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Budny Simon.

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1Budny Simon. Empty Budny Simon. Sam 17 Mai - 17:21

chico.

chico.

Budny Simon

Budny Simon, (ou Budneus), était originaire du duché de Mazovie, selon Sandius, ou, comme Krasinski pense, du Grand-duché de Lituanie. Il fut le fondateur de la secte appelée Budnéens. L'idée qui le distingua était, que Jésus Christ est né dans le mode normal de production, et par conséquent n’est pas un objet de culte divin. "Plus adroit", dit Mosheim, "que le reste de ses frères à déduire les conséquences de leurs principes, et à percevoir clairement les conclusions auxquelles les principes particuliers de Lélio Socin naturellement amenaient, il nia catégoriquement toutes sortes de cultes à Jésus-Christ. Budny ne s'arrêta pas là: afin de donner une couleur plus spécieuse à cette erreur capitale, et la maintenir sur des motifs cohérents, il affirma que le Christ ne fut pas engendré par un acte extraordinaire de la puissance divine, mais qu'il naquit comme tous les autres hommes, d'une manière naturelle. Cette hypothèse, cependant, conforme au principe fondamental de socinianisme, apparut intolérable et impie à la plus grande partie de cette communauté".

Daniel Clémentinus dit que Budny renia la foi chrétienne et embrassa le judaïsme, mais la vérité de ces affirmations est très discutable. Il fut encore dit, que ses notes sur la Bible sont celles d'un mécréant et que d'autres parmi ses travaux sont subversives de la révélation. Mais ces déclarations ont également besoin d'une confirmation et semblent avoir été occasionnées par l'extrême liberté de ses idées. Quelques-unes furent des notions secrètes qu'il put entretenir, extérieurement il se conforma à la religion protestante, et il n'y a aucune raison de supposer que ses écrits exercèrent à tout moment une influence directe et défavorable pour la cause de la révélation. Il fut considéré, cependant, comme le précurseur des rationalistes actuels d'Allemagne. Qu'il fut un homme de grand savoir et d'une sagacité extraordinaire, cela était admis de tous. Il fut pendant un certain temps l'Aumônier du Prince Nicolas Radzivil à Kleck, et plus tard de John Kiszka, Châtelain de Samogitie, à Losk, et enfin à Zaslav, en Lituanie. Après avoir gagné un grand nombre de prosélytes à ses idées, en Lituanie et en Pologne russe, il fut désavoué en tant que Ministre et frère, au Synode des Luslawice, en 1582, et excommunié publiquement en 1584. Il demanda souvent aux synodes sa réadmission à la communion, et on dit qu'il fut à nouveau pris dans les faveurs des Frères, sur le renoncement de ses opinions odieuses. La vérité de ce récit, cependant, semble être mise en doute par Bock, qui le représente comme cherchant sa réadmission, non pas sur le terrain d'avoir changé ses idées religieuses, mais parce qu'il pensait qu'il n'y avait pas d'autre moyen d'obtenir la restauration de son salaire, qui lui avait été enlevé par un acte du synode.

Il prit part à la controverse sur la guerre défensive, qui fut discutée avec beaucoup de zèle par les premiers unitariens, et décida en faveur de sa légalité, et fut l'un des premiers et plus actifs opposants au pédobaptisme. Ce qui suit est une liste de ses travaux.

1. Une simple confession des principaux articles de la foi chrétienne. Losk, 1576, en 8vo. En polonais. Une réponse à celle-ci fut publiée par Martin Bialobrzycki, Evêque de Camieniec, intitulé "Une confession orthodoxe concernant le Dieu unique auquel les chrétiens catholiques croient, adorent et invoquent, prises des Saintes écritures. Cologne, 1579," en 8vo.

2. Une version polonaise de toute la Bible de l'hébreu, du grec et du latin. Zaslav, 1572, 4to., imprimée aux frais, et avec les types de Matthias Kawieczynski, Staroste de Nieswiez, par Daniel Leszczynski. Ringeltaube donna un compte rendu de cette version dans son "Nachricht von den Bibeln Polischen", p. 37. 142 et suivantes, et le père Simon dit, qu'il fut honorablement cité, pour l'Ancien Testament, par les Juifs. (... Hist. Vers P. III, p. 375 Voir aussi Wolfii Bibl. Hebr. vol I, p. 641.) Il est extrêmement rare, mais il y a une copie dans la bibliothèque du collège Sion, à Londres".

