Vous serez des objets de la haine.

Samedi 16 avril
Vous serez les objets de la haine (Mat. 24:9).
Les premiers chrétiens ont tiré avantage de la loi romaine, qui était en vigueur dans tout l’empire romain. De même, les chrétiens d’aujourd’hui profitent des moyens juridiques à leur disposition. Notons toutefois qu’ils ont dû faire reconnaître en justice leur liberté d’exercer certains droits (Phil. 1:7). Quand des procès ont été intentés contre les Témoins de Jéhovah des États-Unis, leur droit de prêcher le Royaume a bien souvent été confirmé devant des juridictions d’appel. Des tribunaux d’autres pays ont aussi statué en faveur de notre liberté de culte et de notre droit de prêcher en public. Dans certains pays, quand nous avons perdu des batailles juridiques, nous avons exercé des recours devant des juridictions internationales. Par exemple, en juin 2014, la Cour européenne des droits de l’homme avait déjà jugé en notre faveur 57 affaires ; ses décisions engagent tous les pays membres du Conseil de l’Europe. Même si nous sommes « les objets de la haine de toutes les nations », les tribunaux de nombreux pays ont jugé que nous avons le droit de pratiquer notre culte. w15 15/2 4:13, 14.

Il n’allait toutefois pas être facile de professer la foi dans le nom de Jésus. Comme celui-ci l’avait prédit, ses disciples seraient ‘ les objets de la haine de toutes les nations à cause de son nom ’. (Matthieu 24:9.) Pourquoi ? Parce que le nom de Jésus représente sa position de Chef nommé par Dieu, de Roi des rois, devant qui toutes les nations doivent s’incliner en signe de soumission, ce qu’elles ne sont ni prêtes ni disposées à faire. — Psaume 2:1-7.
Les chefs religieux du temps de Jésus n’ont pas voulu, eux non plus, s’incliner devant lui en signe de soumission. Ils ont dit : “ Nous n’avons de roi que César ”, autrement dit ils ont rejeté le Fils de Dieu (Jean 19:13-15). En revanche, ils ont mis leur foi dans le nom, c’est-à-dire l’autorité et le pouvoir, de César et de son gouvernement impérial. Ils sont allés jusqu’à décider que Jésus devait mourir pour qu’eux-mêmes puissent garder leur position et leur rang. — Jean 11:47-53.
Dans les siècles qui ont suivi la mort de Jésus, bon nombre de ceux qui affirmaient être chrétiens ont adopté un état d’esprit semblable à celui des chefs juifs. Ces prétendus chrétiens ont mis leur foi dans l’autorité et le pouvoir de l’État et se sont mêlés à ses conflits. Par exemple, au XIe siècle, quand l’Église eut organisé des soldats désœuvrés pour former la militia Christi, ou chevaliers de Christ,

“ la responsabilité de mener la guerre juste fut enlevée aux puissances séculières de la chrétienté et endossée par l’Église par l’intermédiaire de ses chevaliers de Christ ”. (The Oxford History of Christianity.)

On lit encore que certaines déclarations papales amenèrent la majorité des croisés à penser qu’en prenant part aux croisades “ ils avaient fait un contrat avec Dieu et s’étaient assuré une place au Paradis ”.