Vente de médicaments à l'unité : méfiez-vous !
Le gouvernement a donné le ton en révélant son budget 2014 : il faut faire plus d'économies. Du coup, parmi les idées évoquées côté santé, la ministre Marisol Touraine a annoncé la mise en vente des médicaments à l'unité. Méfiance !
Bientôt vous ne demanderez plus "une boîte de paracétamol" mais un seul cachet. Comme l'a annoncé la ministre de la Santé Marisol Touraine sur i>Télé, une période de test concernant la vente de médicaments à l'unité va être lancée dans "certaines régions et certaines pharmacies". Les premiers médicaments concernés seront les génériques.
Prudence quand même !
En vendant les médicaments en moins grande quantité, le gouvernement espère réduire le déficit de la Sécurité sociale à moins de 13 milliards d'euros. De plus, il souhaite réduire le gâchis de médicaments. Chaque Français garderait près d'1,5 kilos de médicaments non utilisés. "Les médicaments entassés dans une armoire à pharmacie amènent des gens à prendre des médicaments pas forcément adaptés" a souligné Marisol Touraine. Cependant, en juin 2012, le LEEM appelait à la prudence. "Pour des raisons de santé publique, la vente à l’unité imposerait de garantir la sécurisation de l’identification de chaque unité et les conditions de leur conservation au domicile des patients. Une exigence difficile à remplir." Par ailleurs, lors de son intervention télévisée, Marisol Touraine a précisé qu'une nouvelle ordonnance ne sera pas nécessaire pour avoir quelques comprimés supplémentaires à condition qu'ils correspondent à la prescription d'origine et que les quantités restent limitées. Plus besoin donc de repasser chez le médecin prescripteur... Le pharmacien devra être très vigilant lors de la seconde délivrance.
Pas sûr que ça nous coûte moins cher !
"La mise en œuvre éventuelle de la vente de médicaments à l’unité représenterait un coût qu’il conviendrait de défalquer des économies potentiellement réalisées du fait d’un moindre gaspillage de médicaments" prévenait le LEEM dans son communiqué. En effet, il faudrait prendre en compte le coût industriel pour les fabricants de médicaments (nécessité de revoir les chaînes de fabrication) et l'organisation des pharmacies pour assurer la vente à l'unité (notamment l'organisation matérielle en termes d'espace et de flux ainsi que le système de facturation à l'unité). Une économie qui n'en est donc peut-être pas une...
Le principe de vente à l'unité existe déjà depuis 25 ans en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande.
Le gouvernement a donné le ton en révélant son budget 2014 : il faut faire plus d'économies. Du coup, parmi les idées évoquées côté santé, la ministre Marisol Touraine a annoncé la mise en vente des médicaments à l'unité. Méfiance !
Bientôt vous ne demanderez plus "une boîte de paracétamol" mais un seul cachet. Comme l'a annoncé la ministre de la Santé Marisol Touraine sur i>Télé, une période de test concernant la vente de médicaments à l'unité va être lancée dans "certaines régions et certaines pharmacies". Les premiers médicaments concernés seront les génériques.
Prudence quand même !
En vendant les médicaments en moins grande quantité, le gouvernement espère réduire le déficit de la Sécurité sociale à moins de 13 milliards d'euros. De plus, il souhaite réduire le gâchis de médicaments. Chaque Français garderait près d'1,5 kilos de médicaments non utilisés. "Les médicaments entassés dans une armoire à pharmacie amènent des gens à prendre des médicaments pas forcément adaptés" a souligné Marisol Touraine. Cependant, en juin 2012, le LEEM appelait à la prudence. "Pour des raisons de santé publique, la vente à l’unité imposerait de garantir la sécurisation de l’identification de chaque unité et les conditions de leur conservation au domicile des patients. Une exigence difficile à remplir." Par ailleurs, lors de son intervention télévisée, Marisol Touraine a précisé qu'une nouvelle ordonnance ne sera pas nécessaire pour avoir quelques comprimés supplémentaires à condition qu'ils correspondent à la prescription d'origine et que les quantités restent limitées. Plus besoin donc de repasser chez le médecin prescripteur... Le pharmacien devra être très vigilant lors de la seconde délivrance.
Pas sûr que ça nous coûte moins cher !
"La mise en œuvre éventuelle de la vente de médicaments à l’unité représenterait un coût qu’il conviendrait de défalquer des économies potentiellement réalisées du fait d’un moindre gaspillage de médicaments" prévenait le LEEM dans son communiqué. En effet, il faudrait prendre en compte le coût industriel pour les fabricants de médicaments (nécessité de revoir les chaînes de fabrication) et l'organisation des pharmacies pour assurer la vente à l'unité (notamment l'organisation matérielle en termes d'espace et de flux ainsi que le système de facturation à l'unité). Une économie qui n'en est donc peut-être pas une...
Le principe de vente à l'unité existe déjà depuis 25 ans en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande.