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La police de Fès interroge pendant 11 heures un présumé converti au christianisme

5 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Maroc : La police de Fès interroge pendant 11 heures un présumé converti au christianisme
Nouvelle interpellation dans les milieux présumés convertis au christianisme. La police de Fès a interrogé pendant onze heures, un jeune homme en possession d’une Bible.

Dimanche après-midi à la gare ferroviaire de Fès, les services de la sûreté ont procédé à l’interpellation d’un jeune homme, originaire de Béni Mellal, soupçonné s'être converti au christianisme. Une fouille dans sa valise a permis l’identification d'une Bible et de quelques livres religieux chrétiens.
Onze heures d’interrogatoire
Une fois au siège de la préfecture de police à Fès, les questions des enquêteurs ont porté essentiellement sur les raisons des fréquents déplacements de M.B dans la capitale spirituelle du royaume, pourtant entrepreneur, et les personnes qu’il y rencontrent. Ce qui laisse entendre que l’homme faisait, auparavant, l’objet d’une surveillance particulière de la part de la police.
L’interrogatoire a duré onze heures, indique un média local, avant que le prévenu ne soit libéré vers une heure de la matinée du lundi et décide immédiatement de retourner à Béni Mellal.
Cette nouvelle arrestation dans les rangs de Marocains présumés convertis au christianisme a été vivement condamnée par la section locale de l’AMDH à Fès qui a suivi le dossier depuis le début, la qualifiant d’ « arbitraire » et de « violation des droits de M.B à la libre circulation et au choix de sa religion ».
M.B n’est pas encore sorti d'affaire
Faute de preuves accusant M.B, la justice ne s’est pas encore saisie de cette affaire. Néanmoins l’option de juger le jeune homme demeure toujours envisageable. Elle est, d’ailleurs, suspendue aux conclusions de l’enquête que mène la police de Béni Mellal.
S’il s’avère que le jeune entrepreneur a tenté de diffuser le christianisme auprès d’autres Marocains, il tombera alors sous la coupe de l’article 220 du code pénal. Un texte qui prévoit de « 6 mois à 3 ans de prison et d’une amende de 100 à 500 dirhams » pour « quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ».
Mais pour l'instant, les autorités ont pris leurs précautions pour ne pas se montrer aussi expeditives que lors de l'affaire de Mohamed El Baladi, survenue le 2 septembre 2013 à Taounate.


...Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/32762/maroc-police-interroge-pendant-heures.html

samuel

samuel
Administrateur

Au Maroc et dans d'autres pays musulmans il est interdit de convertir un musulman sous peine de prison.

