faire le buzz, elle est faite pour faire réagir les gens, pour ouvrir les esprits. Je veux que le message que je veux faire passer soit partagé, quitte à ce que ce soit choquant (…) S'il y a des gens qui sont mineurs, ne restez pas. » C'est par ses mots prononcés dans une vidéo diffusée sur l'application de flux vidéo pour smartphone Periscope, mardi 10 mai vers 13 heures, qu'Océane, 19 ans, évoque son projet de suicide en direct. Une phrase non explicite noyée au milieu de réflexions plus banales, mais ponctuées de rappels : « Vous verrez tout à l'heure. » En tout, elle diffusera cinq vidéos ce jour-là, sous le pseudonyme Imanolthecat.
Le ton est mélancolique et certains de ses propos font poindre un malaise : « J'essaye de faire style je vais bien, mais, en fait, j'y arrive pas. » Aux internautes les plus perspicaces, elle oppose toutefois un démenti souriant : « J'ai pas dit que j'allais me suicider, arrêtez-vous ! (…) Mais, nan, je vais pas sauter d'un balcon. Rooo. Je suis au rez-de-chaussée, tu veux que je saute de quoi ? » « Je vais parler de quelqu'un. Vous verrez tout à l'heure, c'est en rapport avec quelqu'un, mais je peux pas vous en dire plus », lâche-t-elle soudain l'air grave et énigmatique.
Un viol évoqué
Le même jour, un peu plus tard dans l'après-midi, la jeune femme aux longs cheveux noirs se filme de nouveau et se jette, téléphone à la main, sous une rame du RER C, en gare d'Égly, une petite commune de 5 000 habitants située dans l'Essonne. Il est 16 h 29. Les gendarmes ont été avertis par un internaute inquiet, mais il est trop tard. En guise d'épilogue, la dernière vidéo d'Océane qui, selon les premiers éléments disponibles, habitait Égly et travaillait dans une maison de retraite, se termine sur un écran noir avec, en bruit de fond, la vaine intervention des secours arrivant près de son corps sans vie.
En quoi cette vidéo devait-elle « faire réagir les gens » ? Quel « message » voulait faire passer cette jeune femme décrite comme « psychologiquement fragile » ? Selon les premiers éléments de l'enquête, Océane a évoqué un viol et désigné son agresseur avant de commettre l'irréparable. Quelques heures avant son passage à l'acte, la jeune femme a notamment envoyé un SMS à un ami de son ex-compagnon dans lequel elle évoque « des violences et un viol » que celui-ci lui aurait fait subir, a déclaré mercredi à la presse le procureur d'Évry Éric Lallement. Une piste que les enquêteurs, pour l'heure prudents, sont en train d'explorner.
@LePoint
Suicide des jeunes : près d'un millier de morts par an https://t.co/8RTXzi6ZTU
Le ton est mélancolique et certains de ses propos font poindre un malaise : « J'essaye de faire style je vais bien, mais, en fait, j'y arrive pas. » Aux internautes les plus perspicaces, elle oppose toutefois un démenti souriant : « J'ai pas dit que j'allais me suicider, arrêtez-vous ! (…) Mais, nan, je vais pas sauter d'un balcon. Rooo. Je suis au rez-de-chaussée, tu veux que je saute de quoi ? » « Je vais parler de quelqu'un. Vous verrez tout à l'heure, c'est en rapport avec quelqu'un, mais je peux pas vous en dire plus », lâche-t-elle soudain l'air grave et énigmatique.
Un viol évoqué
Le même jour, un peu plus tard dans l'après-midi, la jeune femme aux longs cheveux noirs se filme de nouveau et se jette, téléphone à la main, sous une rame du RER C, en gare d'Égly, une petite commune de 5 000 habitants située dans l'Essonne. Il est 16 h 29. Les gendarmes ont été avertis par un internaute inquiet, mais il est trop tard. En guise d'épilogue, la dernière vidéo d'Océane qui, selon les premiers éléments disponibles, habitait Égly et travaillait dans une maison de retraite, se termine sur un écran noir avec, en bruit de fond, la vaine intervention des secours arrivant près de son corps sans vie.
En quoi cette vidéo devait-elle « faire réagir les gens » ? Quel « message » voulait faire passer cette jeune femme décrite comme « psychologiquement fragile » ? Selon les premiers éléments de l'enquête, Océane a évoqué un viol et désigné son agresseur avant de commettre l'irréparable. Quelques heures avant son passage à l'acte, la jeune femme a notamment envoyé un SMS à un ami de son ex-compagnon dans lequel elle évoque « des violences et un viol » que celui-ci lui aurait fait subir, a déclaré mercredi à la presse le procureur d'Évry Éric Lallement. Une piste que les enquêteurs, pour l'heure prudents, sont en train d'explorner.
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