Le verre existe déjà naturellement depuis plusieurs centaines de milliers d’années. L’Homme l’utilisa pour la première fois il y a 100 000 ans sous forme d’obsidienne, (verre naturel d’origine éruptive) pour fabriquer des outils, des armes coupantes et des bijoux.
Les origines : 3000 ans av. JC
Les premiers verres fabriqués par l’Homme sont originaires de Mésopotamie, de Syrie ou d’Egypte. Ils ne sont pas encore transparents ou translucides mais opaques, de couleur verte ou bleue.
Selon Pline (Pline l’ancien, 23-79apJC) : ce seraient des marchands phéniciens qui, faisant cuire leurs aliments sur les rives du fleuve Bélus dans des marmites supportées par des blocs de natron, auraient vu couler une substance inconnue. Mais ceci n’est qu’une légende car l'élaboration du verre nécessite une température d'environ 1300°C.
Le premier épanouissement : XVème siècle av. JC
Les fours permettent d’obtenir de plus hautes températures, la matière est mieux travaillée. Le verre devient translucide et se développe alors un marché d’imitation de pierres précieuses.
Les premières pièces en verre creux (vases, pots, flacons) apparaissent au même moment ; elles sont coulées.
L’émail apparaît vers 1500 av.JC. C’est une substance vitreuse qui est constituée d'un produit incolore, le fondant, que l'on teint dans la masse grâce à l'adjonction de certains oxydes métalliques.
L’apparition du verre soufflé : Ier siècle av. JC
On attribue cette invention à la Syrie grâce à l’invention de la canne à souffler. De là, cette méthode passa en Italie, puis en Gaule et en Espagne.
Au même moment, on inventa le verre transparent à Sidon (Phénicie), probablement à cause de la pureté des sables de la région et de la présence de natron.
Au Ier siècle ap. JC
Cette découverte entraîne la naissance d’une forte industrie de verre creux. Grâce au soufflage à la canne, l’artisan est à bonne distance de la source de chaleur et il peut donner forme à des pièces de plusieurs dizaines de centimètres.
Le verre incolore apparut alors et se répandit à partir du IIIème siècle, il est obtenu par adjonction de manganèse, qui joue le rôle de purificateur. La teinte naturelle du verre, bleu verdâtre, est due à la présence d'oxydes métalliques contenus dans le sable qui sert à sa fabrication.
Premières traces du verre coulé plat (5 à 6 mm). Ce verre de transparence relative fut utilisé pour vitrer les fenêtres (Pompéi). Auparavant, on utilisait de minces plaques de mica ou d’albâtre