Le manque d’hygiène au bureau coûterait 14,5 milliards d’euros à la France
FRANCE | 26/02/2014 - 18:03 | mis à jour à 20:03 | JEAN-BAPTISTE BONAVENTURE
Une étude de Rentokil et du Center for Business and Economics Research (CEBR) révèle que le manque d’hygiène au bureau coûte 14,5 milliards d’euros par an à la France, plus qu’à ses voisins britanniques et allemands.
Voilà une étude qu’il faut sans doute commencer par relativiser puisque elle a été mandatée par Initial, filiale de Rentokil-Initial l’un des leaders mondiaux de l’hygiène. Une fois cet élément précisé, cette étude du CEBR attribue à la France l’un des plus importants coûts, parmi les pays développés, dû au manque d’hygiène au bureau : 14,5 milliards d’euros en 2013. Soit un coût par employé de 900 euros annuels et au total environ 0,7 % du PIB pays, rappelle l’étude.
Le constat ne s’arrête pas là. D’après l’étude, ce coût se divise en 4,4 milliards d’euros en congés maladie et 10,1 milliards d’euros en temps perdu à nettoyer, à chercher des toilettes propres ou à faire la queue pour accéder à des sanitaires jugés corrects. Soit 2,3 jours de gaspillés par personne. Les économies européennes comparables sont moins touchées que la France puisque le manque d’hygiène au bureau a coûté, en 2013, 13,9 milliards d’euros à l’Italie, 13,7 milliards d’euros au Royaume-Uni et 12,6 à l’Allemagne.
D’importantes différences sectorielles
Selon les calculs du CEBR, les 14,5 milliards d’euros absorbés par le manque d’hygiène au bureau des employés français représente l’équivalent 18 % des salaires du secteur public. Un chiffre fait écho au débat français - récurrent - de la réduction du nombre de fhhygionctionnaires. Côté privé, l’étude chiffre ce coût à l’équivalent du salaire annuel de 382.000 salariés.
L’étude mandatée par Initial révèle aussi une importante variation de l’impact économique en fonction du secteur. En tête de classement, l’immobilier est touché à hauteur de 3,1 milliards d’euros. Bien plus surprenant, avec 2,4 milliards de coût en 2013, arrive... la santé. A noter que les secteurs de la téléphonie et des télécoms sont, eux, les moins impactés.
Mauvaises habitudes
Ce coût exorbitant dû au manque d’hygiène trouverait en partie son origine dans les mauvaises habitudes des employés français. Ainsi, près de la moitié (49 %) ne se laverait pas les mains après être allés au toilettes. Ce chiffre contraste toutefois avec celui selon lequel 59 % d’entre eux considèrent qu’une meilleure hygiène des sanitaires améliorerait leur satisfaction au travail.
En moyenne, les employés de bureau français se disent prêt à baisser leur salaire de 150 euros par an en échange d’une meilleure hygiène sur leur lieu de travail. Pour Virginie Mallet, chef de groupe hygiène d’Initial France, les entreprises ont tout à gagner, surtout financièrement, à améliorer les conditions d’hygiène au bureau mais, précise-t-elle « les travailleurs doivent également bien comprendre leur propre rôle dans tout cela ».
FRANCE | 26/02/2014 - 18:03 | mis à jour à 20:03 | JEAN-BAPTISTE BONAVENTURE
Une étude de Rentokil et du Center for Business and Economics Research (CEBR) révèle que le manque d’hygiène au bureau coûte 14,5 milliards d’euros par an à la France, plus qu’à ses voisins britanniques et allemands.
Voilà une étude qu’il faut sans doute commencer par relativiser puisque elle a été mandatée par Initial, filiale de Rentokil-Initial l’un des leaders mondiaux de l’hygiène. Une fois cet élément précisé, cette étude du CEBR attribue à la France l’un des plus importants coûts, parmi les pays développés, dû au manque d’hygiène au bureau : 14,5 milliards d’euros en 2013. Soit un coût par employé de 900 euros annuels et au total environ 0,7 % du PIB pays, rappelle l’étude.
Le constat ne s’arrête pas là. D’après l’étude, ce coût se divise en 4,4 milliards d’euros en congés maladie et 10,1 milliards d’euros en temps perdu à nettoyer, à chercher des toilettes propres ou à faire la queue pour accéder à des sanitaires jugés corrects. Soit 2,3 jours de gaspillés par personne. Les économies européennes comparables sont moins touchées que la France puisque le manque d’hygiène au bureau a coûté, en 2013, 13,9 milliards d’euros à l’Italie, 13,7 milliards d’euros au Royaume-Uni et 12,6 à l’Allemagne.
D’importantes différences sectorielles
Selon les calculs du CEBR, les 14,5 milliards d’euros absorbés par le manque d’hygiène au bureau des employés français représente l’équivalent 18 % des salaires du secteur public. Un chiffre fait écho au débat français - récurrent - de la réduction du nombre de fhhygionctionnaires. Côté privé, l’étude chiffre ce coût à l’équivalent du salaire annuel de 382.000 salariés.
L’étude mandatée par Initial révèle aussi une importante variation de l’impact économique en fonction du secteur. En tête de classement, l’immobilier est touché à hauteur de 3,1 milliards d’euros. Bien plus surprenant, avec 2,4 milliards de coût en 2013, arrive... la santé. A noter que les secteurs de la téléphonie et des télécoms sont, eux, les moins impactés.
Mauvaises habitudes
Ce coût exorbitant dû au manque d’hygiène trouverait en partie son origine dans les mauvaises habitudes des employés français. Ainsi, près de la moitié (49 %) ne se laverait pas les mains après être allés au toilettes. Ce chiffre contraste toutefois avec celui selon lequel 59 % d’entre eux considèrent qu’une meilleure hygiène des sanitaires améliorerait leur satisfaction au travail.
En moyenne, les employés de bureau français se disent prêt à baisser leur salaire de 150 euros par an en échange d’une meilleure hygiène sur leur lieu de travail. Pour Virginie Mallet, chef de groupe hygiène d’Initial France, les entreprises ont tout à gagner, surtout financièrement, à améliorer les conditions d’hygiène au bureau mais, précise-t-elle « les travailleurs doivent également bien comprendre leur propre rôle dans tout cela ».