ISRAËL
Une mosquée vandalisée à Jérusalem
Marie Yemta - publié le 16/12/2011
Une mosquée désaffectée a été vandalisée dans la nuit du 13 au 14 décembre, dans la partie israélienne de Jérusalem. Cet acte de violence est attribué aux colons ultranationalistes israéliens, comme réaction aux mesures prises par le gouvernement, mais qu'ils considèrent hostiles à la colonisation.
Plusieurs inscriptions à caractère anti-arabe ont été découvertes sur les murs de l'enceinte de la mosquée desaffectée © Marco Longari / AFP
Une mosquée datant de l'époque Ayyoubide (XIIe siècle) a été vandalisée dans la nuit du 13 au 14 décembre dans un quartier de Jérusalem-Ouest, partie israélienne de la ville. Des inscriptions à caractère anti-arabe et anti-musulman telles que "Un bon arabe est un arabe mort" ont été retrouvées sur les murs extérieurs de l'édifice.
Des graffitis d'une autre nature ont également été découverts. Les noms de deux colonies juives "Mitzpeh Yitzhar" et "Ramat Gilad" ainsi qu'un énigmatique "prix à payer" y ont été tagués. L'enquête doit encore le confirmer, mais tout porte à croire qu'il s'agit d'une attaque des milieux juifs extrémistes de droite.
Les deux colonies juives dont il est fait mention dans les graffitis, sont illégales. Le gouvernement prévoit de les démanteler avant la fin de l'année. Et c'est précisément dans un contexte de représailles que s'inscrit cet acte de vandalisme. "Le prix à payer" est une expression employée par les colons radicaux qui, à chaque mesure prise par le gouvernement israélien jugée hostile à la colonisation, ripostent par une attaque ciblée contre les Palestiniens ou l'armée israélienne elle-même.
Nir Barkat, maire de Jérusalem, a vivement condamné l'attaque en ces termes : "Nous devons faire preuve d'une tolérance zéro envers la violence sous toutes ses formes et continuer à maintenir la coexistence dans la ville". Tzipi Livni, dirigeante du parti de l'opposition Kadima a quant à elle attribué l'acte de vandalisme à "un groupe croissant d'Israéliens extrémistes qui tentent par la force de transformer Israël en Etat hors la loi, comme ils le sont eux-mêmes".
Dans la même nuit, des activistes de l'extrême droite israélienne ont pénétré dans une base militaire de l'armée israélienne en Cisjordanie. Des véhicules ont été vandalisés par des jets de pierre et de bouteilles. La radio militaire a confirmé le motif de ces violences : l'annonce de l'évacuation des colonies illégales en Cisjordanie.
Suite à cette escalade de la violence, Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, a annoncé mercredi une série de mesures visant à mettre un terme aux actions impunies des colons juifs ultranationalistes. Parmi ces mesures, on trouve notamment le placement des suspects en détention administrative, leur déferrement devant des tribunaux militaires (plutôt que civils, ce qui signifie par conséquent que les suspects pourront être interpellés par des soldats), et enfin, l'expulsion du territoire cisjordanien pour quiconque se rendrait coupable d'incitation à la violence.
Depuis deux ans, plusieurs mosquées de Cisjordanie ont été visées par des attaques similaires, mais bien que les actions furent dénoncées par les autorités israéliennes, les coupables n'ont jamais été interpellés ni traduits en justice.
Jeudi 15 décembre, la radio militaire israélienne a annoncé avoir détruit à l'aube, deux constructions dans la colonie illégale de Mitzpeh Yitzhar, située au Nord de la Cisjordanie et peuplée de colons extrémistes. Une réaction des ultranationalistes est à craindre.
Une mosquée vandalisée à Jérusalem
Marie Yemta - publié le 16/12/2011
Une mosquée désaffectée a été vandalisée dans la nuit du 13 au 14 décembre, dans la partie israélienne de Jérusalem. Cet acte de violence est attribué aux colons ultranationalistes israéliens, comme réaction aux mesures prises par le gouvernement, mais qu'ils considèrent hostiles à la colonisation.
Plusieurs inscriptions à caractère anti-arabe ont été découvertes sur les murs de l'enceinte de la mosquée desaffectée © Marco Longari / AFP
Une mosquée datant de l'époque Ayyoubide (XIIe siècle) a été vandalisée dans la nuit du 13 au 14 décembre dans un quartier de Jérusalem-Ouest, partie israélienne de la ville. Des inscriptions à caractère anti-arabe et anti-musulman telles que "Un bon arabe est un arabe mort" ont été retrouvées sur les murs extérieurs de l'édifice.
Des graffitis d'une autre nature ont également été découverts. Les noms de deux colonies juives "Mitzpeh Yitzhar" et "Ramat Gilad" ainsi qu'un énigmatique "prix à payer" y ont été tagués. L'enquête doit encore le confirmer, mais tout porte à croire qu'il s'agit d'une attaque des milieux juifs extrémistes de droite.
Les deux colonies juives dont il est fait mention dans les graffitis, sont illégales. Le gouvernement prévoit de les démanteler avant la fin de l'année. Et c'est précisément dans un contexte de représailles que s'inscrit cet acte de vandalisme. "Le prix à payer" est une expression employée par les colons radicaux qui, à chaque mesure prise par le gouvernement israélien jugée hostile à la colonisation, ripostent par une attaque ciblée contre les Palestiniens ou l'armée israélienne elle-même.
Nir Barkat, maire de Jérusalem, a vivement condamné l'attaque en ces termes : "Nous devons faire preuve d'une tolérance zéro envers la violence sous toutes ses formes et continuer à maintenir la coexistence dans la ville". Tzipi Livni, dirigeante du parti de l'opposition Kadima a quant à elle attribué l'acte de vandalisme à "un groupe croissant d'Israéliens extrémistes qui tentent par la force de transformer Israël en Etat hors la loi, comme ils le sont eux-mêmes".
Dans la même nuit, des activistes de l'extrême droite israélienne ont pénétré dans une base militaire de l'armée israélienne en Cisjordanie. Des véhicules ont été vandalisés par des jets de pierre et de bouteilles. La radio militaire a confirmé le motif de ces violences : l'annonce de l'évacuation des colonies illégales en Cisjordanie.
Suite à cette escalade de la violence, Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, a annoncé mercredi une série de mesures visant à mettre un terme aux actions impunies des colons juifs ultranationalistes. Parmi ces mesures, on trouve notamment le placement des suspects en détention administrative, leur déferrement devant des tribunaux militaires (plutôt que civils, ce qui signifie par conséquent que les suspects pourront être interpellés par des soldats), et enfin, l'expulsion du territoire cisjordanien pour quiconque se rendrait coupable d'incitation à la violence.
Depuis deux ans, plusieurs mosquées de Cisjordanie ont été visées par des attaques similaires, mais bien que les actions furent dénoncées par les autorités israéliennes, les coupables n'ont jamais été interpellés ni traduits en justice.
Jeudi 15 décembre, la radio militaire israélienne a annoncé avoir détruit à l'aube, deux constructions dans la colonie illégale de Mitzpeh Yitzhar, située au Nord de la Cisjordanie et peuplée de colons extrémistes. Une réaction des ultranationalistes est à craindre.