Le parlé en langue
Le parlé en langue est appelé de nos jours la glossolalie. Ce mot vient du terme grec : glossa
Ce terme pour les grecs désignait 3 choses seulement :
1. La partie de notre corps dans la bouche Jacques 3
2. Une langue intelligible ou un dialecte Actes 2 : 4
3. Un objet ayant la forme d’une langue Actes 2 : 3
De nos jours, la glossolalie fait référence à un langage extatique.
Selon les études, celui qui parle : est dans un état extatique (Littéraire. État de quelqu'un qui se trouve comme soustrait au monde sensible : Sentiment d'extase. )
ne comprend pas ce qu’il raconte
ne parle pas de la partie consciente de son esprit
n’a que certaines caractéristiques d’une vraie langue
On retrouve la glossolalie dans diverses religions :
Chez les Pentecôtistes (au départ on croyait que les _missionnaires__ en bénéficieraient)
Chez les ___Mormons___________
Chez les ___Musulmans__________
Chez les ___Spiritualistes_________
Chez les ___Hindouistes__________
Chez les ___adorateurs d’idoles____
Quelles langues les chrétiens disant avoir la glossolalie parlent-ils :
-Des langues parlées par diverses ___peuples____ de la terre
-La langue des anges (1 Cor. 13 :1,2, mais Paul ne dit pas vraiment qu’il parlait cette langue)
-La langue Adamique, celle que les hommes parlaient avant la _tour de Babel_ (car selon certains le
miracle à la Pentecôte était l’événement contraire à la tour de Babel. Les hommes se voyaient à nouveau
réuni et capables de se comprendre. Mais le problème avec cette interprétation, c’est que les apôtres
parlaient diverses langues en ce jour, pas une seule)
-Des langues ___anciennes______ de peuples disparus (Pratique, on ne peut donc pas vérifier la véracité)
-Une langue spirituelle (Romains 8 : 28 , mais le passage fait référence à des soupirs inexprimables. Il ne s’agit
pas d’une langue qu’on peut parler)
Tout ceci est très confus et contradictoire.
Selon les Écritures, que peut-on apprendre ? Le don des langues est mentionné seulement dans _7_ chapitres de la bible (une fois en Marc 16 par _ (trois fois dans les Actes, aux chapitres _2_ , _10_, _19_ et trois fois dans la lettre aux Corinthiens, chapitres12-14)
La glossolalie était le don de parler de vraies langues courantes, des dialectes connus par les gens de l’époque. Voir Actes 2 : 4, 8, 11 et 1 Corinthiens 14.
Voici les éléments qui le démontrent :
Pour Actes :
• Actes 2 :6 → Chacun les entendait parler dans sa propre langue (2 :9 Parthes, Mèdes, Elamites,
Mésopotamiens, Cappadociens, Egyptiens, Libyens, Asiatiques…)
• Actes 2 :8 → Et comment les entendons nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue
maternelle ?
• Actes 2 :11 → Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu
• Les apôtres parlaient plusieurs langues, pas une seule langue adamique (Actes 2 :4)
Si un mot est défini d’une certaine façon à un endroit du Nouveau Testament, nous devrions le comprendre identiquement à chaque fois que nous le rencontrons plus tard dans le texte. Sauf si, bien sûr, le contexte ne le permet pas et demande une autre définition. Dans le cas de glossa, le reste du Nouveau Testament confirme la définition d’Actes 2. Il s’agit toujours de langues couramment parlées.
Pour 1 Corinthiens :
• 1 Cor. 14 : 5 et 13 (« … celui qui parle en langues, à moins que ce dernier ne traduise » «Que celui qui parle en langue prie pour avoir le don de traduction »)
→ le mot pour traduction vient du mot grec « diermenouo » qui voulait dire chez les grecs « quelqu’un qui traduit d’une langue courante à une autre ». Les langues parlées à Corinthe n’avaient pas besoin d’être interprétées comme le disent certaines bibles, ce n’était pas du charabia extatique. Elles nécessitaient juste une traduction. La différence de sémantique est importante. Dans une interprétation, on cherche à donner un sens à ce qui n’est pas toujours sensé.
Une traduction ne fait que transférer le message d’une langue étrangère à une langue familière.
• 1 Cor 14 : 10 → Quelques nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, il
n’en est aucune qui ne soit une langue intelligible.
• 1Cor. 14 : 11 → Si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui
parle et lui sera un barbare pour moi. Pour les grecs, un « Barbaros » était une
personne venant d’une région du monde d’alors où la langue courante n’était
pas le grec.
• 1 Cor. 14 :21 → Paul en expliquant le but des langues rappelle aux Corinthiens un passage de
l’ancien Testament. Ce passage est une citation d’Esaïe (ch. 28 :11-12). « Il est
écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres
d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas même ainsi. »
Le passage d’Esaïe faisait référence à un moment où les prêtres à Juda
n’écoutaient plus les prophéties de Dieu. Ils préféraient faire la fête et vivre
comme ils le voulaient en ignorant la volonté du Seigneur (28 :7). Le Saint- 3
Esprit les menace donc au travers Esaïe. Il leur dit que puisqu’il refuse
d’écouter, ils seront emmenés en exil dans une région étrangère (l’Assyrie). Là,
ils réaliseront que Dieu les a punis. Voir Deut. 28 :64-65
Ceci est important car là encore, on voit que glossa faisait référence non pas du
charabia extatique, mais à de vraies langues parlées couramment à l’époque.
Conclusion : Rien dans le Nouveau Testament ne suggère qu’il s’agissait de charabia extatique.
Certains contredisent ce point en mentionnant qu’en 1 Corinthiens 14 :
Au v. 2 → Paul dit que celui qui pratique la glossolalie parle à Dieu et non aux hommes
Au v. 2 → Paul dit que c’est en esprit qu’il dit des mystères
Au v.4 → Paul dit que celui qui parle s’édifie lui-même, et ne cherche pas à édifier les autres
Au v.14→ Paul dit que celui qui parle ne se comprend pas lui-même
Au v. 26→ Paul dit que les gens du dehors, en voyant cela, penseront que c’est de la folie.