3. Le Nouveau Testament, ou des livres de la Nouvelle Alliance, en polonais, avec des annotations. Losk, 1574, en 8vo. Un compte rendu de ce qui peut être vu dans "Nachricht" de Ringeltaube, & c. p. 37. 151.

4. Un Traité sur les deux natures en Christ. 1574. De ce traité Josias Simler publia une réponse, qui fut imprimée par Froschover, à Zurich, en l'an 1575, en 8vo. Une autre réponse à celui-ci fut écrite par Jean Wigand, et publiée à Berlin, en 1576, 4to.

5. Une brève démonstration que le Christ n'est pas Dieu lui-même, mais le Père, et pourquoi il est appelé Dieu dans les Saintes écritures, et néanmoins est Dieu. Celle-ci fut annexée au traité qui précède sur les deux natures du Christ.

6. Une défense de la "simple confession", & c. [N ° 1]. Sandius mentionna cette pièce, sous le titre "Apologia Polonica". Il est cité par son titre polonais "Obrona" (Apologie) dans le "Chissuk Emouna" de R. Isaac sous les mots " ". Budny, dans cette Apologie, dit que le Christ est Dieu dans le même sens dans lequel Moïse le prit. les idées de Budny, énoncées dans la présente "Apologie", avec celles de Czechovicius et Farnovius, furent attaquées par Stanislas Zdescheki Ostrowski, Abbé de Przement, dans un travail "Sur la Trinité", publié en 1591, 4to. Il semblerait, également, que les "Assertiones Theologicae du Collège de Posnanie, concernant le Dieu trinitaire, contre les nouveaux adeptes de Samosate, & c, 1581," Faust Socin qui écrivit une réfutation, fut dirigée contre Budny.

8. Une traduction du Catéchisme de Luther dans le dialecte lithuano-russe. Nieswiez, 1562. Dans cette traduction Budny fut assisté par Matthias Kawieczynski et Laurence Criscovius.

9. Sur la justification de l'homme pécheur devant Dieu. Ceci fut écrit dans le dialecte lithuano-russe, et avec la même assistance. Nieswiez, 1562.

(Vidend. Sandii B. A. pp. 54, 55. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 80— 85. Krasinski's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. H. Ch. xiv. pp. 362—364. Moshemii Inst. H. E. Saec. xvi. Sect. iii. P. ii. C. iv. § xxii. p. 723. Anonymi Epist. de Vita A. Wissowatii, p. 226, etc.)


Didier Le Roux

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2Budny Simon. Empty Re: Budny Simon. Sam 17 Mai - 17:23

chico.

chico.

Les “ Frères polonais ” : pourquoi furent-ils persécutés ?

En 1638, le Parlement polonais porta un coup sévère à un petit mouvement religieux connu sous le nom de “ Frères polonais ”. Une église et une presse appartenant au mouvement furent détruites. L’université de Raków fut fermée et ses professeurs, exilés.

Vingt ans plus tard, le Parlement alla plus loin encore en condamnant à l’exil tous les membres du mouvement, au nombre, estime-t-on, de 10 000 ou davantage. Comment la situation avait-elle pu s’envenimer à ce point dans un pays considéré à l’époque comme l’un des plus tolérants d’Europe ? Qu’avaient fait les Frères polonais pour mériter un tel traitement ?

TOUT commença lorsque de graves divergences apparurent au sein de l’Église calviniste de Pologne. Les désaccords portaient en particulier sur la doctrine de la Trinité. Les chefs d’un groupe réformateur rejetaient cette doctrine qu’ils jugeaient contraire aux Écritures. Cette prise de position provoqua la colère des responsables de l’Église, et les dissidents firent sécession.
Les calvinistes qualifiaient les dissidents d’Ariens*, mais eux-mêmes préféraient le nom de chrétiens ou de Frères polonais. On les appelle également Sociniens, du nom de Laelius Socinus, un disciple italien de Michel Servet dont le neveu, Faustus Socinus, se rendit en Pologne et devint l’une des principales figures du mouvement.
Jan Sienieński, un noble polonais, voulut alors donner à la nouvelle Église “ un lieu paisible et retiré ” où elle pourrait s’épanouir. Usant d’un privilège spécial accordé par le roi de Pologne, il fonda la ville de Raków, qui devint le centre du socinianisme en Pologne. Il accorda aux citoyens de sa ville un certain nombre de droits, parmi lesquels figurait la liberté de pratiquer le culte de son choix.
La nouvelle attira des artisans, des médecins, des pharmaciens et des citadins appartenant à diverses religions. Des ministres religieux affluèrent de Pologne, de Lituanie, de Transylvanie, de France et même d’Angleterre. Ces nouveaux arrivants ne partageaient pas tous les croyances des Sociniens, si bien qu’entre 1569 et 1572 Raków fut le théâtre d’innombrables débats théologiques. Avec quel résultat ?
Une maison divisée
Le mouvement socinien commença à son tour à être divisé. D’un côté se trouvaient les plus radicaux, de l’autre les plus modérés. Mais en dépit de leurs divergences ils avaient en commun des croyances caractéristiques. Ils rejetaient la Trinité et le baptême des nouveau-nés. En règle générale, ils n’acceptaient ni de porter les armes ni d’occuper des fonctions officielles*. Ils niaient également l’existence de l’enfer comme lieu de tourments. Sur tous ces points, ils tournaient le dos à la tradition.
Les clergés calviniste et catholique suscitèrent une vive opposition à l’encontre du nouveau mouvement, mais grâce à l’atmosphère de tolérance religieuse favorisée par des rois comme Sigismond II Auguste et Stéphane Báthory les ministres sociniens purent propager leurs idées.
L’œuvre capitale de Budny
Il existait alors une traduction calviniste de la Bible qui était très répandue, mais qui laissait de nombreux lecteurs insatisfaits. Cette version n’avait pas été faite sur les langues originales, mais à partir de la Vulgate latine et d’une traduction française contemporaine. “ La fidélité et l’exactitude avaient été sacrifiées à la beauté du style ”, écrit un spécialiste. Le texte contenait de nombreuses erreurs. On demanda donc à un bibliste renommé, Szymon Budny, de réviser la traduction, mais celui-ci estima qu’il serait plus facile de faire une traduction entièrement nouvelle que de corriger l’ancienne. Il s’attela à la tâche vers 1567.
Au cours de son travail de traduction, Budny analysa soigneusement chaque mot comme personne en Pologne ne l’avait fait auparavant. Là où le texte hébreu présentait des difficultés, il indiqua la traduction littérale en note marginale. Il forgea des mots nouveaux lorsqu’il estima que c’était nécessaire et s’efforça d’écrire dans la langue polonaise simple et courante de son époque. Son objectif était de mettre à la disposition des lecteurs une traduction fidèle et exacte de la Bible.
La Bible complète dans la traduction de Budny fut publiée en 1572. Mais les éditeurs avaient corrompu la traduction des Écritures grecques. Budny ne se laissa pas ébranler et se lança dans la préparation d’une édition révisée, qu’il acheva deux ans plus tard. L’excellente traduction des Écritures grecques produite par Budny était supérieure à toutes les versions polonaises publiées jusqu’alors. En outre, le nom divin, Jéhovah, y était rétabli en de nombreux endroits.
Dans la deuxième moitié du XVIe siècle et durant les premières décennies du XVIIe siècle, Raków, la capitale du mouvement, devint un centre religieux et intellectuel renommé. Les tracts et les livres des Frères polonais y étaient publiés.
Ils œuvrent pour l’instruction
