Un frère de ma congrégation, toujours dans le doute de quelque-chose, m'a un jour fait part de son interrogation au sujet de Genèse 3:24.
Pour lui il semble anachronique qu'il y ait pu y avoir une épée pour garder la porte du jardin d'Éden.
Bien sûr je lui rappelé que la Genèse fut écrite des siècles après l'évènement, une époque où l'épée existait et qu'il fallait bien illustrer par une chose connue ce qui servait à empêcher l'accès au jardin.
Fabre d'Olivet de son côté pense que l'hébreu "hèrèv" ne devrait pas être traduit par épée mais "ardeur dévastatrice".
Voici son commentaire :
hèrèv, De l'ardeur dévastatrice. Les hellénistes qui cherchent à tout restreindre, et à tout matérialiser, ont rendu ce mot par celui de "rhomphaïa", une sorte d'épée onduleuse. On peut remarquer que les images les plus mesquines sont toujours celles qu'ils ont choisies. Ils se sont bien gardés de voir ici la racine "HR", exprimant toute ardeur destructive, toute force ignée, colérique, modifiée par le signe actif et central "V" : un seul mot mal voilé eût suffi pour trahir le sens spirituel qu'ils voulaient cacher.
Pour lui il semble anachronique qu'il y ait pu y avoir une épée pour garder la porte du jardin d'Éden.
Bien sûr je lui rappelé que la Genèse fut écrite des siècles après l'évènement, une époque où l'épée existait et qu'il fallait bien illustrer par une chose connue ce qui servait à empêcher l'accès au jardin.
Fabre d'Olivet de son côté pense que l'hébreu "hèrèv" ne devrait pas être traduit par épée mais "ardeur dévastatrice".
Voici son commentaire :
hèrèv, De l'ardeur dévastatrice. Les hellénistes qui cherchent à tout restreindre, et à tout matérialiser, ont rendu ce mot par celui de "rhomphaïa", une sorte d'épée onduleuse. On peut remarquer que les images les plus mesquines sont toujours celles qu'ils ont choisies. Ils se sont bien gardés de voir ici la racine "HR", exprimant toute ardeur destructive, toute force ignée, colérique, modifiée par le signe actif et central "V" : un seul mot mal voilé eût suffi pour trahir le sens spirituel qu'ils voulaient cacher.