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Médicaments au cannabis : la fin d'un tabou ?

4 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Médicaments au cannabis : la fin d'un tabou ?
JOSÉPHINE BATAILLE 




Médicaments au cannabis : la fin d'un tabou ? 41334_cannabis2_440x260

© GW Pharmaceuticals
Des médicaments à base de cannabis pourraient bientôt être mis sur le marché, suite au décret publié par la ministre de la santé. Ce n'est pas pour autant un pas vers "l'usage thérapeutique" de la plante cannabis.



Le règlement du Code de la santé publique qui interdisait la commercialisation et la fabrication de produits à base de cannabis, a été modifié le 7 juin par décret de Marisol Touraine, ministre de la santé, rendant possible ce qui relève de l'usage pharmaceutique. Des mises sur le marché de médicaments vont donc désormais pouvoir être demandées. Un premier pas insuffisant, aux yeux des associations de malades qui demandent la légalisation de l'usage du cannabis à des fins thérapeutiques.
François Chast, chef du service de pharmacie clinique de l'hôpital Cochin, à Paris, et ancien président de l'Académie de pharmacie, favorable à la commercialisation du médicament à base de cannabis, appelle à distinguer entre médicament d'un côté, et usage thérapeutique de la plante cannabis de l'autre.  
Pourquoi êtes-vous favorable à ces médicaments ?
Je m'étonne d'un procès en sorcellerie qui précède l'évaluation du médicament. Seule l'évaluation scientifique doit vaincre ce qui relève du tabou dès que l'on parle de cannabis. Il y a déjà eu des évaluations - par l'Agence européenne du médicament, et dans de nombreux pays où des médicaments sont commercialisés. Contre les douleurs de la sclérose en plaques, il apparaît que le Sativex apporte des améliorations substantielles. Ce n'est pas une révolution thérapeutique, mais quand bien même on ne soulagerait que quelques milliers de patients ce serait déjà bénéfique. On verra par la suite s'il peut y avoir d'autres effets bénéfiques de cette substance. Il faut rester ouvert.
Sur le plan scientifique, le bénéfice de ces médicaments fait pourtant débat. Il y a d'autres effets que celui désiré.
Pour tout médicament actif il y a des effets indésirables, et des discussions. La morphine aussi, comporte des effets secondaires — hallucinations, troubles neuro-musculaires, constipation. Evaluer, c'est faire la balance entre les effets négatifs et les effets positifs, de façon à valider des médicaments qui sont à la fois efficaces et peu dangereux. L'optique, c'est que le patient bénéficie au maximum du positif, avec le minimum de conséquences négatives ; c'est pour cela qu'une prescription est toujours encadrée, et doit faire l'objet d'un suivi en cours de thérapeutique.
Le décret constitue-t-il un pas vers la légalisation de « l'usage thérapeutique » du cannabis ?
Ce n'est pas une autorisation de l'usage de la plante de cannabis mais des préparations pharmaceutiques. Suite à quoi l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va devoir faire son travail et examiner les demandes de mise sur le marché de ce type de médicaments. Ce n'est donc pas la porte ouverte à la consommation de cannabis. Je remarque que ce mouvement de répulsion à l'égard des médicaments a lieu dans un pays qui est le premier consommateur d'Europe ! En effet, faisons la guerre aux fumeurs dans les lycées, l'entreprise etc, mais pas aux malades ! De la même manière que je réprouverais qu'on rouvre des fumeries d'opium, je réprouve l'usage récréatif du cannabis. Et nous devons tout faire pour que cette forme de toxicomanie régresse. Cent ans après l'interdiction des fumeries d'opium en France, les opiacés sont devenus incontournables dans la médecine moderne. Mais personne ne fait la confusion entre les toxicomanes et les malades !
Faut-il aller plus loin comme le réclament les associations ?
Je suis totalement opposé à l'idée du cannabis thérapeutique. Un médicament n'a rien à voir avec un joint, dans lequel on ne sait pas exactement ce qu'il y a de thérapeutique, mais où l'on trouve de nombreux éléments toxiques. Pour améliorer sa santé, il n'y a aucune raison de recourir à la plante de cannabis, qui n'est pas contrôlée, et avec laquelle le taux de principe actif peut varier de 1 à 15 ! En revanche, il y a dans cette plante des principes actifs qui peuvent être intéressants, et je ne vois pas de raison de ne pas examiner scientifiquement de quelle façon ils peuvent être exploités.

chico.

chico.

La vente d'un médicament dérivé du cannabis est autorisée
Mis à jour le 9.01.14
France - Une autorisation de mise sur le marché français a été accordée au Sativex, médicament dérivé du cannabis, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Ce spray buccal est destiné à soulager certains patients atteints de sclérose en plaques.