Donc pour certains, il doit s’agir de charabia extatique.
Mais rappelons-nous qu’en 1 Corinthiens 14, Paul reprend les Corinthiens pour l’abus du don des langues.
Ces versets montrent comment les Corinthiens abusaient le don de Dieu. Selon 1 Cor. 12 : 7, le don des
langues devait servir pour l’utilité commune. Or, les Corinthiens utilisaient ce don de façon déviante.
(Dans les versets cités, Paul montre où sont les déviances et puis il explique comment ils doivent plutôt
agir. Celui qui parle en langues doit chercher notamment à comprendre ce qu’il dit et à parler au groupe).
Donc ces versets montrent simplement que certains Corinthiens parlaient des langues étrangères, sans en
comprendre personnellement le sens, et dans un but non conforme à la volonté divine.
Pourquoi les corinthiens agissaient-ils ainsi avec le don des langues ?
Parce que les 1ers chrétiens étaient habitués aux pratiques des __cultes païens_____
Dans le culte d’Apollos à Delphes, souvent le soi-disant dieu entrait dans sa prêtresse et utilisait les
organes vocaux de cette dernière (idem spiritisme avec les esprits qui descendent sur mediums). Les gens
étaient persuadés que ça venait de leur déité.
Idem avec les adorateurs du dieu Dionysos (le dieu de la joie) qui par diverses influences se sentaient libérés et capables de sortir d’eux-mêmes. Selon les historiens : « Dionysos conduisait les gens à agir follement. Soit ses adorateurs se laissaient aller ou soit ils devenaient comme possédés. Le but de son culte était d’atteindre l’extase, un état second où l’individu sortait de lui-même et connaissait une altération profonde (mais temporaire) de sa personnalité. »
Lors des séances de glossolalie moderne, les gens aussi sont amenés par dans un contexte religieux, par un travail émotionnel, à des altérations de personnalité et un comportement irrationnel.
Pour en revenir aux Corinthiens d’alors, nombres d’entre eux sortaient du paganisme avec un vécu dans les fêtes idolâtres. Ils se convertissaient et puis tombaient dans les cultes chrétiens qui ressemblaient aux cultes des synagogues (où les gens s’essayaient en silence pour écouter la lecture de la Bible, pour méditer et pour chanter calmement des Psaumes. Dans ces cultes les femmes ne conduisaient pas l’adoration). Imaginez-vous, ils sortaient des célébrations idolâtres où il y avait de l’excitation et des ambiances mystérieuses, où ça déménageait. Pour eux les femmes avaient toujours jouer un rôle important, en incarnant des prêtresses qui chargeaient les festivités d’émotions (souvent elles se flagellaient, dansaient jusqu’à l’extase et puis sautaient sur des animaux pour les déchirer vivant et en boire le sang encore chaud. Elles étaient sensuelles et excitaient les hommes).
En arrivant dans les cultes chrétiens en ayant vécu de telles choses, après toute cette frénésie, les choses avaient l’air bien calmes et bien mortes. Il fallait créer de l’excitation. Il fallait une religion où les choses 4étaient plus émotives, où on sentait plus la présence de Dieu. Le don des langues était l’outil parfait. Surtout s’ils se mettaient à parler tous en même temps. Là au moins, ils créaient du mystère, une atmosphère « plus religieuse ».
De plus, puisque les autres dans l’église ne pouvaient pas comprendre celui qui parlait en langues, celui ayant le don de glossolalie se sentait « plus unique, plus important ». Les autres n’étaient pas à son niveau. Il y avait donc de la fierté.
Paul en entendant ce qui se passe va être déçu par les Corinthiens. Il va les reprendre et tacher d’adresser
trois problèmes, à savoir :
1) Celui qui parle en langue se sent supérieur aux autres, mais ce n’est pas le cas (voir chapitre 12 :12 – 30 Celui qui a le don de glossolalie n’est pas un super chrétien)
2) Celui qui parle en langue pense que ce don est le don par excellence. Mais l’amour doit être la chose la plus recherchée dans le christianisme. L’amour est signe de maturité spirituelle, pas la glossolalie (voir 1 Cor. 13 : 1, 8 et13)
3) Ceux qui parlaient en langue créaient la confusion dans les cultes et ce n’est pas la volonté de Dieu
(voir 1 Cor. 14 : 26-27 et 32-33)
Plusieurs choses à remarquer :
-Attention à la façon dont certaines bibles traduisent le mot Glossa ! En grec on ne lit pas EKSTATIS GLOSSA.
Voir bible de Fabienne et la bible en français courant Pour les anglophones voir : la KJV (unknown language), Today English Version (Mark 16 : strange language, yet Acts 2 : other languages) ou la New English Bible (1 Cor. 14 :2 tongues of ecstasy).
-Si les langues du Saint Esprit n’avaient rien de distinctif, de différent par rapport à la glossolalie pratiquée dans les cultes idolâtres, alors en quoi étaient-elles vraiment une preuve de l’action de Dieu (surtout pour les croyants du premier siècle) ?
-En quoi la pratique des chrétiens à Corinthe était-elle unique s’ils parlaient un charabia extatique comme les adorateurs des faux dieux ?
Par contre s’ils parlaient de vraies langues étrangères, alors là c’était différent, étonnant. Les autres cultes avec leurs adorateurs étaient incapables de faire cela. La déduction des gens qui voyaient cela était qu’il devait vraiment s’agir d’un miracle.
Clairement la puissance de Dieu a toujours été au-delà de la supercherie des hommes. Quand on voit une œuvre miraculeuse de Dieu, on peut nier la source, mais pas le résultat.
Cependant les études modernes effectuées sur la glossolalie montrent :
1) qu’il ne s’agit pas de vraies langues étrangères.
