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Les enfants réunionnais de la Creuse

4 participants

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chico.

chico.

Les enfants réunionnais de la Creuse vont-ils enfin pouvoir tourner la page?
Par Jérémie Pham-Lê, publié le 18/02/2014 à 08:46
Les députés votent ce mardi une résolution mémorielle sur les milliers d'enfants réunionnais déportés de leur île entre 1963 et 1982, sans leur consentement et sur ordre de l'Etat, pour repeupler des départements ruraux. Une douleur difficile à oublier. 

En savoir plus sur -20140218-[______________________Les_enfants_reunionnais_de_la_Creuse_vont_ils_enfin_pouvoir_tourner_la_page____________________001HADW]-[RB2D106H0014YABA]-20140218081600#fl89VrZ7JbpSTsWG.99]http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-enfants-reunionnais-de-la-creuse-vont-ils-enfin-pouvoir-tourner-la-page_1453383.html?xtor=EPR-181-[20140218090954_08_nl_lexpress_quotidienne_5636_000LU5]-20140218-[______________________Les_enfants_reunionnais_de_la_Creuse_vont_ils_enfin_pouvoir_tourner_la_page____________________001HADW]-[RB2D106H0014YABA]-20140218081600#fl89VrZ7JbpSTsWG.99

Josué

Josué
Administrateur

J'espére que justice leurs sera rendue.

Josué

Josué
Administrateur

Ericka Bareigts, députée PS de la Réunion, présente à l'Assemblée Nationale mardi 18 février une résolution afin de faire reconnaître la « responsabilité morale » de l'Etat français dans le transfert des enfants de la Réunion en métropole des années 1963 à 1981. L'affaire est plus communément connue sous le nom des « enfants de la Creuse »

« Ce sera une libération ! » s'exclame Jean-Jacques Martial. Cet homme de 55 ans, ancien enfant de la Creuse, a fait de cette affaire son combat, et un livre, Une enfance volée (Ed. des Quatre Chemins). Un jour d'avril 1966, la DASS de la Réunion est venue le chercher. Âgé seulement de 6 ans, Jean Jacques Martial a été envoyé dans la Creuse. 1600 autres enfants placés dans soixante départements ont subi le même sort. En 1963, Michel Debré, ancien Premier ministre, gaulliste et député de la Réunion de 1963 à 1988, décide de mettre en place une politique de transfert entre la Réunion et la France métropolitaine afin de repeupler la « diagonale du vide ».

« La Réunion était dans une situation catastrophique à l'époque : extrême pauvreté, illettrisme, mauvaises conditions d'hygiène, une population qui augmentait à vue d'oeil, chômage. Michel Debré, s'inquiétait de cette situation qui menaçait l'île. Mais il avait surtout l'ambition de réintégrer l'île à l'ensemble national. » explique Ivan Jablonka, historien et auteur de Enfants en exil. Neige, froid, fratries brisées, les plus jeunes ont 6 mois, les plus âgées 20 ans. Adoptés souvent par des familles de paysans pour travailler dans les fermes, leur arrivée dans l’Hexagone est un choc. « Dans ces campagnes on avait jamais vu de noir. Ils sont victimes de racisme. On leur touchait la peau, les cheveux.... » raconte Philippe Vitale, sociologue à l’université de Aix-Marseille et auteur du livre Triste tropique de la Creuse (Editions K'A).

La situation dérape très vite. « En 1966, 200 enfants sont envoyés de mai à septembre à Guéret (Creuse) dans l'improvisation la plus totale. Il a fallu en quelque sorte « écouler » ces gosses. C'est de là que vient le terme les enfants de la Creuse. C'est dans ce département qu'ils ont été les plus nombreux et souvent ils ont été victimes d'un destin très douloureux. C'est là que l'on trouve le plus de catastrophes humaines », continue Ivan Jablonka, qui ajoute : « Cela ne veut pas dire que dans le Tarn, en Lozère ou dans les Pyrénées Atlantiques, la situation était toujours rose. » Dans les années 70, la DASS de la Creuse commence à recevoir des lettres d' enfants réunionnais, racontant leur grande détresse. Anorexie, tentative de suicide, dépression, arrêt des études, certains tombent dans la clochardisation et sombrent dans l'alcoolisme. La situation devient catastrophique. Malgré plusieurs avertissements des services sociaux de la Creuse, l'administration française relance en 1968 une campagne de promotion de ce programme, qualifié de « grande expérience de solidarité humaine » .