L'autorisation de mise sur le marché du Sativex, médicament dérivé du cannabis, «est une étape préalable à la commercialisation du produit, qui interviendra à l'initiative du laboratoire», précise le ministère. Le produit des laboratoires britanniques GW Pharmaceuticals devrait être commercialisé en France par le laboratoire Almirall.
Le médicament est déjà disponible dans de nombreux pays européens dont l'Allemagne et le Royaume-Uni. Sativex sera utilisé «chez certains patients atteints de sclérose en plaques, pour soulager les contractures sévères, résistantes aux autres traitements», indique le ministère de la Santé. Le traitement devra être initié par un neurologue et un rééducateur hospitalier.
Dérivé de synthèse
En France, depuis plusieurs années, un dérivé de cannabinoïde obtenu par synthèse, le dronabinol, peut être prescrit pour des douleurs chroniques dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation. Cette procédure spéciale est réservée à des pathologies pour lesquelles il n'existe pas de traitement approprié. Seule une centaine de patients en auraient bénéficié.
La ministre française de la santé Marisol Touraine avait ouvert la possibilité, par un décret du 5 juin dernier, que des médicaments dérivés du cannabis fassent l'objet d'une demande d'autorisation en France.

Josué

Josué
Administrateur

Le Sativex, médicament à base de cannabis destiné aux personnes souffrant de sclérose en plaque, vient d'obtenir son autorisation de mise sur le marché. Une initiative "bénéfique" qui ne représente pas un premier pas vers la dépénalisation de la plante cannabis, même à usage thérapeutique, rappelle l'ancien président de l'Académie de pharmacie François Chast.

Le Sativex, médicament dérivé du cannabis destiné à soulager de leurs violentes contractures certains patients atteints de sclérose en plaques, vient de recevoir son autorisation de mise sur le marché. Il va donc pouvoir être commercialisé très prochainement. Le Code de la santé publique avait été modifié le 7 juin 2013 par décret par la ministre de la santé, afin d'autoriser la commercialisation et la fabrication de produits à base de cannabis dans une perspective pharmaceutique.

Il ne s'agit pas pour autant d'une légalisation de l'usage de la plante de cannabis elle-même, même à des fins thérapeutiques, comme le réclament les associations de patients. François Chast, chef du service de pharmacie clinique de l'hôpital Cochin, à Paris, et ancien président de l'Académie de pharmacie, favorable à la commercialisation du Sativex, souligne qu'il faut bien distinguer entre médicament d'un côté, et usage thérapeutique de la plante cannabis de l'autre.

Pourquoi êtes-vous favorable à ces médicaments ?

Seule l'évaluation scientifique doit vaincre ce qui relève du tabou dès que l'on parle de cannabis. Contre les douleurs de la sclérose en plaques, il apparaît que le Sativex apporte des améliorations substantielles. Ce n'est pas une révolution thérapeutique, mais quand bien même on ne soulagerait que quelques milliers de patients ce serait déjà bénéfique. On verra par la suite s'il peut y avoir d'autres effets bénéfiques de cette substance. Il faut rester ouvert.

Sur le plan scientifique, le bénéfice de ces médicaments fait pourtant débat. Il y a d'autres effets que celui désiré.

Pour tout médicament actif il y a des effets indésirables, et des discussions. La morphine aussi, comporte des effets secondaires — hallucinations, troubles neuro-musculaires, constipation. Evaluer, c'est faire la balance entre les effets négatifs et les effets positifs, de façon à valider des médicaments qui sont à la fois efficaces et peu dangereux. L'optique, c'est que le patient bénéficie au maximum du positif, avec le minimum de conséquences négatives ; c'est pour cela qu'une prescription est toujours encadrée, et doit faire l'objet d'un suivi en cours de thérapeutique.

Allons-nous vers la légalisation de « l'usage thérapeutique » du cannabis ?

Ce n'est pas l'usage de la plante de cannabis mais des préparations pharmaceutiques qui est autorisé. Ce n'est donc pas la porte ouverte à la consommation de cannabis. Je remarque que ce mouvement de répulsion à l'égard des médicaments a lieu dans un pays qui est le premier consommateur d'Europe ! En effet, faisons la guerre aux fumeurs dans les lycées, l'entreprise etc, mais pas aux malades ! De la même manière que je réprouverais qu'on rouvre des fumeries d'opium, je réprouve l'usage récréatif du cannabis. Et nous devons tout faire pour que cette forme de toxicomanie régresse. Cent ans après l'interdiction des fumeries d'opium en France, les opiacés sont devenus incontournables dans la médecine moderne. Mais personne ne fait la confusion entre les toxicomanes et les malades !

Faut-il aller plus loin comme le réclament les associations ?

Je suis totalement opposé à l'idée du cannabis thérapeutique. Un médicament n'a rien à voir avec un joint, dans lequel on ne sait pas exactement ce qu'il y a de thérapeutique, mais où l'on trouve de nombreux éléments toxiques. Pour améliorer sa santé, il n'y a aucune raison de recourir à la plante de cannabis, qui n'est pas contrôlée, et avec laquelle le taux de principe actif peut varier de 1 à 15 ! En revanche, il y a dans cette plante des principes actifs qui peuvent être intéressants, et je ne vois pas de raison de ne pas examiner scientifiquement de quelle façon ils peuvent être exploités.

samuel

samuel
Administrateur

Le cannabis thérapeutique est toujours interdit en France. Pourtant de nombreux malades ont recours, en toute illégalité, au cannabis pour soulager la douleur. Atteint de myopathie, Dominique témoigne devant la caméra de France 2. Selon lui, fumer du cannabis a moins d'effets indésirables que certains anti-douleurs.

