Nous vivons plus vieux, partout dans le monde. L'espérance de vie de la population mondiale a progressé en moyenne de six ans depuis 1990, selon une vaste étude statistique publiée jeudi 18 décembre dans la revue médicale britannique The Lancet (article en anglais).
L'espérance de vie moyenne est passée de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2013, selon cette analyse qui incorpore des données statistiques fournies par 188 pays. L'espérance de vie pour les hommes a progressé en moyenne de 5,8 ans entre 1990 et 2013 tandis que pour les femmes, elle a augmenté plus généreusement, de 6,6 ans en moyenne.
"Les progrès réalisés face à un grand nombre de maladies et blessures sont bons et même remarquables, mais nous pouvons et devons faire encore mieux", estime l'auteur principal de l'étude, le Dr Christopher Murray, professeur à l'université de Washington. Le Monde (article abonnés) souligne également que les progrès les plus spectaculaires ont été réalisés dans les pays en développement : Népal, Rwanda, Ethiopie, Niger, Iran... où la longévité s'est accrue de plus de douze ans. Le sud du continent africain fait exception en raison de l'épidémie de sida qui enlève en moyenne 5 ans d'espérance de vie en Afrique du Sud, au Botswana ou en Namibie.
On ne meurt pas des mêmes des causes partout dans le monde
Dans les pays riches, c'est la baisse des décès par cancers et par maladies cardiovasculaires qui permet de relever l'espérance de vie, notent les chercheurs. Dans les pays pauvres, les progrès s'expliquent surtout par le recul des décès chez les nouveaux-nés et les enfants par diarrhée ou par maladies respiratoires. Toutefois, chez les enfants de moins de 5 ans, les infections respiratoires, le paludisme et les diarrhées restent les causes principales de décès et continuent à tuer près de 2 millions d'enfants âgés de 1 mois à 5 ans chaque année.
La tendance à la hausse pour l'espérance de vie masque une montée en puissance de certaines maladies ou troubles dans les causes de décès, en particulier les cancers du foie provoqués par des hépatites C (+125%), les troubles graves du rythme cardiaque (+100%), les maladies liées à la consommation de drogues (+63%), l'insuffisance rénale chronique (+37%) et le diabète (+9%).
Drogues, cirrhose du foie, diabète... trop négligés
"L'énorme augmentation de l'action collective et le financement accordé aux grandes maladies infectieuses telles que la diarrhée, la rougeole, la tuberculose, le VIH / sida et le paludisme ont eu un impact réel, estime le Dr Murray. Mais cette étude montre que certaines maladies chroniques majeures ont été largement négligées et sont en hausse, en particulier les problèmes de santé liés à la drogue, la cirrhose du foie, le diabète et l'insuffisance rénale chronique."
Cette étude financée par la Fondation Gates a été réalisée malgré des "trous importants" dans les données sur les causes de mort dans certains pays, en particulier l'Inde, met en garde l'article.
L'espérance de vie moyenne est passée de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2013, selon cette analyse qui incorpore des données statistiques fournies par 188 pays. L'espérance de vie pour les hommes a progressé en moyenne de 5,8 ans entre 1990 et 2013 tandis que pour les femmes, elle a augmenté plus généreusement, de 6,6 ans en moyenne.
"Les progrès réalisés face à un grand nombre de maladies et blessures sont bons et même remarquables, mais nous pouvons et devons faire encore mieux", estime l'auteur principal de l'étude, le Dr Christopher Murray, professeur à l'université de Washington. Le Monde (article abonnés) souligne également que les progrès les plus spectaculaires ont été réalisés dans les pays en développement : Népal, Rwanda, Ethiopie, Niger, Iran... où la longévité s'est accrue de plus de douze ans. Le sud du continent africain fait exception en raison de l'épidémie de sida qui enlève en moyenne 5 ans d'espérance de vie en Afrique du Sud, au Botswana ou en Namibie.
On ne meurt pas des mêmes des causes partout dans le monde
Dans les pays riches, c'est la baisse des décès par cancers et par maladies cardiovasculaires qui permet de relever l'espérance de vie, notent les chercheurs. Dans les pays pauvres, les progrès s'expliquent surtout par le recul des décès chez les nouveaux-nés et les enfants par diarrhée ou par maladies respiratoires. Toutefois, chez les enfants de moins de 5 ans, les infections respiratoires, le paludisme et les diarrhées restent les causes principales de décès et continuent à tuer près de 2 millions d'enfants âgés de 1 mois à 5 ans chaque année.
La tendance à la hausse pour l'espérance de vie masque une montée en puissance de certaines maladies ou troubles dans les causes de décès, en particulier les cancers du foie provoqués par des hépatites C (+125%), les troubles graves du rythme cardiaque (+100%), les maladies liées à la consommation de drogues (+63%), l'insuffisance rénale chronique (+37%) et le diabète (+9%).
Drogues, cirrhose du foie, diabète... trop négligés
"L'énorme augmentation de l'action collective et le financement accordé aux grandes maladies infectieuses telles que la diarrhée, la rougeole, la tuberculose, le VIH / sida et le paludisme ont eu un impact réel, estime le Dr Murray. Mais cette étude montre que certaines maladies chroniques majeures ont été largement négligées et sont en hausse, en particulier les problèmes de santé liés à la drogue, la cirrhose du foie, le diabète et l'insuffisance rénale chronique."
Cette étude financée par la Fondation Gates a été réalisée malgré des "trous importants" dans les données sur les causes de mort dans certains pays, en particulier l'Inde, met en garde l'article.