« On m'a fermé la bouche »
Souvent considérés comme « un non sujet », selon Ivan Jablonka, l'histoire et le destin de ces enfants n'ont jamais été vraiment analysés. En 2002, Jean-Jacques Martial dénonce les faits. Pour la première fois après 40 ans, le silence qui entoure l'affaire est rompu. « J'ai tout dévoilé. Je m'étais promis que si aucun de mes compatriotes ne le faisait, ce serait à moi de le faire et de me lever. » Il dépose une plainte contre l'Etat français et demande une indemnisation de 1 milliard d'euros. Mais en 2006, le jugement final tombe. « Mon avocat et moi n'avons pas été convoqués à l'audience. On m'a fermé la bouche. »

Jean-Jacques Martial est l'un de ces écorchés vifs à qui l'on a fait miroiter un avenir brillant en métropole. Confié une première fois à une famille à La-Chapelle-le-Taillefert, il a ensuite été adopté par les conjoints Barbey. Après la Creuse, direction la Manche à Saint-Vaast-La-Hougue. Trois ans plus tard, le couple se sépare et Jean-Jacques est confié à M. Barbey. Commence alors un cauchemar pour le jeune garçon. En effet, il affirme que son père adoptif a abusé de lui à plusieurs reprises pendant de nombreuses années. « Il a fallu que je me taise, que je fasse bonne figure. J'ai grandi. Après dépression et infarctus, j'ai porté plainte pour toute cette histoire. » Nombre de ces enfants ont été victimes de violences physiques et morales. Mais l'historien Ivan Jablonka nuance « certains ont reçu un accueil chaleureux et ont réussi à bien s'intégrer. »

Ainsi une dizaine de ces anciennes pupilles de l'Etat ont suivi ses pas et porté plainte contre l'Etat français pour violation des lois, des conventions françaises et internationales sur les droits des enfants, la primauté de la famille et la protection des mineurs. Mais les affaires ont été classées. « Certains sont même allés jusqu'à la Cour Européenne des droits de l'homme, sans succès » souligne le sociologue Philippe Vitale. « Pourquoi il y a-t-il eu prescription ? Les raisons sont très complexes mais formellement la loi n'a pas été violée », explique Ivan Jablonka. En effet, l'illettrisme était très présent à la Réunion. Les membres de la famille faisaient une croix ou posaient leur empreinte digitale sur le contrat. Ils confiaient sans le savoir leur enfant à l'Etat français.

« Maintenant c'est à la France d'assumer ses responsabilités »
2013 a été une année remplie de commémorations. Mais le cinquantenaire des enfants de la Creuse est passé sous silence, sauf à la Réunion. Le 23 novembre, une stèle a été posée à l'aéroport Rolland Garros de Grillot. Pour Jean-Jacques Martial, « c'est une première libération ». L'histoire des enfants de la Creuse s'inscrit dans une idéologie gaulliste et post-coloniale. Aux yeux d'Ivan Jablonka, « elle fait partie de l'histoire de la Vème République et de l'histoire de France. Elle touche aux questions de racisme et d'intégration. Lesquelles aujourd'hui encore sont des questions présentes dans l’actualité la plus brûlante. »

Le silence qui a entouré le transfert des enfants surprend. « Tout s'est passé de façon souterraine. On a pu lire des titres de temps à autre à la Réunion ou dans Libé sur le vol de mineurs. Mais la population réunionnaise n'a jamais réagi », indique le sociologue Philippe Vitale. Son explication est d'ailleurs double. D'un coté, pour les Réunionnais, « l'évènement peut apparaître comme mineur face à l'histoire de l'esclavagisme ». Dans un deuxième temps, « l'assimilation à la France métropolitaine est très ancrée dans les esprit. »