Dans plusieurs pays européens, le cannabis thérapeutique est autorisé. Une autre malade, atteinte d'un cancer, se confie anonymement à France 2. Elle explique qu'elle se fournit sur internet et fait venir des comprimés fabriqués à base de cannabis.

La communauté scientifique divisée

En France, le Sativex, médicament à base de cannabis, est autorisé pour des malades atteints de certaines formes de scléroses en plaques, mais il n'est toujours pas commercialisé.

Si certains médecins sont favorables à l'usage du cannabis pour certaines pathologies, la mission interministérielle de lutte contre les drogues estime que la communauté scientifique reste divisée sur le sujet.

Josué

Josué
Administrateur

OK
Le cannabis thérapeutique est toujours interdit en France. Pourtant de nombreux malades ont recours, en toute illégalité, au cannabis pour soulager la douleur. Atteint de myopathie, Dominique témoigne devant la caméra de France 2. Selon lui, fumer du cannabis a moins d'effets indésirables que certains anti-douleurs.

Dans plusieurs pays européens, le cannabis thérapeutique est autorisé. Une autre malade, atteinte d'un cancer, se confie anonymement à France 2. Elle explique qu'elle se fournit sur internet et fait venir des comprimés fabriqués à base de cannabis.

La communauté scientifique divisée

En France, le Sativex, médicament à base de cannabis, est autorisé pour des malades atteints de certaines formes de scléroses en plaques, mais il n'est toujours pas commercialisé.

Si certains médecins sont favorables à l'usage du cannabis pour certaines pathologies, la mission interministérielle de lutte contre les drogues estime que la communauté scientifique reste divisée sur le sujet.
http://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/cannabis/video-des-malades-reclament-la-possibilite-de-consommer-du-cannabis-pour-soulager-la-douleur_1452127.html#xtor=EPR-749-[NLbestofhebdo]-20160520-[content2]

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

de régulation du cannabis en France"
Le marché des jeux d'argent en ligne "légalise l'offre d'un bien potentiellement addictif et dépénalise de fait une industrie autrefois considérée comme illégale", constate le rapport. Exactement ce que souhaite faire Terra Nova avec la consommation de cannabis. La Fondation, qui se définit comme "progressiste", se prononce en faveur de la création d'une Autorité de contrôle, sur le modèle de l'ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne). Avec un nom tout trouvé: l'ARCA (Autorité de régulation du cannabis en France). Comme l'ARJEL, l'ARCA permettrait selon l'organisme de gérer un problème de santé publique, mais aussi d'encadrer la lutte contre l'offre illégale.


Si Terra Nova dresse un parallèle entre jeux en ligne et cannabis, il souligne une différence majeure: "l'un crée une addiction sans produit alors que l'autre est un produit en tant que tel. La consommation de l'un, sans outil de réduction des risques, est clairement cancérigène, l'autre pas". Pour légaliser le cannabis, il faudrait également "appliquer des dispositions de lutte antitabac".

Produit par des agriculteurs français
Comme pour le tabac, "les recettes fiscales issues du cannabis pourraient faire l'objet d'un vote au sein de la loi de finance de la Sécurité sociale et d'une affectation claire au budget de l'Assurance maladie", avance Terra Nova. Le think tank va même plus loin, il préconise une production de cannabis par des agriculteurs français, "autorisés par des licences du ministère de l'Agriculture", en estimant que "cela fournirait un nouveau débouché à l'agriculture française". La production pourra aussi être effectuée par des entreprises étrangères, avec un cahier des charges bien précis.

Le produit vendu aux consommateurs devrait notamment être limité en THC, le principe actif du cannabis. Son taux de concentration se situe souvent entre 8 et 10%, mais peut, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), varier de 0,5% à 25%. Concernant sa vente, elle serait "confiée à des détaillants ayant demandé un agrément à l'ARCA", imagine Terra Nova. Les consommateurs de cannabis pourraient l'acheter soit dans des bureaux de tabac, en pharmacie ou dans un réseau de magasins créés pour l'occasion, sur ce point, l'organisme n'est pas formel. Dans son rapport de 2014, la Fondation avait estimé que la légalisation pourrait rapporter 2 milliards d'euros par an à l'Etat.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
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La ministre de la Santé Marisol Touraine et la maire PS de Paris Anne Hidalgo visitent mardi la première « salle de shoot » en France, qui a ouvert ses portes vendredi à l'hôpital Lariboisière (10e arrondissement). Cette « salle de consommation de drogue à moindre risque » (SCMR), selon l'appellation exacte, est une première en France où l'expérimentation est très attendue par les associations de lutte contre la toxicomanie.
La salle parisienne est aménagée sur 450 m2 dans l'enceinte même de l'hôpital. Bénéficiant de sa propre entrée, elle comprend un accueil, une salle d'attente et une salle de consommation. Gérée par l'association Gaia Paris, elle pourra accueillir une centaine de personnes par jour, qui doivent être âgées de plus de 18 ans. Une vingtaine de personnes, médecins, infirmiers, éducateurs, assistants sociaux et agents de sécurité seront chaque jour à leur disposition.
Source Le Point.

Josué

Josué
Administrateur


Un groupe de travail de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a déjà proposé cet été de remplacer la peine de prison par une contravention et une amende.
La semaine dernière, le think tank proche du PS Terra Nova était allé beaucoup plus loin : il suggérait que le cannabis puisse être légalisé et régulé selon le modèle des jeux en ligne. Ceux-ci, considérés comme « une pratique récréative ambivalente pouvant entraîner un risque d'addiction » au même titre que le cannabis, ont été légalisés et régulés en France afin de parvenir à « l'assèchement du marché criminel, d'un côté, la prise en compte d'un problème de santé publique, de l'autre », expliquait le rapport. Terra Nova jugeait que ce double objectif devait également être poursuivi au sujet du cannabis.
http://www.lepoint.fr/societe/cannabis-les-interrogations-de-marisol-touraine-11-10-2016-2075092_23.php?M_BT=52544877662&m_i=ql0Provn3Zi6erNWn18TFyBl%2BCacMN3JpjTgZcJSSHLNhHb0kTxfzCpEM8l0Izg01zuv7LQXxH8juDlLfFbf%2B7OWEbYqq4#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20161011

Mikael

Mikael
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Un attroupement se forme autour d'un homme longiligne en parka grise. On lui tend de la monnaie ou un billet plié, il fouille dans son sac à dos et glisse dans les mains tendues des doses de drogue. Les clients attendent ensuite leur tour devant les toilettes publiques toutes proches, où ils se droguent à l'abri des regards. La scène se déroule en pleine journée sur le trottoir situé en face de l'entrée de l'hôpital Lariboisière, à deux pas de la gare du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris.

Le secteur est la principale zone de consommation de stupéfiants de la capitale. Après des années de débats et de controverses, il a été choisi pour accueillir la première "salle de consommation à moindre risque" de France. Cette "salle de shoot", comme il en existe déjà depuis trente ans en Suisse et ailleurs en Europe, ouvre, vendredi 14 octobre, dans une annexe anonyme de l'établissement hospitalier, rue Ambroise-Paré.

"Je n'ai pas envie d'aller dans leur laboratoire"

Jacky, le blouson de cuir aussi fatigué que son regard caché derrière ses dreadlocks, est l'un de ces toxicomanes qui sillonnent le quartier et attendent leur tour devant la sanisette. Il est accro à l'héroïne et à la méthadone depuis plusieurs années. Il a arrêté de tenir le compte exact. Et il n'a pas l'intention de mettre les pieds dans cette "salle de shoot". "Je n'ai pas envie d'aller dans leur laboratoire", dit-il d'une voix posée. "Tout ça, c'est pour mieux nous surveiller, nous recenser, savoir qui consomme quoi et combien, affirme-t-il, méfiant. Moi, j'essaie de ne déranger personne."
Source France info.

Josué

Josué
Administrateur

La culture du cannabis au programme d’une université canadienne
Par Figaro Etudiant Publié le 10/10/2016 à 12:27
Les étudiants de l’université du Nouveau-Brunswick pourront bientôt suivre un cours entièrement dédié à l’étude de la culture du cannabis, pour les former aux nombreux emplois qui fleurissent dans cette région.

La légalisation progressive du cannabis est en marche au Canada. Une université de la province canadienne du Nouveau-Brunswick anticipe déjà une légalisation complète de cette drogue, et le marché qui pourrait voir le jour, en proposant dès l’année prochaine un cours très particulier. Les étudiants de l’établissement pourront apprendre à cultiver du cannabis dans le cadre de leurs études, comme le raconte The Guardian.

Pour l’instant, seule la consommation de cannabis à usage médical est légale dans le pays. Mais le premier ministre Justin Trudeau avait fait de la légalisation de la marijuana à usage récréatif et l’alignement de la législation canadienne sur celle en vigueur dans certains Etats américains, une promesse de campagne. Le gouvernement canadien devrait présenter un projet de loi pour légaliser et réguler le cannabis au printemps 2017. Une perspective alléchante pour les entreprises, et un potentiel de croissance et d’emplois créés non négligeable.

«Répondre aux besoins de l’industrie»
En attendant, les producteurs et les magasins de vente de cannabis fleurissent au Canada, en attente d’un marché de consommateurs «légaux» en forte expansion. Rien qu’en août dernier, le gouvernement de la province du Nouveau-Brunswick a annoncé un investissement de 4 millions de dollars canadiens pour la création d’une entreprise de production de cannabis médical. Elle devrait permettre de céer plus de 200 emplois dans la région, soit de nombreuses perspectives pour les étudiants de l’université.

Le directeur de la formation continue de l’établissement, Michel Doucet, a expliqué que les programmes et les détails de cette formation particulière sont encore en discussion. «Ce n’est pas un programme grand public,» a-t-il dit. «Nous cherchons à former des employés qualifiés pour répondre aux besoins de l’industrie, pas de mettre en place une formation des étudiants en général.»