2) Que la glossolalie dans les mouvements religieux est apprise et perfectionnée avec la pratique
3) Que la glossolalie peut-être imitée en laboratoire et que cette imitation est indétectable pour ceux qui ont l’habitude d’entendre le parlé en langue dans les églises
4) Que les personnes pratiquant la glossolalie utilisent seulement quelques sons, quelques mots et quelques intonations semblables à ceux de langues étrangères
Résultats des études de Pattison, publiés dans la revue : « the Journal of American Scientific Affiliation », des études d’Al Carlson à l’université de 5Californie et des études en laboratoire de Werner Cohn à l’université de British
Columbia
Selon les spécialistes, un autre élément qui pose problème est la grande différence entre le volume du texte interprété et du texte parlé par le glossolaliste (Par exemple lorsque tout un paragraphe est utilisé pour interpréter une seule phrase).
On peut donc s’interroger sur ces différences ?
Dans le Nouveau Testament, le but de la glossolalie était :
1._De confirmer les nouvelles révélations de Dieu_, Marc 16 :17-20, Hébreux 2 :1-4, Actes 2 :11 et 33
Dieu a toujours donné des signes pour confirmer ses nouvelles révélations. C’était une façon pour lui d’authentifier une fois pour toute le message.
(voir : - sons des trompettes que le peuple entendait lorsque Moise recevait la loi - Hébreux 12 :18
- Daniel dans la fosse aux lions
- Elie et Elisée
- Les miracles de Jésus – Jean 20 :30
Lorsque le message était confirmé, il n’avait plus besoin d’être à nouveau prouvé. Dieu a toujours fonctionné de cette façon.
Si aujourd’hui les chrétiens ont le don de la glossolalie, quel nouveau message Dieu essaye-t-il de confirmer ? (Au moins les mormons sont consistants sur ce point. Ils pensent que Dieu continue à ajouter à la bible)
2. Pour l’utilité commune( 1 Corinthiens 12 :7), mais dans le sens d’un _rappel__ à l’ordre.
Pour annoncer que le peuple de Dieu avait endurci son cœur et que Dieu était fâché. La glossolalie devait donc être vu comme une trompette qui sonnait un rappel à l’ordre 1 Corinthiens 14 : 20-23 et Actes 10 :46
(Le terme non-croyant est à comprendre différemment au v. 22 qu’au verset 23. Il fait référence d’après le contexte à deux groupes différents de personnes incroyantes :
-Au verset 22, il s’agit des enfants de Dieu qui ont endurci leurs cœurs, qui ne croient plus comme ils le doivent à la Parole.
-Au verset 23, il s’agit de personnes de l’extérieur, qui ne croient pas encore à Dieu.)
Aujourd’hui quel mouvement religieux pratiquant la glossolalie dit le faire pour montrer que Dieu est mécontent de leur église ?
Dans le Nouveau Testament, la glossolalie était condamnée à être temporaire :
Remarque : Une personne ne peut se baser sur ses préjugés ou ses expériences passées pour savoir si le don des langues existe toujours. Autrement, il ira subjectivement dans le Nouveau Testament pour chercher des textes qui soutiennent son point de vue. Il n’arrivera pas à analyser objectivement les passages bibliques.
Rappelons-nous que beaucoup de mouvements, aux croyances contradictoires, prétendent pouvoir parler en langues. Mais toutes ne peuvent représenter le Seigneur (Par ex. soit les mormons ont raison, soit les musulmans, soit les pentecôtistes). La question est : y a-t-il vraiment un mouvement où la glossolalie est pratiquée, qui représente le Seigneur ? Voir Matthieu 7 : 21-23 6
Nous devons partir de façon objective des textes du Nouveau Testament et puis tirer nos conclusions et conformer notre pensée à l’enseignement qui y est présenté
Deux questions se posent :
1) Qui dans le Nouveau Testament avait la capacité de parler en langues ?
2) Le nouveau Testament enseignait-il que le don des langues durerait à travers toutes les époques ?
Réponses :
1) Marc 16 : 17-20 dit que les croyants pourront faire les miracles cités.
Mais quels croyants ? Les apôtres ? Tous les croyants ?
L’observation de l’église du 1 er siècle nous montre que ce n’était pas le cas (voir Actes 8 : 4-24, les Samaritains avaient reçu le baptême, ils étaient croyants mais ils n’avaient pas les dons miraculeux avant que les apôtres ne montent leur imposer les mains. Idem pour les Romains qui n’avaient pas les dons miraculeux avant que Paul n’ait les visiter (Romains 1 : 11). Ce fut par l’imposition des mains de l’apôtre Paul que Timothée reçut son don miraculeux (2 Tim 1 :6)
L’interprétation de Marc 16 devient donc claire, les croyants qui ont été baptisé sont éligibles, mais ne reçoivent pas tous les dons miraculeux mentionnés aux versets 17-20. Il y a une condition de plus pour qu’ils soient dotés de ces capacités. Cette condition est trouvée dans le reste du Nouveau testament. Il faut que les croyants reçoivent aussi l’imposition des mains des apôtres.
Mais alors qu’advient-il lorsque le dernier apôtre meure ?
Et puisque selon Marc 16 :20 les miracles sont pour confirmer la parole (ou selon d’autres passages pour révéler la Parole), y a-t-il encore de nouvelles paroles à recevoir et à confirmer ?
2) Le nouveau Testament prédisait la venue d’une nouvelle époque, où il n’y aurait pas le don des langues. Voir 1Corinthiens 13 : 8.
La glossolalie disparaîtrait alors que d’autres choses subsisteraient. Paul montre en disant cela que la glossolalie n’était pas aussi importante que les chrétiens de Corinthe le pensaient.
Selon lui, quand la glossolalie allait-elle disparaître ? Avec la venue du parfait Mais qu’est-ce que le parfait ? Selon certains :
a. la venue du Christ en jugement
b. le paradis
c. l’amour parfait au sein de l’église
d. la révélation complète de la Parole de Dieu
Le mot utilisé en grec pour parfait est « Teleion ». Il s’agit d’un mot de gendre neutre, au nominatif singulier. Sa définition comprend l’idée de quelque chose de complet, de fini ; de quelque chose arrivé à maturité, de tout à fait développé.
• Si venue du Christ, 2 problèmes se posent : 1) La foi, l’espoir et l’amour demeurent après la venue du parfait. Or à ce moment la foi sera visible (Hébreux 11 :1) et l’espoir trouvera son accomplissement. 2) Christ est un mot masculin qui demanderait donc que Teleion soit au masculin.
• Idem avec problème du paradis
• Si amour, autres problèmes : Agape est un mot au féminin. Teleion → aurait du être « Teleia »
• Si les Saintes Ecritures ? Ca colle, voir 2 Tim 3 :15 où « Grammata » est bien au neutre dans le grec. De plus, les prophéties et la connaissance sont bien dans ce cas, une partie du complet, un segment de ce qui amène le complet. Avec cette interprétation, on respecte les implications du passage.
Enfin si on considère le but des miracles, qui est de confirmer de nouvelles révélations, il y a accomplissement des intentions de Dieu avec cette façon de voir les choses. Le parfait, la révélation complète de la Parole, enlève le besoin des dons miraculeux. Dans tous les sens, en interprétant le parfait comme étant la bible, il y a respect des implications du passage.
Question à se poser : quand la bible a-t-elle été totalement révélée et finalisée ?
Considérations finales :
D’où la glossolalie vient-elle ?
- Pour les catholiques, il s’agit d’un signe de possession démoniaque, tout comme la connaissance de faits distants et cachés (Actes 16 :16) ou la manifestation d’une force physique surnaturelle pour l’âge et la condition de santé d’une personne (Marc 5 : 3-4).
Voir les écrits à ce sujet dans la « Rituale Romanum » (écrite aux environs de l’an 1000, mais toujours utilisée aujourd’hui).
N’oublions pas : 2 Thess. 2 : 7-10 et Math. 7 :21-23.
Satan peut aussi prendre l’apparence des bonnes choses auxquelles nous croyons (2 Cor. 11 :14). Ses démons sont toujours actifs et essayent toujours de reproduire l’œuvre du saint-esprit pour tromper les hommes.
Celui qui parle le charabia extatique loue-t-il vraiment le nom de Dieu ? (1 Jean 4 :2 – 1 Cor. 14 : 7-9)
- La glossolalie peut aussi être le résultat de problèmes psychologiques. Voir cas recensés par Pierre Janet et Sigmund Freud. (Par exemple, Janet a écrit beaucoup sur une dame nommée Maria qui parlait et écrivait sans s’en rendre compte, comme si une force cachée prenait possession de son conscient. Freud lui nous rapporte le cas de Fraulein O dans ses notes).
-Selon de nombreux spécialistes, il y a certains points en commun chez ceux qui commencent à exercer la glossolalie : 1) Souvent ils souffrent parce qu’autour d’eux, dans le monde, on les pousse à refouler leurs sentiments religieux. Ou parce qu’à l’extérieur ils sont hésitants à partager leur foi. Ou parce que dans l’église où ils vont habituellement, ils
n’arrivent pas à exprimer leurs profonds sentiments religieux. Ils se sentent à l’étroit dans le formalisme des religions traditionnelles. Il y a un cri du cœur pour vivre quelque chose de plus réel, de plus touchant et de plus véridique.
2) Souvent ces individus ont des tensions profondes dans leurs vies. La glossolalie sert de moyen d’évacuation du stress émanent de conflits familiaux, de problèmes financiers, de conflits moraux ou religieux (voir études de Bergsma et de Pattison)
Donc la glossolalie peut être le fruit d’un besoin du subconscient humain. Un mécanisme de défense de l’être humain pour pouvoir continuer à fonctionner. Mais la solution est temporaire et souvent aussi peu adéquate qu’une crise de colère. Pour résoudre ses problèmes il faut chercher en Christ des solutions à long terme.
Le contraste entre la pratique moderne et la pratique biblique est frappant :
(1) De nos jours, la glossolalie est revendiquée pour l’édification personnelle et l’adoration privée. Dans la bible, elle était revendiquée pour édifier l’église.
(2) De nos jours, le don est reçu par celui qui le désire vraiment. Dans la bible, le don était reçu après l’imposition des mains des apôtres.
(3) De nos jours la glossolalie n’est pas comprise, même par les linguistes qui l’étudient. Dans la bible, la glossolalie pouvait être comprise par les gens qui parlaient une autre langue.
(4) Dans la bible la glossolalie confirmait de nouvelles révélations. De nos jours, le but de la glossolalie n’est pas de confirmer de nouvelles révélations.
(5) Selon le Nouveau Testament, la glossolalie était temporaire et ceux qui parlaient en langues et possédaient l’Esprit savaient que ce don allait disparaître. De nos jours, ceux qui pratiquent la glossolalie disent que c’est un don pour les chrétiens de tous les temps.
(6) De nos jours la glossolalie est souvent incontrôlée. Dans la bible le don était contrôlable par celui qui recevait l’esprit. Il pouvait rester silencieux (voir 1 Cor. 14 : 32)
(7) De nos jours, la glossolalie est un jargon extatique. Dans la bible c’était une langue couramment parlée à l’époque.
Que peut-on conclure ?
Si la glossolalie n’est pas un langage compris par celui qui le parle :
(1). Comment celui-ci peut-il savoir s’il loue Dieu ou le maudit ?
(2). Comment celui-ci peut-il savoir si ses paroles viennent de Dieu ou du diable ?
(3). Comment celui-ci peut-il être sur que l’expérience ne vient pas de son subconscient ? Il n’a aucun critère valable pour juger de ces choses.
Si la glossolalie vient vraiment de Dieu :
(1). Comment ce phénomène peut-il être expliqué dans les autres religions anciennes ou modernes ?
(2). Comment peut-on expliquer les expériences similaires de glossolalie dans le cas des patients traités par les psychologues ?
(3). Comment explique-t-on toutes les différences de doctrines et de convictions entre les glossolalistes ?
Un dilemme se pose.
Si la glossolalie moderne est identique à celle du Nouveau Testament :
(1). Pourquoi n’est-elle pas utilisée pour parler aux divers peuples dans leurs langues maternelles ?
(2). Pourquoi est-ce qu’elle tient une position exaltée dans l’enseignement et les pratiques des chrétiens, au lieu d’avoir une place limitée, comme ça devait être le cas au 1 er siècle ?
