Une journée contre la maltraitance des personnes âgées
Marie Verdier, le 15/06/2016 à 8h54 Envoyer par email
L’organisation mondiale de la santé estime que seuls 4 % des cas de maltraitance des personnes âgées sont signalés.
L’ONU a déclaré le 15 juin journée de sensibilisation à ce problème qui risque de s’accroître en raison du vieillissement de la population mondiale.
« La maltraitance des personnes âgées, ce crime odieux, survient souvent dans le secret des espaces privés, ce qui rend encore plus nécessaire sa dénonciation publique dans les termes les plus forts. ». Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, enjoignait l’an dernier les États à prendre à bras-le-corps le problème à l’occasion de la journée de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, fixée au 15 juin depuis cinq ans.
4 % des cas de maltraitance signalés
En dépit des données lacunaires, l’organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une personne âgée sur dix est confrontée chaque mois à la maltraitance. Or cette estimation est une estimation basse, l’OMS relevant que seulement un cas de maltraitance sur 24 – soit 4 % des cas – est notifié « parce que les personnes âgées craignent souvent de signaler les cas de mauvais traitements à la famille, aux amis, ou aux autorités ».
La maltraitance recouvre dans ses formes les plus courantes des abus financiers, des violences psychologiques, physiques ou sexuelles.
> À lire : Les dons et legs des personnes âgées seront davantage encadrés
Dans les institutions de prise en charge des personnes âgées, qu’il s’agisse de maisons de retraite, d’établissement de soins de long séjour ou d’hôpitaux, si la maltraitance n’est pas intentionnelle, elle peut insidieusement s’installer sous forme de maltraitance « ordinaire » ou « institutionnelle », comme le rappelait Alice Casagrande, directrice adjointe en charge de la bientraitance à la Croix-Rouge qui a mis en place une équipe de prévention. Le manque de soins, d’attention, de communication étant justifié par l’absence de moyens humains ou financiers.
> À lire : Une équipe mobile pour prévenir la maltraitance des personnes âgées
L’OMS rappelle que les menaces de maltraitance sous toutes ses formes risquent d’augmenter eu égard au vieillissement rapide de la population à l’échelle mondiale et à l’impossibilité de répondre à leurs besoins du fait des contraintes budgétaires.
La proportion des plus de 60 ans devrait au moins doubler dans les quarante ans à venir pour dépasser les deux milliards de personnes
Marie Verdier
http://www.la-croix.com/Monde/Une-journee-contre-la-maltraitance-des-personnes-agees-2016-06-15-1200768727?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=welcome_media&utm_content=2016-06-15
Marie Verdier, le 15/06/2016 à 8h54 Envoyer par email
L’organisation mondiale de la santé estime que seuls 4 % des cas de maltraitance des personnes âgées sont signalés.
L’ONU a déclaré le 15 juin journée de sensibilisation à ce problème qui risque de s’accroître en raison du vieillissement de la population mondiale.
« La maltraitance des personnes âgées, ce crime odieux, survient souvent dans le secret des espaces privés, ce qui rend encore plus nécessaire sa dénonciation publique dans les termes les plus forts. ». Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, enjoignait l’an dernier les États à prendre à bras-le-corps le problème à l’occasion de la journée de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, fixée au 15 juin depuis cinq ans.
4 % des cas de maltraitance signalés
En dépit des données lacunaires, l’organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une personne âgée sur dix est confrontée chaque mois à la maltraitance. Or cette estimation est une estimation basse, l’OMS relevant que seulement un cas de maltraitance sur 24 – soit 4 % des cas – est notifié « parce que les personnes âgées craignent souvent de signaler les cas de mauvais traitements à la famille, aux amis, ou aux autorités ».
La maltraitance recouvre dans ses formes les plus courantes des abus financiers, des violences psychologiques, physiques ou sexuelles.
> À lire : Les dons et legs des personnes âgées seront davantage encadrés
Dans les institutions de prise en charge des personnes âgées, qu’il s’agisse de maisons de retraite, d’établissement de soins de long séjour ou d’hôpitaux, si la maltraitance n’est pas intentionnelle, elle peut insidieusement s’installer sous forme de maltraitance « ordinaire » ou « institutionnelle », comme le rappelait Alice Casagrande, directrice adjointe en charge de la bientraitance à la Croix-Rouge qui a mis en place une équipe de prévention. Le manque de soins, d’attention, de communication étant justifié par l’absence de moyens humains ou financiers.
> À lire : Une équipe mobile pour prévenir la maltraitance des personnes âgées
L’OMS rappelle que les menaces de maltraitance sous toutes ses formes risquent d’augmenter eu égard au vieillissement rapide de la population à l’échelle mondiale et à l’impossibilité de répondre à leurs besoins du fait des contraintes budgétaires.
La proportion des plus de 60 ans devrait au moins doubler dans les quarante ans à venir pour dépasser les deux milliards de personnes
Marie Verdier
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