En France, plus d’un Français sur deux est désormais favorable à ce que la question de la législation du cannabis soit abordée dans le cadre de la prochaine campagne présidentielle, selon un sondage Ipsos diffusé ce lundi.
http://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/la-culture-du-cannabis-au-programme-d-une-universite-canadienne-21637/

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]Les "coffee-shops" light, une légalisation qui ne dit pas son nom ?[/size]


Les Français peuvent désormais acheter du CBD, un dérivé du cannabis micro-dosé en THC, dans plusieurs boutiques parisiennes.


Par Barbara Krief
Publié le 19 juin 2018 à 06h25




Ce printemps, Paris a des airs d'Amsterdam. Depuis le début du mois, des "coffee shops" poussent un peu partout dans la capitale. Les clients en ressortent avec leur pochon de CBD, un dérivé du cannabis à base de cannabidiol dont la teneur en THC n'excède pas 0.2%. Ce micro-dosage fait rentrer le produit dans un flou juridique qui rend, pour l'heure, sa commercialisation possible. S'il était déjà en vente libre sur internet, des boutiques commencent tout juste à fleurir partout en France, de Besançon à Puteaux en passant par les quartiers les plus branchés de Paris.
Une nouvelle mode dont s'est saisi le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire le 11 juin concernant un de ces commerces parisiens. De son côté, le gouvernement a tenté de clarifier ce flou, le même jour. Ces nouvelles boutiques flanquées de la célèbre feuille verte psychotrope sont-elles une légalisation qui ne dit pas son nom ?




[size=42] "Ne pas fumer"[/size]


Pas de la drogue, mais "des produits thérapeutiques", nous explique Élodie Marchon, propriétaire du BestownShop à Besançon et pionnière dans la vente de CBD en France. Dans son magasin, à l'origine une boutique de cigarettes électroniques qui proposait déjà du CBD dès fin octobre 2017, les clients peuvent désormais se fournir en "Fleurs & Pollen". C'est en novembre 2017, lorsque le ministère de la Santé légalise le "joint électronique", dès lors que la teneur en THC du produit ne dépasse pas les 0.2%, qu'Elodie Marchon se lance dans la commercialisation de ce qu'elle appelle "la fleur" et qui a l'esthétique d'"une tête de beuh". Mais pas question de rouler un pétard avec ce dérivé de cannabis, nous explique t-elle :  "Ce cannabis ne se fume pas. Il se boit en infusion. C'est bien inscrit sur le sachet 'ne pas fumer'."
Elodie Marchon a beau avoir un autre établissement qui vend du "matériel pour fumeur" avec des pipes et des bangs, ses BestownShops, elle en a 20 aujourd'hui et vise la cinquantaine d'ici octobre prochain, "ne sont pas des coffee shops" :
"Notre clientèle a entre 40 et 90 ans. Nous fournissons des tisanes thérapeutiques destinées à soulager des douleurs chroniques. Nous ne faisons en aucun cas la promotion d'un usage récréatif."

[size=42]Snoop Dog et Juicy Jay’s[/size]


Le discours des "coffee shops" aux noms plus assumés (Cofyshop pour le premier né) qui poussent un peu partout dans Paris depuis le début du mois de juin est un peu différent : pas d'instruction "ne pas fumer" sur les sachets de cannabis et les bangs et autres pipes à fumer sont en vente libre, dans le même espace. Sur le site internet du Cofyshop, un simple clic sur la mention "j'ai plus de 18 ans" permet de faire son shopping de CBD en ligne et de s'approvisionner en "feuilles à rouler, briquets et autres accessoires (OCB, Raw, Smoking, Element, Juicy Jay’s, Iries, Blunt, Yeuf, Jass, Snoop Dog, Limpuro, Dud, Mya Chicha, Magno Mix, Clipper…)". 
Sur Facebook, GreenHouse, autre "coffee shop légal" de la capitale, utilise même une illustration de résine de cannabis (en vente dans plusieurs établissements similaires), à côté d'un petit pochon agrémenté d'un dessin de feuille de cannabis. Comme on en trouve à Amsterdam, ou dans le marché illégal en France. 
Que les clients fument ou boivent le CBD, dans les deux cas, il ne faut pas espérer un réel effet psychotrope. C'est justement grâce à sa faible teneur en THC, 0.2% maximum, que le CBD, qui ne procure normalement aucun effet de ce type, bénéficie de ce flou juridique. L'herbe ou la résine de cannabis consommés aujourd'hui illégalement ont un taux de THC d'au moins 15%. 
Deux testeuses, que nous avons interrogées, parlent néanmoins d'une "micro-défonce" qui passe rapidement, et d'une relaxation plaisante qui peut durer jusqu'à "une heure". 