(3). Pourquoi n’est-ce pas un signe incontestable comme dans le Nouveau Testament ? (Actes 4 :16)
Le parlé en langue est appelé de nos jours la glossolalie. Ce mot vient du terme grec : glossa
Ce terme pour les grecs désignait 3 choses seulement :
1. La partie de notre corps dans la bouche Jacques 3
2. Une langue intelligible ou un dialecte Actes 2 : 4
3. Un objet ayant la forme d’une langue Actes 2 : 3
De nos jours, la glossolalie fait référence à un langage extatique.
Selon les études, celui qui parle : est dans un état extatique (Littéraire. État de quelqu'un qui se trouve comme soustrait au monde sensible : Sentiment d'extase. )
ne comprend pas ce qu’il raconte
ne parle pas de la partie consciente de son esprit
n’a que certaines caractéristiques d’une vraie langue
On retrouve la glossolalie dans diverses religions :
Chez les Pentecôtistes (au départ on croyait que les _missionnaires__ en bénéficieraient)
Chez les ___Mormons___________
Chez les ___Musulmans__________
Chez les ___Spiritualistes_________
Chez les ___Hindouistes__________
Chez les ___adorateurs d’idoles____
Quelles langues les chrétiens disant avoir la glossolalie parlent-ils :
-Des langues parlées par diverses ___peuples____ de la terre
-La langue des anges (1 Cor. 13 :1,2, mais Paul ne dit pas vraiment qu’il parlait cette langue)
-La langue Adamique, celle que les hommes parlaient avant la _tour de Babel_ (car selon certains le
miracle à la Pentecôte était l’événement contraire à la tour de Babel. Les hommes se voyaient à nouveau
réuni et capables de se comprendre. Mais le problème avec cette interprétation, c’est que les apôtres
parlaient diverses langues en ce jour, pas une seule)
-Des langues ___anciennes______ de peuples disparus (Pratique, on ne peut donc pas vérifier la véracité)
-Une langue spirituelle (Romains 8 : 28 , mais le passage fait référence à des soupirs inexprimables. Il ne s’agit
pas d’une langue qu’on peut parler)
Tout ceci est très confus et contradictoire.
Selon les Écritures, que peut-on apprendre ? Le don des langues est mentionné seulement dans _7_ chapitres de la bible (une fois en Marc 16 par _ (trois fois dans les Actes, aux chapitres _2_ , _10_, _19_ et trois fois dans la lettre aux Corinthiens, chapitres12-14)
La glossolalie était le don de parler de vraies langues courantes, des dialectes connus par les gens de l’époque. Voir Actes 2 : 4, 8, 11 et 1 Corinthiens 14.
Voici les éléments qui le démontrent :
Pour Actes :
• Actes 2 :6 → Chacun les entendait parler dans sa propre langue (2 :9 Parthes, Mèdes, Elamites,
Mésopotamiens, Cappadociens, Egyptiens, Libyens, Asiatiques…)
• Actes 2 :8 → Et comment les entendons nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue
maternelle ?
• Actes 2 :11 → Comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu
• Les apôtres parlaient plusieurs langues, pas une seule langue adamique (Actes 2 :4)
Si un mot est défini d’une certaine façon à un endroit du Nouveau Testament, nous devrions le comprendre identiquement à chaque fois que nous le rencontrons plus tard dans le texte. Sauf si, bien sûr, le contexte ne le permet pas et demande une autre définition. Dans le cas de glossa, le reste du Nouveau Testament confirme la définition d’Actes 2. Il s’agit toujours de langues couramment parlées.
Pour 1 Corinthiens :
• 1 Cor. 14 : 5 et 13 (« … celui qui parle en langues, à moins que ce dernier ne traduise » «Que celui qui parle en langue prie pour avoir le don de traduction »)
→ le mot pour traduction vient du mot grec « diermenouo » qui voulait dire chez les grecs « quelqu’un qui traduit d’une langue courante à une autre ». Les langues parlées à Corinthe n’avaient pas besoin d’être interprétées comme le disent certaines bibles, ce n’était pas du charabia extatique. Elles nécessitaient juste une traduction. La différence de sémantique est importante. Dans une interprétation, on cherche à donner un sens à ce qui n’est pas toujours sensé.
Une traduction ne fait que transférer le message d’une langue étrangère à une langue familière.
• 1 Cor 14 : 10 → Quelques nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, il
n’en est aucune qui ne soit une langue intelligible.
• 1Cor. 14 : 11 → Si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui
parle et lui sera un barbare pour moi. Pour les grecs, un « Barbaros » était une
personne venant d’une région du monde d’alors où la langue courante n’était
pas le grec.
• 1 Cor. 14 :21 → Paul en expliquant le but des langues rappelle aux Corinthiens un passage de
l’ancien Testament. Ce passage est une citation d’Esaïe (ch. 28 :11-12). « Il est
écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres
d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas même ainsi. »
Le passage d’Esaïe faisait référence à un moment où les prêtres à Juda
n’écoutaient plus les prophéties de Dieu. Ils préféraient faire la fête et vivre
comme ils le voulaient en ignorant la volonté du Seigneur (28 :7). Le Saint- 3
Esprit les menace donc au travers Esaïe. Il leur dit que puisqu’il refuse
d’écouter, ils seront emmenés en exil dans une région étrangère (l’Assyrie). Là,
ils réaliseront que Dieu les a punis. Voir Deut. 28 :64-65
Ceci est important car là encore, on voit que glossa faisait référence non pas du
charabia extatique, mais à de vraies langues parlées couramment à l’époque.
Conclusion : Rien dans le Nouveau Testament ne suggère qu’il s’agissait de charabia extatique.
Certains contredisent ce point en mentionnant qu’en 1 Corinthiens 14 :
Au v. 2 → Paul dit que celui qui pratique la glossolalie parle à Dieu et non aux hommes
Au v. 2 → Paul dit que c’est en esprit qu’il dit des mystères
Au v.4 → Paul dit que celui qui parle s’édifie lui-même, et ne cherche pas à édifier les autres
Au v.14→ Paul dit que celui qui parle ne se comprend pas lui-même
Au v. 26→ Paul dit que les gens du dehors, en voyant cela, penseront que c’est de la folie.
