Faute de banquise, 35 000 morses se réfugient sur une plage d'Alaska.
Les experts parlent d'une migration record. Plus de 35 000 morses ont été repérés, samedi 27 septembre, sur une plage d'Alaska (Etats-Unis). La raison de cet impressionnant attroupement ? Le réchauffement climatique, qui entraîne la fonte de plus en plus rapide des glaces.
La glace est en effet indispensable à la survie de ces mammifères. Chaque année, les morses du Pacifique émigrent pour passer l'hiver en mer de Béring. Leur poids conséquent, jusqu'à 1,5 tonne pour un adulte, ne leur permet pas de nager indéfiniment, contrairement aux phoques, et ils se reposent sur la glace. Or, "avec le réchauffement climatique, la zone de mer libre est trop grande et de moins en moins pratiquable", note Jacques-Olivier Barthes, directeur de la communication du WWF France.
La calotte glaciaire se réduit, les glaces se déplacent, remontent vers le nord. Les fonds marins, où les morses attrapent des mollusques pour se nourrir, sont beaucoup plus profonds et ils ne peuvent plus les atteindre. Ils se regroupent ainsi sur la terre ferme. Un phénomène déjà constaté dans d'autres aires géographiques comme en Russie en 2009, selon le WWF.
Avec le stress, ils se concentrent au même endroit
"Alors que d'habitude, les morses se répartissent sur la banquise, ils n'arrivent plus à s'adapter à la transformation de leur environnement, explique Jacques-Olivier Barthes. Cela suscite chez eux du stress et ils se regroupent tous au même endroit."
Afin d'éviter des mouvements de panique mortels, les autorités américaines ont demandé aux avions et hélicoptères de ne pas survoler la zone à trop basse altitude et ont appelé les médias à se tenir à l'écart, comme le rapporte The Guardian (en anglais).
"Cette impressionnante concentration sur une petite zone pose un problème en termes de mortalité, souligne Jacques-Olivier Barthes. Les morses sont très lourds et ont énormément de mal à se déplacer. En 2009, on avait retrouvé les corps de 131 juvéniles qui étaient morts écrasés par les mâles."
Bientôt une espèce en voie de disparition ?
Le US Fish & Wildlife Service, un organisme fédéral américain chargé de la préservation de la faune, envisage de désigner les morses comme une espèce en voie de disparition. Preuve de l'accélération du réchauffement climatique et de ses conséquences sur l'environnement, de tels rassemblements dans cette région ont été pour la première fois observés en 2007, avant de se reproduire en 2009, en 2011 et en 2012, rapporte Le Monde.
Selon les mesures du National Snow & Data Center, l'étendue de la glace en Arctique a atteint, le 17 septembre, son sixième plus bas niveau depuis 1979, date des premières mesures par satellite. Un chiffre toutefois en amélioration par rapport à 2012, l'année la plus critique.
Pour Margaret Williams, directrice générale du WWF, il faut agir. "Cela nous rappelle une fois de plus l'urgente nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, alors qu'il demeure le principal facteur humain d'un changement climatique massif."
Les experts parlent d'une migration record. Plus de 35 000 morses ont été repérés, samedi 27 septembre, sur une plage d'Alaska (Etats-Unis). La raison de cet impressionnant attroupement ? Le réchauffement climatique, qui entraîne la fonte de plus en plus rapide des glaces.
La glace est en effet indispensable à la survie de ces mammifères. Chaque année, les morses du Pacifique émigrent pour passer l'hiver en mer de Béring. Leur poids conséquent, jusqu'à 1,5 tonne pour un adulte, ne leur permet pas de nager indéfiniment, contrairement aux phoques, et ils se reposent sur la glace. Or, "avec le réchauffement climatique, la zone de mer libre est trop grande et de moins en moins pratiquable", note Jacques-Olivier Barthes, directeur de la communication du WWF France.
La calotte glaciaire se réduit, les glaces se déplacent, remontent vers le nord. Les fonds marins, où les morses attrapent des mollusques pour se nourrir, sont beaucoup plus profonds et ils ne peuvent plus les atteindre. Ils se regroupent ainsi sur la terre ferme. Un phénomène déjà constaté dans d'autres aires géographiques comme en Russie en 2009, selon le WWF.
Avec le stress, ils se concentrent au même endroit
"Alors que d'habitude, les morses se répartissent sur la banquise, ils n'arrivent plus à s'adapter à la transformation de leur environnement, explique Jacques-Olivier Barthes. Cela suscite chez eux du stress et ils se regroupent tous au même endroit."
Afin d'éviter des mouvements de panique mortels, les autorités américaines ont demandé aux avions et hélicoptères de ne pas survoler la zone à trop basse altitude et ont appelé les médias à se tenir à l'écart, comme le rapporte The Guardian (en anglais).
"Cette impressionnante concentration sur une petite zone pose un problème en termes de mortalité, souligne Jacques-Olivier Barthes. Les morses sont très lourds et ont énormément de mal à se déplacer. En 2009, on avait retrouvé les corps de 131 juvéniles qui étaient morts écrasés par les mâles."
Bientôt une espèce en voie de disparition ?
Le US Fish & Wildlife Service, un organisme fédéral américain chargé de la préservation de la faune, envisage de désigner les morses comme une espèce en voie de disparition. Preuve de l'accélération du réchauffement climatique et de ses conséquences sur l'environnement, de tels rassemblements dans cette région ont été pour la première fois observés en 2007, avant de se reproduire en 2009, en 2011 et en 2012, rapporte Le Monde.
Selon les mesures du National Snow & Data Center, l'étendue de la glace en Arctique a atteint, le 17 septembre, son sixième plus bas niveau depuis 1979, date des premières mesures par satellite. Un chiffre toutefois en amélioration par rapport à 2012, l'année la plus critique.
Pour Margaret Williams, directrice générale du WWF, il faut agir. "Cela nous rappelle une fois de plus l'urgente nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, alors qu'il demeure le principal facteur humain d'un changement climatique massif."