Un modèle d'éthylotest sur deux défaillant, selon les tests de Que Choisiravec
Le 31/12/2012 à 13:20 - AFP
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PARIS (AFP) © 2012 AFP
Six des 12 modèles d'éthylotests chimiques et électroniques testés par le magazine de défense des consommateurs Que Choisir de janvier se sont révélés défaillants, indiquant une alcoolémie inférieure à la limite légale alors qu'elle la dépassait.
Ces résultats viennent confirmer ceux de l'hebdomadaire Auto Plus, publiés mi-décembre.
Le 20 décembre, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait annoncé le retrait du marché de plus de 400.000 éthylotests chimiques ou électroniques jugés non-conformes et dangereux, après une vaste enquête menée dans 144 établissements de fabrication, d'importation ou de distribution, notamment sur Internet.
En conséquence, la DGCCRF a engagé "des procédures contentieuses pour tromperies", procédé à des retraits et rappels pour les appareils en cause et bloqué 181 annonces sur internet.
Sur les 12 éthylotests évalués par Que Choisir (quatre chimiques, huit électroniques), "cinq sont à éviter absolument (trois électroniques, deux chimiques) et un sixième (un chimique) se révèle très mauvais. Concrètement, ils vous indiquent que vous pouvez prendre le volant alors que vous ne devriez pas le faire", écrit le magazine.
Comme Auto Plus, Que Choisir constate que les équipements électroniques sont plus fiables que les chimiques, pour lesquels "on se retrouve face à un dégradé difficile à interpréter", et que la norme NF garantit plus de fiabilité que les appareils n'en disposant pas.
Le froid a également un impact sur les résultats des éthylotests chimiques: "Le réactif semble inhibé par des températures négatives, mais il suffit de réchauffer l'éthylotest dans ses mains pour qu'il redevienne utilisable", selon le magazine.
La présence d'un éthylotest chimique ou électronique est obligatoire depuis le 1er juillet dans tout véhicule terrestre à moteur circulant en France, à l'exception des cyclomoteurs.
En cas d'absence, il en coûtera 11 euros à partir du 1er mars. Le gouvernement est en train d'évaluer s'il va maintenir la mesure, décidée sous la présidence de Nicolas Sarkozy.