Donc pour certains, il doit s’agir de charabia extatique.
Mais rappelons-nous qu’en 1 Corinthiens 14, Paul reprend les Corinthiens pour l’abus du don des langues.
Ces versets montrent comment les Corinthiens abusaient le don de Dieu. Selon 1 Cor. 12 : 7, le don des
langues devait servir pour l’utilité commune. Or, les Corinthiens utilisaient ce don de façon déviante.
(Dans les versets cités, Paul montre où sont les déviances et puis il explique comment ils doivent plutôt
agir. Celui qui parle en langues doit chercher notamment à comprendre ce qu’il dit et à parler au groupe).
Donc ces versets montrent simplement que certains Corinthiens parlaient des langues étrangères, sans en
comprendre personnellement le sens, et dans un but non conforme à la volonté divine.
Pourquoi les corinthiens agissaient-ils ainsi avec le don des langues ?
Parce que les 1ers chrétiens étaient habitués aux pratiques des __cultes païens_____
Dans le culte d’Apollos à Delphes, souvent le soi-disant dieu entrait dans sa prêtresse et utilisait les
organes vocaux de cette dernière (idem spiritisme avec les esprits qui descendent sur mediums). Les gens
étaient persuadés que ça venait de leur déité.
Idem avec les adorateurs du dieu Dionysos (le dieu de la joie) qui par diverses influences se sentaient libérés et capables de sortir d’eux-mêmes. Selon les historiens : « Dionysos conduisait les gens à agir follement. Soit ses adorateurs se laissaient aller ou soit ils devenaient comme possédés. Le but de son culte était d’atteindre l’extase, un état second où l’individu sortait de lui-même et connaissait une altération profonde (mais temporaire) de sa personnalité. »
Lors des séances de glossolalie moderne, les gens aussi sont amenés par dans un contexte religieux, par un travail émotionnel, à des altérations de personnalité et un comportement irrationnel.
Pour en revenir aux Corinthiens d’alors, nombres d’entre eux sortaient du paganisme avec un vécu dans les fêtes idolâtres. Ils se convertissaient et puis tombaient dans les cultes chrétiens qui ressemblaient aux cultes des synagogues (où les gens s’essayaient en silence pour écouter la lecture de la Bible, pour méditer et pour chanter calmement des Psaumes. Dans ces cultes les femmes ne conduisaient pas l’adoration). Imaginez-vous, ils sortaient des célébrations idolâtres où il y avait de l’excitation et des ambiances mystérieuses, où ça déménageait. Pour eux les femmes avaient toujours jouer un rôle important, en incarnant des prêtresses qui chargeaient les festivités d’émotions (souvent elles se flagellaient, dansaient jusqu’à l’extase et puis sautaient sur des animaux pour les déchirer vivant et en boire le sang encore chaud. Elles étaient sensuelles et excitaient les hommes).
En arrivant dans les cultes chrétiens en ayant vécu de telles choses, après toute cette frénésie, les choses avaient l’air bien calmes et bien mortes. Il fallait créer de l’excitation. Il fallait une religion où les choses 4étaient plus émotives, où on sentait plus la présence de Dieu. Le don des langues était l’outil parfait. Surtout s’ils se mettaient à parler tous en même temps. Là au moins, ils créaient du mystère, une atmosphère « plus religieuse ».
De plus, puisque les autres dans l’église ne pouvaient pas comprendre celui qui parlait en langues, celui ayant le don de glossolalie se sentait « plus unique, plus important ». Les autres n’étaient pas à son niveau. Il y avait donc de la fierté.
Paul en entendant ce qui se passe va être déçu par les Corinthiens. Il va les reprendre et tacher d’adresser
trois problèmes, à savoir :
1) Celui qui parle en langue se sent supérieur aux autres, mais ce n’est pas le cas (voir chapitre 12 :12 – 30 Celui qui a le don de glossolalie n’est pas un super chrétien)
2) Celui qui parle en langue pense que ce don est le don par excellence. Mais l’amour doit être la chose la plus recherchée dans le christianisme. L’amour est signe de maturité spirituelle, pas la glossolalie (voir 1 Cor. 13 : 1, 8 et13)
3) Ceux qui parlaient en langue créaient la confusion dans les cultes et ce n’est pas la volonté de Dieu
(voir 1 Cor. 14 : 26-27 et 32-33)
Plusieurs choses à remarquer :
-Attention à la façon dont certaines bibles traduisent le mot Glossa ! En grec on ne lit pas EKSTATIS GLOSSA.
Voir bible de Fabienne et la bible en français courant Pour les anglophones voir : la KJV (unknown language), Today English Version (Mark 16 : strange language, yet Acts 2 : other languages) ou la New English Bible (1 Cor. 14 :2 tongues of ecstasy).
-Si les langues du Saint Esprit n’avaient rien de distinctif, de différent par rapport à la glossolalie pratiquée dans les cultes idolâtres, alors en quoi étaient-elles vraiment une preuve de l’action de Dieu (surtout pour les croyants du premier siècle) ?
-En quoi la pratique des chrétiens à Corinthe était-elle unique s’ils parlaient un charabia extatique comme les adorateurs des faux dieux ?
Par contre s’ils parlaient de vraies langues étrangères, alors là c’était différent, étonnant. Les autres cultes avec leurs adorateurs étaient incapables de faire cela. La déduction des gens qui voyaient cela était qu’il devait vraiment s’agir d’un miracle.
Clairement la puissance de Dieu a toujours été au-delà de la supercherie des hommes. Quand on voit une œuvre miraculeuse de Dieu, on peut nier la source, mais pas le résultat.
Cependant les études modernes effectuées sur la glossolalie montrent :
1) qu’il ne s’agit pas de vraies langues étrangères.