Pour Philippe Vitale le vote à l'Assemblée Nationale de mardi 18 février reste « une reconnaissance symbolique ». Il déplore que le texte soit aussi allusif : « Il est très général, on ne parle que des pupilles. Et les autres ? On parle de responsabilité morale, mais c'est un terme très complexe à définir. Certes, il est nécessaire mais il manque en précision. »

De son côté, Jean-Jacques Martial félicite Ericka Bareigts, députée PS de La Réunion, à la tête de cette motion. « Sans elle, nous n'aurions eu aucune reconnaissance. Elle a eu beaucoup de courage. » Et de pouursuivre : « Il ne faut pas négliger l'histoire. Maintenant c'est à la France d'assumer ses responsabilités. » L'ex-pupille de l'Etat fera partie de la délégation réunionnaise qui se rendra à Paris à l'Assemblée. Aujourd'hui, après cinquante ans de combat, il trouve enfin la paix. Il a retrouvé sa famille à la Réunion. Vit à leurs cotés. Il a même été jusqu'à changer son nom de famille de Barbey pour Martial, son nom de naissance. « Sept ans que je suis à la Réunion. A 55 ans je suis le plus heureux du monde ici. » Et d'un soupir, celui qui se considère comme l'avocat des enfants réunionnais transferés à la métropole lâche paisiblement : « Après le 18 février, ma mission sera accomplie. »

chico.

chico.

Un nouvel épisode sombre de notre République. Les "Enfants de la Creuse", jeunes réunionnais arrachés à leur terre natale entre 1963 et 1982 et parfois à leurs familles, pour venir "repeupler" les régions métropolitaines désertées, vont faire l’objet d’un vote à l’Assemblée ce mardi en vue d’une loi destinée à redonner une considération à leur passé oublié. Un passé des plus troubles, que nombreux des quelques 1630 protagonistes peinent encore à reconstituer.

Déracinement

Les faits se sont déroulés de 1963 à 1982. Faisant face à un véritable sinistre démographique et à une paupérisation de son île, Michel Debré, député de la Réunion et ancien Premier ministre de De Gaulle, proposa  une solution toute trouvée. Fut ainsi mis en place le Bureau pour le Développement des Migration Intéressant les Départements de l’Outre-mer, qui mena une opération massive d’"importation" d’orphelins en provenance des îles, en dépit de toute considération culturelle. Cependant, les dossiers de la DDASS venant à manquer, le projet s’élargit vite vers des cibles bien moins légitimes. Ainsi furent également émigrés de nombreux enfants au cercle parental et familial légitime, considérés – abusivement – comme abandonnés par l’Etat Français. 1630 jeunes réunionnais furent arrachés à leurs terres, parfois à leurs familles, troquant dans de nombreux cas misère matérielle avec misère affective. Jusqu’en 1982, où la gauche mettra fin au scandale se profilant, dissolvant le Bureau.

Peu médiatisé durant de nombreuses années, cet épisode noir de notre Histoire fut finalement révélé, le 30 janvier 2002, lorsque Jean-Jacques Martial, exilé en 1966, déposa une plainte pour "enlèvement et séquestration de mineur, rafle et déportation". Démarche qu’il agrémentera d’un livre, Une Enfance Volée.

Recouvrir la Mémoire

Peu à peu, la ferveur du scandale laissa place à la réflexion. Mûrie douze ans durant, celle-ci est sur le point de se concrétiser ce mardi 18 février par le vote d’une loi visant à redonner une mémoire à ces enfants oubliés de l’Histoire. Ce projet entend notamment la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat Français, une diffusion approfondie des faits, ainsi que l’apport d’une aide substantielle aux victimes afin de les aider à "reconstituer leur histoire personnelle".

