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le jeu vidéo, violence et religion se conjuguent

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Josué

Josué
Administrateur


Dans le jeu vidéo, violence et religion se conjuguent
Anaïs Heluin - publié le 14/03/2012

Depuis les années 1990 qui voient le jeu vidéo devenir phénomène de masse, la violence présente dans de nombreux titres fait débat. Greg Perreault, chercheur à la faculté de journalisme de l'université de Missouri, s'intéresse aux rapports entre violence et religion dans les scénarios des jeux vidéos. Depuis une dizaine d'années, ces deux notions seraient, selon lui, de plus en plus souvent assimilées.

Début mars, la firme japonaise Nintendo interdisait la sortie du jeu Binding of Isaac. La violence, habituelle coupable dans ce type d'affaires, n'y est pour rien : c'est dans la dimension religieuse du titre qu'il faut chercher une explication. Basé sur une référence à l'histoire biblique d'Abraham, le jeu met en scène Isaac, nouveau-né que sa mère décide de sacrifier pour prouver sa foi à Dieu. Bien que tout petit, le héros n'est pas dupe. Il s'enfuit et trouve refuge dans un labyrinthe truffé de monstres, glauque au possible. Trop glauque, apparemment, pour Nintendo qui justifie son refus par le "contenu religieux douteux" du jeu.

Une décision très mal perçue par la presse autant que par le public. Pourquoi, alors que ses concurrents principaux que sont Sony et Microsoft publient ce type de programmes, la firme Nintendo y répugne-t-elle ? Personne n'a de réponse. Seule évidence : le fabricant nippon nage à contre-courant de la tendance actuelle. À travers les premiers résultats de sa recherche, Greg Perreault confirme cette intuition née du cas Nintendo. Pour cet universitaire, l'entrée de la religion dans les jeux vidéos remonte à Super Mario Bross, l'un des tout premiers jeux de plateforme développé en 1985. Mais c'est surtout à partir des années 1990, que la religion commence à être traitée avec profondeur.

Comme tous les autres sujets abordés par les jeux vidéos, ceux-ci atteignant "un degré narratif tel qu'ils parviennent aujourd'hui à dialoguer avec les événements qui marquent les civilisations occidentales depuis plusieurs siècles", observe le chercheur. "Les Japonais étant les leaders actuels du jeu vidéo, ce sont aussi eux qui produisent le plus de titres à caractère religieux", précise-t-il. Le jeu vidéo étant un produit mondialisé, les concepteurs japonais ne se focalisent pas sur une conception orientale de la religion. Au contraire.

Un cadre le plus souvent monothéiste

Et si certains jeux sont situés dans un contexte polythéiste, la plupart se déploient dans un cadre monothéiste. Des cinq jeux qu'a pour le moment le plus exploré Greg Perreault (pas moins de 30 à 70 heures de jeu par titre), seul Oblivion sorti en 2006 présente en effet une croyance en plusieurs dieux. La quête du Chevalier des Neuf est la plus significative. Elle débute par une discussion entre le héros, une sorte de chevalier croisé, et un prophète. Ce dernier remet une carte au personnage central, qui indique les prières aux neuf dieux que le héros doit prier. Le chevalier est donc entouré d'une certaine sainteté, mais il doit donner la mort pour sauver son royaume de conspirateurs adeptes d'une secte mystérieuse baptisée "Aube mythique".

Castelvania, Final Fantasy 13 et Assassin's Creed reprennent certains traits de Oblivion. À chaque fois, le thème est "matérialisé par un obstacle, une épreuve que le héros doit surmonter. L'expérience peut être physique, comme une confrontation avec des fanatiques religieux, ou bien morale", explique Greg Perreault. Le type de religion présent n'influence donc pas la structure du jeu. Toujours assez similaire, celle-ci est accompagnée d'une intrigue, d'un environnement particulier. Le premier des trois jeux par exemple, à l'esthétique largement inspirée du manga, se déroule dans un monde céleste nommé Cocoon. Les habitants y vivent paisiblement, jusqu'à ce que Gareth Dysley, médiateur entre l'humanité et son Dieu et donc équivalent d'un pape, décide de les réduire en esclavage. Le but du jeu : tuer le religieux pour restaurer l'ordre.

Il est donc fréquent que, pour faire le bien, le héros doive donner la mort. Mais certains jeux, les plus critiques, échappent à cette règle. La religion dans son ensemble y est alors entachée de violence. C'est le cas de Assassin's Creed, par exemple. Créé en 2007 par Ubisoft, ce titre est dédié à la recherche du "Fragment d'Éden", sensé permettre de contrôler l'esprit des hommes. Le protagoniste, Desmond Miles, est un jeune Américain dont les ancêtres faisaient partie de la secte des Assassins. Enlevé par une multinationale qui cache une branche moderne des Templiers, il se retrouve plongé dans la quête du "Fragment" contre les Templiers qui veulent se l'approprier pour dominer le monde. Ce jeu dépasse le degré critique des autres quand on apprend que les Assassins non plus n'ont pas de bonnes intentions.

Dans cet extrait, un personnage dément les mystères de l'église catholique (à partir de 6:33)

Se pose donc la question des motivations des développeurs qui présentent une vision si négative de la religion. Selon Greg Perreault, "leur but n'est pas de présenter la religion comme une source de violence, mais plutôt de traiter un thème susceptible de stimuler le joueur. Comme les jeux vidéos plaisent surtout pour leur violence, la plupart des jeux en sont imprégnés, qu'ils traitent de religion ou non".

Il est difficile de croire, pourtant, que les concepteurs ne s'opposent pas volontairement à l'idée selon laquelle la religion est paix. Les nombreux événements en Europe où religion s'est conjuguée avec violence sont en effet de nature à orienter ainsi la création des jeux. Et la bonne réception des joueurs. Quant à la crainte récurrente de voir la fiction influencer le réel, et donner lieu à une haine antireligieuse, le chercheur la balaie aussi. "Les joueurs ne sont pas abrutis devant leur console. Ils peuvent interagir avec les messages qui leur sont délivrés", rassure-t-il. Le croisement de la violence et de la religion ne serait donc qu'un prétexte à distraction, sans conséquences. Dans tous les cas, le "8ème art" s'ouvre à des recherches prometteuses.

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