2) Que la glossolalie dans les mouvements religieux est apprise et perfectionnée avec la pratique
3) Que la glossolalie peut-être imitée en laboratoire et que cette imitation est indétectable pour ceux qui ont l’habitude d’entendre le parlé en langue dans les églises
4) Que les personnes pratiquant la glossolalie utilisent seulement quelques sons, quelques mots et quelques intonations semblables à ceux de langues étrangères
Résultats des études de Pattison, publiés dans la revue : « the Journal of American Scientific Affiliation », des études d’Al Carlson à l’université de 5Californie et des études en laboratoire de Werner Cohn à l’université de British
Columbia
Selon les spécialistes, un autre élément qui pose problème est la grande différence entre le volume du texte interprété et du texte parlé par le glossolaliste (Par exemple lorsque tout un paragraphe est utilisé pour interpréter une seule phrase).
On peut donc s’interroger sur ces différences ?
Dans le Nouveau Testament, le but de la glossolalie était :
1._De confirmer les nouvelles révélations de Dieu_, Marc 16 :17-20, Hébreux 2 :1-4, Actes 2 :11 et 33
Dieu a toujours donné des signes pour confirmer ses nouvelles révélations. C’était une façon pour lui d’authentifier une fois pour toute le message.
(voir : - sons des trompettes que le peuple entendait lorsque Moise recevait la loi - Hébreux 12 :18
- Daniel dans la fosse aux lions
- Elie et Elisée
- Les miracles de Jésus – Jean 20 :30
Lorsque le message était confirmé, il n’avait plus besoin d’être à nouveau prouvé. Dieu a toujours fonctionné de cette façon.
Si aujourd’hui les chrétiens ont le don de la glossolalie, quel nouveau message Dieu essaye-t-il de confirmer ? (Au moins les mormons sont consistants sur ce point. Ils pensent que Dieu continue à ajouter à la bible)
2. Pour l’utilité commune( 1 Corinthiens 12 :7), mais dans le sens d’un _rappel__ à l’ordre.
Pour annoncer que le peuple de Dieu avait endurci son cœur et que Dieu était fâché. La glossolalie devait donc être vu comme une trompette qui sonnait un rappel à l’ordre 1 Corinthiens 14 : 20-23 et Actes 10 :46
(Le terme non-croyant est à comprendre différemment au v. 22 qu’au verset 23. Il fait référence d’après le contexte à deux groupes différents de personnes incroyantes :
-Au verset 22, il s’agit des enfants de Dieu qui ont endurci leurs cœurs, qui ne croient plus comme ils le doivent à la Parole.
-Au verset 23, il s’agit de personnes de l’extérieur, qui ne croient pas encore à Dieu.)
Aujourd’hui quel mouvement religieux pratiquant la glossolalie dit le faire pour montrer que Dieu est mécontent de leur église ?
Dans le Nouveau Testament, la glossolalie était condamnée à être temporaire :
Remarque : Une personne ne peut se baser sur ses préjugés ou ses expériences passées pour savoir si le don des langues existe toujours. Autrement, il ira subjectivement dans le Nouveau Testament pour chercher des textes qui soutiennent son point de vue. Il n’arrivera pas à analyser objectivement les passages bibliques.
Rappelons-nous que beaucoup de mouvements, aux croyances contradictoires, prétendent pouvoir parler en langues. Mais toutes ne peuvent représenter le Seigneur (Par ex. soit les mormons ont raison, soit les musulmans, soit les pentecôtistes). La question est : y a-t-il vraiment un mouvement où la glossolalie est pratiquée, qui représente le Seigneur ? Voir Matthieu 7 : 21-23 6
Nous devons partir de façon objective des textes du Nouveau Testament et puis tirer nos conclusions et conformer notre pensée à l’enseignement qui y est présenté
Deux questions se posent :
1) Qui dans le Nouveau Testament avait la capacité de parler en langues ?
2) Le nouveau Testament enseignait-il que le don des langues durerait à travers toutes les époques ?
Réponses :
1) Marc 16 : 17-20 dit que les croyants pourront faire les miracles cités.
Mais quels croyants ? Les apôtres ? Tous les croyants ?
L’observation de l’église du 1 er siècle nous montre que ce n’était pas le cas (voir Actes 8 : 4-24, les Samaritains avaient reçu le baptême, ils étaient croyants mais ils n’avaient pas les dons miraculeux avant que les apôtres ne montent leur imposer les mains. Idem pour les Romains qui n’avaient pas les dons miraculeux avant que Paul n’ait les visiter (Romains 1 : 11). Ce fut par l’imposition des mains de l’apôtre Paul que Timothée reçut son don miraculeux (2 Tim 1 :6)
L’interprétation de Marc 16 devient donc claire, les croyants qui ont été baptisé sont éligibles, mais ne reçoivent pas tous les dons miraculeux mentionnés aux versets 17-20. Il y a une condition de plus pour qu’ils soient dotés de ces capacités. Cette condition est trouvée dans le reste du Nouveau testament. Il faut que les croyants reçoivent aussi l’imposition des mains des apôtres.
Mais alors qu’advient-il lorsque le dernier apôtre meure ?
Et puisque selon Marc 16 :20 les miracles sont pour confirmer la parole (ou selon d’autres passages pour révéler la Parole), y a-t-il encore de nouvelles paroles à recevoir et à confirmer ?
2) Le nouveau Testament prédisait la venue d’une nouvelle époque, où il n’y aurait pas le don des langues. Voir 1Corinthiens 13 : 8.
La glossolalie disparaîtrait alors que d’autres choses subsisteraient. Paul montre en disant cela que la glossolalie n’était pas aussi importante que les chrétiens de Corinthe le pensaient.
Selon lui, quand la glossolalie allait-elle disparaître ? Avec la venue du parfait Mais qu’est-ce que le parfait ? Selon certains :
a. la venue du Christ en jugement
b. le paradis
c. l’amour parfait au sein de l’église
d. la révélation complète de la Parole de Dieu
Le mot utilisé en grec pour parfait est « Teleion ». Il s’agit d’un mot de gendre neutre, au nominatif singulier. Sa définition comprend l’idée de quelque chose de complet, de fini ; de quelque chose arrivé à maturité, de tout à fait développé.
• Si venue du Christ, 2 problèmes se posent : 1) La foi, l’espoir et l’amour demeurent après la venue du parfait. Or à ce moment la foi sera visible (Hébreux 11 :1) et l’espoir trouvera son accomplissement. 2) Christ est un mot masculin qui demanderait donc que Teleion soit au masculin.