Certains, d’ailleurs, n’ont pas attendu ce soubresaut législatif pour partir à la reconquête de leur passé. Les cas, notamment, de Marie-Thérèse Gasp, qui est parvenue, au terme d’années de recherche, à renouer le lien avec sa famille, sa terre et sa culture. L’occasion d’un témoignage émouvant rapporté par Europe 1.

samuel

samuel
Administrateur

UNICEF
Une fille sur 10 est victime d'abus dans le monde
Mis à jour à 12:49
120 millions de jeunes filles ont été victimes en 2012 de violences sexuelles dans le monde, estime l'UNICEF.
2 commentaires


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Les filles les plus exposées à ces violences se trouvent en Afrique subsaharienne. (Photo: AFP)
Environ 120 millions de filles de moins de 20 ans, soit une sur dix dans le monde, ont subi des violences sexuelles, dénonce vendredi 5 septembre l'UNICEF dans un rapport. Une victime d'homicide sur cinq était un enfant en 2012.
Intitulé «Cachée sous nos yeux», ce rapport dresse un sombre tableau des violences subies par les enfants de 190 pays. Il s'appuie sur «la plus importante collecte de données jamais effectuée» sur le sujet, selon le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF).
Si 120 millions de jeunes filles sont victimes de violences sexuelles dans le monde, les plus exposées à ces violences se trouvent en Afrique subsaharienne.
Parmi les adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans, une sur trois a été victime de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par son mari ou partenaire. Cette forme de sévices est plus répandue en République démocratique du Congo et en Guinée équatoriale que dans le reste du monde.
Les garçons aussi
Autre conclusion du rapport, près de la moitié des filles de 15 à 19 ans dans le monde (environ 126 millions) pensent qu'il est parfois justifié qu'un mari ou un partenaire frappe ou batte sa femme. Cette proportion est plus importante chez les femmes que chez les hommes dans les pays qui possèdent des données sur les deux sexes.
Bien que moins exposés aux violences sexuelles, les garçons «sont également en position de risque», rappelle l'UNICEF. L'organisation ne dispose pas d'estimation mondiale à «cause de l'absence de données comparables dans la plupart des pays».
Comme pour les violences sexuelles, les homicides touchent les enfants de manière inégale selon les régions du monde. Sur les 95'000 enfants victimes d'homicide en 2012, la grande majorité (85'000) vivait dans des pays à faible revenu ou intermédiaire.
Le rapport cite en particulier l'Amérique latine et les Caraïbes, avec 25'400 homicides recensés, ainsi que l'Afrique de l'Ouest et centrale (23'400) et l'Afrique de l'est et australe (15'000).
(ats)

