La Chine à l’épreuve des religions
A.B., AVEC ÉGLISES D'ASIE
CRÉÉ LE 10/12/2015 / MODIFIÉ LE 10/12/2015 À 08H00
Le régime de Pékin oscille entre méfiance et instrumentalisation des religions.
D'après l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses (ex-Bureau des Affaires religieuses), la Chine, qui oscille entre méfiance et instrumentalisation des religions, va organiser prochainement un important sommet politique sur les religions, le premier du genre depuis une dizaine d’années, rapporte l’agence Églises d’Asie.
Selon Chen Zhongrong, vice-directeur de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses, le gouvernement travaille en ce moment à réviser les lois encadrant les affaires religieuses. Au mois de mai dernier, lorsque le président Xi Jinping a, dans un discours au Front uni, insisté sur la nécessaire « sinisation » des religions en Chine. Et les responsables catholiques « officiels » ont pris part début novembre à des « séances de travail » sur ce thème, dans les provinces du Guizhou et du Shandong notamment.
Le sommet pourrait aussi s’intéresser aux questions de gestion des droits de propriété ou à l’usage d’Internet par les religieux et les croyants.
100 millions de croyants
Depuis le dernier sommet de ce genre, en 2001, le paysage religieux a profondément changé. La Chine compterait officiellement quelque 100 millions de croyants, dont six millions de catholiques et 23 millions de protestants. Selon le Pew Research Centre, institut américain spécialisé sur les religions, on compterait 58 millions de protestants et neuf millions de catholiques en 2010, avec une progression d’environ 10 % par an.
A.B., AVEC ÉGLISES D'ASIE
CRÉÉ LE 10/12/2015 / MODIFIÉ LE 10/12/2015 À 08H00
Le régime de Pékin oscille entre méfiance et instrumentalisation des religions.
D'après l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses (ex-Bureau des Affaires religieuses), la Chine, qui oscille entre méfiance et instrumentalisation des religions, va organiser prochainement un important sommet politique sur les religions, le premier du genre depuis une dizaine d’années, rapporte l’agence Églises d’Asie.
Selon Chen Zhongrong, vice-directeur de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses, le gouvernement travaille en ce moment à réviser les lois encadrant les affaires religieuses. Au mois de mai dernier, lorsque le président Xi Jinping a, dans un discours au Front uni, insisté sur la nécessaire « sinisation » des religions en Chine. Et les responsables catholiques « officiels » ont pris part début novembre à des « séances de travail » sur ce thème, dans les provinces du Guizhou et du Shandong notamment.
Le sommet pourrait aussi s’intéresser aux questions de gestion des droits de propriété ou à l’usage d’Internet par les religieux et les croyants.
100 millions de croyants
Depuis le dernier sommet de ce genre, en 2001, le paysage religieux a profondément changé. La Chine compterait officiellement quelque 100 millions de croyants, dont six millions de catholiques et 23 millions de protestants. Selon le Pew Research Centre, institut américain spécialisé sur les religions, on compterait 58 millions de protestants et neuf millions de catholiques en 2010, avec une progression d’environ 10 % par an.