[size=42]"Légal à 100%", vraiment ?[/size]


Qu'il s'agisse de tisanes thérapeutiques ou de pétards récréatifs, les nouveaux établissements surfent sur le même flou juridique. Le Cofyshop promet "une gamme de weed légal, sans THC, appelé cannabis CBD ou cannabidiol* légal à 100% en France."
Mais sur son site, le gouvernement n'est pas aussi libertaire : 
"La réglementation française prévoit que toutes les opérations concernant le cannabis sont interdites, notamment sa production, sa détention et son emploi."
Une dérogation permet toutefois l'utilisation du chanvre dans le commerce : 
"Cette dérogation à ce principe d’interdiction existe afin de permettre l’utilisation du chanvre à des fins industrielles et commerciales, notamment dans l’industrie textile, automobile, dans les marchés du bâtiment, de la papeterie, de l’oisellerie et de la pêche, des cosmétiques, de l’alimentation humaine, en jardinerie."
Mais la définition qu'en fait le ministère de la Santé semble assez éloignée de celle que se sont sentis libres d'appliquer les gérants de ces nouveaux "coffee shops" : 
"Certaines variétés de cannabis ou de chanvre, dépourvues de propriétés stupéfiantes, peuvent être utilisées [...] sous trois conditions cumulatives :
-Les variétés de chanvre autorisées sont réglementées et inscrites dans le Code de la santé publique
-L’utilisation des fleurs est quant à elle interdite ; la plante doit avoir une teneur inférieure à 0,2% en THC.
-Le taux de 0.2 % de THC n’est pas un seuil de présence de THC dans le produit fini mais dans la plante elle-même. Or, des contrôles réalisés dans certains produits présentés comme contenant du CBD ont révélé la présence de THC."
C'est sur ces deux derniers points que le flou juridique risque de s'éclaircir en défaveur des "coffee shops" parisiens.

[size=42]Ils "détournent le droit"[/size]


Pour faire la lumière sur ce doute, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 11 juin dernier. Les investigations ont été confiées à la Brigade des stupéfiants et du proxénétisme (BSP). L'enquête porte sur les chefs d'emploi, acquisition, transport, détention, offre et cession de stupéfiants. 
La réaction d'Agnès Buzyn, qui avait pourtant évoqué la possibilité d'un usage thérapeutique légal du cannabis en France, va dans le même sens. La ministre de la Santé a déclaré ce dimanche sur RTL vouloir voir ces établissements qui "détournent le droit" fermer "dans quelques mois". 
Si la législation sur les stupéfiants et notamment le cannabis évolue dans les prochains mois, il y a plus de chances qu'il s'agisse d'une sanction d'une "amende forfaitaire délictuelle" de 300 euros, comme l'avait affirmé début avril la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, que d'une légalisation.

[size=42]"Point de bascule"[/size]


Mais l'opinion publique, à force d'être exposée à ces nouvelles boutiques vertes, pourrait voir la chose différemment. Selon une enquête Ifop pour Echo Citoyen et Terra Nova, révélée lundi dernier par Franceinfo, les Français sont "de plus en plus favorables à une autorisation 'maîtrisée' de la consommation de cannabis" et à son usage thérapeutique.
L'opinion des Français se trouverait même à un "point de bascule". Pas moins d'une quinzaine de millions de Français majeurs auraient déjà consommé du cannabis, précise l’enquête. Parmi les sondés, 2% reconnaissent une utilisation quotidienne. "Les profils le plus répandus des consommateurs de cannabis sont les publics jeunes, diplômés, urbains et dans les CSP +", précise Franceinfo.
"Pas question d'avoir une vente libre", mais un usage maîtrisé. 51% des Français sont pour "favorables à l'idée de réserver l'usage du cannabis aux seuls adultes". Sans aller jusqu'à la dépénalisation totale, les moeurs semblent en effet s'adoucir. En 2017, seul 41% des personnes interrogées dans le cadre d'une enquête Ifop pour "L'Express" se déclaraient favorables à une "ouverture maîtrisée". En 1996, il n'étaient que 26%, rappelle l'article de franceinfo. Reste à savoir si le gouvernement se risquera un jour à organiser un référendum sur la question. 

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]L’ambivalence du cannabidiol, produit récréatif ou thérapeutique ?[/size]

La frontière est parfois ténue entre le soulagement et le plaisir, le thérapeutique et le récréatif. Par le professeur Nicolas Authier, en partenariat avec The Conversation.


Par Nicolas Authier, psychiatre, professeur
Publié le 23 juin 2018 à 11h58




Par Nicolas Authier, psychiatre, professeur, Université Clermont Auvergne. Cet article a initialement été publié sur le site The Conversation.
Depuis quelques mois, fleurissent en France des boutiques de vente de dérivés du cannabis et plus particulièrement des produits riches en cannabidiol, le CBD. Les vendeurs l’appellent le « cannabis légal » : une formule pour dire le faux, lourde de sens et de conséquences. En effet, cette dénomination se veut rassurante pour les usagers mais incite probablement aussi à la consommation de ces produits. Elle laisse croire qu’il y aurait un cannabis légal non dangereux et un cannabis illégal. Vanté pour son absence de risque de dépendance, en oubliant ou en méconnaissant ses effets psychoactifs, le cannabidiol vendu dans ces boutiques « soulage, apaise mais ne soigne pas », un peu « comme de la camomille » rapporte une vendeuse d’une de ces boutiques.