Josué

Josué
Administrateur

Réunionnais de la Creuse : les dessous d'un scandale d'État
Comment la République s'est-elle autorisée, de 1963 à 1981, à déplacer 1 615 enfants réunionnais pour repeupler les campagnes de métropole ? Interview.
PROPOS RECUEILLIS PAR MARION COCQUET
Modifié le 19/02/2014 à 06:15 - Publié le 18/02/2014 à 17:09 | Le Point.fr
Cela a duré dix-huit ans. De 1963 à 1981, sous l'impulsion de Miche Debré, est organisé le transfert - certains diront la "déportation" - de plus de 1 600 enfants réunionnais vers la métropole. Des gamins déracinés, souvent considérés abusivement comme pupilles de l'État, et envoyés en Creuse ou dans le Cantal pour repeupler les campagnes victimes de l'exode rural. En 2002, l'un d'eux, Jean-Jacques Martial, dépose une plainte pour "enlèvement et séquestration de mineurs, rafle et déportation". Sans suite. À cette occasion, cependant, l'affaire dite des "Réunionnais de la Creuse" se réveille. Mardi, l'Assemblée nationale a pour la première fois voté une résolution où elle "demande à ce que la connaissance historique de cette affaire soit approfondie et diffusée", "considère que l'État a manqué à sa responsabilité morale envers ces pupilles" et "demande à ce que tout soit mis en oeuvre pour permettre aux ex-pupilles de reconstituer leur histoire personnelle". Le sociologue Philippe Vitale de l'université d'Aix-Marseille, coauteur de Tristes Tropiques de la Creuse, livre de référence sur la question, éclaire ce pan méconnu de l'histoire.
Le Point.fr : Dans quel contexte ce transfert d'enfants s'organise-t-il ?
Philippe Vitale : La départementalisation de La Réunion a eu lieu en 1946. L'île est à l'époque dans un état catastrophique sur le plan sanitaire, social, du point de vue des structures hospitalières ou de l'aide à l'enfance. S'ajoute à cela une démographie galopante : à partir de 1951, le taux de natalité du département dépasse les 50 pour 1000 quand il avoisine les 19,5 pour 1000 en métropole - et ce, en pleine période de baby-boom. Parallèlement éclatent à la fin des années 1950 des insurrections côté Caraïbes, pour demander l'indépendance ou l'autonomie ; l'Algérie est en passe d'être "perdue". Commence enfin, à cette période, la désertification des territoires ruraux en métropole. Il faut garder à l'esprit l'ensemble de ces éléments pour comprendre la politique de Michel Debré.
Réunionnais de la Creuse : les dessous d'un scandale d'État - Page 2
Comment la République s'est-elle autorisée, de 1963 à 1981, à déplacer 1 615 enfants réunionnais pour repeupler les campagnes de métropole ? Interview. - Page 2
PROPOS RECUEILLIS PAR MARION COCQUET
Modifié le 19/02/2014 à 06:15 - Publié le 18/02/2014 à 17:09 | Le Point.fr
Michel Debré a été à l'origine du transfert de plus de 1 600 enfants réunionnais vers la métropole, de 1963 à 1981. Michel Debré a été à l'origine du transfert de plus de 1 600 enfants réunionnais vers la métropole, de 1963 à 1981.
Il devient député en 1963. Quel est son projet pour La Réunion ?
À l'époque, il vient de perdre les législatives en Indre-et-Loire et son poste de Premier ministre. La Réunion, où il est élu à 80 % après une période de chaos électoral, lui permet de revenir sur la scène politique. Il s'y donne une mission : être l'artisan de la modernité. Il organise la décentralisation administrative, demande et obtient des crédits non négligeables, met en place le service militaire pour les Dom-Tom avec, en arrière-fond, le vieil idéal troisième-républicain de l'intégration par l'armée. Il fait distribuer du lait et des collations aux enfants des écoles - on l'appelle même "papa Debré"...
Comment définiriez-vous sa ligne politique ?
Elle peut se résumer en trois points. Le jacobino-nationalisme, d'abord. L'État est au centre de sa pensée. C'est une pensée d'"empire", ensuite, qui correspond moins à une pensée coloniale raciste qu'à l'idée gaullienne de la "plus grande France", d'un empire qui permettrait à la France d'être une puissance géopolitique mondiale et où tous les Français, de quelque coin du monde qu'ils viennent, seraient des Français à part entière. L'anti-communisme, enfin. Il est aidé sur ce point par une ordonnance qui permet de se débarrasser de certains fonctionnaires au prétexte du maintien de l'ordre public, un texte qui verrouille la politique locale.
Quand le transfert des enfants commence-t-il ?
Dès 1963, avec la création du Bumidom (Bureau pour le développement de l'immigration intéressant les Dom) et du Cnarm (Comité national d'accueil et d'actions pour les Réunionnais en mobilité). Le premier s'occupe des convois, des transports, etc. Le second joue le rôle de relais pour l'arrivée en métropole. De 1963 à 1981 partent 1 615 enfants, de tous âges.
Qui sont-ils ?
Il y a trois cas. Les pupilles de l'État, qui font l'objet d'un abandon expressément formulé. Les "mineurs en garde", dont la responsabilité est confiée aux autorités administratives par décision de justice. Enfin, les "mineurs recueillis temporairement" : les parents donnent leur accord pour que la Ddass s'occupe temporairement d'eux.
http://www.lepoint.fr/societe/reunionnais-de-la-creuse-les-dessous-d-un-scandale-d-etat-page-2-18-02-2014-1793404_23.php#xtatc=INT-500

Josué

Josué
Administrateur

Il en était question aux infos sur la chaîne 2 aujourd'hui.