Josué

Josué
Administrateur

Eglises et temples sont remplis tous les dimanches. Mais les chrétiens du Maroc vivent parfois avec difficulté les limites de la liberté de religion. Ici, le prosélytisme est un délit.
Au printemps 2010, quelque 150 étrangers, accusés d'avoir cherché à diffuser la foi chrétienne, étaient expulsés du Maroc pour prosélytisme, une activité réprimée par la loi. Cette affaire avait choqué les chrétiens du royaume. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux se font discrets et ne parlent de leur foi qu'à mots couverts. Avec 25 000 catholiques et 1 500 protestants, ils représentent pourtant la deuxième communauté religieuse du Maroc, loin devant les juifs (3 000 personnes environ). Le "libre exercice des cultes" est reconnu et inscrit, même, dans la toute nouvelle Constitution, adoptée en juillet. Dans les faits, cependant, les chrétiens n'en bénéficient qu'à deux conditions : qu'ils ne soient pas marocains et qu'ils ne fassent pas la promotion de leur foi. "Ici, la liberté de culte, c'est essentiellement la liberté de pratiquer la religion de ses parents", regrette l'une des responsables de la commission exécutive de l'Eglise évangélique au Maroc (EEAM), qui regroupe les églises protestantes du pays.
A quelques très rares exceptions, les chrétiens qui fréquentent les lieux de culte sont donc des étrangers : des Européens et, depuis une quinzaine d'années, des immigrés ou des étudiants subsahariens. Ces derniers, actuellement largement majoritaires, ont changé la face du christianisme au Maroc. Désertés dans les années 1980, les églises et les temples sont aujourd'hui bondés lors des offices dominicaux. Du coup, l'ambiance a changé : la ferveur et les rythmes des chants religieux sont ceux des églises africaines.
Ce que craignent les autorités, ce sont les conversions
Si montrer sa foi à la messe le dimanche ne pose pas de problème, en faire état dans un autre contexte est plus difficile. "On réalise rapidement qu'il est préférable de ne pas parler à n'importe qui de sa religion", explique Marie (1), une Toulousaine installée au Maroc depuis deux ans, qui a demandé de témoigner anonymement "pour ne pas risquer de [s]e faire remarquer et d'être accusée de prosélytisme". Même discrétion chez Esther, une jeune Ivoirienne à la voix douce qui poursuit ses études depuis cinq ans dans le pays. L'un de ses amis a été expulsé en avril dernier et, depuis, elle a "compris qu'il y avait des lignes rouges" et qu'il fallait "faire attention". Car l'article 220 du Code pénal est très clair : toute personne qui "emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion" risque de six mois à trois ans de prison. Certes, l'Etat marocain a choisi pour l'instant l'expulsion plutôt que la prison. Mais l'effet de dissuasion fonctionne et la plupart des chrétiens souhaitent surtout ne pas faire de vagues... "Les expulsions du printemps 2010 ont marqué les esprits. Je m'efforce aujourd'hui de faire comprendre aux gens que leur peur n'est pas forcément fondée", indique Samuel Amedro, pasteur et patron de l'EEAM. Car jamais les chrétiens n'ont été persécutés au Maroc, et le royaume reste en la matière l'un des pays arabes les plus tolérants.
Ce que craignent en réalité les autorités, ce sont les conversions de Marocains. Et l'activisme des missionnaires évangélistes. Combien sont-ils ? Il est très difficile de les quantifier, voire de faire la part du fantasme et de la réalité. "Il s'agit d'individus plus ou moins isolés qui ne travaillent pas dans le cadre d'églises établies", assure-t-on à l'EEAM. Ils ne seraient que "quelques centaines, tout au plus, à travers le pays". Ces croisés du monde moderne venus des Etats-Unis et d'Afrique auraient une efficacité limitée. Du moins si l'on en croit un diplomate américain dont la note, rédigée le 19 mars 2009, a été rendue publique par WikiLeaks. "Il y aurait, indiquait-il, entre 3 000 et 4 000 chrétiens marocains. [...] 90 % d'entre eux disent avoir été convertis via des Marocains, des chaînes satellitaires et Internet." C'est le cas de Mustapha. Ce quadra plein de ferveur l'affirme haut et fort : personne n'est venu lui arracher sa conversion. "J'étais dérangé par toutes les contradictions de l'islam et j'avais envie de voir quelque chose de nouveau. J'ai commencé à faire des recherches sur Internet. J'y ai trouvé énormément d'informations sur le christianisme et j'ai été séduit par cette religion." Baptisé depuis trois ans, ce père de famille qui plaide pour la "liberté de vivre [s]a foi au grand jour" n'apprécie pas que l'on cherche des coupables à ses nouvelles convictions religieuses : "C'était tout simplement mon destin."
Beaucoup de chrétiens vivent comme une injustice cette suspicion de prosélytisme. D'autant qu'ils se retrouvent, eux, bien souvent, dans une position défensive. "Il arrive fréquemment que des musulmans essaient de me convertir à l'islam et, à la longue, c'est pesant d'avoir l'impression qu'on ne respecte pas ma religion", confie Odile, qui s'est installée au Maroc en 1977 pour suivre son mari, marocain. Une situation d'autant plus difficile à vivre que cette mère de trois enfants se sent discriminée à cause
de sa religion : "En tant que chrétienne, la loi m'interdit de recevoir et de transmettre un héritage à un musulman." Or son mari et ses enfants sont marocains et donc considérés de fait comme des musulmans. Même lassitude pour Marie, qui s'interroge : "Les musulmans sont-ils si peu sûrs de leur foi pour avoir peur qu'on les convertisse avec quelques mots ?"
L'appel du muezzin pendant qu'il dit la messe le touche
Ces difficultés à faire entendre leurs convictions religieuses renforcent la foi de nombreux chrétiens. Marie et son époux, Bernard (1), n'étaient pas très pratiquants en France. Depuis qu'ils sont installés au Maroc, ils vont à l'office trois fois par mois, au minimum. "Le fait d'être dans un pays très religieux qui nous bouscule dans nos croyances nous donne envie de défendre cette partie de nous", expliquent-ils. Baigner dans un contexte où la référence religieuse est partout est aussi une façon de réveiller les piétés, affirme le père Daniel Nourissat, curé depuis sept ans de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes, à Casablanca. Il cite l'exemple de ce couple de Français venu lui demander de baptiser son enfant, car l'employée de maison marocaine s'étonnait que ce ne soit pas chose faite : "En France, personne ne leur aurait fait la remarque, car la religion est presque devenue honteuse." Lui-même avoue que "vivre au milieu de ce peuple de croyants nourrit [s]a foi". L'appel à la prière du muezzin pendant qu'il dit la messe le touche. Il pense alors "à tous ces croyants, chrétiens comme musulmans, qui prient au même moment". Samuel Amedro, pasteur protestant, assure pour sa part que "la fragilité de l'Eglise au Maroc est sa plus grande force". Car "elle l'empêche d'adopter des comportements autoritaires, comme elle peut le faire partout où elle est majoritaire".
(1) Les prénoms ont été modifiés.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/maroc-des-chretiens-discrets_1068900.html

samuel

samuel
Administrateur

Au Maroc il est interdit aux chretiens de faire du prosélytisme sous peine d'amande et de prison, et pour un étranger d'expulsion vite fait.

Vanessa.

Vanessa.

Eh oui, comme dit l'article, en cas d'interdiction ou d'ostracisation il faut savoir se faire discret... Heureusement ça n'empêche pas les chrétiens de témoigner de leur foi et d'aider leurs contemporains à saisir la Vérité.

Cordialement.

chico.

chico.

Il faut être prudent comme des serpents  avait dit Jésus.

Rene philippe

Rene philippe

De toutes façons, interdit ou pas, Jéhovah fera en sorte que même là-bas le message du Royaume sera prêché aussi.

chico.

chico.

Rene philippe a écrit:De toutes façons, interdit ou pas, Jéhovah fera en sorte que même là-bas le message du Royaume sera prêché aussi.
Oui mais comme le dit Jésus , il faut être prudent comme des serpents.

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