Peut-on encore croire en l'homme ?

Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen et loin du Bataclan, dégage l’air rassurant du pays profond. Son clocher, force tranquille, ressemble à celui qui ornait l’affiche de Mitterrand en 1981… Beaucoup de sang, depuis, a coulé sous les ponts. L’aube du XXIe siècle se lève sur une barbarie nouvelle. Elle égorge, au nom d’Allah, un vieux prêtre entouré de quelques fidèles pendant la messe matinale. Les chrétiens aussi possèdent leurs « martyrs ». Le père Jacques Hamel, 86 ans, a rejoint hier les moines de Tibhirine. Pour la première fois, sur notre territoire, le terrorisme islamiste franchit le seuil d’une église. Il réserve d’ordinaire ce sanglant sacrilège aux cités du Moyen-Orient.
En avril 2015, à Villejuif, l’étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam manqua sa funeste entreprise contre un lieu de culte catholique. Dans la petite ville normande, hélas, aucun grain de sable n’est venu enrayer l’infâme projet des tueurs du djihad. La portée symbolique du crime n’échappera à personne. Daech, qui rêve d’instaurer en Occident une guerre de religion, se réjouit du coup porté aux « croisés ». Au prix d’un effrayant anachronisme, ces gens-là continuent de vivre au temps d’avant la démocratie. Pas nous. Chaque Français, liberté en bandoulière, garde le droit sacré de croire, ou pas, en Dieu. Mais croire en l’Homme, au rythme des horreurs perpétrées, devient bougrement difficile. C’est pourtant la seule issue, sauf à tous sombrer dans un nihilisme suicidaire. Au-delà du légitime débat sur la sécurité, une arme reste indispensable pour gagner cette vilaine guerre : la cohésion nationale. Puissent les politiciens ne pas trop jouer avec…
Par Gilles DEBERNARDI
http://www.ledauphine.com/politique/2016/07/26/peut-on-encore-croire-en-l-homme

Au regard de ce qui se passe croire en l'homme c'est être un doux rêveur.

Le pouvoir rend-il fou ?
ANNE GUION publié le 16/08/2016


Vladimir Poutine est-il atteint du syndrome d’hubris ? Il semblerait, si l’on en juge à son souci disproportionné de l’image et de l’apparence. © Alexei Druzhinin / AP / SIPA
Vladimir Poutine est-il atteint du syndrome d’hubris ? Il semblerait, si l’on en juge à son souci disproportionné de l’image et de l’apparence. © Alexei Druzhinin / AP / SIPA
Être au sommet de l’État change-t-il son homme ? Quand la dopamine s’empare des neurones de nos dirigeants, il leur est difficile de résister à cette ivresse.

Il y a quelques semaines, ils semblaient se haïr. Huit mois après la destruction en vol par l’armée turque d’un bombardier russe qui avait franchi l’espace aérien de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se sont réconciliés lors d’une rencontre, le 9 août dernier, à Saint-Pétersbourg. Et, aujourd’hui, on dirait des frères jumeaux. Leur ressemblance crève les yeux. Rien de physique, mais les deux chefs d’État ont quelque chose de très semblable : leur façon de gouverner, où se mêlent autocratie, populisme, nostalgie d’une puissance perdue et conviction d’être chargé d’une mission restauratrice. Des objectifs en vue desquels tous les moyens semblent bons. Pourtant, les deux hommes jouissaient d’une réputation de tempérance et de pragmatisme à leur arrivée au pouvoir. L’idée que le pouvoir corrompt n’est pas nouvelle. C’est Lord Acton, historien et homme politique britannique, qui, au XIXe siècle, a lancé la fameuse formule « Le pouvoir tend à...
http://www.lavie.fr/actualite/monde/le-pouvoir-rend-il-fou-16-08-2016-75573_5.php

C'est connu le pouvoir rend fou et aveugles les dirigeants.