Le pape dénonce l'antisémitisme et l'athéisme
A.L., AVEC APIC
CRÉÉ LE 21/04/2015 / MODIFIÉ LE 21/04/2015 À 06H57
Le pape François pendant l'audience générale, place Saint-Pierre de Rome, mercredi 15 avril 2015. © Grzegorz Galazka/SIPA Le pape François pendant l'audience générale, place Saint-Pierre de Rome, mercredi 15 avril 2015. © Grzegorz Galazka/SIPA
C'était la première fois que le successeur de Pierre recevait la Conférence des rabbins européens (CER). Fidèle à sa proximité avec le judaïsme, le pape François a déploré les tendances antisémites actuelles en Europe. « Les tendances antisémites actuelles en Europe sont préoccupantes, de même que certains actes de haine et de violence », a déclaré le pape François devant la délégation d'une trentaine de personnes. « Chaque chrétien ne peut que déplorer fermement toute forme d’antisémitisme, en manifestant au peuple juif sa propre solidarité ».
Evoquant le 70ème anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, il a souhaité que la grande tragédie de la Shoah serve d’avertissement pour les générations actuelles et à venir: « La mémoire de ce qui qui s’est passé au cœur de l’Europe doit servir d’avertissement pour les générations présentes et futures. »
Le président de la CER, le grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt, a chaleureusement remercié le Saint-Siège et les catholiques d’Europe « pour leur engagement en faveur de la liberté religieuse et de la lutte contre l’islamisme radical qui menace le monde entier », relate Radio Vatican.
Autre point développé par le pape dans son discours : l’urgence, aujourd’hui en Europe, de « mettre en valeur la dimension spirituelle et religieuse de la vie humaine (…) dans une société sécularisée et menacée par l’athéisme ».
« L’homme est souvent tenté de se mettre à la place de Dieu, de se considérer comme le seul critère, de croire qu’il peut contrôler toute chose, de se sentir autorisé à utiliser à sa convenance toute ce qui l’entoure ». Et de marteler : « Les juifs et les chrétiens ont la bénédiction mais aussi la responsabilité d’aider à préserver le sens religieux des hommes et des femmes d’aujourd’hui, et celui de notre société, par notre témoignage. »
« Le pape s’en prend à la menace de l’athéisme, qui est la négation de la religion, mais pas à la laïcité, qui laisse la liberté à chacun de croire ou pas », apprécie le grand rabbin de France, Haïm Korsia, interrogé par le quotidien La Croix.
C’est la première fois depuis sa création en 1956 que la CER, qui rassemble 600 rabbins, était reçue au Vatican. Cette rencontre intervient alors que le 50e anniversaire de la déclaration Nostrae Aetate sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes, issue du Concile Vatican II, sera commémoré le 28 octobre prochain.
A.L., AVEC APIC
CRÉÉ LE 21/04/2015 / MODIFIÉ LE 21/04/2015 À 06H57
Le pape François pendant l'audience générale, place Saint-Pierre de Rome, mercredi 15 avril 2015. © Grzegorz Galazka/SIPA Le pape François pendant l'audience générale, place Saint-Pierre de Rome, mercredi 15 avril 2015. © Grzegorz Galazka/SIPA
C'était la première fois que le successeur de Pierre recevait la Conférence des rabbins européens (CER). Fidèle à sa proximité avec le judaïsme, le pape François a déploré les tendances antisémites actuelles en Europe. « Les tendances antisémites actuelles en Europe sont préoccupantes, de même que certains actes de haine et de violence », a déclaré le pape François devant la délégation d'une trentaine de personnes. « Chaque chrétien ne peut que déplorer fermement toute forme d’antisémitisme, en manifestant au peuple juif sa propre solidarité ».
Evoquant le 70ème anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, il a souhaité que la grande tragédie de la Shoah serve d’avertissement pour les générations actuelles et à venir: « La mémoire de ce qui qui s’est passé au cœur de l’Europe doit servir d’avertissement pour les générations présentes et futures. »
Le président de la CER, le grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt, a chaleureusement remercié le Saint-Siège et les catholiques d’Europe « pour leur engagement en faveur de la liberté religieuse et de la lutte contre l’islamisme radical qui menace le monde entier », relate Radio Vatican.
Autre point développé par le pape dans son discours : l’urgence, aujourd’hui en Europe, de « mettre en valeur la dimension spirituelle et religieuse de la vie humaine (…) dans une société sécularisée et menacée par l’athéisme ».
« L’homme est souvent tenté de se mettre à la place de Dieu, de se considérer comme le seul critère, de croire qu’il peut contrôler toute chose, de se sentir autorisé à utiliser à sa convenance toute ce qui l’entoure ». Et de marteler : « Les juifs et les chrétiens ont la bénédiction mais aussi la responsabilité d’aider à préserver le sens religieux des hommes et des femmes d’aujourd’hui, et celui de notre société, par notre témoignage. »
« Le pape s’en prend à la menace de l’athéisme, qui est la négation de la religion, mais pas à la laïcité, qui laisse la liberté à chacun de croire ou pas », apprécie le grand rabbin de France, Haïm Korsia, interrogé par le quotidien La Croix.
C’est la première fois depuis sa création en 1956 que la CER, qui rassemble 600 rabbins, était reçue au Vatican. Cette rencontre intervient alors que le 50e anniversaire de la déclaration Nostrae Aetate sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes, issue du Concile Vatican II, sera commémoré le 28 octobre prochain.