Au-delà des questions réglementaires, récemment clarifiées par les autorités, et des intérêts commerciaux évidents, il est utile de faire le point sur ce que la science sait du CBD et permettre ainsi aux usagers de faire un choix éclairé.

[size=42]Dérivé psychoactif de Cannabis sativa[/size]


Médicaments au cannabis : la fin d'un tabou ? File-20180619-126543-1le1bhm.jpeg?ixlib=rb-1.1La molécule du CBD en 3D. Gotgot44/Wikimedia, CC BY-SA
 
Il existe plus de 100 composés cannabinoïdes dans un plant de Cannabis sativa. La molécule chimique dite cannabidiol ou CBD, identifiée en 1963, est la deuxième dans la plante en termes de concentration après le delta-9-tetrahydrocannabinol ou THC. On peut l’obtenir par extraction des fleurs mais aussi par synthèse, connue depuis 1969. Le mode d’action du cannabidiol n’est pas encore parfaitement connu mais il semble être différent du THC. Il module l’action dans le cerveau de nos propres substances endocannabinoïdes. Il va aussi interagir avec des systèmes impliqués dans la transmission de la douleur et activer certains récepteurs comme ceux de la sérotonine impliqués dans l’anxiété et l’humeur.
Son absorption par voie orale semble très mauvaise, d’où la multiplication des formes fumées ou « vapotées », qui permettent par ailleurs un effet plus rapide. Tout comme le THC, le CBD est très lipophile : il s’accumule dans les tissus gras, au premier plan desquels le cerveau. Ainsi, il faut être vigilant sur le risque d’accumulation de la substance dans le système nerveux, d’autant plus que son élimination est lente. Il peut, de même, modifier l’élimination de certains médicaments associés, avec des risques d’accumulation et de toxicité.

[size=42]Le cannabidiol, avec ou sans THC[/size]


La cannabidiol n’est pas inscrit en France sur les listes des stupéfiants, des psychotropes ou des substances vénéneuses. Face à la multiplication des informations contradictoires, et souvent erronées, sur la réglementation du cannabis ou de certaines molécules cannabinoïdes en France, La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA) a publié une mise au point sur la réglementation relative au cannabidiol. Il y est rappelé que tout produit contenant du cannabidiol extrait de la plante de cannabis est interdit. Sauf si celui-ci ne contient pas de THC, est extrait uniquement des graines et des fibres des plants de cannabis autorisés par le code de santé publique (feuilles et fleurs interdites), ne revendique aucune vertu thérapeutique et ne font pas l’objet d’une publicité sur de tels arguments. Le taux maximal de 0,2 % de THC très souvent évoqué par les vendeurs de CBD ne s’applique pas aux produits issus de la transformation des plants de cannabis autorisés. Or, des contrôles réalisés dans certains produits présentés comme contenant du CBD ont révélé la présence de THC.
Médicaments au cannabis : la fin d'un tabou ? File-20180619-126556-l2jya6.jpg?ixlib=rb-1.1Cannabis sativa. Dessin de Koehler/Wikipedia
L’Organisation Mondiale de la Santé doit analyser plus en détails la question du cannabidiol et des dérivés du cannabis lors de la prochaine réunion de son comité d’experts en pharmacodépendance. Elle s’était déjà prononcée dans un rapport préliminaire en novembre 2017, ne recommandant ni le classement du cannabidiol, ni son usage à des fins médicales.

Josué

Josué
Administrateur


À Paris, trois gérants de coffee-shops vendant un dérivé du cannabis mis en examen

Ils sont soupçonnés d'"importation, acquisition, transport, détention, offre ou cession de stupéfiants" et "provocation à l'usage de stupéfiants".




[size=15]PARIS - Bad trip. Trois gérants de boutiques parisiennes vendant un dérivé du cannabis ont été mis en examen ce vendredi 29 juin pour infraction à la législation sur les stupéfiants, a annoncé le parquet de Paris. Ils font partie des quatre personnes arrêtées mercredi et jeudi, dans le cadre de deux enquêtes préliminaires.
Deux informations judiciaires ont été ouvertes, la première contre un établissement de la rue d'Aboukir et la seconde concernant un commerce de la rue Amelot, a ajouté le parquet dans un communiqué. Elles visent les chefs d'"importation, acquisition, transport, détention, offre ou cession de stupéfiants" et "provocation à l'usage de stupéfiants".
Deux des hommes mis en examen sont les gérants de la boutique du 2e arrondissement. Le troisième est le gérant de fait de celle du 11e arrondissement et il a été placé sous contrôle judiciaire. Le quatrième homme interpellé, un proche des deux premiers, a, lui, été remis en liberté.
Flou juridique
Les établissements qui commercialisent des produits à base de cannabidol (CBD) se multiplient en France et notamment à Paris. Tous profitent d'un flou juridique qui autorise le CBD dès lors que la teneur en THC, composant du cannabis ayant un effet psychotrope, n'excède pas 0,2%. Selon le parquet, cette autorisation découle d'un arrêté du 22 août 1990 qui ne permet cependant la vente du CBD que sous la forme de "fibres (herbes, ndlr) ou graines".

