Les consolateurs de Job sont devenus les archétypes de ceux qui, au lieu de compatir au malheur d’autrui, remuent le couteau dans la plaie.
Elihu sot du lot.
. Il a appelé Job par son nom et s’est adressé à lui en ami, non pas en juge. “Maintenant donc, ô Job, s’il te plaît, entends mes paroles, et prête l’oreille à tous mes discours. Voici que, moi, je suis comme toi pour le vrai Dieu, car d’argile j’ai été façonné, moi aussi.” (Job 33:1, 6). Élihu a également été prompt à féliciter Job pour sa conduite droite. “J’ai pris plaisir à ta justice”, dit-il pour rassurer Job (Job 33:32). Outre ses conseils empreints de bonté, d’autres facteurs l’ont aidé à atteindre son but.
Après avoir patiemment attendu que les autres aient fini de s’exprimer, Élihu était mieux à même de discerner les facteurs en jeu avant de proposer ses conseils. Étant donné que Job était juste, serait-il puni par Jéhovah? “Loin du vrai Dieu d’agir méchamment, et du Tout-Puissant d’agir injustement!” s’est exclamé Élihu. “Il ne retirera pas ses yeux de dessus le juste.” — Job 34:10; 36:7.
La justice de Job était-elle vraiment la question essentielle? Élihu a attiré l’attention de Job sur un point de vue manquant d’équilibre. Il lui a expliqué: “Tu as dit: ‘Ma justice dépasse celle de Dieu.’ Regarde vers le ciel et vois, et contemple les nuages: ils sont assurément plus hauts que toi.” (Job 35:2, 5). De même que les nuages sont beaucoup plus hauts que nous, de même les voies de Jéhovah sont plus hautes que nos voies. Notre position ne nous permet pas de juger ses façons d’agir. Aussi Élihu est-il parvenu à cette conclusion: “Que les hommes le craignent donc! Il ne regarde pas tous ceux qui sont sages dans leur propre cœur.” — Job 37:24; Ésaïe 55:9.
Les conseils sensés d’Élihu ont préparé Job à recevoir l’instruction que Jéhovah lui-même allait encore lui donner.