SEPT À HUIT – Suite à l’explosion démographique et l’extrême pauvreté qui a touché l’Île de la Réunion au début des années 1960, près de 2150 d’enfants réunionnais ont été envoyés en métropole pour y être adoptés. Mais une partie de ces "enfants volés" contestent leurs conditions d’adoption et recherchent leurs parents biologiques.
http://www.lci.fr/replay/sept-a-huit-ile-de-la-reunion-les-enfants-voles-de-la-creuse-en-quete-de-leurs-parents-2013500.html

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Ce n'est pas une page glorieuse pour la France , concernant ses enfants .

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

16.02.2017
Les « Réunionnais de la Creuse » dénoncent un « crime contre l’enfance »
Christine Legrand, le 16/02/2017 à 7h01
Mis à jour le 16/02/2017 à 10h50 Envoyer par email
2 0
Pendant vingt ans, des enfants réunionnais ont été exilés de force en métropole. Alors que la commission d’information créée sur cette déportation remet jeudi 16 février son premier rapport, certains d’entre eux témoignent.

Quelques-uns des enfants de La Réunion arrachés à leurs familles et emmenés en métropole dans les années 1960.
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Quelques-uns des enfants de La Réunion arrachés à leurs familles et emmenés en métropole dans les années 1960. / Riclafe/Sipa

Valérie Andanson, 54 ans, a reconstitué petit à petit le puzzle de son histoire. Elle est arrivée de La Réunion en 1966, à l’âge de trois ans et demi, avec ses cinq frères et sœurs. Tous débarqués dans la Creuse et séparés aussitôt. « On s’est croisés pendant des années à Guéret sans savoir qu’on était frères et sœurs. » L’enfant a été placée pendant quatre ans dans une famille d’accueil « maltraitante » avant d’être adoptée par une « famille aimante ». « Mais j’ai grandi dans le mensonge », dit-elle.

C’est à l’âge de 16 ans, en allant chercher un document dans une armoire, qu’elle a découvert qu’elle avait deux identités : Valérie Andanson et Marie-Germaine Perigogne. Elle parle d’un « choc émotionnel intense », un « véritable tsunami ». À l’issue d’une longue quête, Valérie a retrouvé à La Réunion son parrain, sa marraine et des cousins. On lui a dit que sa mère biologique était décédée très jeune après avoir signé un acte d’abandon. « Mais cet acte, je ne l’ai jamais vu. » En 2016, elle a même appris que son « vrai » père était encore en vie…

Au moins 2 150 enfants réunionnais déportés dans 64 départements

Valérie Andanson est secrétaire de la Fédération des enfants déracinés des Drom (départements et régions d’outre mer), créée en août 2015. Comme elle, de nombreux enfants ont été transférés entre 1963 et 1982 de La Réunion vers la métropole, dans le cadre d’un dispositif mis en place par Michel Debré pour repeupler les départements touchés par l’exode rural.

Une affaire sur laquelle une commission créée seulement en 2016 tente aujourd’hui de faire toute la lumière (lire ci-dessous). Il y aurait eu au moins 2 150 enfants réunionnais, selon les derniers chiffres fournis en octobre 2016, déportés dans 64 départements. Des enfants déracinés, coupés de leur famille, souvent sans le consentement de parents qui ne savaient pas lire ou à qui on avait fait croire qu’ils reviendraient.