• Idem avec problème du paradis
• Si amour, autres problèmes : Agape est un mot au féminin. Teleion → aurait du être « Teleia »
• Si les Saintes Ecritures ? Ca colle, voir 2 Tim 3 :15 où « Grammata » est bien au neutre dans le grec. De plus, les prophéties et la connaissance sont bien dans ce cas, une partie du complet, un segment de ce qui amène le complet. Avec cette interprétation, on respecte les implications du passage.
Enfin si on considère le but des miracles, qui est de confirmer de nouvelles révélations, il y a accomplissement des intentions de Dieu avec cette façon de voir les choses. Le parfait, la révélation complète de la Parole, enlève le besoin des dons miraculeux. Dans tous les sens, en interprétant le parfait comme étant la bible, il y a respect des implications du passage.
Question à se poser : quand la bible a-t-elle été totalement révélée et finalisée ?
Considérations finales :
D’où la glossolalie vient-elle ?
- Pour les catholiques, il s’agit d’un signe de possession démoniaque, tout comme la connaissance de faits distants et cachés (Actes 16 :16) ou la manifestation d’une force physique surnaturelle pour l’âge et la condition de santé d’une personne (Marc 5 : 3-4).
Voir les écrits à ce sujet dans la « Rituale Romanum » (écrite aux environs de l’an 1000, mais toujours utilisée aujourd’hui).
N’oublions pas : 2 Thess. 2 : 7-10 et Math. 7 :21-23.
Satan peut aussi prendre l’apparence des bonnes choses auxquelles nous croyons (2 Cor. 11 :14). Ses démons sont toujours actifs et essayent toujours de reproduire l’œuvre du saint-esprit pour tromper les hommes.
Celui qui parle le charabia extatique loue-t-il vraiment le nom de Dieu ? (1 Jean 4 :2 – 1 Cor. 14 : 7-9)
- La glossolalie peut aussi être le résultat de problèmes psychologiques. Voir cas recensés par Pierre Janet et Sigmund Freud. (Par exemple, Janet a écrit beaucoup sur une dame nommée Maria qui parlait et écrivait sans s’en rendre compte, comme si une force cachée prenait possession de son conscient. Freud lui nous rapporte le cas de Fraulein O dans ses notes).
-Selon de nombreux spécialistes, il y a certains points en commun chez ceux qui commencent à exercer la glossolalie : 1) Souvent ils souffrent parce qu’autour d’eux, dans le monde, on les pousse à refouler leurs sentiments religieux. Ou parce qu’à l’extérieur ils sont hésitants à partager leur foi. Ou parce que dans l’église où ils vont habituellement, ils
n’arrivent pas à exprimer leurs profonds sentiments religieux. Ils se sentent à l’étroit dans le formalisme des religions traditionnelles. Il y a un cri du cœur pour vivre quelque chose de plus réel, de plus touchant et de plus véridique.
2) Souvent ces individus ont des tensions profondes dans leurs vies. La glossolalie sert de moyen d’évacuation du stress émanent de conflits familiaux, de problèmes financiers, de conflits moraux ou religieux (voir études de Bergsma et de Pattison)
Donc la glossolalie peut être le fruit d’un besoin du subconscient humain. Un mécanisme de défense de l’être humain pour pouvoir continuer à fonctionner. Mais la solution est temporaire et souvent aussi peu adéquate qu’une crise de colère. Pour résoudre ses problèmes il faut chercher en Christ des solutions à long terme.
Le contraste entre la pratique moderne et la pratique biblique est frappant :
(1) De nos jours, la glossolalie est revendiquée pour l’édification personnelle et l’adoration privée. Dans la bible, elle était revendiquée pour édifier l’église.
(2) De nos jours, le don est reçu par celui qui le désire vraiment. Dans la bible, le don était reçu après l’imposition des mains des apôtres.
(3) De nos jours la glossolalie n’est pas comprise, même par les linguistes qui l’étudient. Dans la bible, la glossolalie pouvait être comprise par les gens qui parlaient une autre langue.
(4) Dans la bible la glossolalie confirmait de nouvelles révélations. De nos jours, le but de la glossolalie n’est pas de confirmer de nouvelles révélations.
(5) Selon le Nouveau Testament, la glossolalie était temporaire et ceux qui parlaient en langues et possédaient l’Esprit savaient que ce don allait disparaître. De nos jours, ceux qui pratiquent la glossolalie disent que c’est un don pour les chrétiens de tous les temps.
(6) De nos jours la glossolalie est souvent incontrôlée. Dans la bible le don était contrôlable par celui qui recevait l’esprit. Il pouvait rester silencieux (voir 1 Cor. 14 : 32)
(7) De nos jours, la glossolalie est un jargon extatique. Dans la bible c’était une langue couramment parlée à l’époque.
Que peut-on conclure ?
Si la glossolalie n’est pas un langage compris par celui qui le parle :
(1). Comment celui-ci peut-il savoir s’il loue Dieu ou le maudit ?
(2). Comment celui-ci peut-il savoir si ses paroles viennent de Dieu ou du diable ?
(3). Comment celui-ci peut-il être sur que l’expérience ne vient pas de son subconscient ? Il n’a aucun critère valable pour juger de ces choses.
Si la glossolalie vient vraiment de Dieu :
(1). Comment ce phénomène peut-il être expliqué dans les autres religions anciennes ou modernes ?
(2). Comment peut-on expliquer les expériences similaires de glossolalie dans le cas des patients traités par les psychologues ?
(3). Comment explique-t-on toutes les différences de doctrines et de convictions entre les glossolalistes ?
Un dilemme se pose.
Si la glossolalie moderne est identique à celle du Nouveau Testament :
(1). Pourquoi n’est-elle pas utilisée pour parler aux divers peuples dans leurs langues maternelles ?
(2). Pourquoi est-ce qu’elle tient une position exaltée dans l’enseignement et les pratiques des chrétiens, au lieu d’avoir une place limitée, comme ça devait être le cas au 1 er siècle ?
(3). Pourquoi n’est-ce pas un signe incontestable comme dans le Nouveau Testament ? (Actes 4 :16)