Textos, mails : nos nouveaux actes manqués
Un texto ambigu à cause d’une faute de frappe, un mail envoyé à un mauvais destinataire… En nous incitant à pianoter frénétiquement sur nos claviers,...
Un texto ambigu à cause d’une faute de frappe, un mail envoyé à un mauvais destinataire… En nous incitant à pianoter frénétiquement sur nos claviers, les nouvelles technologies nous poussent aux lapsus et autres actes manqués. Décryptage de nos dérapages, pas si virtuels que ça.
Après un mois de dure séparation, mon homme est enfin de retour à Paris. Je lui envoie un texto : “Je t’attends, viens vite.” Trente minutes plus tard, mon ex sonne à la porte, je m’étais trompé de numéro… », raconte Claire, 38 ans. Censées faciliter nos communications, les nouvelles technologies peuvent aussi nous trahir en nous incitant à agir dans l’instant, sans forcément prendre le temps de la réflexion ni celui de la relecture. Conséquence, nous multiplions lapsus et autres actes manqués. Mails, textos, messageries instantanées…, ce pianotage frénétique qui accompagne chaque moment de notre vie a quelque chose de pulsionnel, qui favorise la perte de contrôle, la connexion quasi directe à notre inconscient.
« Avec les relations virtuelles, c’est comme si toutes les barrières étaient abolies : celles de la distance, du corps, mais aussi nos défenses coutumières, qui tombent plus facilement, commente la psychanalyste Virginie Megglé, auteure, entre autres, de La Projection, à chacun son film (Eyrolles, 2009). Nous ne passons même plus par l’intermédiaire d’un stylo, nous nous libérons des règles de l’orthographe… L’immédiateté du contact favorise une impression de facilité et encourage à la précipitation du geste. Nous éprouvons, de manière générale, un sentiment de libération qui rappelle un peu la toute puissance infantile. » Les communications virtuelles ont ainsi un côté magique, désinhibant, comme si nous pouvions tout dire impunément. L’autre n’est pas en face de nous pour nous aider à ajuster notre discours, à le rectifier au besoin : nous nous laissons emporter par notre imagination, nos fantasmes, et dérapons plus facilement.
http://femmes.fr.msn.com/psychologie/textos-mails-nos-nouveaux-actes-manqu%C3%A9s
Un texto ambigu à cause d’une faute de frappe, un mail envoyé à un mauvais destinataire… En nous incitant à pianoter frénétiquement sur nos claviers,...
Un texto ambigu à cause d’une faute de frappe, un mail envoyé à un mauvais destinataire… En nous incitant à pianoter frénétiquement sur nos claviers, les nouvelles technologies nous poussent aux lapsus et autres actes manqués. Décryptage de nos dérapages, pas si virtuels que ça.
Après un mois de dure séparation, mon homme est enfin de retour à Paris. Je lui envoie un texto : “Je t’attends, viens vite.” Trente minutes plus tard, mon ex sonne à la porte, je m’étais trompé de numéro… », raconte Claire, 38 ans. Censées faciliter nos communications, les nouvelles technologies peuvent aussi nous trahir en nous incitant à agir dans l’instant, sans forcément prendre le temps de la réflexion ni celui de la relecture. Conséquence, nous multiplions lapsus et autres actes manqués. Mails, textos, messageries instantanées…, ce pianotage frénétique qui accompagne chaque moment de notre vie a quelque chose de pulsionnel, qui favorise la perte de contrôle, la connexion quasi directe à notre inconscient.
« Avec les relations virtuelles, c’est comme si toutes les barrières étaient abolies : celles de la distance, du corps, mais aussi nos défenses coutumières, qui tombent plus facilement, commente la psychanalyste Virginie Megglé, auteure, entre autres, de La Projection, à chacun son film (Eyrolles, 2009). Nous ne passons même plus par l’intermédiaire d’un stylo, nous nous libérons des règles de l’orthographe… L’immédiateté du contact favorise une impression de facilité et encourage à la précipitation du geste. Nous éprouvons, de manière générale, un sentiment de libération qui rappelle un peu la toute puissance infantile. » Les communications virtuelles ont ainsi un côté magique, désinhibant, comme si nous pouvions tout dire impunément. L’autre n’est pas en face de nous pour nous aider à ajuster notre discours, à le rectifier au besoin : nous nous laissons emporter par notre imagination, nos fantasmes, et dérapons plus facilement.
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