À LIRE : À l’écoute des ex-enfants réunionnais déplacés

« Nous avons été traumatisés à vie »

C’est en regardant en 2014 un reportage sur le sujet que Sylvie Arcos, 49 ans, a compris qu’elle faisait partie de « cette histoire terrible » et qu’elle a découvert le « morceau » de sa vie qui lui manquait. Elle a fait récemment le voyage à la Réunion « pour comprendre » pourquoi elle avait été exilée en 1971, à l’âge de 3 ans et demi, dans le Morbihan avec son frère. « On ne sait pas comment on est devenus adoptables, dit-elle, car nos papiers ont été falsifiés. Mais une chose est sûre : notre maman ne nous a jamais abandonnés. »

Après une adoption ratée par une famille qui ne lui a donné « aucune affection », elle est très « en colère contre l’État français » qui a permis et organisé ces transferts « au nom de notre soi-disant bien être ». « Nos parents d’origine ont souffert le martyre et nous avons été traumatisés à vie. »

De nombreux « exilés » témoignent ainsi de parcours très douloureux : certains ont été maltraités ou exploités par des paysans à qui ils servaient de main-d’œuvre gratuite, d’autres ont développé des maladies psychiatriques ou se sont suicidés. Mais même ceux qui ont eu la chance d’être adoptés dans de bonnes conditions et ont eu une enfance heureuse en veulent à l’État de les avoir privés d’une partie de leur histoire, de leur identité, de leur culture.

Un « crime contre l’enfance »

Ils parlent de « crime contre l’enfance » et voudraient que celui-ci figure dans les manuels d’histoire. « Nous avons tous été transplantés comme des objets. Il s’agit d’un vol d’enfants, insiste Valérie Andanson, et il y a encore aujourd’hui des parents meurtris qui les cherchent. »

Angela Savrimatou, 80 ans, vient tout juste de retrouver les traces des siens. Grâce à sa petite-fille Magali, 31 ans. « Je savais que j’avais un oncle et une tante adoptés, mais c’était tabou dans la famille », raconte Magali, qui a mené pendant trois ans une longue quête. « Quand ma grand-mère s’est retrouvée seule avec six enfants, elle a demandé de l’aide à l’assistance publique et on lui a proposé de laisser les plus jeunes dans une pouponnière. Elle pensait qu’il s’agissait d’une aide temporaire. Du jour au lendemain, ils ont disparu. On lui a dit : « Vos enfants sont partis. » Mais elle n’a jamais perdu espoir de les retrouver. » Cinquante ans plus tard, elle va les revoir à Paris, chez Magali, à la fin février.

–––––––––––––––

Une commission pour faire toute la lumière

La commission d’information et de recherche historique des enfants de la Creuse a été instituée par le gouvernement français le 18 février 2016 pour faire toute la lumière sur l’exil forcé, de 1963 à 1982, d’au moins 2 150 enfants réunionnais vers 26 départements ruraux de l’hexagone, dont la Creuse, où a été envoyé le contingent le plus important.

À LIRE : « Enfants de la Creuse », le gouvernement crée une commission

Présidée par le sociologue Philippe Vitale, qui estime que cette « affaire d’État doit être connue de tous » et figurer dans les manuels scolaires, la commission est composée de cinq experts qui ont procédé ces derniers mois à des auditions de victimes et témoins et étudié les dossiers administratifs.

Christine Legrand
La Croix.

Josué

Josué
Administrateur

Après quinze ans de combats pour faire reconnaître leur histoire et leurs droits, les Réunionnais de la Creuse ont enfin obtenu une réponse auprès de l’État.
«Ce n'est qu'un premier petit pas, mais pour moi ma mission est accomplie pour les Réunionnais de la Creuse », commente Simon A-Poi, président de l'association des Réunionnais de la Creuse.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Le jour où « j’ai rencontré ma mère à La Réunion »[/size]

Portrait 

Christine Pierron a retrouvé sa mère quarante-cinq ans après leur séparation. Adoptée par une famille brestoise très jeune, elle a compris, il y a deux ans, qu’elle était une « enfant réunionnaise de la Creuse », ces déracinés envoyés en métropole pour repeupler les campagnes entre 1960 et 1982.



