Mosquée de Poitiers : un coup de com' de Génération Identitaire
Le Point.fr - Publié le 20/10/2012 à 11:25 - Modifié le 20/10/2012 à 13:11
70 militants du groupuscule d'extrême-droite a envahi le chantier d'une mosquée, puis l'ont évacué "dans la bonne humeur" selon leur porte-parole.
Les militants se revendiquant du groupe d'extrême droite Génération Identitaire qui ont envahi samedi matin le chantier de la mosquée en construction de Poitiers ont accepté de partir et l'évacuation a commencé, ont annoncé à l'AFP la préfecture et un porte-parole du groupe sur place. "Ils sont entrain de partir, le préfet a négocié avec eux", a déclaré à l'AFP vers midi le sous-préfet de Montmorillon (Vienne) Rachid Kaci, tandis qu'un porte-parole du groupe d'environ 70 militants, Damien Rieu, a confirmé par téléphone que ses membres allaient "tranquillement vers la sortie", après avoir "négocié".
"On avait l'intention de rester plus longtemps mais comme on n'a pas du tout l'intention de s'affronter physiquement, nous repartons avec la police, dans la bonne humeur sans que cela se finisse mal", a-t-il ajouté. L'évacuation était perturbée vers 12h30 par des jeunes musulmans venus manifester aux abords du chantier, a-t-on appris auprès d'un représentant du conseil régional du culte musulman, Kamali Boichaib. Toutefois, selon la préfecture, les jeunes étaient maintenus à l'écart et "l'évacuation se poursuit normalement".
Pas d'interpellations
Le militant a souligné que l'action avait fait connaître le mouvement, un avis partagé par la préfecture, évoquant une "opération de communication" de ces militants qui ont déployé une banderole "Génération Identitaire" sur le toit. Selon la préfecture, la police devait par ailleurs prendre les identités des occupants de lieux sans en principe procéder à des interpellations, car, s'agissant d'un chantier, il n'y a probablement pas d'effraction. Le préfet de la Vienne Yves Dassonville doit recevoir dans l'après-midi les représentants de la communauté musulmane et leur faire part de la détermination de l'État à ne pas permettre ce genre d'actions, a-t-on encore précisé à la préfecture.
"Depuis la Grande Mosquée de Poitiers, Génération Identitaire appelle à la reconquête", ont-ils écrit sur leur site internet, dans lequel ils soulignent qu'"il y a bientôt 1 300 ans, Charles Martel arrêtait les Arabes à Poitiers".
Le Point.fr - Publié le 20/10/2012 à 11:25 - Modifié le 20/10/2012 à 13:11
70 militants du groupuscule d'extrême-droite a envahi le chantier d'une mosquée, puis l'ont évacué "dans la bonne humeur" selon leur porte-parole.
Les militants se revendiquant du groupe d'extrême droite Génération Identitaire qui ont envahi samedi matin le chantier de la mosquée en construction de Poitiers ont accepté de partir et l'évacuation a commencé, ont annoncé à l'AFP la préfecture et un porte-parole du groupe sur place. "Ils sont entrain de partir, le préfet a négocié avec eux", a déclaré à l'AFP vers midi le sous-préfet de Montmorillon (Vienne) Rachid Kaci, tandis qu'un porte-parole du groupe d'environ 70 militants, Damien Rieu, a confirmé par téléphone que ses membres allaient "tranquillement vers la sortie", après avoir "négocié".
"On avait l'intention de rester plus longtemps mais comme on n'a pas du tout l'intention de s'affronter physiquement, nous repartons avec la police, dans la bonne humeur sans que cela se finisse mal", a-t-il ajouté. L'évacuation était perturbée vers 12h30 par des jeunes musulmans venus manifester aux abords du chantier, a-t-on appris auprès d'un représentant du conseil régional du culte musulman, Kamali Boichaib. Toutefois, selon la préfecture, les jeunes étaient maintenus à l'écart et "l'évacuation se poursuit normalement".
Pas d'interpellations
Le militant a souligné que l'action avait fait connaître le mouvement, un avis partagé par la préfecture, évoquant une "opération de communication" de ces militants qui ont déployé une banderole "Génération Identitaire" sur le toit. Selon la préfecture, la police devait par ailleurs prendre les identités des occupants de lieux sans en principe procéder à des interpellations, car, s'agissant d'un chantier, il n'y a probablement pas d'effraction. Le préfet de la Vienne Yves Dassonville doit recevoir dans l'après-midi les représentants de la communauté musulmane et leur faire part de la détermination de l'État à ne pas permettre ce genre d'actions, a-t-on encore précisé à la préfecture.
"Depuis la Grande Mosquée de Poitiers, Génération Identitaire appelle à la reconquête", ont-ils écrit sur leur site internet, dans lequel ils soulignent qu'"il y a bientôt 1 300 ans, Charles Martel arrêtait les Arabes à Poitiers".