Haïm Korsia, nouveau grand rabbin de France
ANNA LATRON
CRÉÉ LE 22/06/2014 / MODIFIÉ LE 23/06/2014 À
© FRED DUFOUR / AFP © FRED DUFOUR / AFP
Plus d'un an après le scandale qui a provoqué la démission de Gilles Bernheim, les communautés juives liées au Consistoire central ont élu ce dimanche 22 juin, parmi cinq candidats, leur nouveau grand rabbin de France : Haïm Korsia, 51 ans.
L'aumônier général israélite des armées et de l'École polytechnique a été élu ce dimanche grand rabbin de France pour sept ans. Elu au deuxième tour, Haïm Korsia a devancé Olivier Kaufmann, directeur de l'école rabbinique, 47 ans, en rassemblant 131 voix contre 97, a indiqué le Consistoire central à la mi-journée. Le Parisien estime qu'il a fait campagne “avec un profil d'orthodoxe plus moderne que la plupart de ses concurrents, notamment sur la place des femmes”.
La Croix précise que le nouveau grand rabbin de France souhaite “mettre en place un cursus d’étude pour les jeunes filles”. Sur le sujet polémique des divorces conflictuels, “il prévoit de s’appuyer sur les décisions du rabbinat européen prises à Berlin en novembre 2013 qui permettent aux femmes d’être moins démunies dans les situations inadmissibles où l’époux refuse d’accorder le guet aux femmes divorcées civilement”. Le quotidien précise le programme que Haïm Korsia compte appliquer et qui tourne autour de l’unité, ”la première chose que Dieu demande à l’homme”.
Avant de devenir en 2007 aumônier général des armées, il a assuré les fonctions de rabbin pour les fêtes dès l’âge de 17 ans à la synagogue du Mans, et été durant 13 ans le rabbin de la communauté de Reims, où il a été nommé en 1987.
Mis en cause pour avoir plagié divers textes et prétendu à tort être agrégé de philosophie, Gilles Bernheim, intellectuel reconnu, grand rabbin de France depuis 2009, avait démissionné en avril 2013. Ces accusations avaient suscité une onde de choc dans la première communauté juive d'Europe, forte de 500.000 à 600.000 membres.
Depuis sa démission, l'intérim était assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et le directeur de l'école rabbinique, Olivier Kaufmann. Ce dernier briguait d'ailleurs la succession de Gilles Bernheim face à quatre autres prétendants : le grand rabbin Haïm Korsia, aumônier général des armées, Laurent Berros, rabbin de Sarcelles (Val-d'Oise), Alain Senior, rabbin de Créteil, et David Shoushana, rabbin de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Le retrait d'un sixième candidat, Meyer Malka, avait été annoncé la veille de l'élection.
ANNA LATRON
CRÉÉ LE 22/06/2014 / MODIFIÉ LE 23/06/2014 À
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Plus d'un an après le scandale qui a provoqué la démission de Gilles Bernheim, les communautés juives liées au Consistoire central ont élu ce dimanche 22 juin, parmi cinq candidats, leur nouveau grand rabbin de France : Haïm Korsia, 51 ans.
L'aumônier général israélite des armées et de l'École polytechnique a été élu ce dimanche grand rabbin de France pour sept ans. Elu au deuxième tour, Haïm Korsia a devancé Olivier Kaufmann, directeur de l'école rabbinique, 47 ans, en rassemblant 131 voix contre 97, a indiqué le Consistoire central à la mi-journée. Le Parisien estime qu'il a fait campagne “avec un profil d'orthodoxe plus moderne que la plupart de ses concurrents, notamment sur la place des femmes”.
La Croix précise que le nouveau grand rabbin de France souhaite “mettre en place un cursus d’étude pour les jeunes filles”. Sur le sujet polémique des divorces conflictuels, “il prévoit de s’appuyer sur les décisions du rabbinat européen prises à Berlin en novembre 2013 qui permettent aux femmes d’être moins démunies dans les situations inadmissibles où l’époux refuse d’accorder le guet aux femmes divorcées civilement”. Le quotidien précise le programme que Haïm Korsia compte appliquer et qui tourne autour de l’unité, ”la première chose que Dieu demande à l’homme”.
Avant de devenir en 2007 aumônier général des armées, il a assuré les fonctions de rabbin pour les fêtes dès l’âge de 17 ans à la synagogue du Mans, et été durant 13 ans le rabbin de la communauté de Reims, où il a été nommé en 1987.
Mis en cause pour avoir plagié divers textes et prétendu à tort être agrégé de philosophie, Gilles Bernheim, intellectuel reconnu, grand rabbin de France depuis 2009, avait démissionné en avril 2013. Ces accusations avaient suscité une onde de choc dans la première communauté juive d'Europe, forte de 500.000 à 600.000 membres.
Depuis sa démission, l'intérim était assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et le directeur de l'école rabbinique, Olivier Kaufmann. Ce dernier briguait d'ailleurs la succession de Gilles Bernheim face à quatre autres prétendants : le grand rabbin Haïm Korsia, aumônier général des armées, Laurent Berros, rabbin de Sarcelles (Val-d'Oise), Alain Senior, rabbin de Créteil, et David Shoushana, rabbin de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Le retrait d'un sixième candidat, Meyer Malka, avait été annoncé la veille de l'élection.