Le catharisme : Sa vraie nature et sa pérennité
"Selon les historiens orthodoxes, il semble que la cité d’Albi ait joué un rôle prépondérant dans l’aventure cathare. Souvent, d’ailleurs, le grand public associe Cathares et Albigeois. Laissons aux spécialistes — ou prétendus tels — le soin de déterminer la véritable étymologie de ce toponyme. Pour un hébraïsant, ces deux syllabes évoquent une étrange résonance.
Une trinité s’impose dans quasiment tous les credo religieux. En ce qui concerne les dénominations chrétiennes, par exemple — et ce malgré l’ambiguïté des langues profanes en la matière — la proposition Dieu identique au Diable s’avère difficilement recevable. Qui désunit, en grec, se rend par diabolos ({§cy∑≥∑»). Selon l’étymologie, le contenu sémantique d’un tel « diable » (en l’occurrence non personnifié, par suite non « diabolisé ») doit se traduire par un jet de part et d’autre. Ce qui coïncide bien avec le jeu des inverses examinés plus haut. En particulier, cette séparation caractérise la logique, qui distingue de façon rationnelle sujet et objet. Dans les mythes, Dieu a donc besoin du Diable pour se manifester. Alors se comprend mieux la boutade de Carlo SUARÈS, qui affirmait sans rire :
« Vous cherchez Dieu ? Très bien ; alors vous trouverez le Diable. »
Il ne faut pas confondre histoire et chronologie. Le cas échéant, grâce à certaines dates contrôlables, la seconde peut s’avérer fiable. Quant à la première, à tort prétendue science, elle est souvent écrite par les vainqueurs ; c’est bien connu mais fort dommage. De ce fait, l’objectivité n’apparaît que rarement dans les récits disponibles et les documents consultables demeurent, dans la majorité des cas, fort sujets à caution."
Source PDF : http://www.arsitra.org/yacs/files/article/76/Catharisme.pdf