Pas de prime de conclave pour les 4000 employés du Vatican
MARIE-LUCILE KUBACKI
CRÉÉ LE 18/04/2013 / MODIFIÉ LE 18/04/2013 À 19H21
Le Pape François a décidé de ne pas attribuer la prime traditionnelle destinée aux 4000 employés du Vatican, attribuée à chaque nouvelle élection. Une mesure qui va dans le sens de l'esprit de pauvreté auquel il s'est engagé depuis le début de son pontificat.
Rompant avec la tradition, le Pape François a décidé de ne pas attribuer la prime consécutive à chaque élection aux employés du Vatican, qui sont au nombre 4000, a révélé l'agence vaticane I-Media. Il a par ailleurs choisi de donner une partie de la somme économisée à une œuvre de charité.
« A la mort d’un pape, la tradition veut que les employés du Vatican touchent une gratification extraordinaire, ainsi qu’après l’élection de son successeur. En avril 2005, quelques jours après la mort de Jean Paul II, le cardinal camerlingue avait approuvé que soit versée à chaque employé une prime de 1 000 euros. Par la suite, chaque employé avait également reçu 500 euros quelques semaines plus tard, à l’occasion de l’élection de Benoît XVI », explique l'agence.
Le geste du Pape a une double explication. La première est que faire des économies est devenue urgent pour le Vatican. En effet, en 2011, le Saint-Siège affichait un déficit de près de 15 millions d'euros et le budget le plus lourd est celui des salaires des employés. On en dénombre 4000 dans le plus petit Etat du monde, balayeurs, femmes de ménage, jardiniers, cardinaux...
D'après le Gardian la fourchette des salaires va de 1200 à 2300 euros pour un cadre. Les gardes suisses, par exemple, gagnent 1200 euros par mois et ils sont nourris et blanchis. Une fourchette plutôt basse, donc, même si elle s'accompagne d'un certain nombre d'avantages comme une exonération d'impôts et la possibilité d'acheter des produits hors taxes. Mais d'après le Vatican Insider, « Ce choix provoquera certainement du mécontentement, surtout parmi les laïcs qui ont des familles à charge ». D'autant que les employés ont été particulièrement mis à contribution avec l'affluence médiatique pendant le Conclave.
La deuxième explication de ce geste s'inscrit dans l'esprit de pauvreté dont François a fait l'axe majeur de son programme depuis le début de son pontificat. Lui qui a déclaré vouloir « une Eglise pauvre pour les pauvres » et affiche son goût de la simplicité n'a par exemple toujours pas emménagé dans l'appartement pontifical, préférant rester à la résidence Sainte-Marthe.
Après les paroles et les gestes symboliques, les actes. Le deuxième en une semaine. Il y a quelques jours, le Pape, a en effet donné le coup d'envoi d'une réforme de la Curie qui devrait se solder par une réorganisation générale.
MARIE-LUCILE KUBACKI
CRÉÉ LE 18/04/2013 / MODIFIÉ LE 18/04/2013 À 19H21
Le Pape François a décidé de ne pas attribuer la prime traditionnelle destinée aux 4000 employés du Vatican, attribuée à chaque nouvelle élection. Une mesure qui va dans le sens de l'esprit de pauvreté auquel il s'est engagé depuis le début de son pontificat.
Rompant avec la tradition, le Pape François a décidé de ne pas attribuer la prime consécutive à chaque élection aux employés du Vatican, qui sont au nombre 4000, a révélé l'agence vaticane I-Media. Il a par ailleurs choisi de donner une partie de la somme économisée à une œuvre de charité.
« A la mort d’un pape, la tradition veut que les employés du Vatican touchent une gratification extraordinaire, ainsi qu’après l’élection de son successeur. En avril 2005, quelques jours après la mort de Jean Paul II, le cardinal camerlingue avait approuvé que soit versée à chaque employé une prime de 1 000 euros. Par la suite, chaque employé avait également reçu 500 euros quelques semaines plus tard, à l’occasion de l’élection de Benoît XVI », explique l'agence.
Le geste du Pape a une double explication. La première est que faire des économies est devenue urgent pour le Vatican. En effet, en 2011, le Saint-Siège affichait un déficit de près de 15 millions d'euros et le budget le plus lourd est celui des salaires des employés. On en dénombre 4000 dans le plus petit Etat du monde, balayeurs, femmes de ménage, jardiniers, cardinaux...
D'après le Gardian la fourchette des salaires va de 1200 à 2300 euros pour un cadre. Les gardes suisses, par exemple, gagnent 1200 euros par mois et ils sont nourris et blanchis. Une fourchette plutôt basse, donc, même si elle s'accompagne d'un certain nombre d'avantages comme une exonération d'impôts et la possibilité d'acheter des produits hors taxes. Mais d'après le Vatican Insider, « Ce choix provoquera certainement du mécontentement, surtout parmi les laïcs qui ont des familles à charge ». D'autant que les employés ont été particulièrement mis à contribution avec l'affluence médiatique pendant le Conclave.
La deuxième explication de ce geste s'inscrit dans l'esprit de pauvreté dont François a fait l'axe majeur de son programme depuis le début de son pontificat. Lui qui a déclaré vouloir « une Eglise pauvre pour les pauvres » et affiche son goût de la simplicité n'a par exemple toujours pas emménagé dans l'appartement pontifical, préférant rester à la résidence Sainte-Marthe.
Après les paroles et les gestes symboliques, les actes. Le deuxième en une semaine. Il y a quelques jours, le Pape, a en effet donné le coup d'envoi d'une réforme de la Curie qui devrait se solder par une réorganisation générale.