriptions difficilement contrôlables

Enfin, une troisième explication renvoie à l'incapacité des pouvoirs publics à orienter durablement les prescriptions médicales. Les réformes lancées par Alain Juppé en 1996 et Martine Aubry en 2000 prévoyaient de rendre les médecins financièrement responsables des dépenses de médicaments qu'ils engendraient. Toutes deux se sont heurtées à l'hostilité des syndicats de médecins libéraux. Après ces échecs, l'Assurance maladie a réorienté sa stratégie en proposant aux médecins des « primes » individuelles en échange de la réalisation d'objectifs de santé publique et de maîtrise budgétaire, dont le taux de prescriptions dans le répertoire.
Bien que cette nouvelle politique ait suscité une forte adhésion des médecins, elle n'est pas véritablement parvenue à modifier leurs pratiques. Si la part des prescriptions dans le répertoire a effectivement augmenté, c'est moins en raison d'un changement réel dans les prescriptions… que d'un élargissement du répertoire aux médicaments plus récents. Aujourd'hui, les médecins prescrivent 100 % des inhibiteurs de la pompe à protons dans le répertoire, certes, mais c'est parce qu'ils sont tous inscrits au répertoire !
Enrôler les médecins libéraux

Pour le gouvernement, la poursuite du développement des médicaments génériques suppose désormais de rassurer les médecins sur la qualité des génériques mais aussi de les inciter financièrement à privilégier le médicament le moins onéreux, à efficacité équivalente. Un objectif poursuivi depuis près de vingt ans et qui demeure un véritable challenge, tant il suscite l'opposition des industriels et d'une partie de la communauté médicale !
*Étienne Nouguez est sociologue, chargé de recherche au CNRS. Il enseigne par ailleurs à Sciences Po et à l'université Sorbonne-Paris-Cité (USPC).
http://www.lepoint.fr/sante/medicaments-generiques-pourquoi-la-france-est-a-la-traine-29-09-2016-2072118_40.php?M_BT=52544877662&m_i=Imr0BWCm%2Bf5VMbMt6o9T0M3NgwGurjAgDups3PfPDyZIrQqnnP96%2BeMMJozYoNK3txsWNX9o6RPkB3SRaUqr6kVyF33DIe#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20160929

2Médicaments génériques  Empty Re: Médicaments génériques Jeu 29 Sep - 10:22

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Je connais des personnes qui ne peuvent pas prendrent des médicaments génériques car moins performant.

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