  • Emmanuelle Lucas, 
  • le 21/03/2021 à 11:18 
  • Modifié le 21/03/2021 à 11:19




Les enfants réunionnais de la Creuse Christine-Pierron_0



Christine Pierron.[size=12]SOURCE :CHRISTINE PIERRON - S. COUTTEEL/NATUREIMAGES

[/size]
Ce soir-là, elle a mis sa jupe jaune et a dessiné un trait d’eye-liner sous ses yeux, retenant son souffle et ne pouvant tout à fait y croire. La veille, elle était encore à Brest, la ville où elle a grandi, mais ce soir, la voilà au bord de l’océan Indien, à La Réunion – « mon île », murmure-t-elle au miroir.
[size=16]iPourquoi lire La Croix ?

La Croix met en lumière la dimension spirituelle des hommes et des événements.
+
Dehors, les palmiers se balancent dans le vent. Un lézard iguane vert et rouge court sur un muret. Être enfin ici, sur cette terre du bout du monde qui l’a vue naître. Elle lisse ses cheveux parsemés d’argent, les ramène sur le côté avec une moue juvénile. C’est avec sa jeunesse qu’elle a rendez-vous.

Mais il est presque 17 heures et elle s’arrache à sa rêverie. Il est temps d’aller rencontrer son frère. Elle tente de ne pas se laisser déborder par l’émotion alors qu’elle prend place à côté de cet inconnu si proche, dont la voiture s’enfonce dans la campagne réunionnaise. Elle aime tout ce qu’elle découvre. L’exploitation agricole de ce producteur de mangues, José, la douceur de l’air, le bavardage bruyant des pailles-en-queue et des papangues, les oiseaux de l’île.[/size]

chico.

chico.

[size=33]La Réunion : Quarante-sept « enfants de la Creuse » retrouvent leur terre natale[/size]

RENOUER AVEC SES RACINES Entre 1962 et 1984, 2.000 enfants réunionnais ont été retirés à leurs parents et transférés de force vers l’Hexagone

S.A. avec AFP

Publié le 08/04/23 à 11h24 — Mis à jour le 08/04/23 à 11h24





Les enfants réunionnais de la Creuse 310x190_one-of-the-47-people-who-lived-in-the-creuse-region-in-france-and-were-born-on-the-french-overseas-island-of-reunion-is-welcomed-by-the-inhabitants-on-their-arrival-on-the-soil-of-their-native-land-in-saint-denis-de-la-reunion-on-april-7-2023-between-1963-and-1982-over-2-100-children-from-the-french-overseas-territory-of-reunion-island-were-taken-to-mainland-france-to-repopulate-rural-areas-such-as-the-central-creuse-region-photo-by-stephan-imazpress-afp
L'une des 47 personnes ayant vécu dans la Creuse en France et nées sur l'île de La Réunion est accueillie par les habitants à son arrivée sur le sol de sa terre natale, à Saint-Denis à La Réunion, le 7 avril 2023. - Entre 1963 et 1982, plus de 2.000 enfants du territoire français d'outre-mer de la Réunion ont été emmenés en France métropolitaine pour repeupler des zones rurales telles que la région centrale de la Creuse. — Stephan

Ils ont retrouvé leurs racines. « Revoir mon île, c’est formidable »… Une cinquantaine de personnes, envoyées de force par les services sociaux en métropole pour repeupler des départements touchés par l’exode rural comme la Creuse, ont débarqué vendredi à La Réunion qu’elles ont quittée enfants. Certaines reviennent pour la première fois.
On les appelle les « Enfants de la Creuse » : 2.000 enfants réunionnais retirés à leurs parents et transférés de force vers l’hexagone, à 10.000 km, principalement dans la Creuse, entre 1962 et 1984, selon une opération du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer (Bumidom) et un programme mis en place par Michel Debré, ministre de Charles de Gaulle et député de La Réunion. Cette affaire de migration de mineurs se fait de plus en plus connaître dans l’Hexagone.

« Il y a encore beaucoup trop d’émotion »


Les parents étaient convaincus que leurs enfants partaient pour un avenir meilleur et qu’ils reviendraient régulièrement à La Réunion. En réalité, la majorité d’entre eux ne sont jamais revenus sur leur île natale et n’ont jamais pu revoir leurs parents.

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