Peut-on être homme d'Eglise et aimer la corrida? Voilà la question que pose la Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas (Flac), relayée par le quotidien languedocien Midi Libre.
Dans une mini-campagne diffusée sur son site Internet, la Flac s'en prend à "ces hommes d'Eglise qui ne cachent pas leur passion pour ce spectacle cruel" avant de s'en référer à "saint François d'Assise, le seul saint qui respectait l'animal et le protégeait".
L'association évoque les liens entretenus entre l'Eglise, qui a toujours eu sa place dans les arènes, et le monde de la tauromachie, où la pratique religieuse, catholique, est loin d'être tombée en désuétude. Toutes les plazas de toros accueillent en effet une chapelle, où les toreros peuvent se confesser avant l'entrée en piste, mais aussi au cas où l'affrontement avec le taureau tournerait en la défaveur du matador…
Dans le collimateur de l'association, deux prêtres locaux. Le père Yannick Casajus, archiprêtre d'Agde et aumônier des arènes de Béziers, dans l'Hérault. Ce curé aficionado accompagne le milieu taurin, et confesse les toreros. Et le père Jacques Teissier, sacristain de la chapelle des arènes de Nîmes, et aficionado depuis son plus jeune âge.
Pour l'association abolitionniste, le prêtre se trouve en contradiction avec le pape "François 1er" (sic), qui a choisi de se situer "dans la droite ligne de saint François d'Assise". "Comment peut-on, quand on est chrétien, imaginer un instant le Christ se repaître d'animaux torturés dans les arènes?" interroge la Flac, qui va jusqu'à comparer la mise à mort de l'animal avec le martyre des premiers chrétiens dans les cirques romains.
Pour le père Casajus, déjà interrogé en 2008 par Midi Libre sur le sujet, la réponse est sans équivoque: "On ne peut pas mettre sur le même plan un homme et un animal, qui, dans notre société, a pris une place disproportionnée. Ayant passé beaucoup de temps dans les bidonvilles en Amérique du Sud, je pense qu'il y a d'autres combats à mener que celui d'interdire la corrida".
Si certains responsables religieux -du Dalaï Lama aux rabbins ultra-orthodoxes du parti Shass- ont déjà publiquement condamné la corrida, l'Eglise catholique n'a jamais pris de position sur le sujet. En 1567, dans sa bulle De salute Gregis, Pie V avait bien interdit pour une brève période les courses de taureaux. Mais aucun texte n'a statué depuis.
Dans une mini-campagne diffusée sur son site Internet, la Flac s'en prend à "ces hommes d'Eglise qui ne cachent pas leur passion pour ce spectacle cruel" avant de s'en référer à "saint François d'Assise, le seul saint qui respectait l'animal et le protégeait".
L'association évoque les liens entretenus entre l'Eglise, qui a toujours eu sa place dans les arènes, et le monde de la tauromachie, où la pratique religieuse, catholique, est loin d'être tombée en désuétude. Toutes les plazas de toros accueillent en effet une chapelle, où les toreros peuvent se confesser avant l'entrée en piste, mais aussi au cas où l'affrontement avec le taureau tournerait en la défaveur du matador…
Dans le collimateur de l'association, deux prêtres locaux. Le père Yannick Casajus, archiprêtre d'Agde et aumônier des arènes de Béziers, dans l'Hérault. Ce curé aficionado accompagne le milieu taurin, et confesse les toreros. Et le père Jacques Teissier, sacristain de la chapelle des arènes de Nîmes, et aficionado depuis son plus jeune âge.
Pour l'association abolitionniste, le prêtre se trouve en contradiction avec le pape "François 1er" (sic), qui a choisi de se situer "dans la droite ligne de saint François d'Assise". "Comment peut-on, quand on est chrétien, imaginer un instant le Christ se repaître d'animaux torturés dans les arènes?" interroge la Flac, qui va jusqu'à comparer la mise à mort de l'animal avec le martyre des premiers chrétiens dans les cirques romains.
Pour le père Casajus, déjà interrogé en 2008 par Midi Libre sur le sujet, la réponse est sans équivoque: "On ne peut pas mettre sur le même plan un homme et un animal, qui, dans notre société, a pris une place disproportionnée. Ayant passé beaucoup de temps dans les bidonvilles en Amérique du Sud, je pense qu'il y a d'autres combats à mener que celui d'interdire la corrida".
Si certains responsables religieux -du Dalaï Lama aux rabbins ultra-orthodoxes du parti Shass- ont déjà publiquement condamné la corrida, l'Eglise catholique n'a jamais pris de position sur le sujet. En 1567, dans sa bulle De salute Gregis, Pie V avait bien interdit pour une brève période les courses de taureaux. Mais aucun texte n'a statué depuis.