L’activité d’édition des Frères polonais prit de l’ampleur vers 1600, lorsqu’une presse permettant de produire des tracts et des livres en plusieurs langues fut installée à Raków. Très vite, la ville rivalisa avec les meilleurs centres d’imprimerie d’Europe. On estime qu’environ 200 ouvrages y furent publiés au cours des 40 années qui suivirent l’acquisition de la presse. Le papier utilisé, d’excellente qualité, était fourni par une papeterie voisine appartenant aux Frères polonais.
Les Frères polonais ne tardèrent pas à voir la nécessité d’instruire leurs coreligionnaires et d’autres personnes. C’est dans ce but qu’ils créèrent l’université de Raków en 1602. Celle-ci accueillit des fils de Frères polonais, mais aussi de catholiques et de protestants. Bien qu’elle fût un séminaire théologique, on n’y étudiait pas uniquement la religion. Au programme figuraient aussi des cours de langues étrangères, d’éthique, d’économie, d’histoire, de droit, de logique, de sciences naturelles, de mathématiques, de médecine et de gymnastique. L’université était dotée d’une riche bibliothèque qui ne cessa de croître grâce à la production de la presse locale.
À l’aube du XVIIe siècle, l’avenir s’annonçait prometteur pour les Frères polonais. Mais cela n’allait pas durer.
L’Église et l’État interviennent
“ À la fin de la troisième décennie du XVIIe siècle, raconte Zbigniew Ogonowski, membre de l’Académie des sciences de Pologne, la situation des Ariens commença à se dégrader rapidement en Pologne. ” Cette détérioration était la conséquence des attaques de plus en plus violentes du clergé catholique, qui recourait à tous les moyens possibles, y compris la calomnie, pour discréditer les Frères polonais. En outre, les attaques furent facilitées par un changement politique. Le nouveau roi, Sigismond III Vasa, était un adversaire résolu des Frères polonais. Ses successeurs, en particulier Jean II Casimir Vasa, soutinrent également l’Église catholique dans sa lutte contre les Frères polonais.
Lorsqu’on accusa des étudiants de Raków d’avoir délibérément profané une croix, la tension fut à son comble. Cet incident servit de prétexte à ceux qui voulaient détruire la capitale des Frères polonais. Le propriétaire de Raków comparut devant un tribunal parlementaire qui lui reprocha de “ répandre la méchanceté ” en soutenant l’université et son imprimerie. Les Frères polonais furent accusés de se livrer à des activités subversives, de participer à des orgies et de vivre dans l’immoralité. Le Parlement ordonna la fermeture de l’université ainsi que la destruction de la presse et de l’église appartenant aux Frères polonais. Les fidèles durent quitter la ville et les professeurs furent contraints à l’exil par des menaces de mort. Certains Frères polonais s’installèrent sous des cieux plus cléments, en Silésie et en Slovaquie par exemple.
En 1658, le Parlement accorda aux Frères polonais restés dans le pays un délai de trois ans pour vendre leurs biens et s’exiler. Par la suite, le délai fut ramené à deux ans. À la fin de cette période, quiconque professerait les croyances des Frères polonais serait exécuté.
Certains partirent pour la Hollande, où ils poursuivirent leur activité d’impression. En Transylvanie, une congrégation continua à exister jusqu’au début du XVIIIe siècle. Ses membres se réunissaient trois fois par semaine pour chanter des psaumes, écouter des sermons et lire un catéchisme dans lequel étaient exposées leurs croyances. Lorsque la pureté de la congrégation était menacée, on reprenait, on exhortait et, si nécessaire, on excluait le fidèle qui se conduisait mal.
Les Frères polonais étaient des étudiants de la Parole de Dieu. Ils découvrirent certaines vérités précieuses et, sans hésiter, les firent connaître autour d’eux. Mais, dispersés à travers l’Europe, ils eurent de plus en plus de peine à maintenir leur unité. Ils finirent par disparaître.
[Notes]
Arius (250-336 de n. è.) était un prêtre alexandrin qui soutenait que Jésus était inférieur à son Père. Le concile de Nicée rejeta cette opinion en 325 de notre ère. — Voir notre numéro du 22 juin 1989, page 27.
Voir l’article “ Les Sociniens — Pourquoi n’acceptaient-ils pas la Trinité ? ” dans notre numéro du 22 novembre 1988, page 19.
[Illustration, page 23]
Une maison qui a appartenu à un ministre socinien.
[Illustrations, page 23]
En haut : Raków aujourd’hui ; à droite, on voit le monastère fondé en 1650 pour éradiquer l’“ arianisme ” ; en bas : l’endroit où le clergé catholique érigea une croix afin d’envenimer les relations avec les Frères polonais.

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