L’Église peine à entendre les sourds
ALICE PAPIN
CRÉÉ LE 18/02/2016 / MODIFIÉ LE 26/02/2016 À 10H27
« Jésus » en langue des signes française (pour être complet, le geste doit être fait dans une main puis dans l'autre). © aradaphotography / iStock « Jésus » en langue des signes française (pour être complet, le geste doit être fait dans une main puis dans l'autre). © aradaphotography / iStock
Après un siècle d'interdiction de la langue des signes, l’Église tente aujourd'hui d'accroître ses dispositifs pour accueillir le monde des sourds.
L'office se fait attendre et les salutations réciproques occupent l'assemblée. Pour autant, peu de bruits retentissent. Dans cette chapelle, « bonjour » s'adresse par des gestes. Ce dimanche, aux abords du jardin du Luxembourg, l'Institut national des jeunes sourds accueille une messe en langue des signes. Quelques mètres plus loin, un panneau indique la rue de l'Abbé-de-l’Épée. Tout un symbole qui rappelle l'âge d'or de l'Église et des sourds. Inquiet du sort qui leur était réservé, ce prêtre est l'un des précurseurs de l’enseignement spécialisé pour ce handicap. Au XIXe siècle, les sourds sont regroupés dans près de 80 écoles menées par des congrégations religieuses. Cette période prendra fin lors du congrès de Milan qui, en 1880, adopte l'oralisme au détriment de la langue...
ALICE PAPIN
CRÉÉ LE 18/02/2016 / MODIFIÉ LE 26/02/2016 À 10H27
« Jésus » en langue des signes française (pour être complet, le geste doit être fait dans une main puis dans l'autre). © aradaphotography / iStock « Jésus » en langue des signes française (pour être complet, le geste doit être fait dans une main puis dans l'autre). © aradaphotography / iStock
Après un siècle d'interdiction de la langue des signes, l’Église tente aujourd'hui d'accroître ses dispositifs pour accueillir le monde des sourds.
L'office se fait attendre et les salutations réciproques occupent l'assemblée. Pour autant, peu de bruits retentissent. Dans cette chapelle, « bonjour » s'adresse par des gestes. Ce dimanche, aux abords du jardin du Luxembourg, l'Institut national des jeunes sourds accueille une messe en langue des signes. Quelques mètres plus loin, un panneau indique la rue de l'Abbé-de-l’Épée. Tout un symbole qui rappelle l'âge d'or de l'Église et des sourds. Inquiet du sort qui leur était réservé, ce prêtre est l'un des précurseurs de l’enseignement spécialisé pour ce handicap. Au XIXe siècle, les sourds sont regroupés dans près de 80 écoles menées par des congrégations religieuses. Cette période prendra fin lors du congrès de Milan qui, en 1880, adopte l'oralisme au détriment de la langue...