Concernant la boutique de la rue d'Aboukir, la perquisition a permis la découverte de deux types d'herbes et d'huiles de cannabidol. Mais les échantillons d'herbes présentaient des taux de 0,26% et 0,55% de THC, au-dessus donc du maximum autorisé, a précisé le parquet. Quant aux huiles, elles contiennent le principe actif du THC à hauteur de 0,19% et 0,1%, mais ne font pas partie des formes autorisées à la vente.
Dans le commerce de la rue Amelot, ce sont deux types d'herbes de cannabis, du pollen de fleur compacté sous forme de barrettes, de la poudre de cannabis et de l'huile qui ont été saisis. Les taux de THC relevés sont inférieurs à 0,2%, a indiqué le parquet. C'est donc la vente sous forme de pollen, de poudre, et d'huile qui matérialise l'infraction.
Les deux locaux ont été fermés et placés sous scellés, a ajouté le parquet, qui a diligenté des enquêtes patrimoniales, afin de saisir les biens acquis grâce à ce commerce illicite.
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Josué

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[size=33]Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni[/size]

MEDECINE Des dizaines d'études ont confirmé l'intérêt du cannabis thérapeutique, par exemple pour soigner des spasmes musculaires dans la sclérose en plaque et dans l'épilepsie...

20 Minutes avec AFP
 
Publié le 26/07/18 à 20h25 — Mis à jour le 26/07/18 à 20h46

Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni sur ordonnance à partir de l’automne, a annoncé jeudi le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid. « Cela aidera les patients avec des besoins médicaux spécifiques mais cela ne constitue en aucun cas un premier pas vers la légalisation du cannabis à usage récréatif », a expliqué le ministre dans un communiqué.
Le ministre avait demandé le 19 juin à deux groupes d’experts indépendants de se pencher sur la question. Une première analyse, menée par Sally Davies, la conseillère médicale en chef du gouvernement, a conclu qu’il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques.
Le Conseil consultatif sur l’abus de drogue a estimé de son côté la semaine dernière que les médecins devraient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.

« Il n’y a rien de plus difficile que de voir ses proches souffrir »


Plusieurs cas de personnes malades se soignant illégalement à l’aide de produits dérivés du cannabis, dont deux enfants souffrant d’épilepsie, Alfie Dingley et Billy Caldwell, prenant de l’huile de cannabis, avaient récemment été médiatisés.
« Rendre le cannabis thérapeutique disponible sur ordonnance va améliorer la vie des patients qui souffrent actuellement en silence. Il n’y a rien de plus difficile que de voir ses proches souffrir, c’est pourquoi j’ai pris cette décision », s’est justifié le ministre de l’Intérieur sur Twitter.

« Vie normale »


La mère de Billy Caldwell s’est réjouie de cette nouvelle « fantastique » qui tombe le jour où son fils fête ses treize ans. « Billy n’a jamais reçu de plus beau cadeau et jamais de quelqu’un de si inattendu », a-t-elle témoigné.
« Mon petit garçon Billy va maintenant pouvoir vivre une vie normale avec sa maman grâce au simple fait de lui administrer quelques gouttes par jour d’un médicament naturel longtemps décrié mais tout à fait efficace ».
L’intérêt pour le cannabis ou chanvre indien, utilisé comme plante médicinale depuis l’Egypte ancienne, a été relancé dans les années 1990 par la découverte d’un analogue du cannabis fabriqué par l’organisme, le cannabinoïde endogène, présent dans le cerveau des hommes comme des animaux.
Depuis cette date, des dizaines d’études ont confirmé l’intérêt du cannabis thérapeutique, par exemple pour soigner des spasmes musculaires dans la sclérose en plaque et dans l’épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d’un cancer.
Au Royaume-Uni, le cannabis, qui était classé comme une drogue n’ayant pas de valeur thérapeutique, va changer de catégorie. Le Département des soins de santé et sociaux (DHSC) et l’Agence de réglementation des médicaments et produits de santé (MHRA) vont maintenant « définir clairement ce qui constitue un médicament dérivé du cannabis » afin que ceux-ci puissent être prescrits, a indiqué le ministère de l’Intérieur. « Les autres formes de cannabis seront strictement contrôlées et ne seront pas disponibles sur ordonnance ».

Débat à venir sur l’usage récréatif


Mike Penning, co-président d’un groupe parlementaire transpartisan sur le cannabis à usage médical s’est dit « heureux » que le ministre ait « agi si vite ». « Cette annonce apporte de l’espoir à plusieurs milliers de personnes », a-t-il poursuivi. « Cependant, il reste un travail très important (à accomplir) pour définir exactement quels produits seront autorisés et comment ils seront réglementés ». Plusieurs autres pays européens ont légalisé le cannabis thérapeutique, comme l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou l’Italie.
Au Royaume-Uni, les libéraux démocrates, qui ont longtemps fait campagne pour la libéralisation des lois sur le cannabis, ont souligné que le changement était « attendu depuis longtemps » mais regretté que le gouvernement ne souhaite pas réviser les « lois périmées et néfastes entourant l’usage récréatif du cannabis ».

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