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La Cour européenne des droits de l'Homme vient de condamner l'État français à verser près de 4 millions d'euros à la secte du Mandarom qui a toujours droit de cité à Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une secte dénoncée au temps du "messie cosmoplanétaire" Gilbert Bourdin par Robert Ferrato, le bouillant président de l'Association de protection des sites du Verdon.
En fait, il s'agit là de la conclusion d'une affaire fiscale qui date des années 2000. Après la dissolution de l'association cultuelle du Temple pyramide et celle du Lotus d'Or, en effet, les services du fisc de Digne-les-Bains avaient très lourdement taxé les dons reçus par la secte et ce à hauteur de 60 %.
Un autre procès toujours en cours
Les juges de Strasbourg se sont basés uniquement sur l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui stipule que "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion", évacuant du même coup l'aspect sectaire. Ainsi, l'État français est-il condamné à verser 3 599 551 € à l'association cultuelle du Temple pyramide et 36 886 € à l'Association du Lotus d'Or.
Le seul recours de l'État français est désormais celui qu'elle peut formuler auprès de La grande chambre de la Cour européenne des droits de l'Homme. L'association présidée par Robert Ferrato a toujours un procès en cours avec le Mandarom puisqu'elle réclame la remise en état des terrains sur lesquels une piste a été construite afin de permettre l'accès au site du Mandarom notamment.
"Le Mandarom demande depuis des années à être reconnu comme association cultuelle"
Or, entre-temps, la propriété des terrains a été cédée à la fondation Le Seigneur Hamsah Manarah à Vaduz située au Liechtenstein. Ce sont donc les dirigeants de cette fondation qui devront être cités devant la cour civile de Grenoble. Le président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence Gilbert Sauvan qui fut également maire de Castellane, s'est dit "très surpris par cette décision. Le Mandarom demande depuis des années à être reconnu comme association cultuelle mais la France ne l'a jamais reconnue comme telle."
Après la mort du "messie cosmoplanétaire", c'est une adepte de longue date, Christine Amory-Mazaudier qui préside à la destinée du Mandarom à Castellane. Chercheur au CNRS, elle soutient une thèse de doctorat d'État ès Sciences physiques et a réalisé de nombreux travaux scientifiques notamment en 1990, consacrés à l'étude du champ magnétique terrestre et à l'histoire de la géophysique. Nous avons tenté de la joindre par téléphone afin de la faire réagir sur cette décision, mais elle n'a visiblement pas souhaité s'exprimer.
"Le temple de l'unité des religions"
Aujourd'hui, quelques adeptes sont encore présents à Castellane, la cité du Mandarom, le siège de la religion aumiste étant ouvert à la visite en fin de semaine. Régulièrement, un permis de construire est déposé - et tout aussi régulièrement refusé d'ailleurs - visant à demander l'autorisation de construire un temple très cher aux adeptes de cette religion : "le temple de l'unité des religions".
Il faut dire que Gilbert Bourdin avait prédit sa "résurrection" ou plutôt sa réincarnation après sa mort dans ces termes : "Je me réincarnerai dans la carapace de chair d'un nouveau messie dès lors que vous aurez construit le temple d'unité des religions".
C'était la condition sine qua non pour que le "messie cosmoplanétaire" puisse à nouveau fouler le sol de Castellane, y compris dans une autre enveloppe humaine que celle qu'il a quittée. Visiblement, ils sont nombreux à ne pas être pressés de le voir revenir
En fait, il s'agit là de la conclusion d'une affaire fiscale qui date des années 2000. Après la dissolution de l'association cultuelle du Temple pyramide et celle du Lotus d'Or, en effet, les services du fisc de Digne-les-Bains avaient très lourdement taxé les dons reçus par la secte et ce à hauteur de 60 %.
Un autre procès toujours en cours
Les juges de Strasbourg se sont basés uniquement sur l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui stipule que "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion", évacuant du même coup l'aspect sectaire. Ainsi, l'État français est-il condamné à verser 3 599 551 € à l'association cultuelle du Temple pyramide et 36 886 € à l'Association du Lotus d'Or.
Le seul recours de l'État français est désormais celui qu'elle peut formuler auprès de La grande chambre de la Cour européenne des droits de l'Homme. L'association présidée par Robert Ferrato a toujours un procès en cours avec le Mandarom puisqu'elle réclame la remise en état des terrains sur lesquels une piste a été construite afin de permettre l'accès au site du Mandarom notamment.
"Le Mandarom demande depuis des années à être reconnu comme association cultuelle"
Or, entre-temps, la propriété des terrains a été cédée à la fondation Le Seigneur Hamsah Manarah à Vaduz située au Liechtenstein. Ce sont donc les dirigeants de cette fondation qui devront être cités devant la cour civile de Grenoble. Le président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence Gilbert Sauvan qui fut également maire de Castellane, s'est dit "très surpris par cette décision. Le Mandarom demande depuis des années à être reconnu comme association cultuelle mais la France ne l'a jamais reconnue comme telle."
Après la mort du "messie cosmoplanétaire", c'est une adepte de longue date, Christine Amory-Mazaudier qui préside à la destinée du Mandarom à Castellane. Chercheur au CNRS, elle soutient une thèse de doctorat d'État ès Sciences physiques et a réalisé de nombreux travaux scientifiques notamment en 1990, consacrés à l'étude du champ magnétique terrestre et à l'histoire de la géophysique. Nous avons tenté de la joindre par téléphone afin de la faire réagir sur cette décision, mais elle n'a visiblement pas souhaité s'exprimer.
"Le temple de l'unité des religions"
Aujourd'hui, quelques adeptes sont encore présents à Castellane, la cité du Mandarom, le siège de la religion aumiste étant ouvert à la visite en fin de semaine. Régulièrement, un permis de construire est déposé - et tout aussi régulièrement refusé d'ailleurs - visant à demander l'autorisation de construire un temple très cher aux adeptes de cette religion : "le temple de l'unité des religions".
Il faut dire que Gilbert Bourdin avait prédit sa "résurrection" ou plutôt sa réincarnation après sa mort dans ces termes : "Je me réincarnerai dans la carapace de chair d'un nouveau messie dès lors que vous aurez construit le temple d'unité des religions".
C'était la condition sine qua non pour que le "messie cosmoplanétaire" puisse à nouveau fouler le sol de Castellane, y compris dans une autre enveloppe humaine que celle qu'il a quittée. Visiblement, ils sont nombreux à ne pas être pressés de le voir revenir
